Les Grotesques de la musique/ch66
Librairie nouvelle, (p. 256).
Sensibilité et laconisme.
Une oraison funèbre en trois syllabes.
Cherubini se promenait dans le foyer de la salle des
concerts du Conservatoire pendant un ent’racte. Les
musiciens autour de lui paraissaient tristes : ils venaient
d’apprendre la mort de leur confrère Brod, virtuose
remarquable, premier hautbois de l’Opéra. L’un
d’eux, s’approchant du vieux maître : « Eh bien,
M. Cherubini, nous avons donc perdu ce pauvre Brod !…
— Eh !… quoi ? — (Le musicien élevant la voix :) Brod,
notre camarade Brod… — Eh bien ? — Il est mort ! —
Euh ! petit son !