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Les Guérêts en fleurs/28

La bibliothèque libre.
Éditions Édouard Garand (p. 121).

PATRIE


La Patrie est un nom vibrant à notre flamme,
Un vaste empire, un fleuve, un clocher, un ruisseau.
Le langage où tout chante à l’esprit comme à l’âme ;
Le lieu cher entre tous de son tendre berceau ;

Un drapeau maculé par la poudre et les balles,
Taché du sang vengeur de ses nobles enfants ;
Un linceul vénéré qui, parmi les rafales,
Flotte aux vents messagers de ses droits triomphants.

Oh ! la Patrie est tout ce qu’on pleure et qu’on aime !
Ce qui parle d’honneur, de gloire et d’avenir !
Mais c’est bien plus encore, ô sublime poème :
C’est, des aïeux défunts, l’immortel souvenir !