Les Pseudonymes du jour/Pseudonymes historiques

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E. Dentu, éditeur (p. 3-4).


PSEUDONYMES HISTORIQUES


Parmi les Pseudonymes historiques les moins connus, nous en citerons quelques-uns.

Louis XIV, trouvant que la Poste n’était pas très sûre, même pour son service particulier, faisait écrire et signer ses lettres par des mains étrangères, et les Noms de guerre suivants avaient été adoptés pour sa Correspondance avec le Roi d’Espagne.

Monsieur de la Graingaudière. — Louis XIV.

La Bonté. — Philippe V.

L’Esprit. — Marie-Louise de Savoie.

La Confidente. — La princesse des Ursins.

Le Sujet à caution. — Le financier Orry.

Φιλοματης (Philomate).

Nom de guerre adopté par le Cardinal Chigi, depuis Pape sous le nom d’Alexandre VII.

Philomate de Givarron. — Nom de guerre du comte Joseph de Maistre. — Lettre à Mme Swetchine.

Schamyl.

Un nom de guerre curieux est celui de Schamyl, dont le Moniteur universel raconte ainsi l’origine ;

« C’était dans les premiers jours de cette longue guerre qu’il a soutenue héroïquement pendant bien des années contre les envahisseurs. Obéissant à ce sentiment qui fait que, dans les circonstances graves de sa vie, l’homme cherche à se rendre Dieu favorable par un sacrifice volontaire, il forma le vœu de substituer au nom de ses pères celui du premier ennemi qui tomberait entre ses mains. Le sort tomba sur un cavalier russe isolé, enlevé dans une reconnaissance. Il se nommait Schouamyl, en français Samuel, et était Israélite. Le cas était grave ; mais le chef musulman n’hésita pas à persuader à ses soldats du Caucase que le sacrifice n’en serait que plus méritoire, et il renvoya le prisonnier sain et sauf, en adoptant son nom, dont on a fait Schamyl. »