Les veillées d’un fouteur/05

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Les veillées d’un fouteur, 1832, Bandeau de début de chapitre
Les veillées d’un fouteur, 1832, Bandeau de début de chapitre


LA NUIT DES NOCES.


Air : Vive la Lithographie.


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Maman, faut que j’vous raconte
Comm’ mon mari s’est conduit,
Il m’a fait mourir de honte
Pendant la moitié d’là nuit :
En s’mettant au lit l’brutal
Saute sur moi comme sur un ch’val,
Il me dit en m’étouffant
Qu’il va me faire un enfant.

Vignette roue 8 rayons

Maman, jugea d’la bêtise
De ce bougre d’polisson !
Qui me r’lève ma chemise,
Et m’prend le cul sans façon,

Puis il m’empoigne les tétons,
Et veut me mordre les boutons,
La dessus j’lui fous un souflet
Qui l’étend sur le chevet
Pour mettre fin à ses caresses,
Je m’dépêche de tourner l’dos,
Mais j’sens qui me frotte sur les fesses
Quelque choses d’assez gros ;
Sur cet insolent paquet
Je lâche un vigoureux pet,
Mon mari tout étonné,
D’abord se bouche le nez,
Mais le malin dans sa rage
ha se tient pas pour battu,
Il dit qu’il faut qu’mon pucelage
Par Dieu d’amour soit vaincu.
Il m’allonge près du croupion
Une espèce d’cornichon,
Et m’dit en m’crévant l’anus
Qu’il agit au nom de Vénus,

Moi, sans fard, sans enveloppe,
J’lui dis bougre de couillon,
Ta Venus est une saloppe.
Ton dieu d’amour un cochon,
S’voyant traiter de la sorte
Il dit qu’il s’est trompé de porte,
Et veut m’fourrer son outil
Dans un trou qu’j’ai sous le nombril.
Mais finis donc imbécile,
Sacré nom de dieu d’gredin,
Si tu ne me laisse pas tranquille,
J’vas pisser sur ton machin.
Loin d’mécouter il s’trémousse,
Au lieu d’réculer il pousse ;
J’ai beau gueuler et souffrir,
Il soutient qu’ça fait plaisir.
Mais, c’machin s’change en lavette
Grâce au pouvoir d’la vertu,
Et j’men tire quitte et nette
Avec un peu de col au cul,


S* …