Les Mystères de Londres/1/15

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Au Comptoir des imprimeurs unis (2p. 193-222).


XV


THE PIPE AND POT.


Le théâtre royal de Covent-Garden est situé dans Bow-Street, et donne du côté du nord, dans Harte-Street. C’est un édifice vaste et médiocrement gracieux ; son principal mérite est de n’avoir point été construit par les soins de l’inévitable et terrible M. Nash, ce qui est un heureux et grand hasard.

Ce M. Nash, en effet, maçon infatigable, a rebâti la moitié de Londres. On le retrouve partout, partout on reconnaît son équerre inflexible dans ces maisons rougeâtres, droites, guindées, comme des gentlemen que gênerait l’empois de leurs cravates. M. Nash est le roi du plâtre, le dieu du fil à plomb. — Qu’il soit enterré dans un château de cartes !

Il est peut-être mort. — S’il est mort, qu’on jette en guise de fleurs des briques sur sa tombe et que Dieu soit instamment prié de ne lui point donner de remplaçant en ce bas univers !

Bien qu’il soit situé sur les confins du quartier fashionable, à égale distance du Strand, de Holborn et d’Oxford-Street, le théâtre de Covent-Garden, comme presque tous les théâtres de Londres, est assez mal fréquenté.

Les gens comme il faut (the gentle people) vont au temple plus qu’au spectacle, et, de fait, Saint-Paul vaut infiniment mieux que Drury-Lane.

Quand le fashion n’a point d’occupation meilleure, les loges de Italian-Opera-House s’emplissent. C’est la salle privilégiée, la seule enceinte admise. Une excursion à Drury-Lane est une exception, une caravane, une débauche. — Un voyage à Adelphi-Theatre passe les bornes de l’excentricité la plus dévergondée. — Quant à Covent-Garden, on y joue les pièces de Shakspeare. De bonne foi, qui voulez-vous qui aille entendre et voir les rapsodies du vieux Will[1] ?

Fi donc ! à Londres, maintenant, nous avons mieux que tout cela ! Shakspeare est bon tout au plus pour la canaille[2].

Nous sommes, — et cela est tellement incontestable que le plus débonnaire cokney boxerait bel et bien avec quiconque prétendrait le contraire, — nous sommes le peuple le plus civilisé de l’univers. À cause de cela, voyez la logique ! nous trouvons pitoyable tout ce qui se fait chez nous et ne savons admirer que les talents exotiques.

Ce qui ne nous empêche pas de nous vanter à tout propos de notre supériorité universelle.

Orgueil de paroles, orgueil grossier, vantard, maussade ! Humilité d’actions, humilité volontaire, hélas ! humilité forcée. — Contraste ridicule !

Nous jouons le rôle de ce lord qui avait, jurait-il, le plus habile cuisinier du monde entier, et qui dînait tous les jours à la taverne.

Nos chanteurs sont italiens ou allemands ou français ; nos danseurs sont français ; nos artistes gravent des tableaux français ; nous applaudissons les tragédies françaises jouées par une actrice du Théâtre-Français. — Quelque jour, Dieu me pardonne, nous traduirons Shakspeare en français afin de le pouvoir comprendre !

Et nous détestons les Français ! Lorsque nous mettons un Français dans nos comédies ou drames indigènes, c’est toujours un malheureux, un faquin, un fanfaron couard, un fat loquace…

À cela, soit dit sans offenser nos compatriotes, on ne peut assigner qu’une raison. Tout débiteur déteste plus ou moins son créancier. Londres emprunte à Paris.

Inde iræ.

Ce soir-là, le théâtre royal de Covent-Garden donnait une représentation allemande. Ses acteurs ordinaires se reposaient pour céder leur place à une société d’artistes germaniques qui devaient chanter le Freyschutz de Carl Weber.

C’était une œuvre étrangère exécutée par des étrangers. La noblesse et le gentry[3] pouvaient donc venir l’admirer sans trop se compromettre.

Dès cinq heures et demie, il y avait foule aux alentours du théâtre. Les public-houses voisins, en s’illuminant, laissaient voir leur intérieur rempli de chalands, et les policemen commençaient à montrer leurs chapeaux à demi-calottes de cuir et leurs sceptres de plomb.

À Londres, quand les policemen se montrent, c’est que les voleurs ne sont pas loin. On serait tenté de croire que ces derniers les poursuivent. À coup sûr du moins, ce ne sont pas les policemen qui poursuivent les voleurs.

Au nord du théâtre, dans Harte-Street, s’ouvre une rue courte et large qui mène dans Long-Acre. Tout le long des trottoirs de cette rue, dans Long-Acre et dans Harte-Street, des groupes nombreux stationnaient, s’abritant de leur mieux contre les flots de lumière qu’épandaient aux alentours les jets multipliés du gaz.

D’un groupe à l’autre allaient et venaient des jeunes femmes merveilleusement parées, lesquelles, après deux ou trois tours de trottoir, allaient se reposer dans quelque public-house, s’asseyant sans façon sur les genoux d’un habitué.

Dans la rue, ces malheureuses créatures semblaient mériter la qualification que nous venons de leur donner ; elles avaient toutes l’air de jeunes femmes, mais lorsque, dans les tavernes, on pouvait les considérer de près, on reconnaissait que beaucoup d’entre elles n’avaient point franchi les limites de l’enfance. Il y avait là des courtisanes de treize ans, de quatorze ans, mêlées aux vétérans femelles de l’infamie.

Il se rencontrait parmi elles de ravissantes filles, des visages d’ange, des traits fins, des yeux pudiques. Quelques unes rougissaient encore pour tout de bon. Mais il y avait des petits démons de quatorze ans qui en eussent remontré aux prostituées émérites du continent ; il y en avait qui eussent distancé en fait de roueries les lorettes parisiennes, les lorettes, ces sirènes que nous a fait connaître, de ce côté du détroit, le crayon spirituel du peintre français Gavarni.

En descendant Bow-Street, et tournant Russell-Lane, à droite du théâtre, on trouvait une autre population, ressemblant à la première comme les petits marchands peuvent ressembler à des négociants bien assis. Les groupes de Brydge’s-Street étaient composés de gens au costume hétéroclite et besogneux ; les courtisanes, qui affluaient là en quantité plus grande, s’il est possible, que dans Long-Acre et Harte-Street, étaient vêtues d’oripeaux brillants et sans valeur. C’étaient aussi, pour la plupart, des enfants, mais des enfants surmenés, fourbus par la précocité du vice, et qui avaient évidemment escompté trop tôt la puissance de mal faire que Dieu laisse à l’homme. Là, les cabarets étaient plus sombres, les becs de gaz plus rares, l’alignement des maisons moins parfait.

Quiconque avait intérêt à se cacher pouvait le faire, — ce qui est précieux aux abords d’un théâtre pour une certaine industrie.

Enfin, au devant même du théâtre, dans une petite ruelle qui mène tortueusement à Drury-Lane, et que ses habitués chérissent sous le nom de Before-Lane (allée de devant), bien que ce ne soit point son étiquette officielle, un troisième système de rôdeurs établissait son quartier-général. Ceux-là étaient en haillons, et l’allée complètement obscure où ils s’abritaient était en merveilleux rapport avec leur sale et misérable apparence.

Quelques pauvres filles, dont la toilette ne jurait point trop avec ce boueux cloaque et la piteuse assemblée qui s’y cachait, s’égaraient parfois jusque dans Before-Lane, en rasant de près et la tête basse les trottoirs de Bow-Street. Elles trouvaient là encore des cabarets, car les cabarets ne manquent nulle part aux environs des théâtres de Londres, mais quelles cavernes, bon Dieu !

Un de ces public-houses, situé à égale distance de Bow-Street et de Drury-Lane, conservait une sorte d’apparence et semblait regretter des jours meilleurs. À l’extérieur, un débris d’enseigne pendait encore à une verge de fer rouillé ; à l’intérieur, le comptoir supportait une douzaine de verres dont six au moins n’étaient que fêlés, et si le parloir n’avait plus de draperies, il possédait en revanche une tenture complète de toiles d’araignées. Quant au tap, c’était un monceau de décombres provenant de la chute d’un plafond, — nul n’entrait jamais dans le tap.

Cette taverne, la plus belle de l’allée, se nommait : The Pipe and Pot.

En ce moment, c’est-à-dire une demi-heure environ avant l’ouverture du théâtre, elle n’était occupée que par deux ou trois chalands à triste mine, buvant et fumant dans le parloir.

De temps à autre, quelqu’une de ces pauvres filles dont nous avons passé entrait, montrait à la lueur douteuse d’un quinquet enfumé son visage d’enfant, usé, flétri, vieilli, et ressortait pour accomplir sur les trottoirs voisins sa faction d’infamie.

Puis, à mesure que l’heure du spectacle avançait, d’autres chalands arrivaient et prenaient un verre de gin dans le comptoir.

— Entrez, Mich, mon beau-frère, dit au dehors une petite voix aigre et cassée ; entrez le premier. Je suis un homme, que diable ! et je sais la politesse.

Presque aussitôt deux couples traversèrent le comptoir et entrèrent dans le parloir.

C’était quelque chose de curieux que ces deux couples. Le premier était composé d’une petite fille pouvant avoir treize ans, laquelle donnait le bras à un fort garçon d’une quarantaine d’années. Cette petite fille résumait en soi tout ce que nous avons dit touchant ces prostituées en bas âge, qui sont la honte la plus hideuse de Londres. Elle était frêle, maigre et d’une extrême pâleur que dissimulait mal une couche épaisse de rouge grossièrement appliquée. Sa taille, arrêtée avant terme dans sa croissance par des excès de tout genre, avait en petit les caractères d’une taille de femme faite. Sa figure, fatiguée, laissait deviner une beauté souillée en sa fleur, mais si bien souillée et dénaturée qu’il n’en restait plus que des traces à peine saisissables. Ses yeux, bordés par une paupière échauffée, avaient de ces regards hardis qui ne connurent jamais la pudeur ; sa bouche s’ouvrait convulsivement pour laisser passer les rauques éclats d’une voix brisée et haletante.

Elle avait nom Loo-la-Poitrinaire.

Son cavalier, qui se nommait Mich, n’avait rien de particulier dans sa tournure ni dans son visage. C’était tout simplement un vagabond de Londres, au grand corps développé par le bœuf et l’ale, aux cheveux roux, à la face enluminée. Le remarquable n’était point en lui, mais dans le contraste frappant qui existait entre lui et sa compagne. Loo, en effet, quoi qu’elle pût faire, pendait littéralement à son bras, auquel sa petite main se cramponnait de son mieux.

Le second couple était le contre-pied exact de celui-ci. Il se composait d’une grande femme à l’air dur, insolent, maussade, et d’un tout petit garçon.

La grande femme était vêtue comme les porteuses à la mer, c’est-à-dire qu’elle avait un chapeau féminin, une redingote masculine et des bottes par dessous ses jupons. Toutes les diverses parties de cet étrange uniforme étaient dans un état de délabrement convenable, le chapeau surtout portait de nombreuses traces de coups de vent, — qui étaient peut-être des coups de poing. Elle se nommait Madge, avait passé la quarantaine et fumait dans une pipe courte à vaste fourneau.

Son cavalier n’était autre que le petit Snail, frère de Loo-la-Poitrinaire.

Bien que ce quadrille ne fût pas, à tout prendre, des plus brillants, son entrée fit révolution dans le personnel de La Pipe et le Pot. La tavernière, Peg Witch, horrible vieille comme il en croît dans les boues de Londres et non pas ailleurs, appela son aide Assy, et se précipita vers la case que les nouveaux arrivants venaient de choisir.

— Bonjour, sorcière Peg, dit Snail d’un ton de gentleman ; bonjour, Assy-la-Rousse ; saluez ma femme Madge et ma sœur Loo, pardieu ! saluez mon beau-frère Mich… Et du gin ! et de l’ale et de tout ce qu’il y a dans votre sale bouge, damnées !… C’est moi qui paie !

— Bien, mon petit monsieur Snail, répondit Peg en saluant à la ronde.

— Je ne suis pas petit ! s’écria Snail avec colère et en frappant la table boiteuse de son faible poing ; — je suis plus grand que ma sœur Loo, qui est la femme de Mich… et Mich a cinq pieds six pouces… — Du gin, fiancée du bourreau !

Peg Witch salua de nouveau, sourit et s’en fut chercher à boire.

D’ordinaire, les reines de taverne ne dérogent point ainsi et restent inamovibles derrière le comptoir ; mais l’étiquette était chose inconnue à La Pipe et le Pot, et Peg Witch n’était pas une femme comme il faut, dans le genre de mistress Burnett des Armes de la Couronne, pour faire ainsi des façons avec ses pratiques.

— As-tu soif, Loo ? demanda Snail[4].

— J’ai toujours soif, répondit Loo ; — donne-moi du tabac, Mich.

— Vois-tu, Mich, reprit Snail, je veux te faire un sort puisque tu es l’homme de ma sœur, — à qui je tiens lieu de père, le nôtre étant un pauvre diable d’honnête homme.

— Ne parle pas du père, Snail ! dit Loo dont le front se couvrit d’un nuage ; c’est un brave vieux… Donne-moi du tabac, Mich.

— Bien, Loo, bien !… Le père est ce qu’il est… Mais pour ce qui regarde Mich, j’ai une place dans ma manche… Ma jolie Madge, voici le gin : un verre à la santé de votre homme !

Madge ôta sa pipe de sa bouche.

— Mon homme ?… répéta-t-elle d’un air étonné.

— Quelle belle voix elle a, cette petite Madge ! s’écria Snail en caressant le menton barbu de la porteuse à la mer ; — on dirait le basson des Horse-Guards… C’est moi qui suis ton homme, ma gentille… Que diable ! n’est-ce pas vrai cela ?

— C’est juste ! dit Madge, qui remit sa pipe à sa bouche.

— Et quel emploi veux-tu donc me donner, petit Snail ? demanda Mich.

— Je te brise les reins si tu m’appelles petit Snail, beau-frère… C’est entendu… Je veux te donner un emploi… Sais-tu aboyer, Mich ?

— Aboyer ?

— Oui… Moi je sais miauler… Écoute.

Snail mit tout-à-coup sa tête sous la table, et l’on entendit un miaulement aigu, prolongé, tout plein d’atroces cadences chromatiques.

La grande Madge se leva, tant l’illusion fut complète ; Mich regarda sous la table de la meilleure foi du monde, ce qui donna occasion à Loo de vider le verre de son amant d’un seul trait.

Ce ne fut pas tout, Peg Wich et Assy-la-Rousse s’élancèrent dans le comptoir, armées de manches à balais, pour chasser le prétendu matou qui poussait des cris si lamentables.

Le triomphe de Snail était complet.

— Du gin ! sorcière Peg ! dit-il, garde tes manches à balais pour le sabbat… Ma sœur Loo étrangle de soif et ma jolie Madge a le gosier sec comme… Allons ! comme n’importe quoi… Du gin !

— Donne-moi du tabac, Mich ! dit Loo dont la tête était déjà lourde d’ivresse.

— Tu vois si je sais miauler, beau-frère ! s’écria Snail. Sais-tu aboyer, toi ?

— Ce n’est pas un métier, cela, répondit le grand garçon en haussant les épaules.

— Oh ! ce n’est pas un métier !… Combien gagnes-tu, Mich, à décharger les allèges sur le port ?

— Deux shellings, pardieu ! c’est connu.

— Deux shellings… bien !… Et combien gagnes-tu dans ton métier de filou ?

— Parle bas, petit drôle…

— Je ne suis pas petit, de par le diable ! épais coquin que tu es… Combien gagnes-tu !..

— C’est selon… pas grand’chose.

— À boire, Mich, dit Loo ; — et du tabac.

— Pas grand’chose, reprit Snail qui mit la main dans son gousset et en retira les guinées d’Edward and C° ; — eh bien, moi, voilà ce que je gagne, beau-frère, sans compter les aubaines.

— À miauler ? dit Mich, dont les gros yeux exprimaient une stupéfaction complète.

— À miauler, mon beau-frère, à miauler comme un matou au mois de mars… Tiens, ma jolie Madge, je te donne une guinée… prends !

Madge en prit deux sans dire merci.

— Et moi ? demanda Loo.

— Toi, je te donne à boire… Eh bien, Mich ?

— Je voudrais savoir aboyer, Snail.

— Il faut apprendre… Vois-tu, Mich, au lieu de battre la pauvre Loo quand elle ne t’apporte pas le soir une couronne, tu lui donnerais un bowl de grog chaud, pour sa poitrine qui la tue, pauvre fille !

Il y avait une nuance de sensibilité vraie dans ces paroles du petit Snail, qui reprit bientôt d’un air fanfaron :

— Quand tu sauras aboyer, beau-frère, ma protection te vaudra l’emploi de Saunie l’Écossais ; — tu connais Saunie, le premier amant de Loo ? — qui est mort aujourd’hui… par accident.

— Mort ! répéta Loo d’une voix rauque ; — il n’y a plus de gin !

— Du gin, sorcière Peg ! ma sœur Loo a soif, et il faut humecter sa pauvre poitrine… Est-ce entendu, Mich ?

— C’est entendu… Je remplacerai Saunie.

On apporta du gin. Le quadrille but, fuma et but encore durant un quart d’heure environ. Au bout de ce temps, il se fit un mouvement dans la rue.

— L’ouverture ! dit Snail en se levant ; — viens-tu, Mich ?

— Allons, Loo ! cria Mich ; — debout, paresseuse ! debout, et travaillons !

Loo ouvrit ses yeux morts, puis les referma et mit sa tête sur la table.

— J’ai du feu là dedans, murmura-t-elle en montrant sa poitrine maigre et haletante.

— Pauvre Loo ! dit Snail avec attendrissement. — Je te paie sa soirée deux shellings, Mich… Laisse-la ici !.. Sorcière Peg, donnez du gin à la jolie Madge et à Loo tant qu’elles vous en demanderont… et que le diable, vous confonde, sorcière Peg !

Snail sortit précipitamment avec Mich et enfila au pas de course Before-Lane. Les deux beaux-frères se trouvèrent bientôt devant la façade de Covent-Garden dont les portes s’ouvraient en ce moment.

  1. C’est le Français Jullien qui tient maintenant à bail l’historique salle de Covent-Garden. Roméo, Macbeth, Desdemone, ont fui devant le flageolet grinçant du rival de Musard ! — Ce fait est le résumé le plus caractéristique et le plus complet de l’état de l’art en Angleterre.
  2. En français dans le texte.
  3. La noblesse, proprement dite, en Angleterre, ne se compose que des lords et de leur famille. Le gentry vient après et comprend depuis le baronnet jusqu’au simple esquire. — Après le gentry vient le public.
  4. Commençant ici une série de scènes populaires, nous croyons devoir faire observer que le tutoiement est chose tout à fait inusitée à Londres, même parmi le peuple. Si donc, en traduisant, nous sommes conduits à employer cette formule, c’est pour nous conformer au génie de la langue française.