Les Flaireurs/0
Apparence
Paul Lacomblez, éditeur, 1894 (2e éd.) (p. 5).
LES FLAIREURS
À Maurice Maeterlinck.
Orchestre : Marche funèbre. Roulement de tambours voilés. Sonnerie de cor dans le lointain. Roulement de tambours. Court motif de psalmodie pour orgues. Coups répétés et sourds. Rideau.
La scène représente une chambre de chaumière très pauvre. À droite, adossé au mur, grand lit à baldaquin et rideaux de serge noire. Au milieu du mur de fond, porte ; à gauche, fenêtre au store baissé. Près du lit, console où un crucifix entre deux cierges de cire jaune allumés.
Nuit d’orage. La pluie fouette les vitres. On entend au loin le vent qui siffle dans les arbres et un chien qui aboie. Au lever du rideau la scène semble vide et n’est éclairée que par la lueur vacillante des deux cierges. On entend de nouveaux coups à la porte. Une jeune fille sort précipitamment du lit avec des
gestes d’effroi. Elle est mi-nue, en chemise, des cheveux blonds dénoués.