Les principaux monuments funéraires/Poisson

La bibliothèque libre.

POISSON, PAIR DE FRANCE.




Poisson (Siméon-Denis) y pair de France, commandant de la Légion-d’Honneur, membre de l’Institut, du Conseil royal de l’instruction publique et du Bureau des longitudes, l’un des plus savants mathématiciens de nos temps, naquit à Pithiviers (Loiret), en 1781. Il fut nommé professeur de mécanique à l’École normale dès le moment de sa formation en 1811, et quelques mois après officier de la Légion-d’Honneur, dont il était déjà membre. En 1818 il fit partie du jury chargé par l’Université de procéder à l’examen des candidats, aux places de professeurs de dessin à l’École royale d’artillerie de Metz, et de répétiteurs de mathématiques aux Écoles d’artillerie de Douai et de Valence.

Le zèle avec lequel il a rempli ces différentes missions et celles dont il a été chargé personnellement, en ajoutant quelques degrés de plus à sa haute réputation, lui a obtenu, le 3 octobre 1837, sa nomination à la pairie et au grade de commandant de la Légion-d’Honneur.

M. Poisson a publié en 1811 un Traité de mécanique en 2 volumes ; on lui doit aussi plusieurs savants Mémoires qui se trouvent dans le Recueil de l’Institut et dans le Journal de l’École Polytechnique.

Il est décédé à Sceaux le 25 avril 1840, et a été inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Le monument de ce savant mathématicien est entièrement dans le goût du moyen âge ; l’architecture ogivale y règne avantageusement dans toutes les parties. Au-dessus de la porte est une rosace d’une belle exécution, et de chaque côté un ange supportant l’écusson du noble pair, d’un aussi beau travail. Entre la porte et un groupe de colonnettes est, aussi de chaque côté, un panneau de marbre blanc ; sur celui de gauche on lit cette inscription :

Siméon-Denis POISSON,
Pair de France,
Membre de l’Institut,
Né à Pithiviers, en 1781,
Mort à Sceaux, le 25 avril 1840.

Ce monument a été construit sous la direction de M. Pector, amateur d’architecture.