Les Plaisirs de l’ancien régime, et de tous les âges/Le désagrément de la Jouissance
Apparence
LE DÉSAGRÉMENT
DE LA JOUISSANCE.
Enfin, après six mois de peine et de soupirs,
Climène s’est rendue à mes pressans desirs ;
D’un moment tendre et doux j’ai saisi l’avantage.
Mais hélas ! qui l’eût cru ? cette prude sauvage,
Qui tant et tant de fois a refusé me vœux,
A plus foutu de coups que je n’ai de cheveux.
Son con vaste et son cul, font une même fente,
Mon vit en fut frappé d’horreur et d’épouvante ;
Et parcourant au loin cet abîme profond,
En même temps foutit et le cul et le con.
O vous, qui recherchez l’honneur d’un pucelage,
Amans, ne jugez pas du con par le visage.
Les dévotes Beautés qui vont baissant les yeux,
Sont celles plus souvent qui chevauchent le mieux :
Telle, d’un air bigot, vous affronte et vous dupe,
Qui pour un malheureux vingt fois lève sa jupe,
Et faignant de prier, en fermant son volet,
Pour un godemichi quite son chapelet.