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Les treize sonnets du doigt dedans/Goussets

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Goussets





J’aime fourrer mon nez au creux de ton aisselle,
Et parmi les poils blonds, de ma barbe cousins,
Savourer longuement les trésors qu’il recèle,
La pommette appuyée au velours de tes seins.

Une senteur musquée y flatte ma narine,
Douce comme, l’été, l’haleine d’un beau soir,
Dépassant en langueurs le relent de marine
Qui sous ton ventre fume ainsi qu’un encensoir.


Ni le pao rosa subtil ni l’églantine
N’ont cette griserie absurde et libertine.
Aisselle, je te voue un culte très ardent,

Ô calice de chair plein de vins exotiques
Qu’on boit avec le nez et déguste pendant
Que s’emplissent d’amour les canaux spermatiques !