Les écrits érotiques de Stendhal/3

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STENDHAL
ÉROTIQUE
1831 – 1832

Civita-Vecchia, le 11 avril 1831

Je vous écris uniquement pour vous donner signe de vie, et d’une mauvaise vie. Le 26 mars, en sortant du plus bel appartement du monde, Palazzo Colonna, où j’avais dîné avec Horace Vernet, sa femme, son père et sa fille (tout cela m’avait enflammé sans doute), j’ai trouvé dans la rue, qui ? — la Tramontana, laquelle m’a donné un rhume abominable qui dure encore aujourd’hui. En même temps, la Tramontana me vola ma bourse avec douze napoléons ; quel bonheur que cela ne me soit pas arrivé à mes autres voyages ! — Tout cela n’était rien ; j’ai voulu prendre de l’eau de sureau chaude, pour transpirer ; j’oubliais que l’eau chaude, le soir me donne cette fameuse névralgie dans le ventre, qui me fait jurer. Elle est venue, la coquine, cependant pas jusqu’au jurement, mais bien forte pourtant pendant quatre jours.

Si forte, que je n’étais séparé que par une petite porte mal fermée, de la plus jolie femme de ce pays. Je l’ai entendue crier toutes les nuits ; c’était pour une espèce de névralgie, mais agréable. Elle jette de petits cris, par intervalles, pendant trois quarts d’heure ; elle n’est mariée que depuis deux mois. — Une chose a coupé court à mon imagination : la chaise percée est à côté du lit. Le premier jour j’ai entendu son mari faire une p… abominable sur cette chaise. Ils sont fort pauvres, il y a sept orphelins ; tout cela rit si fort, que j’en suis étourdi, mais cependant heureux.

21 juin 1832

L’amour me donna, en 1821, une vertu bien comique : la chasteté.

Malgré mes efforts, en août 1821, MM. Lussinge, Barot et Poitevin, me trouvant soucieux, arrangèrent une délicieuse partie de filles. Barot, à ce que j’ai reconnu depuis, est un des premiers talents de Paris pour ce genre de plaisirs assez difficile. Une femme n’est femme pour lui qu’une fois : c’est la première. Il dépense trente mille francs de ses quatre-vingt-mille, et, de ces trente mille, au moins vingt mille en filles.

Barot arrangea donc une soirée avec Madame Petit, une de ses anciennes maîtresses à laquelle, je crois, il venait de prêter de l’argent pour prendre un établissement (to raise a brothel), rue du Cadran, au coin de la rue Montmartre, au quatrième.

Nous devions avoir Alexandrine — six mois après entretenue par les Anglais les plus riches — alors débutante depuis deux mois, nous trouvâmes, vers les huit heures du soir, un salon charmant, quoique au quatrième étage, du champagne frappé de glace, du punch chaud… Enfin parut Alexandrine conduite par une femme de chambre chargée de la surveiller ; chargée par qui ? je l’ai oublié. Mais il fallait que ce fût une grande autorité que cette femme, car je vis sur le compte de la partie qu’on lui avait donné vingt francs. Alexandrine parut et surpassa toutes les attentes. C’était une fille élancée, de dix-sept à dix-huit ans, déjà formée, avec des yeux noirs que, depuis, j’ai retrouvés dans le portrait de la duchesse d’Urbin, par le Titien, à la galerie de Florence. À la couleur des cheveux près, Titien a fait son portrait. Elle était donc formée, timide, assez gaie, décente. Les yeux de mes collègues devinrent comme égarés à cette vue. Lussinge lui offre un verre de champagne qu’elle refuse et disparaît avec elle. Mme Petit nous présente deux autres filles pas mal, nous lui disons qu’elle-même est plus jolie. Elle avait un pied admirable, Poitevin l’enleva. Après un intervalle effroyable, Lussinge revint tout pâle.

— À vous, Belle (sic). Honneur à l’arrivant ! s’écrie-t-on.

Je trouve Alexandrine sur un lit, un peu fatiguée, presque dans le costume et précisément dans la position de la duchesse d’Urbin, du Titien.

— Causons seulement pendant dix minutes, me dit-elle avec esprit. Je suis un peu fatiguée, bavardons. Bientôt je retrouverai le feu de ma jeunesse.

Elle était adorable, je n’ai rien vu d’aussi joli. Il n’y avait point trop de libertinage, excepté dans les yeux qui, peu à peu, redevinrent plein de folie, et, si l’on veut, de passion.

Je la manquai parfaitement, fiasco complet. J’eus recours à un dédommagement, elle s’y prêta. Ne sachant trop que faire, je voulus revenir à ce jeu de mains qu’elle refusa. Elle parut étonnée, je lui dis quelques mots assez jolis pour ma position, et je sortis.

À peine Barot, m’eut-il succédé que nous entendîmes des éclats de rire qui traversaient trois pièces pour arriver jusqu’à nous. Tout à coup, Mme Petit donna congé aux autres filles et Barot nous amena Alexandrine dans le simple appareil.

« D’une beauté qu’on vient d’arracher au sommeil. »

— Mon admiration pour Belle, dit-il en éclatant de rire, va faire que je l’imiterai ; — je viens me fortifier avec du champagne.

L’éclat de rire dura dix minutes ; Poitevin se roulait sur le tapis. L’étonnement exagéré d’Alexandrine était impayable, c’était pour la première fois que la pauvre fille était manquée.

Ces messieurs voulaient me persuader que je mourrais de honte et que c’était là le moment le plus malheureux de ma vie. J’étais étonné et rien de plus. Je ne sais pourquoi l’idée de Métilde m’avait saisi en entrant dans cette chambre dont Alexandrine faisait un si joli ornement.

Enfin, pendant dix années, je ne suis pas allé trois fois chez les filles. Et la première après la charmante Alexandrine, ce fut en octobre ou en novembre 1827, étant pour lors au désespoir.

Romain a une figure à la bourgeoise, avec un teint et des couleurs magnifiques ; yeux de diamants et cheveux chatains, comme Bourgoin.

La première femme dont il ait été amoureux, à ma connaissance, est une fille du Palais-Royal. Pendant qu’il était à l’École polytechnique il allait tous les soirs, avec plusieurs Bretons, au bal du Plaisir. Pendant un an et demi, il n’eut de société que celle des filles. Ce fut à ce bal qu’il devint amoureux de l’une d’elles, au point d’y rêver toute la nuit et de se lever avec des transports dans sa chambre. Un jour qu’il avait la fièvre et le délire, il la demandait à grands cris, il échappa à Coïc de lui dire : « Laisse-la ta salope. » Romain se leva et voulu le tuer. Cependant il ne l’a jamais enfilée. Il valsait avec elle tous les soirs, lui payait des rafraîchissements, l’embrassait, mais ne l’enfilait point.

Je n’ai jamais pu tirer que ces faits à peu près, et actuellement, lorsqu’on lui en parle, il en rit en disant : « Laissez donc cette gousse-là ! »

Elle ne le branlait pas même. Voici comment Coïc et moi nous expliquions cela : il voulait pouvoir la respecter et tâcher de se la figurer digne de son amour.

Cette passion lui a laissé un grand amour pour les filles. Il y va beaucoup, sans s’en dégoûter jamais. L’hiver (de l’an xii), il ne quittait pas le Palais-Royal, connaissait presque toutes les filles, et a dépensé beaucoup avec une d’elles, nommée Joséphine. Il a autant de plaisir à foutre une fille qu’une femme honnête qu’il n’aimerait pas.

Vers l’an x, il n’allait plus courir tous les jours les bastringues, il voyait la société honnête. Il allait souvent chez M. Isnard, tribun, chez qui logeait une de ses cousines. Resté seul un instant avec Mme Isnard l’aînée qui touchait le piano, assise sur un sofa où il était aussi, saisi d’un transport il voulut l’enfiler. Il ne lui avait jamais parlé d’amour de sa vie.

Il se met donc en devoir de la trousser ; la demoiselle se défendait peu et surtout ne disait rien. Il la renversait sur le sofa, lorsque, par malheur, deux chaises et deux cannes, renversées par les pieds des combattants, tombèrent avec fracas, et les personnes des chambres voisines accoururent. La première de ces personnes était la cousine de Romain, qui ne fit pas de bruit, mais l’autre était le bâtard. Romain en le voyant saute par la fenêtre (Isnard était un Marseillais excessivement fort et violent) et oublie son chapeau. Il sauta, je crois, de cette terrasse qui est sur le quai Voltaire, à gauche du Pont-Royal. Mais le lendemain, il voulut avoir son chapeau, vu qu’il n’avait point d’argent pour en avoir un autre ; il l’envoya chercher et on le lui rendit. Il ne retourna plus chez M. Isnard. Il a, depuis, rencontré la demoiselle en société : il ne lui a plus reparlé de l’accident, la demoiselle ne lui a pas fait mauvaise mine, et ils ont été ensemble comme auparavant.

Les demoiselles Rhédon autorisent beaucoup la familarité. Coïc m’a dit souvent qu’on leur prenait les mains, voire même la gorge et le cul, sans qu’elles s’en formalisassent. Coïc était charmé surtout de la seconde, Sophie, qui est borgne, qui a la gorge molle, disait-il (à dix-huit ans !), et qui a pour mains des manottes (grosses mains rondes). En faisant l’énumération de ses qualités, Coïc n’en était pas moins charmé. Nous avons disputé trois heures, à Bard, sur la supériorité de Mme Sophie sur les demoiselles de Grenoble ; nous ne connaissions ni l’un ni l’autre les parties adverses. Il me disait : « J’aimerais mieux coucher ce soir avec cette gousse-là qu’avec n’importe quelle femme de Grenoble. »

À Suze, après souper chez Mme Deschamp, Derrien me dit :

« Allons voir cette bougresse-là !

— Oh ! bah ! à cette heure-ci, tout est couché. (Il était onze heures.)

— Nous enfoncerons les portes, si on ne nous ouvre pas. »

Il était un peu ivre, échauffé seulement. Le mari était absent. La femme nous ouvre, presque en chemise, et nous allons nous asseoir près de son lit. Romain se mit auprès d’elle et lui parla beaucoup de sa fatigue : il était arrivé ce jour-là de Lanslebourg avec l’abbé Gabet, qui l’avais mis en train par ses joyeux propos. Après avoir parlé toujours de sa fatigue, il dit :

« Je voudrais bien ne pas bouger d’ici de toute la nuit. » Et Mme Jacquet de nous offrir civilement à chacun un lit.

Soudain mon Derrien vous l’étreint, la serre et la tient ainsi huit ou dix minutes. Elle ne faisait qu’en rire, et lui disait à la fin :

« Allons, laissez-donc, laissez-moi me coucher. »

Mais Derrien demandait un baiser pour s’en aller. Il l’obtint, il en demanda un second ce second il voulut le prendre de force : il étend ma femme sur son sofa, l’embrasse, la mord, lui prend les tétons ; et Mme Jacquet se plaignit qu’il lui avait fait mal aux tétons. Ce sont ses propres mots.

Jusque-là, elle m’avait dit en riant : « Il est un peu saoul, n’est-ce pas ? Et moi, tranquillement assis sur un fauteuil, je répondais : Eh ! Eh ! je ne dis pas. »

Mais le mal aux tétons lui fit prendre un air plus sérieux, jusqu’à ce que Derrien déchargeant lui laissât un petit moment de repos. Je m’aperçus de sa faiblesse momentanée et crus qu’elle le calmerait ; mais il recommença de plus belle. Et, interpellé par Mme Jacquet, je me remis tranquillement en devoir de le prendre aux cheveux et je parvins à la débarrasser. Elle fut pleurer dans un coin et nous dit :

« Polissons ! sortez d’ici, malhonnêtes que vous êtes ! »

Derrien, qui jusqu’ici avait été furieux de foutre, fut un peu troublé et dit avec un air embarrassé : « Eh ! bien, nous allons sortir. » Puis, se retournant : « Mais, voyons : qu’est-ce que vous avez ! qu’avons nous fait ? »

— C’est dans les bordels qu’on se comporte comme çà », dit Mme Jacquet.

— Oh ! vous ne savez pas comment on se comporte dans ces endroits-là », dit Derrien.

— Je le sais mieux que vous.

— Ah ! c’est différent. Eh ! bien, pardon ! »

La bonne femme finit par rire et dit : « C’est pardonné. »

Derrien alors voulut l’embrasser et recommença. Elle se mit à pleurer. J’emmenai alors Derrien et demandai pardon pour lui à Mme Jacquet, rejetant tout sur son ivresse. Elle me dit que j’aurais dû l’empêcher plus tôt.

Jacquet, homme de trente-sept ans, grand (comme Percevant), très creusé de petite vérole, yeux à la Cambacérès, laid, louche, tournure médiocre, né à Chaumont, à deux lieues de Suze. Il parle très purement français, à l’exception des puis qu’il met à tout bout de champ. Était avocat avant la Révolution à Suze, était fils d’un notaire peu riche.

Je ne le connais maintenant que depuis l’entrée du général Thureau dans le Piémont, par le mont Genèvre (an…). Il s’attacha aux Français ; il a la réputation, dans le pays, d’avoir été mouchard de ce général. Lors de la débâcle de Schérer, il émigra, et vint à Briançon, Gap, Grenoble.

La première nuit de son mariage, il rendit tous ses biens communs à sa jeune femme de dix-huit ans et jolie (selon les habitants de Suze et les ingénieurs) ; huit jours après le mariage, elle se plaignit de ses douleurs à sa mère, qui lui dit : « Tu n’es qu’une enfant ; c’est ton pucelage. » Mais après des plaintes réitérées, la mère examina les pièces de sa fille et vit : « Oh ! ciel ! poulain, chancres, » etc. Je ne sais comment le mari s’excusa, mais la chose fut publique pendant quelque temps dans Suze. Un évènement faillit ajouter à cette publicité : Madame Jacquet accoucha, et l’enfant fut donné à une nourrice à cinq lieues de Suze ; l’enfant corrompit le lait de la nourrice, ce qui fit périr l’enfant de la nourrice. On étouffa cela avec de l’argent. Depuis, la petite Jacquet s’est bien portée et la nourrice aussi, on les a traitées l’une et l’autre. Depuis son mariage, tout le monde dit que Mme Jacquet est bien changée ; ses dents se carient et elle sent bien mauvais ; elle a l’air de souffrir.

Cependant, nous avons su à Turin par un ruffian que Jacquet avait encore la vérole la plus forte en fructidor an xii, c’est-à-dire deux ou trois ans après son mariage, et que, pour comble, il avait enfilé à Turin une fille très poivrée.

Voici comment je suis sûr de tout cela : Coïc voulut enfiler en l’an xi Mme Jacquet ; il la suivit à Turin pendant l’hiver de l’an xii, la mena au bal et au spectacle. Un jour qu’il voulut terminer l’affaire, elle lui avoua tout. Coïc lui conseilla de se faire guérir et chargea Derrien de lui apporter du rob de Paris.

Les deux époux se sont bien séparés quelquefois pour se guérir, mais Jacquet, à qui cela était à peu près impossible, pressait toujours le retour de sa femme.

Jacquet savait bien que Coïc avait fait la cour à sa femme, mais il était tranquille ; il était peut-être sûr que Coïc connaissait son cas, aussi a-t-il toujours eu un extrême ménagement pour lui, attendu que le bruit qui s’était d’abord répandu dans Suze était dissipé, on croyait qu’ils s’étaient faits guérir.

Jacquet semble n’avoir pas de peine à supporter la vérole. Il monte à cheval, joue aux boules, etc. Cependant un autre fait nous autorise à croire qu’il l’a : un jour, il plaisantait son secrétaire, lui disant qu’il avait la vérole ; le secrétaire sort son vit, l’étale sur le bureau et le défie d’en faire autant. Jacquet rougit et recula.

Jacquet est très menteur, il a l’air très faux. Il a été payé par les entrepreneurs de Perrino.

Il a acheté, depuis qu’il est sous-préfet, une cassine de 60.000 livres aux environs de Suze. Il est lié d’amitié avec tout ce qui est déshonoré à Turin.

Il a cherché par tous les moyens à être nommé législateur ; il ne l’a pas été et a dit après qu’il ne s’en souciait pas. Après avoir manqué cette place, il n’a cessé de tonner contre le gouvernement, se faisant ami de la liberté, disant toujours : « Vous autres Français », quand il avait quelque chose de déshonorant à appliquer à la patrie, sans songer qu’il gardait sa place sous ce même gouvernement, et dans sa patrie étrangère à la France.

Ce bougre-là ne met jamais le nez sur un sentiment ; il combine tout, ce qui nous a fait penser qu’il laisse la vérole à sa femme par politique. Il en serait sûrement cocu sans cela ; sa femme le craint et ne l’aime guère.

Il est excessivement joueur. Je me suis trouvé dans un billard, où il jouait avec le lieutenant de gendarmerie de Suze. Je fus frappé de sa mine scélérate ; à chaque coup qu’il manquait, il prononçait un bouzaron entre ses dents qui répandait un silence terrible dans la salle (un silence de terreur).

Il sut très probablement l’affaire de Derrien avec sa femme ; il en fit meilleure mine à Derrien. (Voyez le caractère de Derrien).

Quand il voyait que nous allions contre les entrepreneurs et Perrino, il nous riait au nez.

Perrino et ne lui s’aimaient point, ils se plaisantaient même en face, mais ils avaient été réunis forcément.

J’ai joué un jour Pygmalion avec Mme Jacquet. On l’applaudit très fort et elle crut avoir supérieurement joué. Elle disait partout qu’elle avait joué la comédie en français. Elle aurait bien voulu la rejouer. Elle m’en parlait toujours, mais je laissai éteindre son envie et elle m’en voulut.

Nous nous amusions souvent de ses naïvetés, comme lorsqu’elle demandait : « qu’est-ce que gamücher ? » Je lui répondis : « C’est introduire la langue dans le vagin ! » Elle ne répondit rien.

Elle craint son mari et le respecte à cause de sa place. Il y a pour elle un bonheur à être femme d’un sous-préfet ; elle lui raconte tout ce qu’on lui dit et tout ce qu’on lui fait.

Taille égale à celle d’Ariane, gorge belle, peau idem, nez petit, yeux grands, noirs, mais d’un froid ? Quand elle écoute, regarde, ou que sa figure a quelque expression, ses yeux deviennent gros et déplaisent en général à tout le monde. C’est une jolie femme ; pas pour moi.

Conclusion : bête, froide, jolie, vaniteuse.

Une petite présomption : Si son mari mourait, qu’elle se guérît de sa vérole, on pourrait très facilement en faire une femme entretenue. Elle était née pour être putain.

Addition : Elle est jalouse de son mari qu’elle n’aime pas. Lorsqu’il devait passer l’hiver à Paris comme législateur, elle voulait le suivre de toute force, disait que rien ne pouvait l’empêcher. Elle était bien fière alors et nous recevait avec plus de grandeur qu’auparavant.

L’affaire de Derrien lui fit prendre aussi un air de fierté envers nous.