Les Citations de M. Jaurès

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Au siège du comité (p. 1-11).

LES CITATIONS DE M. JAURÈS[1]
ET
LA VÉRACITÉ DES SOCIALISTES



Grande, moyenne et petite propriété, fermage



Dans les trois interminables conférences que M. Jaurès a faites au Palais-Bourbon sur la situation de l’agriculture et des populations agricoles, il a voulu étayer son argumentation prolixe par des citations d’économistes, et il a pris la peine de me « citer », disait-il. J’emprunte au Journal Officiel du 27 juin, page 1693, 3e colonne, la relation de ce petit incident. Voici les paroles de M. Jaurès :

« Ah ! Messieurs, il ne manque pas d’économistes, il ne manque pas de logiciens à outrance du capitalisme pour conseiller à la production agricole de s’engager à fond et irrévocablement dans le système capitaliste. Il y a quelques années, M. Leroy-Beaulieu avançait des idées très hardies et très significatives ; il écrivait — je me rappelle le texte même de ses paroles, elles font partie du bréviaire de propagande de tous les socialistes (Rires) : — « Il faut — disait M. Leroy-Beaulieu — renouveler absolument les cadres de l’agriculture ; pour cela, il faut la disparition des petits propriétaires… »

« M. Camille Pelletan. — C’est cela !

« M. Jaurès. « … qui ne sont ni assez éclairés ni assez riches ; il faut aussi la disparition des fermiers qui sont impuissants à s’adapter aux nécessités du progrès. »

« M. Gabriel Dufaure. — C’est le phalanstère !

« M. Jaurės. — Et l’honorable M. Leroy-Beaulieu…

« Au centre. — Il s’est trompé !

« M. Jaurès. — Vous avez beau nous dire qu’il s’est trompé. Je cite, je constate simplement.

« M. Chastenet. — Les extrêmes se touchent !

« M. Jaurès. — Je ne mets pas ces paroles à votre compte et vous auriez le droit de protester si j’imputais à M. Leroy-Beaulieu des paroles qui ne fussent pas les siennes, je me borne très honnêtement à citer une opinion qui n’est pas la vôtre.

« M. Gabriel Deville. — Et qu’il enseigne au nom de l’État. »

M. Jaurès, plus loin, analyse plus longuement les idées qu’il m’attribue, mais sans prétendre les reproduire dans les termes mêmes. Je m’en tiens à l’énoncé prétendu textuel de mon opinion sur la propriété foncière et son exploitation n’y reconnaissant aucunement mes appréciations, beaucoup plus complexes que celles que me prêtait l’orateur socialiste, et ayant en vain cherché pendant plusieurs jours la phrase, d’ailleurs dépourvue de son contexte, que l’orateur avait jugé à propos de dire textuellement tirée de mes écrits, j’ai pris le parti d’écrire à M. Jaurès la lettre suivante :


« Paris, le 30 juin 1897.
« Monsieur le Député,

« Je lis dans le Journal Officiel du 27 juin (page 1693) que, dans votre discours du 26, vous m’avez fait l’honneur de me citer, ajoutant que vous vous rappeliez le texte même de mes paroles et les mettant, d’ailleurs, entre guillemets.

« Je vous serais très obligé si vous vouliez bien me faire savoir à quel écrit de moi est empruntée la citation dite textuelle de votre discours.

« Veuillez agréer, je vous prie, Monsieur, l’assurance de ma haute considération.

« Paul Leroy-Beaulieu. »


Des semaines se sont écoulées depuis que cette lettre a été envoyée à M. Jaurès, je n’ai reçu aucune réponse. Il me semble, cependant, qu’elle en méritait une. J’en conclus que quelque secrétaire irréfléchi aura induit en erreur l’orateur collectiviste par un de ces résumés inexacts et fantaisistes auxquels se complaisent les esprits légers. Il y a longtemps que l’on a dit que, avec deux lignes de son écriture, à plus forte raison de son écriture supposée, on ferait pendre un homme. Toujours est-il que M. Jaurès fera bien de ne pas insérer cette prétendue citation dans ce qu’il appelle son « bréviaire » socialiste : c’est un honneur qu’il voulait m’octroyer et dont je me verrai priver.

Si M. Jaurès veut avoir ma doctrine sur la propriété foncière, il n’a qu’à parcourir quelqu’un de mes ouvrages, mon Traité Théorique et Pratique d’Économie politique, par exemple, dont la première édition ne date que de dix-huit mois, ou mon Essai sur la Répartition des Richesses, dont la quatrième édition est vieille de sept mois à peine. Voilà des livres qui, certes ne sont pas vieux et où j’ai mis toute ma pensée sur la propriété foncière, les modes modernes de l’exploiter et son avenir. Certes, je ne dis nullement, dans ces ouvrages, que la propriété et l’exploitation foncières n’aient besoin d’aucune altération ni d’aucune réforme : j’y soutiens, au contraire, que les cadres de l’une et de l’autre doivent être sensiblement modifiés, qu’à l’image de l’industrie qui a subi des transformations pour s’adapter aux méthodes nouvelles de production, l’agriculture doit entrer dans une voie plus moderne ; mais de là à déclarer que tous les petits propriétaires et tous les fermiers doivent disparaître, il y a un abîme.

J’ai consacré une centaine de pages du tome premier de mon Traité d’Économie politique à l’étude du sol comme instrument de production et, en outre, les trente premières pages du tome second à la comparaison de la grande, de la moyenne et de la petite propriété, ainsi qu’au faire-valoir direct, au fermage et au métayage. Je n’ai qu’à relever les titres des paragraphes de cette partie de mon livre, pour qu’on voie combien mes idées sont éloignées de celles que m’attribue l’orateur socialiste. Ces titres de paragraphes, les voici : « Les avantages de la grande production ne sont pas exactement et nécessairement les mêmes dans l’agriculture que dans l’industrie. — Avantages de la grande propriété moderne. — La grande propriété ne supprime ni la petite ni la moyenne. — Nécessité et difficulté de l’association pour les petits propriétaires. — La petite propriété est beaucoup plus sensible aux crises que la grande propriété moderne. — Les résultats parfois merveilleux atteints par la petite propriété sont dus en général à une somme énorme de travail. — Utilité de la coexistence de la grande, de la moyenne et de la petite propriété. — Dangers considérables, au point de vue de la production, de l’élimination éventuelle de la grande propriété moderne. »

Voilà au point de vue de la question qui nous occupe, les titres des paragraphes de mon Traité Théorique et Pratique d’Économie politique, dont la première édition, je le répète, date de dix-huit mois et la deuxième de moins d’un an. Voilà un corps de doctrine. Où M. Jaurès y voit-il que je tiens que la petite propriété doit disparaître ?


Services de la grande propriété.


Certes, je soutiens dans ce livre, qui contient l’expression méthodique et systématique de mes idées, comme je l’ai soutenu partout, les services incomparables que rend la grande propriété moderne, et je prends soin de définir ce que j’entends par cette formule ; il ne s’agit pas de l’ancienne propriété féodale, de la propriété héréditaire passive, il s’agit de la propriété active et novatrice[2].

« L’avantage par excellence de la grande propriété moderne, écrivons-nous[3], c’est sa supériorité scientifique et intellectuelle ; c’est la qualité qui la rend indispensable à la bonne économie et au progrès d’une nation. Cette supériorité intellectuelle et scientifique des grands propriétaires modernes est le pivot de tous les progrès de l’agriculture. Elle l’a été dans le passé, elle l’est beaucoup plus encore dans le présent, et chaque jour son rôle s’élargira. » C’est la grande propriété moderne qui, dans le Midi, a vaincu l’oïdium, le phylloxera et le mildiew, qui a perfectionné les méthodes de vinification ; c’est elle qui, dans le Nord, a introduit et développé la betterave sucrière ; c’est elle qui, dans le Centre, a perfectionné l’élève du bétail ; c’est elle qui partout a introduit les amendements, propagé l’emploi de nouveaux engrais, guano, phosphates, nitrates ; c’est elle qui a créé la comptabilité agricole.

Qu’est-ce donc que cette grande propriété moderne ? Je me suis appliqué à définir le mot :

« Cette expression ne s’applique pas aux latifundia, domaines gigantesques de 10 000, 20 000, 50 000 hectares ou davantage. Elle a des proportions beaucoup plus modestes. L’ancienne grande propriété féodale ; reposant sur les majorats et les substitutions, confiée à des hommes qui, pour la plupart, ont peu de notions techniques, industrielles et scientifiques, ne remplit pas, dans un très grand nombre de cas, l’office que nous venons d’indiquer. Aussi, la suppression des majorats, des substitutions et de toute autre entrave au commerce de la terre, ainsi que des droits élevés sur les transactions immobilières, constitue-t-elle une des conditions essentielles de la bonne exploitation du sol.

« La grande propriété moderne est celle qui appartient à de riches agriculteurs de profession, pourvus d’instruction et d’ouverture d’esprit, comme on en rencontre un grand nombre dans nos progressifs départements du Nord et du Pas-de-Calais, entre autres, de la Gironde et de l’Hérault, de l’Aude et du Gard ; ou bien encore, c’est celle qui est acquise par d’habiles industriels, auxquels leurs manufactures ou leur commerce ont procuré de larges fortunes ou assurent de gros revenus. Le nombre de ces industriels soit en activité, soit retirés des affaires, qui se laissent séduire à l’appât de la propriété foncière et aux attraits d’une exploitation agricole devient de plus en plus considérable. C’est par cette catégorie de propriétaires surtout, ayant l’habitude de la précision, de la comptabilité, le sens de la hardiesse, la pratique des expériences et des essais, le goût des applications scientifiques, que la grande propriété moderne remplit sa fonction essentielle, l’une des plus importantes de la société. Rien ne la peut remplacer. Cette grande propriété moderne est comme l’hélice qui communique toute l’impulsion à la production agricole et la fait avancer. »

Certes, on peut concevoir que, à côté de la grande propriété individuelle, il se constitue aussi une grande propriété anonyme et, dans une certaine mesure, cela pourra présenter des avantages. On en a des exemples dans les départements de l’Hérault et du Gard où la Société des Salins du Midi a créé et exploité près de Cette et près d’Aigues-Mortes de magnifiques vignobles, plantés dans les sables. La population du pays, qui, cependant, ne peut passer pour être d’habitudes d’esprit réactionnaires, n’éprouve aucune jalousie pour cette puissante Société terrienne, parce qu’elle se rend compte que c’est son intervention qui a transformé des plages arides en terrains produisant 1 500 à 1 800 francs de revenu brut à l’hectare, dont près de la moitié passe en rémunération de main-d’œuvre et un quart en achats d’engrais.


Grande propriété et petite propriété.


Mais est-ce à dire que cette grande propriété moderne doive supprimer la moyenne et la petite ? Non pas ! Il y a place pour toutes sur nos 53 millions d’hectares, dont la moitié, tout au moins, est encore cultivée d’une manière très défectueuse. Ici, nous reproduisons textuellement, pour l’édification de M. Jaurès, tout le passage de notre Traité Théorique et Pratique d’Économie politique qui a pour rubrique : La grande propriété ne supprime ni la petite, ni la moyenne[4].

« Il y a cette différence importante entre l’industrie et l’agriculture que, tandis que la grande industrie tend à éliminer la petite des branches de production où elle s’est établie, la grande propriété moderne et la petite propriété peuvent, au contraire, coexister, faire très bon ménage ensemble et se rendre de mutuels services.

« La grande propriété est très utile aux petits propriétaires qui l’entourent ; elle leur fournit de bonnes journées et leur permet de ne consacrer à la culture de leur champ que les heures surérogatoires, dont le produit, quel qu’il soit, est en quelque sorte tout profit pour eux.

« La grande propriété moderne rend, en outre, à la petite propriété, de précieux services intellectuels et moraux. Elle instruit la petite propriété ; elle lui donne des leçons de choses, elle lui fournit des modèles. Souvent aussi, elle lui prête des instruments ou lui avance des semences et des plants. Elle tient une école non seulement gratuite, mais parfois très dispendieuse pour celui qui la dirige et dont les enseignements se répandent au loin. Un grand domaine privé bien dirigé dans un canton est une école cantonale que rien ne peut suppléer.

« À côté de ces grands propriétaires, il s’en trouve de moyens, disposant, par exemple, d’une propriété et d’un capital de 150 000 à 300 000 francs, et dont le rôle est fréquemment très efficace.

« Les petits propriétaires ne sont nulle part si prospères que lorsqu’ils se trouvent à côté d’un grand domaine intelligemment dirigé.

« Un certain équilibre entre les trois modes de propriété est la condition la plus favorable au progrès agricole et à l’aisance de la population rurale. »

Il nous semble qu’il ne peut y avoir aucune ambiguïté sur notre pensée au sujet de la propriété du sol ; quand M. Jaurès déclare que nous tenons pour la disparition des petits propriétaires, il nous prête des idées que nous n’avons jamais eues. Si l’on réfléchit que la terre n’est pas seulement une étendue géométrique, mais qu’elle contient une puissance productive qui est susceptible de doubler, de quintupler, parfois de décupler par l’usage qu’on en fait, on comprend que la grande propriété et la moyenne pourraient se développer économiquement et en valeur, sans que la petite perdit nécessairement du terrain.


Mode d’exploitation, fermage.


Arrivons à la seconde question, celle du mode d’exploitation et de tenure du sol. M. Jaurès nous fait dire que les fermiers doivent disparaître. Jamais nous n’avons tenu de pareils propos. Nous reproduisons ici textuellement les passages principaux de notre théorie du faire-valoir direct, du fermage et du métayage, telle qu’elle est contenue dans notre récent Traité Théorique et Pratique d’Économie politique[5]. Nous mettons en italiques, comme nous l’avons fait plus haut, les passages qui y sont dans notre Traité même.

« Le faire-valoir direct apparaît comme le mode le plus naturel de l’exploitation de la terre. Il est probable qu’il gagnera du terrain ; en tout cas, cela est désirable, quoique le métayage et le fermage se comprennent et se justifient dans un grand nombre de cas et que l’élimination complète de ces deux modes dût avoir de très grands inconvénients. »

Nous croyons à la disparition graduelle de l’ancienne propriété terrienne, considérée comme un placement dont on n’a pas besoin de s’occuper ; cette ancienne propriété, qui était celle de la classe élevée et moyenne, de la noblesse et de la haute bourgeoisie, habitant Paris ou les grandes villes et encaissant des fermages réguliers par l’intermédiaire d’un régisseur, peut être considérée comme appartenant au passé ; elle ne peut plus vivre ; elle n’a plus de raison d’être. On ne peut posséder une terre en Normandie, en Lorraine ou en Languedoc quand on habite Paris, quand on n’est pas à proximité de cette terre et qu’on ne s’en occupe pas. La terre en souffre et le propriétaire s’appauvrit. Aussi les classes élevées, la noblesse, la haute bourgeoisie qui ne résident pas, n’ont rien de mieux à faire que de vendre leurs terres. Celles-ci seront achetées par des cultivateurs professionnels ou tout au moins par des bourgeois du bourg ou de la petite ville voisine qui sauront s’occuper activement de leur propriété alors même qu’ils la loueraient.

Nous reprenons ici les citations de notre Traité d’Économie politique sur le faire-valoir direct et le fermage : « La terre tend à devenir de plus en plus un instrument qui rend en proportion de l’habileté et des soins de celui qui le manie. — Le fermage, pour porter tous ses fruits, doit s’exercer autant que possible, par des cultivateurs instruits et aisés, et concerner en général des exploitations d’une certaine importance. Il doit aussi comporter une coopération harmonique et cordiale du propriétaire et du fermier. — Le propriétaire, même sous le régime du fermage, a une fonction importante à remplir ; s’il ne s’en acquitte pas, il est rare que le domaine ne finisse pas par décliner. — La situation du propriétaire d’un bien même affermé est loin d’être une sinécure. »

Tous ces passages sont en italiques, comme résumant notre doctrine, dans notre Traité d’Économie politique. Nous avons creusé plus profondément cette question du fermage, et voici l’une des solutions qui rentrent dans notre système de modification, graduelle bien entendu, des cadres de l’exploitation agricole : « On peut se demander, écrivons-nous dans notre Traité d’Économie politique, s’il n’y a pas quelque difficulté à concilier les locations à très long terme qui sont désirables et la fixation du fermage en argent avec les variations plus fréquentes et plus imprévues que jamais du prix des denrées… Il suffit de stipuler dans le bail une échelle mobile du fermage en argent suivant les prix moyens qu’atteindront, chaque année, tels et tels produits qui forment la base de chaque exploitation… Le fermier serait dégagé, en grande partie, de l’aléa, parfois énorme, que les oscillations de prix impossibles à prévoir, lui imposent dans les baux à long terme[6]. »

On jugera, sans doute, que cette thèse est loin de témoigner d’une prévention contre le fermage et d’une hostilité contre les fermiers.

Enfin, voici une conclusion qui n’est pas moins nette : « Quant à la disparition du fermage, elle n’est nullement désirable. Elle romprait tout lien avec la terre d’une partie des classes les plus intelligentes de la nation, de celles qui ont ou peuvent avoir l’esprit le plus ouvert au progrès et aux connaissances scientifiques[7]. »

M. Jaurès a affirmé à la tribune du Palais-Bourbon que je proclamais la nécessité de la disparition des petits propriétaires et des fermiers. Il ne peut indiquer de quel écrit est tirée sa prétendue citation textuelle.

Voilà ma réponse : les passages les plus caractéristiques de mon plus récent ouvrage, de celui qui est le plus méthodique et le plus systématique, passages qui tous sont en italiques dans mon Traité d’Économie politique.

Maintenant, si M. Jaurès tient à faire figurer, comme il l’a dit à la tribune, mon nom et ma pensée dans son Bréviaire du Socialisme, je lui octroie bien volontiers l’autorisation de reproduire les aphorismes qui figurent dans le présent article et qui n’ont pas été faits pour la circonstance[8].


Paul Leroy-Beaulieu.
  1. Le but de cette publication est de montrer, par un exemple qui a fait beaucoup de bruit, quel cas l’on doit faire des citations et des affirmations les plus solennelles des chefs du socialisme. On voit par là qu’ils ne se font aucun scrupule de tronquer, de dénaturer, en un mot de falsifier l’enseignement et les doctrines de leurs adversaires.
  2. Le lecteur remarquera qu’il ne s’agit ici que des services économiques de la grande propriété ; on sait qu’il y faut ajouter ses services sociaux, ceux que par sa présence, par son patronage ou par ses relations, elle rend le plus souvent à ses voisins.
  3. Traité Théorique et Pratique d’Économie politique, 2e édition, t. II, p. 7.
  4. Tome II, pages 12 et 13.
  5. Tome II, pages 19 à 30.
  6. Traité d’Économie politique, II, pages 28 et 29.
  7. Id., page 29.
  8. Pendant que ces pages étaient sous presse, M. Jaurès s’est décidé, après des semaines de silence, à confesser qu’il avait pris « pour un extrait textuel de M. P. Leroy-Beaulieu, ce qui n’était qu’une analyse sommaire et conséquemment un peu forcée ». (Petite République du 31 juillet 1897). — « Conséquemment un peu forcée » est un assez joli euphémisme ; en bon français, cela veut dire que sa prétendue citation textuelle, celle qui devait être insérée dans le Bréviaire du socialisme, était fausse.