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Les Protocoles des Sages de Sion/Nilus Lambelin/Texte/19

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CHAPITRE XIX


Le droit de présenter des suppliques et des projets. Les factions. Les crimes politiques jugés par les tribunaux. La réclame pour les crimes politiques.


Si nous n’admettons pas que chacun s’occupe directement de politique, nous stimulerons en revanche tout rapport et toute pétition qui inviterait le gouvernement à améliorer la condition du peuple : cela nous permettra de voir les défauts ou les fantaisies de nos sujets, auxquels nous répondrons par l’exécution du projet en question, ou par une réfutation sensée, qui démontrera l’inintelligence de leurs auteurs. Les factions ne sont autre chose que l’aboiement d’un petit chien contre un éléphant. Pour un gouvernement bien organisé, non au point de vue policier, mais social, le petit chien aboie contre l’éléphant parce qu’il ne connaît pas sa place et sa valeur. Il suffit de démontrer par un bon exemple l’importance de l’une ou de l’autre pour que les petits chiens cessent d’aboyer et qu’ils se mettent à remuer la queue, aussitôt qu’ils aperçoivent l’éléphant. Pour ôter le prestige de la vaillance au crime politique nous le mettrons sur le banc des accusés au même rang que le vol, le meurtre et tout autre crime abominable et bas. Alors l’opinion publique confondra, dans sa pensée, cette catégorie de crimes avec l’ignominie de tous les autres et le flétrira du même mépris. Nous nous sommes proposé (et j’espère que nous y sommes parvenus) d’empêcher les chrétiens de combattre les factions de cette manière. Dans ce dessein, par la presse, dans nos discours publiés, dans des manuels d’histoire bien faits, nous avons fait de la réclame pour le martyre, soi-disant accepté par les factieux, en vue du bien commun. Cette réclame a augmenté les contingents des libéraux et a jeté des milliers de chrétiens dans les rangs de notre troupeau.