Les Progrès du libertinage/01
EPITRE
DÉDICATOIRE,
AU FOYER
DE L’OPÉRA.
C’est pour amuser vos loisirs, jeunes
beautés, que je vous offre le tableau
de la vie d’une de vos camarades,
dont les déréglemens ont commencé
dans le cloître, et qui, à force
de mouvemens, est parvenue à faire
éclipser la réputation de vos plus déterminées fouteuses.
Rien n’est étranger à mon héroïne ; elle vous branle une pine avec une grace, un attrait admirable, et si le clergé de France pleure la perte d’une partie de ses biens ; Laure en est le véritable motif. C’est la privation de tant de charmes qui fait regretter à l’abbé Maury ses huit cents fermes. La rage de ne pouvoir plus prétendre aux appas de Laure, en a fait un énergumene à la tribune nationale : cependant ne croyez pas, mesdames, que, trop prévenu pour mon héroïne, je méprise en vous des talens qui vous ont fait regarder à bon droit, dans toutes les nations, comme les plus déterminées putains. Oui, tout en admirant Laure, je vous contemple, et suis, la pine en main,
frere Enculos,