Les veillées d’un fouteur/13
LA MALADIE DES DIEUX.
La vérole affreuse et cruelle !
Se déclare au divin séjour,
C’est Hébé qu’on croit sage et belle,
Qui l’apporte à la noble cour,
D’une chaude-pisse cordée
Jupiter ressent les attraits,
Et Diane s’est, décidée
Au rob du docteur Saint-Gervais.
C’est un enfer tant de vacarmes,
Provenant de leurs douleurs,
Au lieu de ris ce sont des larmes,
Maître Apollon a des choux-fleurs :
D’une superbe gonorrhée,
Junon aussi se plaint ad-hoc,
Mars souffre d’une blennhorrée,
Momus a des crêtes de coq.
Minerve même est allitée,
Et l’onguent gris en friction
De son affaire, hélas gâtée !
Fait déguerpir les morpions,
Le rob anti-siphilitique,
Est le nectar journalier,
Momus aussi devient étique ;
Esculape est chez Cullerier,
Pluton se damne, et souffre, et jure
Son gland est gros comme mon poingt,
Et la maladie chez Mercure,
Est arrivée au premier point :
Comus passe à la casserole,
Vulcain a les os gangrenés,
Zéphire supure quand il vole,
Et Pomone a des boutons au nez !
Le fils des Dieu, le grand Hercule !
Souffre d’un vigoureux poulain,
Quand Flore approche, l’on recule,
À l’odeur que rend son vagin,
L’amour se plombe et se chagrine
Vénus a des chancres aux seins,
Et Neptune a la cristalline,
Tout l’Olympe est aux Capucins.