Les députés de Saint-Maurice (1808-1838) et de Champlain (1830-1838)/Pierre-Antoine Dorion

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Députés de Champlain
I
Pierre-Antoine Dorion

Le premier Dorion établi au Canada se prénommait Pierre. Né en 1664, il était le fils de Jacques Dorion et de Jeanne Decopenne, de Salies, en Béarn. Il est, dit Mgr David Gosselin,[1] l’ancêtre de tous les Dorion canadiens. Arrivé à Québec en 1684, il acquit une terre dans le deuxième rang du fief d’Orsainville et, une couple d’années plus tard, il en acheta une autre, voisine de la première, mais située sur le fief de l’Espinay. C’est là où il a élevé sa famille. Il avait épousé, à Québec, le 2 janvier 1688, Jeanne, fille de Jacques Hédouin, tailleur, et de Jeanne Brassard.

Un nouveau comté, baptisé Champlain en l’honneur du Père de la Nouvelle-France, ayant été détaché de celui de Saint-Maurice par le statut de 1829, Pierre-Antoine Dorion marchand de Sainte-Anne-de-la-Pérade, en fut le premier député à l’Assemblée législative conjointement avec Olivier Trudel. Il y siégea du 26 octobre 1830 jusqu’au 27 mars 1838, date à laquelle la constitution du Bas-Canada fut suspendue et la Chambre d’Assemblée abolie.

Pierre-Antoine était de la septième génération des Dorion au pays.

M. Dorion s’occupa d’éducation et fut nommé syndic des écoles de son comté au mois d’août 1829. Il fut aussi commissaire, le 13 août 1830, pour voir à la préparation des plans et faire l’estimation du coût d’un pont sur la rivière Sainte-Anne puis, le 10 juin 1836, commissaire pour la construction de ce pont. Le 23 novembre 1833, M. Dorion était recommandé pour être nommé juge de paix. Il obtint ce poste le 13 avril 1837.

Pierre-Antoine Dorion épousa en 1817 Geneviève, fille de Pierre Bureau, député du comté de Saint-Maurice de 1819 à 1836. Il fut le père de l’honorable sir Antoine-Aimé Dorion, juge en chef de la province de Québec ; de l’abbé Joseph-Hercule Dorion, décédé curé d’Yamachiche ; de Louis-Eugène Dorion, trésorier de la ville de Québec ; d’Éric Dorion, journaliste, surnommé l’Enfant terrible ; et enfin de l’honorable Wilfrid Dorion, juge de la Cour Supérieure.

  1. Dictionnaire généalogique des « Familles de Charlesbourg ».