Les Dernières Colonnes de l’Église/Quelques autres

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Mercure de France (p. 155-175).
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VI

QUELQUES AUTRES


Partout où il y a un imbécile, il y a du danger.


Après ceux qui précèdent, il ne reste plus que du gratin et il faut un fier courage pour s’en occuper. C’était méritoire déjà, combien méritoire ! Songez que, pour le chrétien qui pense, pour le spiritualiste, ces gens-là ne pouvant être que les apparences, les formes visibles d’invisibles entités, il y a lieu de compter sur une présence redoutable derrière chacun de ces fantômes.

Essayez de ramasser, par exemple, Coppée ou Didon, de condenser, de solidifier, par l’effort d’une méditation surnaturelle, ces opaques et décevantes ombres humaines. Si ce grand pouvoir vous est accordé, vous aurez une aperception telle quelle de ces bougres effrayants : un Brunetière véritable, un Huysmans rationnel, un Paul Bourget dans la pensée divine ! N’est-ce pas à prendre la fuite en poussant des cris ? Tout le temps que j’ai parlé d’eux, essayant d’expliquer leurs livres affligeants, il m’a fallu subir de terribles accointances, Dieu le sait ! Eh ! bien, j’en ai assez.

D’ailleurs, ceux qui restent ne pourraient pas, sans un abus intolérable de la métaphore, être nommés des « colonnes ». Tout au plus des colonnettes ou même de simples tuyaux de descente aboutissant à l’égout. On me signale Drumont et quelques autres de même espèce. Raca. D’abord, ils n’appartiennent à aucune littérature, même de mulets. Puis, s’il me fallait m’occuper des hommes politiques, où en serais-je et quelle ordure deviendrait mon livre ? Il faudrait nommer Arthur Meyer, Cassagnac,… Rochefort ! Ce serait inouï !

Cependant, je reconnais que ma colonnade manque de multitude. Je n’y peux rien. J’avoue aussi que mes trop rares colonnes sont de hauteurs inégales, que quelques-unes sont penchées ou déjetées et même qu’il y en a dont l’équilibre ne s’explique pas. Mais je n’ai pas vanté avec enthousiasme cette architecture. Je n’ai pas dit qu’elle était capable de défier les ouragans et les cyclones. Mon rôle excessivement humble est à peine celui d’un photographe. Finissons-en.


Henryk Sienkiewicz est un furieux Polonais. Parfaitement inconnu en France, il y a quelques années, la célébrité complète, étourdissante, lui fut acquise d’emblée par un seul roman. J’ai sous les yeux un exemplaire daté de 1901 et portant : Deux cent dix-septième édition ! Le chiffre de trois cents est aujourd’hui probablement dépassé.

Ce succès paradisiaque et sans précédent, que Zola lui-même, le Dieu du Tirage, n’obtint pas, ne peut s’expliquer que par une dépression inouïe de l’intelligence contemporaine et un renouveau simultané de sentimentalisme chrétien. Ah ! je sais bien que ces mots eux-mêmes auraient un sacré besoin qu’on les expliquât, mais ils ont du moins la valeur de locutions privatives et c’est assez pour qu’on les comprenne.

D’une manière générale, on peut dire que tout énorme succès de livre, de même que toute grandiose réussite industrielle est une chose de protestantisme. Tout livre sot est protestant et plus il est catholique, plus il est protestant. La sottise est un reniement bien plus profond qu’on ne l’imagine, égal et consubstantiel en sa profondeur à la colossale iniquité du Mammon américain qui met, dans la main fermée d’un balourd, la subsistance de cinq cent mille hommes.

Quo Vadis ? a eu des admirateurs nombreux dans le clergé catholique français et il s’est trouvé des prêtres pour le citer en chaire, en même temps que des pasteurs ou ministres protestants le propageaient. Impossible d’imaginer une plus déshonorante condamnation. Il y a un saint Pierre et un saint Paul calculés sinon par l’auteur conscient, du moins par la sottise polonaise et congénitale de ce malheureux, pour enivrer à la fois les catholiques modernes, les hérétiques, les schismatiques, les juifs et les idolâtres. Si ce n’est pas là jeter aux chiens le Pain des Anges et le Pain des Fils dont il est parlé dans la Prose du Saint-Sacrement, je renonce, dès aujourd’hui, au sens des mots. Or, il y a environ neuf cent quatre-vingt-dix-neuf catholiques sur mille qui sont persuadés que Sienkiewicz est une puissante colonne de l’Église universelle.


Après celui-là, de qui vais-je parler encore ? Je suis ivre d’ennui, très-profondément découragé. On me signale deux livres dont les titres seuls me décrochent la mâchoire : Campagne nationaliste par Jules Soury et La Crise religieuse par le Père Vincent Maumus.

Le premier, ancien élève de Renan, fut naguère, parmi les ennemis du christianisme, un des plus fétides. Quand je dis fétide, je parle aussi exactement que je peux. Aucun autre mot ne remplacerait celui-là. Les pages de cet auteur puaient littéralement. Je me rappelle une Vie de Jésus publiée, il y a environ vingt-cinq ans, où le Rédempteur était expliqué par la physiologie la plus bassement sacrilège. Ce blasphème de carabin purulent et imbécile ne sera jamais dépassé.

Je n’ai pas l’objet sous la main, je pense même qu’il est dangereux de garder chez soi de telles ordures, mais il me revient que l’auteur présentait le Génie comme une maladie honteuse aboutissant au gâtisme. Or, l’exubérance de la santé de ce penseur et l’excès de sa bienveillance ne lui permettant pas de discerner en Jésus autre chose que du « génie » (!) vous voyez où tendait ce raisonnement d’inimaginable crétin.

C’était moins fécal, si on veut, que Voltaire expliquant, par une constipation opiniâtre, le Don divin ; mais la physiologie de clinique ou d’amphithéâtre et la phraséologie monstrueuse qui en découlait — comme les liquides affreux d’un corps sur une table de dissection — donnaient la transe de quelque chose qui eût été plus abominable…

Voilà donc un de ceux qui prétendent soutenir l’Église et sur qui la pauvre Église veut s’appuyer. Si, du moins, ce Soury pouvait être appelé un converti, il faudrait, en étouffant des rugissements, se faire à l’idée que Notre Seigneur l’a reçu en grâce, malgré ses outrages ou plutôt à cause de ces outrages. Mais nous sommes loin de compte. Auprès de lui les Coppée et les Bourget sont des Longin ou des Abénadar foudroyés sur le Calvaire, et Huysmans est un Bon Larron crucifié, récipiendaire « aujourd’hui » à l’Académie du Paradis.

« Selon moi, dit-il, le phénomène subjectif appelé conscience est une propriété générale du protoplasma des protophytes et des protozoaires aussi bien que des cellules associées en tissus des métaphytes et des métazoaires[1]. » Il est difficile d’être plus clair, d’affirmer plus limpidement le catholicisme, on en conviendra.

Autre citation d’une science moindre, mais aussi concluante : « La science méprise comme un outrage d’esclave, d’ilote ivre, ces mots de « surnaturel » et de « miracle »… Nous laissons le surnaturel aux sauvages et aux barbares. » Le fier logicien, peu différent de Brunetière, qui est dans la peau de Soury veut un catholicisme sans dogmes et sans sacrements, c’est-à-dire un catholicisme identique au protestantisme. Voilà l’Église rudement soutenue et on peut concevoir l’allégresse de ses pontifes. Major sycophanta in vita sua suffulsit domum et in diebus suis corroboravit templum.

C’est si beau qu’on m’en voudrait de ne pas citer encore ces idioties incomparables : « Si l’athée ne croit pas ce que croient ses frères, ce n’est pas par orgueil, mais par humilité (!) ; il connaît mieux les limites de son intelligence (sic), l’infirmité de sa raison, la profondeur de son néant. » Vingt lignes plus loin : « Je ne voudrais pas d’une éternité bienheureuse qui me serait octroyée par le don d’une grâce[2] et d’une miséricorde infinie et que je n’aurais point su conquérir… J’avoue ne point connaître le désespoir des athées dont parle Pascal. Je sais ma misère, mais je sais aussi me passer du Rédempteur. » Dieu soit béni à jamais, tout peut crouler, de tels exemples d’humilité ne seront pas perdus ! Essayez, cependant, de vous représenter la colique de ce philosophe apprenant, un jour, que le Rédempteur ne pouvait pas se passer de lui.

Quelques lignes encore, je t’en conjure, ô postérité du Chien d’Alcibiade !

« Mon corps sera porté à l’église paroissiale, comme j’en ai exprimé la volonté dans mon testament, et, d’avance, je rends d’humbles actions de grâce au prêtre qui daignera lire devant la bière où je serai enseveli, les prières des morts. Mais que l’on ne répète pas que, moi aussi, j’ai reçu les derniers sacrements, car je suis incapable d’un si grand sacrilège (???). Que si, agonisant ou décédé (!), le prêtre arrive jusqu’à moi et fait le simulacre des rites de l’Extrême-Onction, je proteste d’avance… La religion consiste moins, à mon humble avis, dans la croyance aux dogmes et à la révélation que dans la règle de vie, dans la conscience morale des générations façonnées par la tradition de l’Église catholique, apostolique et[3] romaine, Église où je suis né et où je mourrai. »

Admirable conclusion ! — Je suis de cœur avec tous les hérétiques et schismatiques, dont je viens de réavaler devant vous le séculaire vomissement ; mais, tout de même, je prétends crever dans le giron de l’Église Romaine que je soutiens comme une ferme colonne.

Les âmes pieuses me sauront gré de leur avoir détaillé les élégances de ce balustre.


Arrivons au père Vincent Maumus. Il y a longtemps que je pleure sur la Maison de saint Dominique devenue si facilement un mauvais lieu, aussitôt après Lacordaire et en suivant sa doctrine. J’ai passé une partie de ma vie, la meilleure peut-être, à raconter le déshonneur de cet Ordre ancien qui fut celui de la Sainte Vierge, il y a une demi-douzaine de siècles, quand les Didons d’autrefois, très-dociles sous la main, puissante alors, des supérieurs, s’utilisaient en gardant les porcs et en nettoyant les latrines de la Communauté.

Quand on sait ce que fut le père Didon, c’est terrible de se demander ce que peut bien être sa raclure. Le père Vincent Maumus est à faire peur. Ayant demandé instamment d’être délivré de ce redoutable imbécile, l’idée m’est venue de reproduire sans commentaires quelques alinéas d’un excellent article de M. Demolins dans le Pays de France. Cette revue, publiée à Aix-en-Provence, est une des meilleures qui soient, et M. Demolins est une espèce de prodige. Affirmation qui ne paraîtra pas excessive quand on saura qu’il s’agit d’un catholique moderne capable de discernement et de virilité ! Franchement, je n’en vois pas d’autre, du moins à cet étage d’intellectualité supérieure.

Si nous étions à une époque normale, je n’hésiterais pas à prédire à M. Demolins un ascendant extraordinaire dans le plus prochain avenir. À notre époque, je ne peux lui pronostiquer que l’ignominie et les supplices. Je lis cet écrivain comme on boit un vin puissant et je songe à la solitude méritée d’un tel penseur.

« La Crise religieuse est écrite par un religieux dominicain non défroqué — cette indication me paraît indispensable — et publiée avec l’approbation des supérieurs de l’Ordre. Elle doit donc être l’œuvre d’un homme essentiellement croyant et pratiquant ; le père Maumus proteste, d’ailleurs, de sa soumission à l’Église et de sa foi catholique. Mais, en dehors de cette déclaration — de style, comme on dit dans le langage judiciaire — il est difficile de trouver une plus complète inintelligence des traditions, de l’esprit, de la discipline de l’Église catholique. Le livre entier est d’ailleurs écrit avec cette érudition et cette logique toutes spéciales aux discours pour réunions publiques. C’est, en effet, la seule explication possible d’une telle insanité que de la considérer comme un produit de la littérature pour périodes électorales. Pour l’honneur de l’Ordre de saint Dominique, j’aime mieux y voir l’œuvre d’un fumiste que celle d’un imbécile ; mais, dans tous les cas, nous nous trouvons en face de ce dilemme inquiétant : Cet être, qui a reçu l’initiation sacerdotale, est un niais ou un malhonnête homme.

« Je sais bien qu’une telle appréciation est plutôt vive, formulée par un laïque sur un prêtre. Mais, en conscience, c’est tout ce que mérite ce livre. Que l’on en juge. Le père Maumus, après avoir déclaré « Qu’il faut être de son siècle » (juste le contraire du nolite conformari huic sæculo), nous révèle que l’Église est en décadence pour n’avoir pas suivi le « progrès » et l’évolution des idées. Il faut, pour lui rendre sa puissance sur les âmes, que ses ministres parlent un langage qui n’effarouche pas leurs auditeurs ; il faut qu’ils adoptent leurs vocables et leurs idées, il faut qu’ils conforment leurs pensées et leurs mœurs à celles des hommes qu’ils sont chargés d’instruire[4].

« Or, il y a un dogme universellement reconnu aujourd’hui : celui des « Droits de l’homme », des grands principes, de la Révolution, de la Démocratie. Donc que l’Église prêche hardiment les « Droits de l’homme » et se fasse démocrate-révolutionnaire. D’ailleurs les régimes anciens ont été de terribles persécuteurs. Pendant les « siècles féroces » du Moyen âge comme pendant les « siècles de misère » qui ont suivi, l’Église fut traquée et persécutée par tous les Rois, tous les Empereurs, tous les nobles. Enfin l’aurore des siècles nouveaux lui a apporté la paix et la liberté, et la troisième République, en réalisant intégralement les principes révolutionnaires, a donné au catholicisme sa splendeur définitive. « Soyons donc les serviteurs dévoués de la démocratie, etc. » C’est la conclusion du livre.

« Inutile d’insister sur la partie historique. Le père Maumus doit, comme M. Floquet, d’illustre mémoire, puiser son érudition dans le Larousse. Il y a pourtant laissé de bien belles choses qu’il aurait pu nous raconter sur les horreurs de l’Inquisition, par exemple, mais il convient de relever l’erreur métaphysique. Si sotte qu’elle soit, elle a, en effet, une grande importance à cause même de la personnalité de son auteur. Elle eût été toute naturelle sortie du cerveau de Jaurès ou de Combes ; mais elle est une monstruosité sans précédent, écrite par un prêtre et par un moine…

« Il est absolument et rigoureusement exact que le dogme de la Souveraineté du peuple, les Droits de l’homme et la Démocratie sont essentiellement opposés non seulement au dogme catholique, mais encore à toute conception religieuse, et ne peuvent s’accorder logiquement qu’avec l’athéisme rationaliste le plus complet. D’où je conclus encore que l’auteur du livre, prêtre et moine, ne peut être qu’un incroyant, ou un menteur, ou un sot…

« Au point de vue politique, le père Maumus retarde terriblement. Jamais les Droits de l’homme ne furent en aussi grand discrédit… Le clergé démocrate est la pire épreuve du catholicisme. Une formule de Lacordaire, amoureusement citée par Maumus, nous initie à la bassesse d’âme de ces sortes de gens : « La liberté religieuse par le respect de tous les cultes qui ne sont pas immoraux. » N’oublions toujours pas que c’est un prêtre qui parle. Il y a donc des cultes en même temps faux et moraux ! L’Erreur peut quelquefois, souvent même, être MORALE, d’après Lacordaire et Maumus ! Une classification des religions par moralité !… Ah ! les prêtres-bourgeois ! Essayez de vous représenter cette sorte de monstre : le Prêtre destiné essentiellement à réaliser l’être d’exception et le chef, aspirant à devenir non le « serviteur », au sens évangélique du mot, mais le laquais de la démocratie, c’est-à-dire de la canaille. Le père Maumus prétend sacrifier sa dignité sacerdotale au désir de convertir les incrédules séduits par tant de platitude. Là encore il se trompe étrangement. D’instinct, l’homme suit le chef ou a foi au thaumaturge ; le plus qu’il puisse faire pour un laquais bien stylé est de lui donner un généreux pourboire. Mais même ce désir maladroit de courir au salut des âmes par des voies nouvelles est étrangement suspect. »

Résumons. Le père Vincent Maumus est un sous-Judas fort probable et un incontestable crétin.

Et après ? ainsi que me disait, autrefois, un vieux curé somnolent à qui je confessais les turpitudes sans style de mon adolescence. Après ? Eh bien ! il n’y a rien. C’est fini. La petite colonnade est interrompue. Vous ne voudriez pas que je vous parlasse de cette chère colonne brisée qui se nomme Léo Taxil.

Ce serait un triomphe trop facile de rappeler qu’il y a environ quinze ans, l’horrible drôle ayant été reçu, lui aussi, avec distinction, par Léon XIII qui l’encouragea paternellement à sauver la France, je fus SEUL à voir et à dire qu’on était mystifié d’une façon épouvantable. Plus que jamais, à cette occasion, je fus nommé le Pamphlétaire, le Lanceur d’outrages, le dur Fanatique jetant violemment et injustement la porte de l’Église à la face des hommes de bonne volonté, venus de très-loin, etc., etc…

En ce moment le Conclave est séquestré et les journaux publient le menu des repas des cardinaux « dispensés du maigre en temps de conclave ». On aurait plutôt cru à l’abstinence et au jeûne rigoureux corroborant la prière sine intermissione et j’imagine que, parmi ces mangeurs, il serait difficile d’en trouver un seul vraiment persuadé que l’élection du nouveau Pape sera faite par le Saint-Esprit. N’importe. Dieu, qui permet que ses Saints soient placés sur ses Autels par une Congrégation de simoniaques, peut bien permettre que son Vicaire soit élu par des politiciens nourris avec faste.

Les pauvres de ce monde — et telle sera ma conclusion — doivent demander avec larmes que ces Dignitaires extraordinairement assemblés pour faire « ce qu’ils ne savent pas[5] », soient inspirés d’élire un Pape qui croira enfin, devant l’annoncer à toute la terre, que les mauvais arbres ne peuvent pas donner de bons fruits.

Lagny, 4 août 1903.


  1. Mesdemoiselles, aurait dit Barbey d’Aurevilly, lequel de tous ces messieurs épouseriez-vous ? Auriez-vous un faible pour les protophytes ou un sentiment vif pour les métazoaires ? Faites votre choix.
  2. Octroyer par un don ! Français de nationaliste et de pilastre.
  3. Cette conjonction, à l’usage exclusif des gens très-humbles, n’est pas admise dans la langue officielle de la Cour de Rome. Dans la langue de M. Soury, c’est autre chose.
  4. Ce qui promet de doux moments aux missionnaires des régions anthropophages de l’Océanie.(Note de M. Demolins.)
  5. Jesus autem dicebat : Pater dimitte illis : non enim sciunt quid faciunt. Dividentes vero vestimenta ejus, miserunt sortes, Luc, xxiii, 34.