Les huis-clos de l’ethnographie/03

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Impr. particulière de la Société d’anthropologie et d’ethnologie comparées (p. 13-14).

Les huis-clos de l’ethnographie, Bandeau de début de chapitre
Les huis-clos de l’ethnographie, Bandeau de début de chapitre


VIRGINITÉ



C hez les peuples de l’Orient, la préoccupation de la virginité est plus factice que réelle : les Turcs n’y tiennent pas absolument ; on est, du reste, très industrieux pour les tromper sur ce point.

Les Égyptiens désirent surtout des filles très jeunes, autant que possible de petite taille.

En Nubie, c’est vers neuf ans que se font les fiançailles ; le mari déflore la jeune fille avec son doigt et devant témoins ; elle ne devient réellement sa femme qu’après une année et plus.

Chez les Arabes, si la fiancée n’est pas nubile, elle est déflorée par une matrone avec l’indicateur de la main droite entouré d’un linge ; si elle a ses menstrues, c’est le mari qui s’en charge, mais toujours avec le doigt recouvert d’un mouchoir, qu’on montre aux parents.

Les Cophtes schismatiques font comme les Arabes.

Les chrétiens catholiques se servent de leur verge pour rompre l’hymen, les deux mères étant présentes.

À Constantinople, le mari commence à coïter ; il est contraint de se retirer lorsque les témoins jugent la femme déflorée, pour que le linge que l’on tient à montrer à la famille contienne seulement du sang.

Les Persans produisent aussi le mouchoir ensanglanté, après l’acte nécessaire à la défloraison.


Les huis-clos de l’ethnographie, Vignette de Fin de chapitre
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