Les députés de Saint-Maurice (1808-1838) et de Champlain (1830-1838)/Charles Caron

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Députés de Saint-Maurice
VIII
Charles Caron
(1768-1853)

Fils de Michel Caron et de Josette Parant, Charles naquit au faubourg Saint-Roch de Québec, le 3 janvier 1768. Il vint demeurer à Yamachiche avec ses parents en 1783, Son père avait acquis huit cents acres de terre et s’y était établi avec sa famille, à l’endroit qui fut appelé depuis le village des Caron. Pour un essai de colonisation, ce fut un grand succès. L’entreprise eut un rapide développement et devint très prospère en peu de temps. Il serait à désirer qu’on imitât de nos jours cette heureuse tentative de colonisation et qu’on plaçât sur des terres un grand nombre de familles dont la vie s’étiole dans les grandes villes.

Charles Caron représenta le comté de Saint-Maurice à l’Assemblée législative, du 28 août 1824 au 2 septembre 1830. Aux élections générales de 1824, il s’était présenté en remplacement de M. Louis Picotte, de la Rivière-du-Loup en haut. Il y avait trois candidats sur les rangs : MM. Pierre Bureau, marchand des Trois-Rivières, le député sortant de charge, Charles Caron et Edmund-William-Romer Antrobus. Ce dernier remporte une belle veste. Il n’obtint que 67 votes tandis que M. Bureau en recevait 296 et M. Caron, 224.[1]

Charles Caron se présenta de nouveau aux élections d’octobre 1830, mais il fut défait par M. Valère Guillet, notaire. Il se retira alors de la politique active.

Le beau-père de Charles Caron, Augustin Rivard-Dufresne, fut le premier député du comté de Saint-Maurice, conjointement avec M. Thomas Coffin.

Ses frères Michel et François avaient également représenté ce collège électoral avant lui.

M. Charles Caron avait épousé, à Yamachiche, le 24 février 1794, Marie-Françoise, fille d’Augustin Rivard-Dufresne et de Françoise Gauthier. Il mourut à Yamachiche le 3 février 1853, à l’âge avancé de 85 ans. Élevé sur la terre paternelle, il fit de la culture toute sa vie.

M. Charles Caron fit partie de la fameuse pléïade de chantres célèbres dans les annales de sa paroisse, et que l’on appelait « les chantres de Machiche. »

Sa fille Ursule épousa André Gérin-Lajoie, de Yamachiche, et fut la mère de Charles Gérin-Lajoie, député du comté de Saint-Maurice à l’Assemblée législative, de 1863 à 1867, puis à la Chambre des Communes, de 1874 à 1878.

  1. Voir Bulletin des Recherches Historiques, XII, 79.