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Les cavaliers de Miss Pimbêche/06

La bibliothèque libre.
George E. Desbarats, éditeur (p. 49-50).

À MES AMIS, AU CANADA.


Comme la fleur dont j’ai inscrit le nom en tête de ce recueil, mes rimes sont écloses à la fin du sombre hiver réservé à tout émigrant qui arrive en pays étranger avec de faibles ressources. Cet hiver durait pour moi depuis quatre ans, lorsque de vrais amis, Français comme moi, de fait ou d’origine, me tendirent la main et me donnèrent abri contre les froids de l’adversité. Je pourrais tous les nommer ici, car « mon cœur a bonne mémoire, »[1] n’était la crainte d’offenser de trop louables modesties. Qu’ils acceptent du moins, avec l’expression de ma reconnaissance, l’hommage de mes premiers « Essais poétiques ; » un jour, peut-être, j’aurai quelque chose de mieux à leur offrir.

Quelques-unes de ces poésies sont inédites ; on m’a fait l’honneur de publier les autres dans divers journaux et recueils « Canadiens. »

E. B. de St. A.
Québec, Mai, 1865.
  1. Hippolyte Violeau, — « L’Exilé fie là-bas. »