Les Plantes potagères/Laitue cultivée
Inde ou Asie centrale. — Annuelle. — L'origine de la laitue cultivée n'est pas connue d'une façon certaine, non plus que l'époque où elle a été introduite en Europe. On ne peut dire à coup sûr si elle était connue des anciens. Cependant la multitude de variétés qu'elle présente et la très grande fixité d'un certain nombre de ses races cultivées donnent lieu de supposer qu'elle est soumise à la culture depuis fort longtemps. Les différentes variétés de laitues présentent entre elles une telle diversité au point de vue de la forme et de la coloration des feuilles,, qu'il est. difficile de donner une description générale de la plante s’appliquant à toutes les variétés. On peut supposer cependant, et principalement d’après certaines formes chinoises non pommées, que la laitue, à son état naturel, doit se composer d’une rosette de grandes feuilles allongées, un peu spatulées et plus ou moins ondulées et dentées sur les bords ; du centre de la rosette s’élève une tige presque cylindrique, s’amincissant assez rapidement, et se ramifiant dès le tiers de sa hauteur, garnie de feuilles embrassantes, auriculées et devenant de plus en plus étroites à mesure qu’elles sont plus haut placées sur la tige. Les capitules sont nombreux, plus longs que larges, à fleurons jaune pâle. Graine petite, en forme d’amande très allongée et pointue à une extrémité, marquée de sillons longitudinaux assez profonds, ordinairement blanche ou noire, parfois brune ou d’un jaune roux. Un gramme en contient environ 800, et le litre pèse en moyenne 430 grammes. La durée germinative est de cinq années.
De bons auteurs semblent disposés à rapporter les laitues cultivées à deux types botaniques distincts, dont l’un aurait donné naissance aux laitues pommées proprement dîtes, à tête ronde ou aplatie, et l’autre aux laitues romaines, dont la pomme est haute et allongée. Cette double origine nous parait bien difficile à admettre : d’une part, parce que les deux classes de laitues se fondent l’une dans l’autre par des gradations presque insensibles, et, d’autre part, parce que, dès qu’elles montent à graine, les laitues à pomme ronde et les romaines ne présentent plus entre elles aucune différence : ce qui parait la meilleure preuve de leur identité d’origine.
Nous avons dit que la laitue cultivée est une plante annuelle, parce que le développement des tiges florales succède, sans interruption de végétation, à celui des feuilles radicales réunies en rosette, et parce que cette rosette elle-même se forme complètement en quelques semaines, et au plus en quelques mois. Cependant plusieurs variétés de laitues sont assez rustiques pour pouvoir être semées à l’automne pour passer l’hiver et ne monter à graine qu’au printemps. Il s’en faut beaucoup que toutes les variétés puissent se prêter à ce traitement. D’un autre côté, il y a beaucoup d’inégalité dans la promptitude avec laquelle les différentes laitues montent à graine sous l’influence des chaleurs de l’été. Ces différences de tempérament et d’aptitudes ont fait diviser les laitues, au point de vue de la culture, en trois classes :
1° Laitues d’hiver, qui peuvent supporter, moyennant quelques précautions, nos hivers ordinaires.
2° Laitues de printemps, qui se forment rapidement, semées tout de suite après l’hiver.
3° Laitues d’été, en général plus volumineuses que les laitues de printemps, et ne montant pas trop rapidement à graine pendant la saison chaude.
Quoique cette division n’ait rien de bien rigoureux, nous l’adopterons, parce qu’elle donne le moyen d’indiquer, sans tomber dans des répétitions interminables, le genre de culture qui convient à chaque variété. Nous indiquerons donc la manière dont on doit soigner les laitues d’hiver, puis nous donnerons la liste et la description des variétés comprises sous cette désignation ; nous ferons de même pour les laitues de printemps et d’été.
Les laitues d’hiver se sèment depuis le milieu d’août jusque dans le milieu de septembre. Vers la fin d’octobre, lorsque le plant forme une rosette de 0m,06 à 0m,08 de diamètre et qu’il a déjà cinq ou six feuilles un peu fortes, on le plante à demeure dans une situation aussi chaude et aussi bien exposée que possible, de préférence au pied d’un mur et dans une planche parfaitement saine. Pendant les très grands froids, on peut garantir les plantes avec des paillassons, qu’on enlève dès que le temps le permet. Les laitues d’hiver ne souffrent pas de la neige, et quelquefois on voit des variétés peu rustiques passer l’hiver, grâce à la couverture que celle-ci leur prête.
Dès le mois de février, la végétation des laitues d’hiver reprend une certaine activité, et les pommes commencent à se former dès la fin d’avril ou le commencement de mai. Les plantes continuent à donner pendant six semaines ou deux mois, jusqu’à ce que les laitues de printemps viennent leur succéder.
Jeune plant à feuilles très arrondies, à pourtour entier, à limbe légèrement contourné et faiblement cloqué dans la partie inférieure, d’un vert franc
Laitue Passion
réd. au sixième.
assez foncé et parsemé de taches brunes. Cette variété est bien moins blonde à l’état de jeune plant qu’elle ne le devient plus tard.
Plante moyenne ou assez large, basse, appliquée sur le sol, formant une rosette à contour un peu irrégulier, de 0m,22 à 0m,25 de diamètre ; feuilles extérieures sans cloques et à bords entiers, mais largement plissées et contournées, d’un vert franc ou un peu blond, marquées de quelques taches brunes. Pomme arrondie, assez grosse, d’un vert pâle et lavée de rouge sur le sommet. Les feuilles qui l’entourent sont assez cloquées, chiffonnées et marquées de rouge sur les bords. Graine blanche.
La L. Passion est considérée comme une des plus rustiques de toutes ; on ne l’emploie guère que pour la culture hivernale en pleine terre : semée au printemps, elle monte rapidement.
Jeune plant à feuilles presque rondes, courtement spatulées, finement dentées vers la base, entières dans le reste de leur pourtour, ordinairement pliées suivant la nervure médiane et fréquemment creusées en cuiller, d’un vert pâle, blond ou doré.
Plante moyenne, assez trapue, ne dépassant pas 0m,18 à 0m,20 de diamètre, à contour assez irrégulier ; feuilles extérieures vertes, pas très amples, plus longues que larges, assez contournées sans être franchement plissées, portant quelques cloques au voisinage de la nervure centrale, mais aucune sur les bords. Pomme assez serrée, un peu haute, passablement pleine et ferme, entourée de feuilles généralement pliées en deux et formant pour ainsi dire le cornet, très cloquées et un peu plus pâles que celles de l’extérieur. Graine blanche.
La L. morine ne s’emploie que pour la culture d’hiver ; elle est rustique et de bonne qualité. On peut la planter assez serré, ce qui compense dans une certaine mesure l’inconvénient de son petit volume.
|
| Laitue grosse blonde d’hiver. réd. au sixième. |
Jeune plant à feuilles spatulées, légèrement gaufrées ou plissées, faiblement dentées vers la base, très étalées et d’un vert clair presque blond.
Plante forte, large, assez haute, atteignant 0m,15 à 0m,30 de diamètre, à contour très irrégulier ; feuilles extérieures vertes, à bords entiers, mais extrêmement contournées et plissées par de larges ondulations. Pomme arrondie, grosse, d’un vert pâle et blond, composée et entourée de feuilles extrêmement cloquées, plissées et contournées, tout en conservant des bords entiers ou presque entiers. Graine blanche.
Cette variété convient très bien pour la culture d’hiver ; elle est rustique, hâtive et très productive. On peut encore la semer au printemps, et faite à cette saison, elle tient longtemps la pomme pour une laitue d’hiver.
Jeune plant très notablement plus coloré que celui de la L. rouge d’hiver, à feuilles courtement oblongues, à pourtour anguleux, plutôt que véritablement denté ; limbe quelquefois un peu ondulé, creusé en cuiller, taché et abondamment lavé de brun.
Plante ramassée, assez trapue ; feuilles toutes plus ou moins en cuiller,
|
| Laitue brune d'hiver. réd. au sixième. |
C’est une laitue très rustique, d’excellente qualité et occupant peu de place ; mais il convient de dire qu’elle monte à graine un peu plus rapidement que la L. rouge d’hiver.
Jeune plant à grandes feuilles oblongues, se rétrécissant un peu au sommet et rappelant presque l’apparence d’un plant de romaine ; bords presque entiers, faiblement ondulés, dentés seulement dans le tiers inférieur,
|
| Laitue rouge d'hiver. réd. au sixième. |
Plante moyenne ou forte, assez haute, peu étalée sur terre, de 0m,22 à 0m,25 de diamètre ; feuilles extérieures arrondies, peu cloquées et peu ondulées, quelquefois en cuiller et légèrement teintées de brun rougeâtre. Pomme assez haute, grosse, bien pleine, se formant promptement et durant assez longtemps, d’un vert pâle très fortement teinté de rouge brun. Les feuilles qui entourent la pomme présentent la même couleur sur leurs bords et sur leurs cloques, qui sont très grosses et très saillantes. Graine blanche.
La L. rouge d’hiver est bien rustique ; elle nous paraît à la fois plus hâtive et plus productive que la L. Passion : c’est une race à recommander pour la culture d’hiver.
On cultive sous ce nom une race de laitue d’hiver remarquable par sa petite taille et par la dureté de sa pomme : c’est une plante très petite et très ramassée, à feuillage d’un vert pâle, fortement teinté de rouge bronzé là où il est exposé à la lumière. La forme et l’apparence sont un peu celles d’une
laitue Batavia en miniature. Le diamètre de la plante, parvenue à tout son développement, ne dépasse pas 0m,10 ; elle convient très bien par ce motif à la culture sous châssis ou sous cloches. La graine en est blanche.
La L. de Silésie d’hiver est une variété assez grande, dont l’aspect rappelle un peu celui de la L. Batavia blonde ; elle est assez rustique. Les feuilles en sont amples, contournées, d’un vert pâle teinté de rouge ; la pomme en est assez grosse, mais flasque. Elle ne réussit pas dans la culture d’été.
Les laitues de printemps se sèment en mars sur couche tiède, ou simplement sur du terreau, au pied d’un mur à une exposition chaude. On les repique en avril, et elles commencent à donner dès la fin de mai ou en juin. On peut aussi, et c’est ce que font généralement les maraîchers, les semer en place dès la fin de février parmi les légumes qui se cultivent dans le terreau pur ou avec une épaisse couverture de terreau. Il faut, pour ce genre de culture, préférer les plus petites variétés comme étant celles qui portent le moins de préjudice à la récolte à laquelle elles sont associées.
Ce sont les laitues de printemps, et particulièrement la L. crêpe et la L. gotte, que l’on emploie pour la culture forcée. Ces deux variétés, et surtout la L. crêpe à graine noire, se sèment dès le mois d’octobre sur couche, et s’élèvent entièrement, soit sous châssis, soit sous cloches. La L. crêpe à graine noire {petite noire des maraîchers de Paris) a la propriété de pouvoir végéter à peu près complètement sans air, ce qui permet de l’obtenir promptement au moyen d’un peu de chaleur artificielle. La L. gotte est plus productive, mais elle demande absolument à être aérée de temps en temps.
Les derniers semis faits sous châssis pendant l’hiver peuvent achever de se former sur place après qu’on a enlevé les châssis et les coffres, devançant’de quelques jours les premières laitues repiquées en pleine terre.
Jeune plant assez ramassé, à feuilles presque rondes, mais à contours
|
| Laitue crêpe à graine noire. réd. au sixième. |
Plante petite, basse, appliquée sur terre, d’un vert très pâle et presque blanchâtre, à contour un peu irrégulier, diamètre de 0m,15 à 0m,18 ; feuilles extérieures assez amples, mais courtes, à bords légèrement sinueux, contournées, marquées de quelques cloques peu nombreuses. Pomme ronde, un peu aplatie, formée de feuilles plus pâles, mais beaucoup moins cloquées et moins crispées que celles de la L. gotte à graine blanche ; elle est ferme, d’un vert pâle, se forme très rapidement, mais dure peu.
Cette variété est surtout employée pour la culture de primeur sous cloches ou sous châssis ; on la fait surtout en hiver ou au premier printemps.
Jeune plant à feuilles larges, courtes, à contour anguleux ou obtusément denté, d’un vert blond, devenant presque jaune-beurre dans les parties exposées au soleil.
Plante moyenne, d’un vert blond, très crispée et ondulée, d’un diamètre de 0", 20 environ ; feuilles extérieures à bords très plissés et ondulés, marqués de larges dents obtuses et portant quelques larges cloques. Pomme moyenne, un peu haute, formée de feuilles plus pâles, beaucoup plus cloquées que celles de l’extérieur et aussi plus crispées que celles de la L. gotte à graine noire ; elle reste généralement molle, tout en étant bien pleine, se forme promptement, mais a l’inconvénient de s’ouvrir assez rapidement pour donner passage à la tige florale.
La L. crêpe convient bien pour la culture de printemps, surtout en pleine terre ; semée à l’automne, elle passe assez bien l’hiver.
Jeune plant d’un vert très blond, devenant presque jaune au soleil ; pourtour
|
| Laitue gotte. réd. au sixième. |
Parvenue à tout son développement, la laitue gotte forme une petite plante trapue, à contours arrondis, de 0m,15 de diamètre environ ; feuilles extérieures arrondies, à bords presque entiers, mais très plissés et contournés, présentant quelques cloques. Pomme petite, mais assez serrée, d’un vert pâle, blond et presque doré, formée de feuilles beaucoup plus cloquées et contournées que celles de l’extérieur.
La L. gotte, malgré ses petites dimensions, est une variété réellement productive ; elle se développe rapidement, tient bien la pomme et peut être plantée serrée. Elle convient surtout pour le printemps, c’est-à-dire pour être semée à la sortie de l’hiver et consommée avant l’été ; semée à l’automne, elle passe bien l’hiver, mais on a pour ce genre de culture des variétés encore plus rustiques et beaucoup plus productives. Il en est de même pour l’été : quoique la laitue gotte ne soit pas trop exposée à monter à graine, les vraies laitues d’été lui sont préférables pour cette saison. Il existe une autre race de L. gotte à graine blanche, qu’on appelle L. gotte dorée ou L. gotte jaune d’or ; elle ressemble assez à la L. gotte à graine noire décrite ci-après, mais elle monte plus promptement à graine.
Jeune plant différant fort peu de celui de la L. gotte à graine blanche, à part que les feuilles en sont plus cloquées et plus plissées.
Plante un peu plus petite que la L. gotte à graine blanche, à pomme déprimée, jamais très ferme, s’en rapprochant du reste énormément par ses caractères de végétation et ses aptitudes culturales.
Jeune plant d’un vert franc assez foncé ; feuilles arrondies, entières, se creusant en cuiller et ayant presque toujours une de leurs moitiés repliée ; les feuilles du centre commencent de très bonne heure à devenir cloquées.
|
| Laitue gotte lente à monter. réd. au sixième. |
Plante basse, assez trapue, à contour irrégulier, d’un diamètre de 0m,16 à 0m,18 ; feuilles extérieures retombant sur terre, assez courtes et raides, d’un vert foncé, généralement pliées le long de la nervure médiane, avec une moitié étalée et l’autre relevée, à cloques assez nombreuses ; feuilles du milieu également plus ou moins pliées, à cloqûres nombreuses et saillantes, et formant une pomme moyenne, bien compacte et bien ferme, franchement verte à l’extérieur, mais très tendre et se conservant très longtemps, même en été. Graine noire. Assez petite, mais relativement très productive, précoce et tenant bien la pomme, cette variété est une des plus recommandables pour le printemps et l’été. Elle est tendre et de qualité excellente.
Jeune plant à feuilles larges, très entières, arrondies et non dentées, sauf tout à fait à la base, d’un vert intense ; le cœur est lent à se remplir.
Plante petite, de 0m,18 à 0m,20 de diamètre, à pomme dressée ; feuilles relativement étroites, d’un vert très foncé, se distinguant par là de toutes les autres laitues, les extérieures presque planes, ressemblant assez à celles de l’épinard à feuille de laitue, celles du centre passablement cloquées, formant par leur réunion une pomme au moins aussi haute que large et jamais très pleine. Graine noire.
C’est une ancienne variété, sans grand mérite en dehors de sa rusticité.
Jeune plant à feuilles arrondies, plissées dans la partie inférieure et planes ou légèrement creusées en cuiller dans le reste du limbe, d’un vert blond et
|
| Laitue à bord rouge. réd. au sixième. |
Plante compacte, de 0m,20 à 0m,22 de diamètre ; à feuilles extérieures arrondies, presque planes, appliquées sur terre, celles qui entourent la pomme légèrement cloquées, d’une couleur vert jaunâtre très pâle, teintées de rouge sur les bords. Pomme très pleine, très serrée et comme tordue, d’un blond pâle, dorée et lavée de rouge sur le dessus. Graine blanche.
La L. à bord rouge est la plus productive de toutes les laitues de printemps ; elle est aussi un peu plus lente à se former que les autres, et peut être considérée comme formant la transition entre elles et les laitues d’été. Elle est très tendre en même temps que ferme. C’est une des meilleures variétés aussi bien pour le potager que pour la culture maraîchère.
On ne rencontre plus que rarement dans les cultures les variétés suivantes :
L. bigotte. Pomme moyenne ou grosse, arrondie, très blonde, fortement teintée de rouge. Belle variété précoce et productive.
L. cocasse à graine noire. Feuilles d’un blond glauque, cloquées, celles du pourtour de la pomme repliées en dehors ; cœur bien plein et ferme. La L. cocasse à graine blanche diffère à peine de la forme à graine noire.
L. coquille. Petite variété à pomme haute ; feuilles raides, cloquées, pliées en deux et renversées en dehors à l’extrémité ; apparence presque intermédiaire entre une laitue et une romaine. Assez précoce, mais peu productive.
L. crêpe dauphine (syn. L. grosse crêpe). Feuilles amples, ondulées, crépues sur les bords, d’un vert franc. Pomme moyenne, un peu écrasée, colorée de brun au sommet. Variété rustique, mais dure et d’un goût peu fin.
L. dauphine (syn. L. grosse brune hâtive, L. grosse hâtive d’hiver). Feuilles amples, marquées de quelques taches rousses. Pomme assez haute, peu pleine, d’un vert blond, légèrement colorée de rouge au commet. Elle rappelle un peu l’aspect de la L. blonde d’été, mais elle est d’un vert beaucoup plus foncé. Graine noire.
L. Georges. Feuilles amples, arrondies, peu ondulées. Pomme ronde, blonde, moyenne, largement cloquée. Cette variété ne vaut pas les laitues crépe ou gotte. On l’emploie surtout comme laitue à couper. Graine blanche.
L. grasse de Bourges. Variété assez compacte, presque toute en pomme, à feuilles courtes, arrondies en cuiller. Pomme ronde, serrée. Cette laitue est précoce et tendre, mais elle a le défaut de pourrir facilement.
L. mousseronne. Feuilles moyennes, frisées et dentelées, un peu cloquées, d’un vert clair bordé de brun. Pomme petite et lâche, teintée de rouge brun. Graine blanche. Cette variété est très précoce, mais pomme mal. On peut aussi l’utiliser comme laitue à couper.
Il peut être utile de mentionner quelques variétés étrangères de laitues de printemps, prises parmi les meilleures et les plus cultivées ; nous citerons donc les suivantes :
Early cabbage or Dutch butter-head lettuce {Am.). Veille race bien distincte
|
| Laitue earliest dwarf green. réd. au sixième. |
Earliest dwarf green lettuce. Jolie petite laitue verte, très trapue, distincte, quoique se rapprochant sensiblement de la L. gotte lente à monter. Graine noire.
L. empereur à forcer (Kaiser Treib-L. s. K.). Cette petite race, très hâtive, ressemble beaucoup à la L. gotte à graine blanche, elle est un peu plus blonde et monte plus promptement à graine.
Hubbard’s forcing lettuce (Am.). Assez grosse laitue blonde, présentant de l’analogie avec la L. gotte à graine blanche et la blonde d’été ; elle se force sous verre au printemps.
La culture des laitues d’été est des plus simples. On sème en pépinière depuis le mois de mars jusqu’en juillet. Habituellement on repique le plant une fois, avant de le mettre en place, ce qui a lieu quand il a cinq ou six feuilles bien développées. Les laitues d’été ne demandent d’autres soins que des arrosages abondants ou souvent répétés. Un bon paillis, recouvrant la terre où elles sont plantées, entretient la fraîcheur du sol et active la végétation.
Jeune plant d’un vert blond, à feuilles courtes, entières, arrondies, très légèrement dentées vers la base, faiblement ondulées. Pomme ronde, serrée, très pleine, d’un vert très pâle et presque blanchâtre ; feuilles extérieures courtes, arrondies, très entières sur les bords,
|
| Laitue blonde d'été. réd. au sixième. |
Cette excellente laitue est une des plus généralement cultivées, comme l’indique la multiplicité de ses noms. Elle est précoce, très productive, malgré sa petite taille, parce qu’elle est, comme disent les jardiniers, toute en pomme.
Elle donne une jolie salade tendre, croquante, très ondulée et réussit presque en tout terrain ; aussi la trouve-t-ou répandue dans toutes les parties du monde.
Jeune plant d’un vert blond ; feuilles arrondies, à bords entiers et tendant à se contourner en cornet.
Pomme arrondie, molle, mais bien pleine ; feuilles extérieures largement cloquées, arrondies, entières, d’un vert très blond ou presque jaunâtre ; les feuilles qui entourent la pomme sont plus redressées et moins plissées que celles de la L. blonde d’été. La pomme en est aussi passablement plus haute. Le diamètre de la plante ne dépasse guère 0m,20. Graine noire.
Jeune plant d’un vert assez clair, feuilles arrondies, entières, à nervures apparentes ; il ressemble beaucoup à celui de la L. blonde d’été, mais il est plus ample, à âge égal.
Pomme grosse, ronde ou un peu allongée, très pleine et très ferme, d’un vert franc un peu pâle ; feuilles extérieures très amples, entières, d’un vert assez foncé, plissées et cloquées, surtout au voisinage de la nervure médiane ; celles qui entourent la pomme sont largement ondulées et contournées dans tous les sens : elles donnent à l’ensemble de la plante un aspect un peu irrégulier. Diamètre atteignant 0m,25 à 0m,28. Graine blanche.
Jeune plant d’un vert franc, ressemblant extrêmement à celui de la L. blonde d’été, mais seulement un peu moins blond ; feuilles un peu plus rétrécies vers la base. Pomme grosse, pleine, compacte, d’un vert pâle presque jaune sur le
|
| Laitue blonde de Chavigné. réd. au sixième. |
La L. blonde de Chavigné est une très belle variété, de forme régulière, prompte à pommer et lente à monter, donnant, sous un moindre volume, tout autant de produit que la L. blonde de Versailles. Elle est à recommander.
Jeune plant d’un vert pâle, assez blond ; feuilles arrondies ou courtement
|
| Laitue grosse blonde paresseuse. réd. au sixième. |
Cette belle laitue est volumineuse et productive ; elle réussit bien et tient parfaitement la pomme pendant les grandes chaleurs.
Jeune plant d’un vert pâle, terne, uni, feuilles courtes, spatulées-arrondies, légèrement dentées sur tout leur pourtour. Pomme arrondie, un peu déprimée, d’un vert très pâle, presque blanchâtre ; feuilles extérieures appliquées sur terre, arrondies, très entières, à peine cloquées, d’un vert extrêmement pâle et d’un aspect qui fait deviner leur grande épaisseur. La face extérieure des feuilles est d’une teinte encore plus claire et quelquefois tout à fait argentée. Toutes les feuilles sont très entières, celles qui forment la pomme et qui l’entourent immédiatement sont assez cloquées. Diamètre de la plante, 0m,20 à 0m,25. Graine noire.
Jeune plant d’un vert un peu pâle et assez terne, uni ; feuilles arrondies,
|
| Laitue impériale. réd. au sixième. |
Ne diffère pas de la L. turque autrement que par la couleur de sa graine, qui est blanche au lieu d’être noire. ^
Ces deux laitues ne conviennent qu’à la culture d’été, mais elles sont des plus recommandables pour cette saison, produisant beaucoup et supportant bien la chaleur et la sécheresse.
La L. Caladoise et la variété allemande dite Perpignaner Dauerkopf nous ont toujours paru se rapprocher énormément, toutes deux, de la L. impériale.
Jeune plant, d’un vert foncé ; feuilles courtes, arrondies, ou obtusément
|
| Laitue verte grasse. réd. au sixième. |
Pomme arrondie ou un peu déprimée, serrée, ferme, entourée de feuilles à bords entiers, toutes largement cloquées, d’un vert franc, foncé à la face supérieure et presque argenté sur le revers ; les feuilles extérieures très rondes, petites, entières et unies. Toutes les feuilles sont roides et d’une contexture épaisse, rappelant quelque peu l’apparence des feuilles d’épinards. Le diamètre de la plante est d’environ 0m,18 à 0m,22. Graine noire. Cette variété est une bonne laitue d’été, donnant beaucoup sous un petit volume et gardant très bien la pomme.
Jeune plant d’un vert très foncé, uni ; feuilles courtes, arrondies, planes, un
|
| Laitue monte à peine verte à graine noire. réd. au sixième. |
Pomme petite, ronde, très serrée et dure, d’un vert pâle, entourée de feuilles entières, cloquées et un peu ondulées, formant une rosette très compacte. Le diamètre total de la plante est de 0m,15 à 0m,20. L’aspect général rappelle beaucoup la L. blonde d’été, mais toute confusion est rendue impossible par la différence de couleur du feuillage et de la graine.
Les laitues de petite taille, comme celle-ci, sont souvent appréciées par les jardiniers. Elles sont faciles à ntercaler dans d’autres cultures.
Jeune plant vert foncé, à feuilles spatulées-allongées, habituellement contournées, dentées vers la base, et anguleuses dans le reste de leur contour, ressemblant presque plutôt à des feuilles de scarole que de laitue.
Pomme arrondie ou un peu haute, assez grosse, bien pleine, un peu cloquée et d’un vert pâle ; feuilles extérieures arrondies, d’une contexture épaisse, très entières sur les bords, d’une couleur vert foncé unie, marquées de quelques grosses cloques, les unes étalées sur terre, les autres se redressant autour de la pomme. Le diamètre de la plante varie de 0m,25 à 0m,30. Graine jaune.
Il y a quelque analogie d’apparence entre la L. blonde de Versailles et cette variété, mais le feuillage est notablement plus foncé dans la grosse normande, et la couleur des graines donne un caractère sûr pour les reconnaître.
|
| Laitue grosse brune paresseuse. réd. au sixième. |
{{g| Jeune plant d’un vert assez pâle, terne, marqué de taches brunes ; feuilles courtes, arrondies, entières à l’extrémité et dentées sur les côtés.
Race grande et forte, d’un diamètre total d’environ 0m,30 ; feuilles extérieures très grandes, d’un vert franc, beaucoup plus pâle à la face intérieure, plutôt plissées que cloquées, marquées, ainsi que les autres, de quelques taches brunes. Pomme assez haute, compacte, teintée de rouge brun sur le sommet et composée de feuilles passablement cloquées, qui se recouvrent l’une l’autre en prenant la forme de cuiller. Graine noire.
La L. grosse brune paresseuse est une variété très rustique et extrêmement productive, qui peut se cultiver en plein champ.
La L. de Berlaimont, très estimée dans le nord de la France, nous parait être identique à la L. grosse brune paresseuse.
Jeune plant d’un vert assez foncé, uni ; feuilles spatulées-allongées, à contour un peu anguleux, dentées et ondulées vers la base. Forte plante, se rapprochant assez de la L. grosse brune paresseuse, mais en différant nettement par l’absence totale de taches brunes. Elle est aussi un peu plus élevée, et la pomme en est plus ovoïde et se bronze, plutôt qu’elle ne se colore en rouge, sur les parties exposées à la lumière. Graine noire.
Jeune plant d’un vert terne, teinté de brun pâle sur les nervures ; feuilles spatulées-arrondies, légèrement dentées vers la base, celles du cœur promptement cloquées et ondulées.
Pomme arrondie ou un peu allongée, très pleine et très ferme, d’un vert très pâle et fortement colorée de rouge sur le sommet ; feuilles extérieures arrondies, à bords entiers, passablement cloquées, d’un vert grisâtre, bordées et lavées de brun clair ; celles qui entourent la pomme sont très cloquées, passablement plissées et tourmentées : elles sont teintées de rouge cuivré dans toutes les portions exposées au plein soleil, soit à la face supérieure, soit sur le revers des feuilles.
C’est une très bonne variété, rustique, gardant très bien la pomme et n’occupant pas trop de place. Le diamètre total de la plante ne dépasse pas 0m,20 à 0m,25.
Jeune plant vert, taché de brun ; feuilles assez courtes, arrondies-spatulées, à.pourtour entier, excepté vers la base, qui est dentée ; nervures rougeâtres.
Pomme moyenne ou grosse, arrondie, très pleine sans être dure, fortement colorée de rouge brun sur le sommet ; feuilles extérieures assez amples, entières sur les bords, mais passablement cloquées, plissées et tourmentées, teintées de roux et parsemées de macules brun foncé. Diamètre de la
|
| Laitue palatine. réd. au sixième. |
La L. palatine est une des variétés les plus rustiques et les moins exigeantes ; aucune laitue ne lui est supérieure pour l’été et l’automne, ni comme rendement, ni comme sûreté de réussite : elle se forme très promptement, garde admirablement la pomme et supporte bien les premiers froids à l’arrière-saison. Pendant la fin de l’été et tout l’automne, la L. palatine fournit plus de la moitié des laitues pommées qu’on apporte à la halle de Paris.
Jeune plant d’un vert terne, légèrement teinté de brun clair ; feuilles
|
| Laitue rousse hollandaise. réd. au sixième. |
Cette variété diffère surtout de la L. palatine par l’absence de taches sur les feuilles ; la plante dans son ensemble est un peu moins brune. À part ce caractère, les deux variétés se rapprochent beaucoup sous le rapport des dimensions et de l’aspect. Graine noire.
La L. capucine de Hollande ou capucine de Bordeaux se distingue à peine de la L. rousse hollandaise par une teinte un peu plus pâle.
|
| Laitue merveille des quatre saisons. réd. au sixième. |
Jeune plant vigoureux, complètement teinté de rouge brun ; feuilles courtes, presque rondes, très entières, à bords relevés en cuiller, facile à reconnaître à sa coloration à partir de son plus jeune âge.
Plante vigoureuse, assez trapue, à développement rapide. Pomme arrondie, légèrement aplatie sur le sommet, où elle est fortement colorée de rouge vif, qui contraste d’une façon frappante avec la teinte des portions soustraites à l’action de la lumière ; les feuilles extérieures sont pareillement teintées de rouge dans toutes les parties exposées au soleil. Feuilles à contour arrondi et plus ou moins ondulé, marquées de quelques grosses cloques. C’est la plus colorée de toutes les laitues qui se cultivent couramment aux environs de Paris ; elle est encore plus rouge que l’ancienne variété dite rouge chartreuse. Le diamètre de la plante atteint environ 0m,30. Graine noire.
Cette variété peut presque se cultiver à toutes les saisons, comme son nom l’indique ; cependant elle convient surtout pour le printemps et l’été. La pomme se forme promptement et reste longtemps ferme, même pendant les grandes chaleurs.
Jeune plant très finement maculé et fouetté de rouge ; feuilles arrondies, entières, ondulées ou repliées en cornet. Dans les feuilles du cœur, la couleur
|
| Laitue sanguine améliorée. réd. au sixième. |
Pomme extrêmement serrée, de grosseur moyenne, ronde ou un peu déprimée au sommet, formée à l’intérieur de feuilles très plissées, d’un blanc d’ivoire très finement et abondamment flagellé de rouge carmin ; le dessus de la pomme est fortement teinté de rouge cuivré; les feuilles extérieures, petites, nombreuses, d’autant moins cloquées qu’elles sont plus proches du sol, sont couvertes de petites taches rouges extrêmement nombreuses, qui donnent à l’ensemble de la plante une couleur bronzée. Son diamètre ne dépasse guère 0m,18 à 0m,22. Graine blanche.
Cette variété est productive sous son petit volume ; elle est précoce et garde bien la pomme. La couleur très vive des macules tranche agréablement sur la surface des feuilles blanchies, qui donnent une salade très jolie en même temps que tendre et d’excellente qualité.
Jeune plant d’un vert pâle, blond et presque doré ; feuilles anguleuses, très ondulées sur les bords, crispées et chiffonnées.
Pomme rarement bien formée ; feuilles d’un vert blond, grandes, à surface luisante et pour ainsi dire vernissée, d’un aspect très frais et agréable, très frisées et tré « ondulées, finement cloquées, très abondantes et tendres, lors même qu’elles ne pomment pas. C’est une des meilleures laitues d’été.
|
| Laitue hâtive de Simpson. réd. au sixième. |
La L. hâtive de Silésie, et les variétés américaines appelées The Hanson lettuce, New large head L., Hamilton market L.y Large India L. et Early curled silesian L., se rapprochent de la laitue hâtive de Simpson au point de ne pouvoir en être distinguées qu’assez difficilement.
|
| Laitue Batavia blonde. réd. au sixième. |
Jeune plant d’un vert blond ou doré, à feuilles légèrement dentées, ondulées et teintées de rouge pâle sur les bords.
Pomme très grosse, peu ferme, d’un vert très pâle, teinté de roux clair, arrondie ou légèrement déprimée ; feuilles extérieures assez amples, frisées, finement cloquées, très ondulées et largement dentées sur les bords, où elles sont légèrement colorées de rouge. Le diamètre de la plante est d’environ 0m,30 à 0m,35. Graine blanche.
La L. belle et bonne de Bruxelles se rapproche beaucoup de cette variété ; quelquefois elle est presque dépourvue de teinte rouge et présente alors beaucoup d’analogie avec la suivante.
|
| Laitue Batavia frisée allemande. réd. au sixième. |
LAITUE BATAVIA FRISÉE
ALLEMANDE.
Synonyme : Laitue Batavia italienne.
Jeune plant à feuilles courtes et larges, à bords festonnés et ondulés, d’un vert clair légèrement doré.
Pomme grosse, molle, arrondie ou un peu déprimée, d’un vert très pâle ; feuilles extérieures cloquées, assez frisées et un peu déchiquetées sur les bords. Diamètre de la plante atteignant 0m,28 à Om,30. Graine blanche.
À part sa couleur pâle et très blonde, cette variété n’est pas sans analogie avec la L. chou de Naples. Elle est vigoureuse et d’une culture très facile et très sûre en été.
Jeune plant d’un vert très foncé, à feuilles très allongées, étroites, bordées
|
| Laitue Batavia brune. réd. au sixième. |
Pomme très haute, allongée, ressemblant beaucoup plus à une pomme de romaine qu’à celle d’une laitue, presque toujours molle et rarement bien formée ; feuilles extérieures très amples, d’abord redressées, puis renversées en dehors, cloquées, très ondulées et gaufrées sur les bords, d’un vert foncé lavé de brun dans toutes les parties les plus éclairées. Le diamètre de la plante atteint environ 0m,40 ; hauteur presque aussi grande. Graine blanche.
De peu de mérite sous le climat de Paris, cette variété est très estimée dans les pays chauds et même dans le midi de la France.
Jeune plant d’un vert foncé ; feuilles courtement spatulées, ondulées sur les bords, dentées et légèrement cloquées.
|
| Laitue chou de Naples. réd. au sixième. |
Pomme grosse, déprimée, quelquefois presque plate, d’un vert très pâle, blanchâtre, un peu cloquée ; feuilles extérieures d’un vert assez foncé, étalées sur terre, finement cloquées, très frisées et ondulées sur les bords. Le diamètre de la plante peut atteindre facilement 0m,30 à 0m,35. Graine blanche.
La L. chou de Naples est peut-être, de toutes les laitues, celle qui tient le mieux la pomme. Souvent la tige florale ne peut se dégager des feuilles qui l’entourent sans qu’on l’aide, en fendant la pomme, à se frayer un passage.
Jeune plant d’un vert blond presque doré, avec quelques taches brunes ;
|
| Laitue Bossin. réd. au sixième. |
Pomme grosse, un peu plate, d’un vert pâle, blond lavé de brun ; feuilles extérieures extrêmement grandes et amples, s’étalant largement sur la terre et formant une rosette de 0m,40 ou plus de diamètre, très dentées et ondulées sur les bords, un peu cloquées et irrégulièrement nuancées et tachées de brun rougeâtre. Graine noire.
La L. Bossin est une variété très vigoureuse, rustique, résistant bien à la chaleur, mais dont le produit ne répond pas complètement à l’espace considérable qu’occupe la plante.
Jeune plant d’un vert blond uni ; feuilles spatulées, assez longues, veinées,
|
| Laitue de Malte. réd. au sixième. |
Pomme haute, composée de feuilles d’un vert pâle, plissées et marquées de cloques allongées. Quand elle commence à se former, elle ressemble passablement à celle d’une romaine, mais s’élargit et devient presque ronde quand elle est parvenue à toute sa grosseur ; côtes des feuilles grosses et faisant souvent saillie sur la pomme ; feuilles extérieures très amples, d’un le et blond, abords plissés, un peu découpés et parfois enroulés en dessous. Le diamètre de la plante atteint de 0m,30 à 0m,35 ; hauteur presque égale. Graine blanche.
La L. de Malte est d’une croissance rapide et résiste bien à la chaleur, mais elle ne tient pas longtemps la pomme. Elle convient tout particulièrement pour les pays chauds.
Jeune plant d’un vert foncé ; feuilles très grandes, les premières spatulées et planes, les suivantes plus courtes, cloquées à la base, à nervures médianes larges et blanches, ressemblant plus aux feuilles d’une romaine qu’à celles d’une laitue pommée.
Pomme haute, se rapprochant passablement de celle d’une romaine, composée de feuilles pressées les unes contre les autres, mais se recouvrant imparfaitement ; feuilles extérieures allongées, d’abord redressées, puis renversées en dehors vers l’extrémité, toutes plus ou moins pliées suivant la nervure médiane, plissées, cloquées et souvent contournées sur les bords. Diamètre de la plante, 0m,18 à 0m,20 ; hauteur souvent égale ou même plus grande. Graine blanche.
A part les dimensions un peu plus fortes et la plus grande ampleur de ses feuilles, cette variété se rapproche passablement de la romaine pomme en terre ; elle présente la particularité de donner souvent naissance à de nombreux drageons à la base de la pomme.
Parmi les variétés de laitues d’été, les meilleures et les plus distinctes, après celles décrites plus haut, nous paraissent être les suivantes :
L. de Bellegarde. Grande plante large, ayant la pomme entourée de grandes feuilles découpées et profondément dentées sur les bords ; elle se rapproche, par l’aspect, de la L. Bossin, mais elle est moins grosse et un peu plus colorée. Graine blanche.
L. blonde trapue {syn. L. d’Italie, L. grosse dorée d’été, L. nonpareille à Genève). Plante ramassée, à feuilles cloquées, ondulées, d’un vert blond et presque doré, teintée de brun clair sur la pomme, qui est moyenne, serrée et un peu déprimée. C’est une bonne variété d’été, rustique et lente à monter. On lui reproche seulement d’avoir une saveur un peu amère. Graine blanche.
California lettuce or Royal summer cabbage L. (Am.). Belle et bonne laitue d’été, bien pommée, productive, ressemblant à la L. blonde d’été, mais un peu plus trapue et d’une couleur plus blonde ; les feuilles sont tachées de brun et bronzées sur les bords.
|
|
| Laitue frisée de Californie. réd. au sixième. |
Laitue Beauregard. réd. au sixième. |
L. frisée de Californie. Deux races de laitue, assez différentes l’une de l’autre et absolument distinctes de la précédente, sont parfois cultivées sous ce nom; toutes deux ont les feuilles complètement vertes, étalées sur terre, formant une rosette comme les chicorées endives et ne pommant pas ou presque pas. Elles diffèrent entre elles en ce que dans l’une (qu’on appelle aussi L. Beauregard ou L. Pelletier), les feuilles sont simplement dentées et découpées sur le pourtour, à peu près comme celles de la scarole en cornet ; dans l’autre, le limbe des feuilles est très fortement gaufré et plissé sur les bords ; il est moins profondément découpe, mais beaucoup plus frisé. Cette seconde race forme une rosette large et bien fournie, et elle est remarquablement lente à monter.
L. dorée d’Amérique (syn. L. d’Australie, Romaine rouge dorée, L. pommée du Texas ; angl. : New american lettuce, American gathering L. ; (Am.) India head L. ; Prize head L.). Sorte de L. Batavia à feuilles très frisées et très fortement teintées sur les bords de rouge cuivré. Elle est bien distincte et d’une apparence agréable, mais pomme assez mal. On l’emploie comme salade verte à la manière de la L. early Simpson, et quelquefois on se contente de l’effeuiller pour récolter plus tard les nouvelles feuilles qui se seront développées, ou les ramifications qui croissent à leur aisselle.
L. d’Égypte (syn. New egyptian sprouting lettuce). Variété assez analogue à la précédente, mais moins colorée, à feuilles plus longues et un peu moins frisées, remarquable par l’abondance des pousses qui se développent à l’aisselle des feuilles principales. Ces rejets portent quelques feuilles longues, étroites, ressemblant beaucoup au produit des laitues à couper forcées sur couche ; on les emploie de la même manière. Graine blanche.
L. de Fontenay. Belle race de laitue pommée, très lente à monter, volumineuse et productive ; elle a quelque chose de l’apparence de la L. turque, mais elle la dépasse en grosseur. Elle est dans toutes ses parties d’un blond très pâle.
L. Lorthois. Variété bien distincte et très rustique, rappelant un peu l’aspect d’une L. crêpe, mais avec plus d’ampleur et une teinte plus verte. C’est une bonne laitue de printemps et d’été ; elle donne une pomme grosse, ferme, un peu aplatie et teintée de brun ou de roux sur le sommet. Graine blanche.
On cultive dans le département du Nord, sous le nom de L. maraîchère, une race qui nous parait absolument identique à la L. Lorthois.
L. de Néris. Belle laitue d’été, se rapprochant beaucoup de la L. grosse brune paresseuse, à part qu’elle est d’une teinte beaucoup plus blonde. C’est une race répandue et estimée dans le centre de la France.
New gem cabbage lettuce. Jolie petite variété à pomme compacte, presque dépourvue de feuilles extérieures, occupant très peu de place et donnant une pomme relativement grosse et bien pleine. Comme aspect général, cette variété ressemble assez à la L. roquette, mais elle est un peu plus forte et ne passe pas l’hiver.
L. rose ou rouge d’été (syn. L. rouge à graine noire, L. palatine de certains maraîchers de Paris). Bien distincte, non tachée, mais très fortement teintée de rouge brun au bord des feuilles et sur la pomme ; elle ressemble un peu à une L. brune d’hiver, mais elle est plus colorée et a la pomme plus haute. Elle convient bien pour la fin du printemps, l’été et l’automne ; on la trouve souvent à la halle de Paris.
L. rouge Chartreuse (syn. L. rouge d’Alger, L, rouge, L, grosse rouge). Cette belle variété a la taille et, jusqu’à un certain point, l’aspect de la L. palatine ; mais elle n’est pas tachée, et la couleur de ses feuilles est beaucoup plus franchement rouge. C’est une bonne laitue d’été ; elle peut aussi passer l’hiver quand il n’est pas trop rigoureux. Graine noire.
L. rousse à graine jaune (syn. L. d’Amérique, L. Désirée, L. sanguine à graine jaune). Assez voisine de la L. rousse hollandaise par sa taille, son apparence et sa couleur, cette variété s’en distingue pourtant par ses feuilles plus cloquées et sa nuance un peu plus rouge ; elle en diffère aussi complètement par sa graine. On cultive en Anjou une autre variété à graine jaune qui ne doit pas être confondue avec celle-ci : elle est petite, complètement verte, et convient surtout à la culture d’hiver, mais elle est fort peu répandue et ne paraît pas mériter de l’être davantage.
L. sanguine à graine blanche (syn. L. panachée, L, flagellée, L. truite). Plante assez compacte, à feuilles arrondies, contournées, tourmentées, formant une pomme serrée et très tendre ; celles de l’intérieur presque blanches et panachées de rouge vif, les extérieures d’un vert assez foncé avec des macules brunes.
L. sanguine à graine noire. Cette variété diffère de la précédente par la finesse de ses panachures qui lui donnent un aspect bronzé ; les feuilles intérieures semblent poudrées de rouge sur fond blanc. Cette laitue et la précédente ont été remplacées dans les cultures par la variété améliorée à graine blanche.
L. Tannhauser. Variété compacte, à feuilles arrondies, épaisses ; pomme ronde, se rapprochant assez de la L. grosse normande, mais en différant complètement par la couleur de sa graine, qui est noire.
L. de Zélande (syn. Seelander latouw). Jolie race de laitue pommée, compacte, d’un blond doré très pâle, ressemblant tout à fait à la L. blonde de Berlin, à cela près que la pomme est, pour ainsi dire, ovoïde et plus haute que large. Graine noire.
On cultive aux États-Unis, sous le nom de Boston market lettuce, une variété qui paraît extrêmement voisine de celle-ci, ou intermédiaire entre elle et la L. de Berlin.
Les laitues romaines se distinguent des laitues pommées ordinaires par la forme de leurs feuilles, qui sont allongées, presque toujours un peu en cailler, et par le grand développement que prend ordinairement la nervure médiane. Dans quelques variétés, celle-ci forme une véritable côte blanche, tendre et très épaisse. La culture des romaines est exactement la même que celle des laitues ; seulement, comme elles pomment naturellement moins bien que celles-ci, les jardiniers sont dans l’usage de les lier pour favoriser le blanchissement des feuilles intérieures. Il y a des romaines d’hiver, de printemps et d’été. Pour la culture forcée et les premiers semis en pleine terre, on préfère la romaine blonde maraîchère, ainsi que la verte et la grise, qui en sont assez voisines. Les mêmes variétés peuvent servir pour la culture d’été, ainsi que les romaines alphange, monstrueuse, brune anglaise. Enfin, pour la culture d’hiver en pleine terre, on fait usage des romaines verte et royale verte, ainsi que de la rouge d’hiver.
Jeune plant à feuilles lisses, d’un vert foncé, assez planes, arrondies, mais s’amincissant vers l’extrémité, pourtour entier, ne présentant quelques dents que dans le tiers inférieur.
Plante compacte, à feuilles serrées les unes contre les autres, redressées et se renversant un peu en dehors, seulement vers l’extrémité ; limbe courtement spatule ou ovale, uni, d’un vert franc très intense, pour ainsi dire glacé ou lustré ; nervures nombreuses et bien visibles. La pomme se forme d’elle-même ; elle n’est pas très haute, mais ferme, compacte et bien pleine. Graine noire.
Cette variété est fort ancienne et très recommandable ; elle est peu sensible au froid, et produit beaucoup sous un volume médiocre.
|
|
| Romaine verte d’hiver. réd. au sixième. |
Romaine royale verte. réd. au sixième. |
Jeune plant à feuilles courtement spatulées, un peu cloquées et contournées vers la base, assez profondément dentées vers les deux tiers inférieurs, uniformément colorées de vert foncé. Romaine vigoureuse à feuilles d’un vert franc, luisant et presque vernissé, oblongues, légèrement cloquées, un peu renversées en arrière, jusqu’au moment où la pomme commence à se faire et où les feuilles se creusent au contraire en forme de cuiller pour se recouvrir les unes les autres. Pomme assez haute, passablement pleine, pouvant blanchir sans être liée. Graine noire.
Cette variété se distingue surtout de la R. verte d’hiver en ce qu’elle forme avant de pommer une rosette moins évasée, plus raide, d’un vert plus pâle et plus luisant.
|
| Romaine rouge d'hiver. réd. au sixième. |
Jeune plant fortement teinté de rouge brun ; feuilles spatulées, planes et lisses, légèrement dentées à la base.
Pomme haute, longue, complètement verte, sauf une teinte rouge brun au sommet ; feuilles extérieures longues, arrondies au bout, très entières, presque planes et très fortement colorées de brun rougeâtre. Ce n’est que dans le cœur de la plante, et tout près de la pomme, que se montre la couleur verte. Graine noire.
La R. rouge d’hiver pomme en général fort bien d’elle-même ; elle est rustique, productive et remarquablement lente monter. Elle présente aussi une telle fixité de caractères, qu’on ne la voit presque jamais varier ni dégénérer.
La race anglaise appelée Hardy winter white cos, n’est qu’une sous-variété un peu plus blonde de la R. verte d’hiver.
Jeune plant vert foncé ; feuilles dressées, à côtes blanches, spatulées-allongées, très dentées vers la base.
Pomme haute, allongée, pointue ou légèrement obtuse, présentant trois faces bien marquées ; feuilles extérieures redressées autour de la pomme, relativement étroites, d’un vert assez foncé, presque vernissé, à côtes très blanches. C’est une bonne variété à végétation rapide, moins volumineuse, mais un peu plus précoce que la R. blonde maraîchère. Graine blanche.
Jeune plant à peine différent de celui de la R. blonde maraîchère, si ce n’est par sa couleur, qui est sensiblement plus foncée.
Pomme haute, très nettement arrondie au sommet, plus trapue que celle de la R. verte et de la R. blonde maraîchère ; feuilles extérieures amples, arrondies du bout, d’un vert un peu moins blond que celles de la R. blonde maraîchère ; celles qui composent la pomme très fortement creusées en cuiller. Graine blanche.
La R. grise se cultive surtout sous cloches ; pour cet emploi, elle est ordinairement préférée à toutes les autres variétés par les maraîchers de Paris.
On en cultive, sous le nom de R. courte à cloche, une sous-variété un peu plus courte, plus blonde et plus hâtive. Les maraîchers de Paris cultivent, sous le nom de R. plate, une race qui paraît intermédiaire entre la R. verte et la R. grise. C’est une plante moins pâle de couleur que cette dernière, et qu’on pourrait décrire comme une romaine verte maraîchère à larges feuilles ; elle forme une pomme large, bien pleine et surbaissée au sommet, ce qui lui a fait donner le nom de plate. Elle est employée concurremment avec la R. grise pour la culture sous cloches.
Jeune plant d’un vert pâle ; feuilles assez dressées, spatulées, dentées et
|
| Romaine blonde maraîchère. réd. au sixième. |
Pomme haute, allongée, mais très grosse, obtuse ou arrondie au sommet, à angles moins marqués que dans la R. verte maraîchère ; feuilles extérieures spatulées, larges et amples, d’un vert blond, passablement cloquées ; celles qui forment la pomme à côtes blanches très prononcées, toujours pliées et d’un vert très pâle. Graine blanche.
Cette variété est certainement la plus cultivée de toutes les romaines, et peut-être de toutes les laitues. Elle parait convenir fort bien à tous les climats tempérés et même chauds, car elle est recherchée dans le monde entier. Elle aime les terres riches et veut être arrosée abondamment.
On la cultive sous cloches pour primeur, et en pleine terre depuis le mois d’avril jusqu’à la fin de l’automne. Bien soignée, elle se forme en sept semaines ou deux mois à partir du repiquage en pleine terre ; elle tient la pomme remarquablement longtemps. Un pied bien venu pèse souvent au delà de 3 kilogrammes.
Jeune plant court et compacte, d’un vert franc, uni, assez foncé ; feuilles
|
| R. pomme en terre. réd. au sixième. |
Plante très trapue, d’un vert foncé, luisant. Pomme courte, très serrée, dure, commençant si bas, qu’elle parait en partie enfoncée en terre ; feuilles extérieures très raides, un peu pointues, presque toujours pliées en deux et recourbées vers l’extérieur, légèrement cloquées, à côtes fortes, raides et très développées en proportion de la dimension des feuilles. Graine noire.
Cette variété est très croquante et présente un léger arrière-goût d’amertume, qui n’est pas désagréable ; elle passe assez bien l’hiver, pourvu qu’elle soit un peu protégée. Comme la pomme en est très serrée, elle donne, malgré sa petite taille, un produit assez considérable.
|
| Romaine alphange. réd. au sixième. |
Jeune plant d’un vert pâle, terne ; feuilles larges, ovales, légèrement dentées, faiblement teintées de brun clair à la base, ainsi que sur les bords et les nervures.
Pomme se formant très difficilement seule ; feuilles extérieures très grandes et surtout très larges, à contour arrondi, largement cloquées, renversées en dehors et formant une grande rosette très évasée ; la couleur en est d’un vert franc un peu pâle et grisâtre, très légèrement teinté de brun clair sur les bords et dans les parties les plus éclairées. Le diamètre moyen d’une plante bien venue atteint et dépasse 0m,40.
Jeune plant à feuilles spatulées, amples, assez longues, obtusément dentées, teintées de brun pâle à la base, sur les nervures et sur les bords ; l’ensemble de la teinte est notablement plus pâle que dans le plant de la R. alphange à graine blanche.
Pomme allongée, se formant rarement seule ; feuilles extérieures très longues et très larges, d’un vert pâle blond ou doré, légèrement teinté de roux au soleil, finement cloquées, plus pointues et, en apparence, d’une contexture moins épaisse que celles de la R. alphange à graine blanche.
Cette variété forme une rosette encore plus large que la variété précédente ; le diamètre en atteint aisément 0m,50.
Jeune plant vigoureux, demi-étalé ; feuilles assez grandes, larges à partir de la base, d’un vert pâle et terne, teinté de brun clair, surtout sur les nervures et sur les bords, à contour légèrement sinueux ou obtusément denté.
Pomme grosse, oblongue, ne se formant pas facilement seule ; feuilles extérieures grandes, nombreuses, en large rosette très évasée, presque étalée ; le pourtour des feuilles est entier, mais les bords sont contournés et ondulés ; la surface en est cloquée et boursouflée de la côte centrale vers les bords; toutes les parties très éclairées sont assez fortement lavées de roux, le reste de la feuille est d’un vert terne et foncé. L’aspect en est luisant et presque vernissé, au lieu d’être mat et terne comme dans les romaines alphanges. Le diamètre moyen atteint facilement 0m,50.
Jeune plant d’un vert terne, à feuilles spatulées, profondément dentées
|
| Romaine brune anglaise. réd. au sixième. |
Pomme oblongue, presque pointue, d’un vert pâle, très légèrement teintée de brun terne ; les feuilles extérieures assez évasées, entières, peu cloquées, finement dentées sur les bords et teintées, dans toute la portion éclairée, de brun pâle sur fond vert grisâtre. Le diamètre d’une plante bien développée est d’environ 0m,35.
La R. brune anglaise est extrêmement rustique ; elle réussit bien l’été et l’automne, elle passe même quelquefois l’hiver. Quoiqu’elle pomme passablement, laissée à elle-même, on est dans l’usage de la lier pour augmenter et hâter la production des feuilles blanchies et tendres.
Le contraste de couleur entre les parties des feuilles bronzées par l’action de la lumière et celles qui ont été soustraites au jour est très marqué dans cette romaine.
Jeune plant un peu plus pâle que celui de la R. brune anglaise ordinaire, mais au surplus de même forme et de même apparence.
Ne diffère très franchement de la précédente que par la couleur de la graine ; cependant on remarque une nuance assez sensible entre le port des deux variétés et la manière dont les feuilles s’emboitent les unes dans les autres : celles de la variété à graine noire sont plus courtes, forment une rosette plus largement étalée sur terre, et se redressent plus tardivement pour former la pomme ; elles sont aussi plus dentées sur les bords.
Le rendement, la précocité et la qualité sont les mêmes dans cette variété que dans celle à graine blanche.
Jeune plant à feuilles demi-dressées, raides, oblongues, dentées sur les
|
| Romaine panachée à graine blanche. réd. au sixième. |
Pomme ne se formant pas d’elle-même ; feuilles extérieures complètement étalées, presque toujours fortement pliées suivant la nervure médiane, très plissées, ondulées et contournées, très abondamment lavées de rouge brun foncé. Quand elles sont blanchies artificiellement, les feuilles de cette romaine présentent la même panachure rouge sur fond blanc que celles de la L. sanguine. Diamètre atteignant environ 0m,40.
Jeune plant fortement lavé de rouge brun sur fond vert ; feuilles assez courtes, entières, spatulées-arrondies ; il est beaucoup plus compacte, plus nain et moins rouge que celui de la R. panachée à graine blanche.
Plante raide à feuilles dressées, serrées les unes contre les autres et entourant une pomme oblongue, courte et assez compacte ; les feuilles extérieures sont raides, arrondies ou obtuses à l’extrémité, peu cloquées et d’un vert foncé marqué de taches et de plaques brunes. Cette romaine pomme seule, mais on en augmente le produit en la liant : elle donne alors très promptement une quantité de salade considérable, eu égard à sa petite taille. Son diamètre ne dépasse pas en effet 0m,25 à 0m,30. Cette variété diffère complètement de la R. panachée à graine blanche en ce que les feuilles en sont toutes redressées de manière à former l’entonnoir avant de pommer, Candis que la R. panachée à graine blanche a les feuilles tout à fait étalées et même renversées.
Jeune plant d’un vert franc un peu pâle ; feuilles dressées, longues, assez
|
| Romaine ballon. réd. au sixième. |
Plante très vigoureuse, à pomme grosse, large, arrondie, et même un peu aplatie au sommet, pleine et ferme ; feuilles extérieures moins cloquées, plus vertes et plus arrondies à l’extrémité que celles de la romaine blonde maraîchère. Cette dernière variété pomme plus promptement que la R. ballon ; celle-ci, par contre, passe pour être plus rustique et pour convenir fort bien aux semis d’automne. Elle est remarquablement productive.
Nous mentionnerons encore quelques variétés de romaines qui, sans présenter autant d’intérêt que les précédentes, ont cependant un certain mérite.
R. blonde de Brunoy. Plante assez feuillue, ne formant de pomme que quand elle est liée ; à feuilles un peu plissées, unies sur les bords et renversées en dehors à l’extrémité. La plante atteint un volume considérable, mais monte à graine assez rapidement. Il en existe une race à graine blanche et une à graine noire.
La variété anglaise Ivery’s non such parait identique à cette dernière.
R. blonde de Niort. Cette belle et grande variété est cultivée et fort appréciée en Vendée ; elle ressemble beaucoup à la R. alphange à graine noire, mais elle monte un peu plus rapidement. La graine en est blanche.
R. de Chalabre (syn. R. à feuille de chardon). Très bonne variété de romaine d*hiver pour le midi de la France ; même à Paris, elle résiste bien au froid dans les hivers ordinaires. Elle ressemble assez d’aspect à la R. verte maraîchère, mais elle devient beaucoup plus grosse et a les feuilles passablement dentées sur les côtés dans la moitié inférieure.
R. Epinerolle. A peu près intermédiaire entre les romaines verte et blonde maraîchère ; celle-ci parait plus rustique que toutes les deux, mais aussi plus dure et moins délicate au goût. Elle convient surtout pour le midi de la France, où elle peut se cultiver pour l’hiver.
R. frisée bayonnaise. — R. parisienne. — R. du Mexique. On cultive sous ces trois noms deux ou trois races de romaine qui ressemblent passablement à la L. Batavia brune. Elles sont, comme elle, d’une végétation très vigoureuse et rapide, mais d’une contexture un peu coriace ; elles conviennent pour les climats chauds et doivent être liées pour blanchir et devenir tendres. R. chicon jaune supérieure. On pourrait la considérer comme une simple sous-variété de la R. alphange à graine blanche ; elle s’en distingue cependant par sa pomme plus courte et d’une teinte tout à fait blonde.
R. de la Madelaine. Assez voisine de la R. monstrueuse, mais plus haute et plus blonde ; les feuilles en sont grandes, pâles, lavées de rouge, surtout sur les bords. La pomme se forme presque seule sans être liée ; elle n’est pas très pleine. Graine noire.
Feuilles longues, très étroites, lancéolées, ne formant jamais de pomme ; la plante monte promptement à graine, et ce sont ses tiges, grosses et renflées, qu’on utilise comme légume, lorsqu’elles ont environ 0m,30 de hauteur.
Cette plante est très distincte, et ne ressemble à aucune autre romaine.
Le L. cracoviensis Hort. est une forme de la R. asperge, à tiges rougeâtres et à feuilles bronzées ; elle végète et s’emploie comme la forme ordinaire.
Malgré leur apparence tout à fait spéciale et le nom latin qu’on leur a donné dans la pratique horticole, ces deux plantes ne sont cependant pas autre chose que des modifications de la laitue cultivée (Lactuca sativa L.). Les caractères tirés de la floraison et des graines ne permettent pas de conserver le moindre doute à cet égard.
Un certain nombre de variétés de laitues ne forment jamais de pomme, mais donnent, en revanche, une grande quantité de feuilles qui se renouvellent après avoir été coupées, et peuvent ainsi fournir une grande abondance de verdure sans occuper beaucoup de place. On désigne ces laitues sous le nom général de laitues à couper, et l’on en cultive un certain nombre de variétés. Quelquefois on se sert des laitues pommées blondes hâtives, pour faire de la laitue à couper : c’est le cas notamment avec les laitues crêpe ou la L. Georges ; mais les variétés dont nous voulons parler ici sont celles qui ne pomment jamais, et dont on ne peut, par conséquent, tirer parti autrement que pour cet emploi spécial.
Plante à feuilles spatulées, devenant plus courtes et plus arrondies quand la plante prend de la force ; à bords presque entiers, légèrement ondulés et dentés vers la base. Si les feuilles ne sont pas coupées quand la plante est encore jeune, celles du centre se plient et se chiffonnent de manière à former une sorte de cœur, mais non pas une véritable pomme. La tige florale fait promptement son apparition. Graine blanche.
Cette race se cultive surtout sous châssis.
|
| Laitue frisée à couper, à graine noire. réd. au sixième. |
Variété très distincte, formant une touffe large de 0m,25 à 0m,30, pleine et comme feutrée, qui rappelle un peu l’aspect des chicorées frisées ; feuilles découpées en lobes arrondis, contournées et gaufrées, d’un vert assez foncé en dessus, un peu grisâtre en dessous.
Cette variété est rustique et très productive ; elle convient bien pour la culture en pleine terre. Les feuilles en sont complètement vertes à l’extrémité et sur les bords qui sont exposés à l’air et à la lumière, mais vers la base elles sont blanches comme celles d’une chicorée.
Plante formant une rosette assez élevée et large d’environ 0m,30 à 0m,35, composée de feuilles très nombreuses, assez longues, d’un vert très blond, divisées en lobes arrondis, sinués, un peu plus larges et beaucoup moins ondulés que dans la L. à couper frisée ; elles forment une large rosette, touffue et assez pleine au centre. Cette variété est rustique et passe assez bien l’hiver ; elle repousse bien après avoir été coupée. Graine noire.
On cultive encore quelquefois la R. à feuille d’artichaut, qui se rapproche beaucoup de celle-ci et n’en diffère guère que par la teinte brune de son feuillage.
Feuilles étalées en rosette, blondes, frisées et crépues comme celles de la Ch. frisée de Meaux. Cette laitue est tendre, très rustique et très bonne pour couper ; elle passe bien l’hiver. La graine en est noire ; c’est la plus petite des graines de laitue.
Il en existe une variété à cœur plus plein, mais à feuilles moins crépues et d’un blond grisâtre ou argenté ; on l’appelle L. chicorée anglaise.
Une variété américaine de laitue à couper se distingue bien nettement de toutes les précédentes : c’est la Boston curled lettuce, dont les feuilles, d’un vert clair, étalées en rosette, sont déchiquetées, frisées et gaufrées sur les bords, comme celles d’une chicorée frisée. C’est une laitue d’été ; elle a la graine noire.