Les veillées d’un fouteur/13

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Les veillées d’un fouteur, 1832, Bandeau de début de chapitre
Les veillées d’un fouteur, 1832, Bandeau de début de chapitre


LA MALADIE DES DIEUX.


Air : Allez prendre les eaux d’Enghien.


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La vérole affreuse et cruelle !
Se déclare au divin séjour,
C’est Hébé qu’on croit sage et belle,
Qui l’apporte à la noble cour,
D’une chaude-pisse cordée
Jupiter ressent les attraits,
Et Diane s’est, décidée
Au rob du docteur Saint-Gervais.

Vignette roue 8 rayons

C’est un enfer tant de vacarmes,
Provenant de leurs douleurs,

Au lieu de ris ce sont des larmes,
Maître Apollon a des choux-fleurs :
D’une superbe gonorrhée,
Junon aussi se plaint ad-hoc,
Mars souffre d’une blennhorrée,
Momus a des crêtes de coq.

Vignette roue 8 rayons

Minerve même est allitée,
Et l’onguent gris en friction
De son affaire, hélas gâtée !
Fait déguerpir les morpions,
Le rob anti-siphilitique,
Est le nectar journalier,
Momus aussi devient étique ;
Esculape est chez Cullerier,

Vignette roue 8 rayons

Pluton se damne, et souffre, et jure
Son gland est gros comme mon poingt,

Et la maladie chez Mercure,
Est arrivée au premier point :
Comus passe à la casserole,
Vulcain a les os gangrenés,
Zéphire supure quand il vole,
Et Pomone a des boutons au nez !

Vignette roue 8 rayons

Le fils des Dieu, le grand Hercule !
Souffre d’un vigoureux poulain,
Quand Flore approche, l’on recule,
À l’odeur que rend son vagin,
L’amour se plombe et se chagrine
Vénus a des chancres aux seins,
Et Neptune a la cristalline,
Tout l’Olympe est aux Capucins.