Les deux Papineau/Discours prononcé par M. Papineau, 1837-05-01

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DISCOURS

prononcé par M. Papineau dans l’assemblée des
électeurs du Comté de Montréal, tenue à
St-Laurent, le
1er Mai 1837.


On sait que l’assemblée de St-Laurent eut un grand retentissement. Des résolutions énergiques furent proposées et des discours éloquents prononcés par MM. Papineau, C.-S. Cherrier, Jobin, P. Lachapelle, le Dr  Valois, etc.

M. Papineau tonna, comme de coutume contre les abus du pouvoir, dénonça les résolutions de Lord John Russell, qui autorisaient Lord Gosford à prendre de force dans le coffre public les subsides que la chambre refusait de voter et dit que partout, en Angleterre même, on condamnait les injustices dont les Canadiens étaient victimes et on allait même jusqu’à leur conseiller la violence. On lira avec intérêt comment il traitait cette question de résistance :

« Un membre du parlement, de la plus grande fortune, des plus beaux talents, des meilleurs principes, du dévouement le plus honorable à la cause du peuple, à l’amour de la justice, à la liberté du Canada, s’est écrié en présence des ministres… Oui ! si vous prétendez consommer votre œuvre d’iniquité, c’est pour les Canadiens une obligation morale de vous résister. Oui ! si le même sang coulait dans leurs veines, que celui qui a produit les Washington, les Franklin, les Jefferson, ils vous chasseraient de leur pays, comme vous avez été justement chassés des anciennes colonies. Il y a eu à Londres des assemblées, dans lesquelles le peuple a fait écho à ces nobles sentiments, à ces énergiques invectives contre de coupables ministres, à cette bienveillante sympathie pour vos souffrances, à ces encourageantes déclarations qu’il est de notre devoir et de notre intérêt de repousser la violence par la violence. Je dois le dire, ce n’est ni la peur, ni le scrupule qui me porte à dire que l’heure n’a pas sonné où nous devons répondre à cet appel.

« Ce n’est pas la peur : si la nécessité y était, la force du pays, dans son éloignement de l’Angleterre et sa proximité des États-Unis, pourrait effectuer cet objet. — Ce n’est pas le scrupule ; quiconque est familiarisé avec la connaissance de l’histoire de la juste et glorieuse révolution des États-Unis, voit un concert si unanime des hommes les plus éclairés et les plus vertueux de tous les pays du monde, qui applaudissent à la résistance héroïque et morale qu’opposèrent les Américains à l’usurpation du parlement britannique, qui voulut les dépouiller et approprier leur revenu, comme il prétend aujourd’hui de faire du nôtre, que ce serait pour ainsi dire s’associer aux réputations les plus grandes et les plus pures des temps modernes, que de marcher avec succès dans la voie qu’ont tracée les patriotes de 74. La situation des deux pays est différente ; et nos amis d’Angleterre ne la comprennent pas, quand ils nous croient dignes de blâme et une race inférieure, si nous ne résistons pas immédiatement. Je connais un peu mon pays, pour avoir étudié son histoire, pour avoir été par les circonstances, jeté depuis trente ans, de la manière la plus active dans les embarras de la vie publique, décidé à y faire inflexiblement mon devoir tant que j’y serais engagé, indifférent tant qu’à moi à y demeurer, ou plutôt désireux d’en sortir, si le triomphe des droits du peuple m’en donnait l’occasion favorable. Pendant ce long espace de temps, j’ai vu vos représentants sans cesse et sans relâche assaillis tour à tour par les violences, les calomnies, les caresses et les artifices de l’exécutif et de la presse vénale qu’il a soudoyée, quelquefois directement, toujours par des préférences pour les impressions, souvent par les largesses de ceux à qui il a donné ou promis du gain ou des honneurs, sortir de chaque lutte victorieux, de chaque élection générale de plus en plus épurés et dévoués aux intérêts populaires. L’opinion publique s’est formée. Plus vous les avez vus maltraités, plus vous vous êtes montrés affectionnés et empressés à les prendre sous votre protection. Quiconque s’est détaché de la majorité de la chambre a fini par épouser les passions et les intérêts d’employés dont il avait prouvé la corruption et pressé le châtiment, il a perdu votre confiance. Le flot démocratique a coulé irrésistiblement par une pente qui, devenant de plus en plus rapide, renversera, sans violents efforts, les impuissants obstacles que l’on peut tenter de lui opposer. Dans ces circonstances, faut-il abattre, ou n’est-il pas mieux d’user un mauvais gouvernement, par la résistance constitutionnelle que l’on peut, que l’on doit lui faire éprouver en parlement ? Certains du succès des futures élections dans un avenir de plusieurs années, faut-il meurtrir l’arbre violemment le premier jour d’automne, avec des pierres et des bâtons, quand tout indique que les fruits tomberont au second jour ? Ceux qui commettent un vol qui justifierait en principe des mesures extrêmes, ont perdu en Canada toute influence morale. Vous avez vu avec quelle facilité vos représentants ont biffé les insolentes menaces de Stanley. Il est vrai qu’il s’en rappelle, qu’il exhale sa rage et ses projets de vengeance ; mais sa rage et ses projets sont impuissants, quand il n’est pas saisi du pouvoir, et ses trahisons à tous les partis l’en ont probablement exclu pour longtemps. Néanmoins, si lui, ou ceux à qui il peut inspirer ses préjugés et ses fureurs, redoublent d’efforts contre nous, nous devons nous préparer pour être en mesure de les rencontrer, partout où ils voudront aller. S’ils marchent dans la voie de l’illégalité et de l’injustice, marchons d’un pas égal ou plus rapide dans celle de la résistance. Ils ont dans leur voie fait un pas, nous en ferons deux aujourd’hui dans la nôtre. Ils suffiront pour le moment ; ils nous en faciliteront d’autres par la suite, s’ils devenaient nécessaires. (Applaudissements).

Il faut que le pécheur soit puni par où il a péché. Le gouvernement des nobles de l’Angleterre vous hait pour toujours ; il faut le payer de retour. Il vous hait parce qu’il aime le despotisme, et que vous aimez la liberté ; parce que vous avez cessé de lui envoyer de loyales adresses et les avez remplacées par des remontrances et des protestations contre l’inconduite de ses employés au milieu de vous. Mais tout ce qui excite contre nous les persécutions du gouvernement, est ce qui excite les sympathies du peuple anglais, exprimées pour nous jusqu’à l’enthousiasme.

Nous étions faibles, parce qu’au milieu de nous, il y avait une portion nombreuse de nos concitoyens qui avait le tort de croire que le gouvernement de la métropole était plus éclairé, était à notre égard moins malveillant, était plus porté à la justice que celui de la colonie. Les voilà maintenant détrompés. L’un et l’autre subordonnent toute autre considération à celle de la sollicitude pour leurs employés. Dans le temps où vous attendiez des réformes, l’administration actuelle appelle à la magistrature des hommes qui l’ont avilie, qui l’ont dominée, qui l’ont effrayée par l’appui qu’ils ont prêté à ces carabiniers, qui, s’ils avaient pu un jour faire du mal dans la ville, auraient été châtiés le lendemain par les campagnes ; elle y appelle des hommes dont les mains encore rougies par l’effusion du sang innocent, n’ont pas été lavées par l’acquittement d’un petit jury, et qui ont vu toutes les autorités civiles et judiciaires combinées pour les soustraire au procès sérieux qu’ils devaient subir. Elle renvoie siéger sur le tribunal un juge que l’ivresse en avait fait tomber. Elle soustrait aux procès criminels qu’ils devraient subir, des fonctionnaires prévaricateurs, qu’elle a convaincus de dilapidation, qu’elle a l’air de ne déplacer qu’à regret, en suspendant en leur faveur le cours de la loi. Et comment oserait-elle en effet punir sévèrement un crime qu’elle s’est permis sous une autre forme ? Elle ne peut donc demander votre confiance et votre argent, qu’après qu’elle aura obtenu que vous exprimiez votre repentir des protestations que vous avez signées depuis dix ans, et des élections libérales que vous avez faites ; qu’après que vous lui aurez dit, que vous êtes disposés à biffer vos signatures, à changer vos représentants, fidèles au mandat que vous leur avez donné. Je crois pouvoir lui dire, au nom des neuf-dixièmes des électeurs, qu’elle vienne donc, si elle l’ose, faire ces extravagantes propositions. (Applaud.)

Vous connaissez le mal que l’on veut vous faire, délibérons sur les moyens de porter remède à ce mal, et d’en punir les auteurs. Vos oppresseurs vous refusent insolemment les réformes auxquelles vous avez droit. Combinons-nous de plus en plus fortement pour les harceler et les contrarier dans tous leurs projets. Ils se croient la mission de vexer la majorité sous le prétexte menteur de protéger la minorité ; qu’ils continuent le système inconstitutionnel de gouvernement de minorité. Ceux de leurs fauteurs qui ne sont pas achetés, sont à la veille de voir qu’il n’y a pas d’autre motif de persister dans cette absurdité, que la sale considération de leurs émoluments, et qu’ils sont incapables de tout sentiment plus relevé. L’or est le dieu qu’ils adorent, tuons leur dieu, nous les convertirons à un meilleur culte. Les réformes que nous demandons diminueraient les dépenses du gouvernement de vingt mille louis par an, voilà l’objection réelle des ministres à consentir à nos demandes. S’ils privent leurs amis ici de ce revenu, cinquante colonies et possessions diverses demanderont les mêmes réformes. Chacune d’elles séparément n’opérerait pas une grande diminution de leurs moyens d’influence, c’est-à-dire, de la corruption ministérielle, mais les réformes, étendues à toutes, restitueraient aux peuples des millions que la noblesse leur dérobe. Puisqu’ils ne veulent pas d’une restitution volontaire, qu’ils la fassent forcée. C’est l’avidité qui les rend insolents et coupables ; la pauvreté les convertira à la modestie. Nous pouvons bien vite leur arracher au-delà des vingt-mille louis qu’ils reçoivent de trop ; et quand les ministres verront que nous avons repris la substance, ils cesseront de nous persécuter pour l’ombre. Il faut que nous fassions du bien à nous-mêmes et à nos amis, et du mal à nos ennemis. Je serais loin d’invoquer la même maxime dans la vie privée : là il faut pardonner à son ennemi, et rendre le bien pour le mal. Mais un peuple doit repousser la persécution à tout prix, à tout risque et la rendre funeste à ceux qui se la permettent. (App.)

Le revenu que l’on veut nous voler, se compose, pour les deux tiers, des taxes que nous payons chaque fois que nous buvons un verre de vin ou de liqueurs spiritueuses, et une tasse de thé au sucre. Nos consommations en objets qui ne sont nullement de nécessité, sont plus fortes que celles que nous faisons en fer pour nous bâtir, défricher et cultiver nos terres, en cuir et en étoffes pour nous chausser et nous vêtir. Une année portant l’autre, il n’est pas sorti assez de blé du pays pour payer ce qui a été importé de vins et de spiritueux. Il suffit de cette erreur pour nous appauvrir, et enrichir nos ennemis. Pour réformer efficacement ce désordre funeste, nous n’avons pas besoin de l’aide des Messieurs. Ils sont trop souvent des sensualistes qui tiennent plus à leur vin et à leur luxe qu’aux intérêts de la patrie. Dans tous les pays c’est la masse du peuple, ce sont les classes pauvres qui forment le revenu, ce sont les classes supérieures qui le dévorent. Ce ne sont nullement les quinze à vingt piastres de taxes que paient un très petit nombre de familles riches, de leur industrie, de leur crédit ou de leurs vols, qui grossissent le revenu, ce sont une, deux, ou trois piastres, que payaient volontiers cent mille chefs de famille, quand leurs représentants en pouvaient régler l’emploi pour soutenir des écoles et améliorer le pays, qu’ils cesseront bientôt de payer, quand on les insulte, quand on les vole.

Il est des hommes qui croient que des protestations et la non consommation sont des moyens insuffisants, et que les circonstances en demandent de plus rigoureux. Ceux-là du moins sont bons Anglais, sont bons Canadiens, peut-être meilleurs que nous qui ne sommes pas prêts encore à les suivre, mais ceux qui cherchent à déverser du ridicule sur les moyens proposés comme trop violents ; qui les rejettent sans en proposer de meilleurs, je ne puis me défendre de les soupçonner d’avoir par légèreté, par ignorance, par manie de contredire, ou par vénalité, dépouillé le capot gris des Canadiens pour endosser la livrée dorée du château.

Messieurs, je vois ici des citoyens de toutes les paroisses du comté, j’y reconnais les influences solides, durables, méritées qui ont fait toutes les élections. Pesez les raisons que je vous donne, pesez celles que d’autres amis éprouvés vous donneront à l’appui des résolutions qui vont être lues, et dont ma conversation avec vous n’est que le commentaire. Si vous les trouvez bonnes, si vous les adoptez, je sais qu’elles deviendront, à votre recommandation, d’après vos exemples et vos explications, la règle de conduite de vos concitoyens.

« Je crois que nous devons prendre l’engagement de discontinuer l’usage des vins, eaux-de-vie, rhums et de toutes autres liqueurs spiritueuses importées et taxées. L’on trouvera l’avantage public et particulier dans l’abstinence de ces objets. Mais qu’au moins, ceux qui croient trouver de l’utilité dans l’usage des spiritueux, ceux qui veulent en faire usage prennent de ceux qui sont fabriqués dans le pays, plutôt que de ceux qui viennent du dehors. Vous, en particulier, cultivateurs, vous feriez par là votre bien. C’est une remarque que font tous les étrangers, que font les meilleurs cultivateurs parmi vous, qu’il y a une trop forte proportion de terres ensemencées en blé. Cela s’explique par le fait que jusqu’à ces dernières années, les menus grains n’avaient pas un prix assez élevé pour dédommager des frais de culture. Les brasseries et les distilleries leur donneront cette valeur plus élevée. Les faire consommer aux bestiaux et aux troupeaux serait encore mieux, mais du moins en les vendant à un prix plus élevé, près de la demeure des cultivateurs de chaque comté, l’aisance générale sera promue. Lorsque les grains inférieurs n’avaient pas de prix, l’on mettait du blé sur une terre qui n’était pas naturellement propre à le produire abondamment, ou qui était mal en ordre, parce que la saison pressait trop pour lui bien donner toutes les préparations nécessaires. L’on avait une mauvaise récolte de blé, qui ne laissait pas de profit, là où l’on aurait pu en recueillir une excellente en seigle ou en avoine. Tout étant semé en blé, dans une mauvaise année, la perte était grande pour le pays. La variété des cultures est la meilleure amélioration de la terre, donne une plus longue saison pour les travaux, et pour chaque pièce de terre la semence qui lui convient le mieux. Si l’une manque, une autre réussit, et l’on ne peut pas éprouver autant de gêne que si tout manquait à la fois. Que ceux qui veulent amener cet heureux résultat et faire usage de boissons, prennent au moins les eaux-de-vie de leurs grains distillés, près de chez eux de préférence à celles qui viennent du dehors, qui sont empoisonnées souvent par des drogues nuisibles qui tuaient nos corps, empoisonnées maintenant par une taxe qui tuerait nos libertés, et flétrirait notre honneur. Ils diminueront un revenu souillé par l’usurpation. Ils feront leur propre bien et le mal des ennemis de leur pays, de ceux qui consentent à recevoir le prix illégitime de leur asservissement. (Applaud.)

« Quelques-uns vous crieront : mais c’est détruire le commerce. Je réponds en premier lieu, que si le commerce était inséparable du triomphe de nos oppresseurs, inséparable de notre dégradation, il faudrait détruire le commerce. Mais il n’en est rien. Nos efforts peuvent lui donner une nouvelle et une meilleure direction ; ils n’ont aucune tendance ni à le détruire ni à le diminuer. Ce qui sera épargné sur un article inutile ou dangereux sera employé à un meilleur achat, voilà toute la différence.

« Le commerçant se fera bien vite aux goûts du chaland. Il n’achètera pas les effets dont vous ne voudrez pas, il achètera ceux que vous rechercherez. Peu de personnes sont assez folles pour entasser des piastres pour le sot plaisir de les voir et de les compter, c’est pour le plaisir de les employer à de sages ou à de folles dépenses, à celles qui honorent ou à celles qui déshonorent. Formez des associations de paroisse, rendez-les les plus nombreuses que vous pourrez ; dites aux divers marchands que vous donnerez la préférence aux produits Canadiens et Américains.

« Ils deviendront les dépositaires de nos fabriques et de celles de nos voisins au lieu de celles d’outre-mer. Il y aura des différences de prix et de qualité, selon le goût et les ressources de chacun, les dépôts des marchands seront visités, leur travail et leur aunage seront payés et ils vous seconderont ; dites aux aubergistes qu’après un court délai, pour qu’ils vendent ce qu’ils avaient avant ce jour de produits taxés, vous n’irez pas chez ceux qui ne vendront pas de préférence les eaux-de-vie des grains du pays, ils vous seconderont ; il suffira de votre appui donné à une maison, pour que les autres en fassent bientôt autant.

« Quant aux sucres, la Providence se déclare en faveur du pays opprimé, et nous en a donné une abondante récolte, qui aidera à beaucoup de pauvres, et nuira au revenu du mauvais riche, qui veut vivre d’un argent volé. Ce n’est pas par une vaine gloriole que je le dis, la résolution me paraît trop naturelle pour qu’elle ait beaucoup de mérite, j’ai de suite renoncé à l’usage du sucre raffiné, mais taxé, et achète pour l’usage de ma famille du sucre d’érable. Je me suis procuré du thé venu en contrebande et je sais plusieurs qui en ont fait autant. J’ai écrit à la campagne pour me procurer des toiles et des lainages fabriqués dans le pays, et j’espère les avoir assez à bonne heure pour me dispenser d’en acheter d’importation. J’ai cessé de mettre du vin sur ma table, et j’ai dit à mes amis : Si vous voulez vous contenter de la poule au pot, d’eau, de bière ou de cidre canadiens, puis de propos bien pleins d’indignation, si par hasard la politique whig ou tory vient en question, pleins de gaieté sur des sujets légers, les plus variés que nous pourrons trouver sur le temps présent ou passé, sur tout ce qui nous passera par la tête, allons, venez et dînons sans un verre de vin. (On rit et plusieurs voix s’écrient : C’est bien.) Aux premiers moments, cet éloignement des usages reçus embarrasse, mais j’ai déjà appris en huit jours qu’il n’y a rien à quoi l’on s’habitue si aisément que de faire à sa tête, quand on a la conviction que l’on fait bien. (Applaud.)

« Multiplier nos troupeaux, pour avoir plus de laines, notre bétail pour le manger, pour bonifier la terre, pour tanner plus de cuirs, et avoir plus d’artisans qui mettront en œuvre des produits plus abondants ; semer plus de lin pour avoir plus de toiles ; et pendant nos longs hivers occuper utilement nos industrieuses et jolies concitoyennes, les entendre gaiement chanter au métier, et nous aider à affranchir le pays des taxes arbitraires : tout cela se fera bien vite dans tout ce comté, si ceux qui sont ici présent le veulent. (Oui, oui. »)