Les Mendiants de la mort/27

La bibliothèque libre.
Michel-Lévy frères (p. 233-241).

XXVII

le voyage

En reconnaissant le comte de Rocheboise dans l’un des deux personnages qui erraient dans ces campagnes pour mendier à l’aide d’un ignoble déguisement, Herman avait ressenti une honte, une douleur aussi poignantes que si la dégradation de son père eût été nouvelle pour lui ; il s’était pris à regretter que la prison où, sans le vouloir, il avait fait jeter une fois ce malheureux vieillard, ne se fût pas refermée sur lui pour toujours, afin de le soustraire au moins à la bassesse des ressources auxquelles il était descendu.

Après avoir quelques instants attaché ses regards sur son père dans la plus triste et la plus amère contemplation, Herman s’était arraché à ce cruel spectacle, et avait regagné sa retraite à grands pas.

Au moment où il arrivait à la petite maison isolée, la chaise de poste était dans la cour et toute prête à partir. Gauthier, qui allait sortir pour le chercher, lui dit de monter à l’instant. Il se jeta donc dans la voiture, où avait déjà pris place son mystérieux conducteur, qu’il était destiné, à ce qu’il paraissait, à ne rencontrer que dans les ténèbres ; Gauthier s’étant assis en face des deux jeunes gens, les chevaux partirent rapidement.

La route qu’allaient suivre les voyageurs était celle sur laquelle Herman s’était arrêté quelques minutes.

À peu d’instants du départ, il entendit un bruit de voix éloignées et aperçut un homme courant, éperdu, sur le chemin… Une pensée subite traversa son esprit… Il avait quitté son poste d’observation à l’instant où une querelle menaçait de s’engager entre les mendiants et leurs collègues d’un autre ordre ; une collision avait dû suivre, cette fuite en était le résultat, et le malheureux pourchassé par cette populace était son père !

Cette pensée fut si vive, et la conviction qui la suivit si rapide, qu’il s’écria :

— Mon père !… Dieu ! c’est mon père !…

Puis, forçant son regard à percer l’obscurité, il dit encore avec un cri de détresse :

— Les misérables le poursuivent… lui lancent des pierres… Ils vont l’atteindre, le massacrer…

Mais à peine achevait-il ces mots que le maître de la voiture, qui avait aussi penché la tête à la portière et regardé sur la route, se souleva à demi, et par deux mouvements spontanés et également rapides, d’une main tira le cordon pour arrêter, de l’autre poussa la portière et fit impérieusement signe au malheureux fugitif de monter.

Le vieux Rocheboise, incapable de songer à autre chose qu’à se soustraire à cette troupe ameutée contre lui, s’était élancé promptement dans cette voiture inconnue, qui lui offrait un asile.

Mais là, honteux de sa situation, de son déguisement, ignorant de quelle manière il pourrait sortir sans trop d’humiliation d’une circonstance semblable, il demeura étourdi du coup et sans expression, même pour remercier le maître de la voiture, du service qu’il lui avait rendu.

Herman, dans le moment où l’avilissement de son père lui inspirait le plus de répulsion, n’avait pas eu le courage de se faire connaître à lui, et il profitait des ténèbres pour différer au moins cet instant de pénible rapprochement.

Les voyageurs demeuraient donc tous également contraints et taciturnes.

Maintenant que le comte de Rocheboise était réfugié sous un abri passager, sans savoir comment il lui avait été offert ni sous quelle protection il s’y trouvait, le seul fruit qu’il tirât de son humiliante aventure était la conviction que son âge ne lui permettait plus des excursions aussi hasardeuses, et le désir ardent de trouver ailleurs du pain et un toit, à quelque condition que ce fût.

Tandis qu’ils réfléchissaient ainsi, les autres voyageurs n’étaient pas moins profondément absorbés, et le morne silence qui régnait dans la voiture se prolongea le reste de la nuit, d’ailleurs si courte en cette saison, qu’elle finit avant quatre heures du matin.

La voiture s’arrêta dans une auberge isolée, à l’entrée d’un hameau et enveloppée d’épais ombrages.

Comme la veille, l’inconnu disparut en descendant de voiture. Sur quelques mots qu’avant de s’éloigner il avait adressés à Gauthier, celui-ci emmena le comte de Rocheboise dans une chambre séparée de celle où on conduisait son fils, et tout cela se passa si rapidement, dans la cour enfoncée sous de grands arbres et doublement obscure à cette heure, que le vieux Rocheboise ne put apercevoir ceux qui l’avaient providentiellement secouru et dont il était le compagnon de voyage.

Après quelques heures d’un sommeil agité par toutes les tristesses du passé que l’événement de la veille avait ramenées en lui, Herman se leva faible et souffrant. Il fut servi par le même domestique qui lui avait apporté ses repas dans sa chambre, le jour précédent. Ce valet dit que son maître et M. Gauthier étaient partis de très-grand matin avec l’étranger auquel on avait donné place dans la voiture, et qu’ils priaient M. Herman de Rocheboise de ne les attendre que le soir.

Herman n’eût voulu pour rien au monde questionner ce domestique au sujet de son maître, et d’ailleurs, après que le valet de chambre l’eut aidé à s’habiller, il ne le revit qu’une minute à l’heure où il avait demandé son déjeuner. Il resta donc seul enfermé dans sa chambre.

Le soir, lorsque Gauthier monta enfin près de lui, il se jeta au cou du vieillard, dans le besoin d’affection et d’épanchement qui l’entraînait. Puis il lui fit de pressantes questions sur ce qui s’était passé.

— Oh ! mon cher Gauthier, dit-il, vous que le hasard a mis en connaissance de tous mes tristes secrets, dites-moi ce qu’est devenu… mon père.

— J’avais appris que cet homme était votre père, dit Gauthier, à la première exclamation que vous aviez jetée ; mais pendant le voyage, jugeant que vous ne vouliez pas être reconnu de lui, je me suis tu avec vous par discrétion.

— Mais aujourd’hui… mon Dieu… qu’est-il donc arrivé de tout ceci ?

— Une chose qui termine tout, et dont je puis vous instruire… on ne m’a pas recommandé le secret.

— Oh ! parlez vile.

— Notre beau jeune homme, qui est un Dieu pour la bonté et un Diable pour les expédients hardis, en a eu bientôt fini cette fois.

« Ce matin, nous sommes partis tous trois, l’inconnu, votre père et moi. Après quelque temps de marche, la voiture s’est enfoncée par des chemins presque impraticables dans l’endroit le plus désert et le plus pittoresque de la Normandie. Votre père regardait souvent notre jeune inconnu avec une certaine expression de crainte et d’anxiété que je ne pouvais pas bien me définir ; mais soit qu’il fût retenu par quelque doute, par la honte de sa situation ou l’embarras de parler devant moi, il n’osait pas proférer une parole ; et notre route s’accomplissait à peu près aussi silencieusement que celle de la nuit dernière.

Il est inutile de vous dire que le comte de Rocheboise avait laissé dans sa chambre l’accoutrement qui recouvrait hier soir ses habits ordinaires, et ne portait plus alors qu’un costume simple et décent.

Nous voyagions depuis quelque temps dans une contrée presque sauvage, comme je viens de vous le dire, lorsque nous arrivâmes devant un vaste champ dont la terre, retournée et brunie par le défrichement, contrastait avec la jeune verdure et les roches blanches d’alentour. De loin en loin, d’étranges travailleurs étaient courbés sur ce champ. Ces hommes, vêtus d’une espèce de robe gris de cendre, ayant tout le crâne dépouillé de cheveux et travaillant tête nue au soleil, portaient encore une physionomie morne et contristée, et il semblait que ce fût leur ombre projetée sur terre qui lui donnât cette teinte sombre.

À l’extrémité du champ était un immense massif de feuillage dans lequel on entendait le tintement d’une cloche.

Ce fut de ce côté que la voiture se dirigea. Arrivés là, un détour de haute futaie dévoilant soudain l’espace, nous nous vîmes à l’entrée d’un bâtiment très-vaste, mais d’aspect humble et pauvre, et bien fait pour porter la croix qui s’élève à sa cime.

C’était le couvent des trappistes.

On nous permit de pénétrer dans l’intérieur. Notre jeune inconnu se fit conduire près du supérieur de la communauté, et nous laissa, votre père et moi, dans le cloître, formé de grossiers piliers de bois sur lesquels surplombe le bâtiment de briques rouges.

Je comprenais l’embarras extrême du comte de Rocheboise, dont le regard effaré avait l’air de demander aux arcades du cloître ce qu’il venait faire sous leur voûte ; et pour ne pas le troubler davantage, je regardai avec une attention extraordinaire les simples liserons qui s’enroulaient autour de la croix de fer élevée au centre du préau.

Peu d’instants après, celui qui nous avait amenés là revint avec le supérieur. Le père trappiste ralentissant ses pas, notre bel inconnu s’approcha le premier du comte de Rocheboise. La curiosité me fit faire quelques pas de leur côté, mais songeant à ce que ma présence entre eux aurait d’inconvénient, je retournai à mes liserons. De là, je recueillis seulement quelques phrases interrompues de l’entretien.

— N’importe ! dit vivement Herman. Oh ! répétez-moi tout ce que votre mémoire pourra vous rappeler.

— Notre jeune protecteur parut d’abord donner quelques explications à votre père et termina en disant :

— Ainsi, tout est arrangé pour que vous trouviez ici un asile sûr et éternel.

Le comte, à ces mots, fit un brusque mouvement en arrière ; sa figure exprimait l’effroi et presque la colère. L’inconnu reprit plus haut :

— Je vous ai annoncé, monsieur, que votre séjour dans cette maison était arrangé, j’aurais pu dire irrévocablement fixé.

« Votre père, pour toute réponse, a jeté un regard rapide dans l’étendue du cloître comme pour y chercher une issue… Mais cette ligne d’arcades uniformes et sans interruption, une fois qu’on y est entré, semble refermée de toute part sur vous… Elle ressemble à la vie monacale dont elle est l’asile.

Le comte, retenu par cette impression, ou par une pensée plus réfléchie, est resté immobile.

Son interlocuteur a continué :

— C”est pour assurer le repos de votre vieillesse, c’est pour la soustraire en même temps aux besoins et aux ressources abjectes que j’ai pris ce parti… Mais si un tel sort vous était offert comme expiation, vous devriez encore l’accepter…

Gauthier s’interrompit en disant :

L’inconnu a ajouté là une phrase que je n’ai comprise.

— Quoi ?… Parlez ! dit Herman.

— Il a ajouté : Jeanne a passé vingt-quatre ans de sa vie dans un cloître.

— Jeanne ! répéta Herman… Mais quel est donc cet homme, mon Dieu !… Il nous sauve tous deux, moi de la captivité, mon père de la détresse, et il prononce ce nom cher et sacré de Jeanne… Continuez, Gauthier, je vous en supplie !

— C’est tout ce que je peux vous dire. Votre père a baissé le front et a gardé le silence. Le supérieur du couvent s’approchait dans cet instant ; il a eu avec l’inconnu et le vieux comte un court entretien dont je n’ai entendu que les derniers mots qui étaient ceux-ci :

— Monsieur trouvera ici les consolations de la religion sans en supporter les austérités.

« Puis, le jeune homme et moi nous sommes revenus seuls du couvent des trappistes… »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

La nuit qui s’approchait devait être la dernière du voyage, du moins Gauthier avait dit à Herman qu’il en jugeait ainsi d’après quelques indications, sans que toutefois celui qui les conduisait tous deux lui eût rien appris à ce sujet.

Herman, sans s’écarter de la petite auberge où la chaise de poste devait venir prendre les voyageurs à dix heures du soir, descendit à la nuit tombante dans un pavillon rustique qu’il vit ouvert au fond du jardin et inoccupé en ce moment.

Comme il était accoudé sur une petite table du pavillon, il vit là un livre qu’au bout de quelques minutes il ouvrit machinalement.

C’était un livre de mariage, recueil de prières où après la messe du mariage on trouve les offices et oraisons qui doivent se dire dans la même journée. La reliure en avait été très-riche, mais les feuillets s’étaient usés dans un long usage, et quelques-uns se détachaient tout à fait.

Herman, abaissant un regard humide sur ces pages, y retrouva les prières qu’il avait entendu murmurer à Valentine le jour de leur union. Ces feuillets du rituel religieux, consacrés à l’amour mortel, cet engagement du cœur ratifiés par les lois éternelles, ce serment d’amour fait à l’homme au nom de Dieu, toutes ces paroles mémoratives qu’il prononçait d’un voix frémissante ébranlaient les fibres de son âme.

C’était dans ce même mois d’une année depuis longtemps écoulée qu’avait eu lieu son mariage avec Valentine ; tout se réunissait pour le reporter à ce moment : c’était la même température, le même ciel, la même végétation dans la nature, partout des flots de verdure nouvelle, d’où s’échappaient des tiges d’acacias, d’ébéniers, d’églantines, de toutes ces fleurs de printemps, moins belles mais plus chères que celles de l’été.

Les souvenirs puissants de son bonheur s’exhalaient vers son âme de ce livre de prières, et pénétraient dans ses sens avec les parfums de l’air.

Quelques feuillets s’étant détachés dans la vétusté du livre, le vent qui passait à travers les supports de verdure du pavillon les enleva, et allait les rouler au loin avec les corolles détachées des églantines et des chèvrefeuilles.

Herman se baissa vivement vers ces fragments bénis, et, sans savoir ce qu’il faisait, les pressa de ses lèvres et les mit sur sa poitrine.

C’était le moment du départ ; il monta en voiture. Comme les nuits précédentes, il trouva dans l’intérieur l’inconnu qui y avait pris place avant lui.

La voiture, qui se dirigeait vers la côte de Normandie, suivait des routes de traverse comme elle avait fait depuis le départ de Paris, et, cette nuit-là, roulait silencieusement dans un chemin sablonneux et couvert.

Le temps, assez chaud jusque-là, était devenu orageux et étouffant. Herman était toujours dans le fond de la berline avec son jeune libérateur et Gauthier sur la banquette du devant. Lorsque l’atmosphère embrasée eut pénétré quelque temps dans l’intérieur de la voiture, Herman sentit tomber sur sa main un collet de velours… L’inconnu se décidait enfin à laisser se détacher un manteau dont jusque-là, malgré la chaleur, ils’était obstinément enveloppé. Maintenant les deux jeunes voyageurs se trouvaient, pour ainsi dire, plus près l’un de l’autre : Herman sentait chaque mouvement de son mystérieux compagnon, chaque souffle qui soulevait sa poitrine.

Il était aussi plus seul avec cet ami inconnu ; le vieux Gauthier, fatigué de ces nuits consécutives de voyages, s’était profondément endormi.

Herman, qui était monté en voiture sous une impression dominate, poursuivait dans le balancement de la route ses rêves d’amour passionné. Les feuillets du livre saint, qui, par une contradiction étrange, lui apportaient les sensations les plus ardentes, étaient toujours sur son sein, et les tiges fleuries de printemps qu’il ne pouvait plus voir venaient sans cesse s’engager dans les stores de sa voiture et le poursuivaient de leurs parfums.

En même temps, par un mélange indéfinissable, l’affection que, sans le connaître, il portait à son jeune protecteur, se confondait à ses aspirations ardentes vers la femme aimée dans son âme inondée de tendresse… Mais cet ami généreux voulait rester inconnu. Valentine était bien loin !… ces élans de cœur s’exhalaient donc inutiles et vains… ils n’en portaient pas moins leur trouble, leur ivresse dans l’imagination d’Herman, dans tout son être.

L’air était d’une chaleur qui faisait battre le sang, de lourds nuages redoublaient l’obscurité du ciel : c’était une atmosphère sombre, brûlante, mais chargée d’arômes pénétrants dont on aimait à se sentir accablé.

À mesure que le temps s’écoulait dans cette nuit d’été, l’espèce de délire qui s’était emparé d’Herman agissait plus fortement en lui,

Attiré par un charme puissant près de l’inconnu, il pencha sa tête vers lui ; son jeune compagnon de voyage ne se retirant pas, il appuya le front sur son épaule. En même temps, les paroles que lui dictait l’amour de Valentine venaient de son cœur à ses lèvres.

Incapable alors de songer au silence qui lui était imposé, ne pensant pas non plus que dans son exaltation insensée il laissait pénétrer à l’inconnu les plus secrets sentiments de son âme, il murmurait d’une voix basse, ardente, entrecoupée de silences :

— J’ai perdu par ma faute son amour si tendre, si dévoué…. Moi qui ai tant souffert, j’ai trouvé là mon plus grand supplice !… Valentine… Elle ! si semblable à Dieu, ne peut-elle pas, comme Dieu, aimer les faibles, les coupables !… Je le sais, elle ne pouvait m’aimer d’un amour juste et sage… qu’importe, il fallait répandre sur moi un de ces amours insensés dans leur objet, dont la cause est inconnue, dont la raison n’est qu’au ciel ! Faut-il donc mettre de la mesure dans la compassion sainte, de la prudence dans le dévouement !… Il est des êtres que la lumière du sentiment éclaire toute leur vie : ce sont les anges, les saints d’ici-bas… Pour moi, ce flambeau m’a lui trop tard ; mais lorsqu’enfin le feu sacré s’est répandu en moi, il est devenu inhérent à mon être, il a coulé pour toujours dans mes veines. J’aimais au milieu de mes égarements. j’aimais avec idolâtrie ; c’eût été pour Valentine la garantie de ma régénération, de son bonheur ; elle n’a pas voulu l’entendre… et tout est fini… fini… mon Dieu !

Herman, en prononçant ces mots sans suite du délire, avait toujours la tête penchée sur l’épaule de l’inconnu ; il se tenait si près de lui qu’il sentait ses cheveux doux et parfumés, qu’il sentait par instant le souffle de ses lèvres ; et dans cette situation, tout en se livrant à ses plaintes, il trouvait un charme indicible à ce rapprochement de son jeune ami ; il sentait là une émanation délicieuse se mêler à l’air qu’il respirait, et répandre une douceur inconnue dans ses veines.

La nuit se passa ainsi. Gauthier, toujours endormi, rêvait de son village de Bretagne, qu’il trouverait toujours jeune, frais, verdoyant. Il revoyait tous les objets de ce rivage si connu, si présent à sa pensée, qu’il lui semblait une partie de lui-même… la seule, hélas ! qui n’eût pas vieilli.

Herman rappelait une à une toutes les tristesses de son amour ; mais ces pensées de regrets étaient enveloppées alors de sensations si douces, que ses lèvres seules semblaient se plaindre encore par souvenir, tandis que son âme était baignée de douceur.

L’inconnu était absorbé plus profondément encore que son compagnon de voyage ; mais sa méditation demeurait aussi voilée de mystère qu’il l’était lui-même dans l’ombre et le silence.