Les Fous littéraires/A

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Les Fous littéraires *).[1]


A


* ACHÉ (D. d’) ou DACHET.

M. Alph. Polain qui a consacré à D. d’Aché, un article dans le « Bulletin du bibliophile (V-e série, 1842), pp. 77-9, indique encore de cet écrivain : Réclamation de Louis-Joseph-Xavier contre la spoliation de ses biens. Paris, Dentu (1817), in 8 de 58 pp.


* AGREDA (Marie d’).

La première traduction complète de la Cité mistique de Dieu, miracle de sa Toute Puissance, abîme de la Grâce, histoire divine et la vie de la très-sainte Vierge Marie Mère de Dieu,… trad. de l’espagnol par le P. Thomas Croset, récolet, est de Bruxelles, 1715. 3 vol. in 4, ou ibid. 1717. 8 vol. in 8.

Bossuet appelait une impertinence impie, cet ouvrage qu’un écrivain ultramontain dit être une sublime paraphrase épique des Évangiles (Annales de philos, chrét., LXIX, 33).

On a beaucoup écrit sur ce singulier livre ; on trouvera dans le tome II du « Traité… des apparitions » de Lenglet-Dufresnoy, « Examen des apparitions et des révélations publiées sous le nom de la mère Marie de Jésus » pp. 1-90, et (10) « Pièces concernant le livre de la Vie de la S-te Vierge, par Marie d’Agreda », pp. 195-376. Voyez aussi le « Dictionn. historique » de Bayle, article « Agreda ».

Hippolyte Rigault a donné dans ses « Conversations littéraires et morales » (1859), 325-40, une analyse de « la Cité mystique » d’après le nouvel abrégé par le P. Bonaventure de Cesara, trad. par l’abbé J. A. Boullan.

On trouvera d’utiles renseignements relatifs à la béate dans « La sœur Marie d’Agreda et Philippe IV, roi d’Espagne. Correspondance inédite trad. de l’espagnol… par A. Germond de Lavigne » Paris, 1855. in 12.

Le duc de Saint-Simon parle dans ses Mémoires (II, 371 de l’édit. de 1829) de l’ambassade de Castel-dos-Rios envoyé par le roi d’Espagne, pour prier Louis XIV de faire arrêter la censure de l’ouvrage de Marie d’Agreda, et « de faire établir en dogme, par tout son royaume, l’Immaculée Conception de la Sainte Vierge, et par conséquent faire plus que l’Église qui a été plus retenue là-dessus », dit le noble duc.


ALACOQUE (La bienheureuse Marguerite Marie), religieuse visitandine du couvent de Paray-le-Monial. (1647 ✝ 1690).

C’est à cette béate visionnaire qu’on doit l’institution de la dévotion au Sacré-Cœur de Jesus Christ qui a envahi le Catholicisme, et principalement l’Église de France. Elle n’a rien écrit elle-même ; elle a tout au plus communiqué au P. Claude de la Colombière, son confesseur, les matériaux des ouvrages publiés sous son nom. Sa vie a été écrite par Jean-Jos. Languet de la Villeneuve de Gergy ; c’est dans cet ouvrage qu’on trouvera les plus étonnantes visions de cette illuminée.

Voyez dans l’ « Histoire des sectes religieuses » de Grégoire, t. II, pp. 244-92, chap. XX. « Cordicoles, ou histoire critique des dévotions nouvelles au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur de Marie », ce qui concerne non seulement Marie Alacoque, mais la naissance et le développement de cette dévotion malsaine.


ALLAN KARDEC (Hippolyte-Leon Denizart Rivail, connu sous le pseud. d’), mort à Paris le 31 mars 1869.

Des nombreux ouvrages de cet écrivain spirite, citons : le Livre des Esprits ; — le Livre des Médiums ; — le Ciel et l’Enfer, ou la justice divine selon le spiritisme ; — l’Évangile selon le spiritisme ; — la Genèse, les miracles et les prédictions selon le spiritisme ; etc. etc. — Il a fondé en janvier 1858, la Revue spirite, journal d’études psychologiques, qui a continué après la mort du fondateur et subsiste sans doute encore.

Voyez : « La France littéraire » de Quérard, t. XII, 456-58, et le « Catalogue général de la littérat. fr. » de Otto Lorenz.


ARNDT (Jean), théologien mystique et illuminé (1555 ✝ 1621).

Arndt est auteur, entre autres, d’ouvrages alchimiques, l’un joint à la « Theologia mystica » de Hoburg, et l’autre à la suite de « De igne magorum » de Henr. Khunrath ; voy. les nos 75 et 977 du catalogue Ouvaroff.

L’ouvrage le plus célèbre de J. Arndt, est son « Le Vrai Christianisme », en allemand, qui a été imprimé un grand nombre de fois, et traduit dans la plupart des langues de l’Europe ; il y a à ma connaissance deux traductions russes de ce livre, l’une (par Jvan Tourgeneff), de Moscou, imprim. d’J. Lopoukhine, 1784. 5 forts vol. in 12 ; l’autre de Moscou, impr. de l’Université, 1833-35. 5 vol. in 12, avec fig. ; cette dernière est précédée de la biographie anon. de Arndt, vraisemblablement traduite d’après celle de Joh.-Gott.-Th. Sentenis.

Arndt a un article abrégé dans « le Nouv. Dictionnaire hist. » de Chaufepié, I, lettre A, 483-84.


* ARNOLD (Gottfr.).

On trouvera sur lui et ses démêlés avec les théologiens orthodoxes des renseignements étendus dans le « Nouv. Dictionn. histor. ». de Chaufepié, I, lettre A, 485-94.

Ayman (L’) mystique (Par Urbain Souchu de Rennefort). Paris, Ch. Chenault, 1689. in 12 de XII-144 pp. ouvrage dépourvu de bon sens. Barbier l’enregistre avec l’adresse de Quinet libr., et un titre plus étendu que celui de l’exemplaire que j’ai sous les yeux.

  1. *)Les articles correspondant à ceux de l’ouvrage de Philomneste sont précédés d’un astérisque.