Les Chansons de Bilitis, suivies de Chansons modernes/Les Chansons de Bilitis/92

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Slatkine reprints (p. 113-115).







III

ÉPIGRAMMES


DANS L’ÎLE DE CHYPRE





Αλλά με ναρϰίσσοις ἀναδήσατε, ϰαἱ πλαγιαύλων
  γεύσατε ϰαἱ ϰροκίνοις χρίσατε γυῖα μύροιϛ.
Και Μυτιληναίῳ τὸν πνεύμονα τέγξατε Βάϰχφ
  ϰαἱ συζεύξατε μοι φωλάδα παρθενικήν.


Philodème.





HYMNE À ASTARTÉ


Mère inépuisable, incorruptible, créatrice, née la première, engendrée par toi-même, conçue de toi-même, issue de toi seule et qui te réjouis en toi, Astarté !


Ô perpétuellement fécondée, ô vierge et nourrice de tout, chaste et lascive, pure et jouissante, ineffable, nocturne, douce, respiratrice du feu, écume de la mer !


Toi qui accordes en secret la grâce, toi qui unis, toi qui aimes, toi qui saisis d’un furieux désir les races multipliées des bêtes sauvages, et joins les sexes dans les forêts.


Ô Astarté irrésistible, entends-moi, prends-moi, possède-moi, ô Lune ! et treize fois, chaque année, arrache à mes entrailles la libation de mon sang !