Les Petits poèmes grecs/Anacréon/Ode LX

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LX.

Sur une jeune fille

Jeune et belle cavale de Thrace, pourquoi ce regard inquiet, pourquoi cette fuite précipitée : tu me crois donc sans adresse et sans force ? Apprends que je puis te courber sous le frein, et, tenant la bride, te lancer en vainqueur dans la poussière de l’arène. Maintenant tu folâtres dans les pâturages où ta légèreté joue et bondit, car jusqu’ici aucun habile écuyer n’a su te dompter.