Aller au contenu

Les vitraux du Moyen âge et de la Renaissance dans la région lyonnaise/1.04.2

La bibliothèque libre.
Rose méridionale

Au cœur de la rose plane le Saint-Esprit entouré de rayons. Les douze petits médaillons du rang intérieur renferment douze anges à mi-corps, portant à la main, les uns un petit bâton de commandement, les autres une cassolette contenant des objets semblables à des pièces de monnaie.

Fig. 62. — La Rédemption

Les grands médaillons de la zone extérieure retracent les principales circonstances de la chute et de la réhabilitation de l’homme.

1° Au sommet : le Créateur, assis sur son trône, est entouré des quatre attributs évangéliques ;

2° À droite : création d’Adam ;

3° Création d’Ève ;

4° Péché originel (fig. 62) ;

5° Adam et Ève chassés du Paradis terrestre ;

6° Descente aux limbes ;

7° Au bas de la rose. Adam et Ève condamnés au travail (sujet moderne) ; 8° En haut, à gauche, en face de la Création d’Adam : l’Annonciation ;

9° La Nativité ;

10° L’Adoration des Mages ;

11° Le Calvaire ;

12° Les Saintes Femmes au tombeau (fig. 62).

Il est manifeste que le sujet de la Descente aux limbes, placé au sixième rang, devrait se trouver au bas du vitrail et non avant la scène d’Adam et Ève Condamnés au travail. C’est là, ainsi qu’en témoigne le dessin du P. Martin, une erreur de pose commise lors de la restauration exécutée, vers 1860, par Henri Gérente, de façon très consciencieuse d’ailleurs.

L’exécution de cette rose est incontestablement postérieure à celle des verrières basses de l’abside et, pourtant, on retrouve certains détails analogues, notamment dans la Nativité et les Saintes Femmes au Sépulcre, qui semblent affirmer la persistance des traditions orientales jusqu’au milieu du treizième siècle.