Les vitraux du Moyen âge et de la Renaissance dans la région lyonnaise/2. Notre-Dame-des-Marais

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II
VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE

capitale du beaujolais

Cl. L. B.
Fig. 74. — Église Notre-Dame-des-Marais


La belle et large rue Nationale qui traverse Villefranche, surtout lorsqu’elle est animée par la foule des jours de foire et de marché, ferait facilement illusion sur l’importance actuelle de cette modeste sous-préfecture. Cet aspect de grande ville n’a pourtant rien de disproportionné avec le passé et les fastes de l’ancienne capitale du Beaujolais, dont la fondation remonte au onzième siècle et à qui son indépendance administrative valut, dès la fin du quatorzième, le nom de Ville-Franche.

Un grand nombre de maisons anciennes bordent encore la grande rue de la ville, mais c'est l’église paroissiale de Notre-Dame-des-Marais qui constitue le plus important comme le plus intéressant vestige du passé.

Une gracieuse légende veut qu’une statuette de la Vierge ait été découverte et saluée par les troupeaux qui paissaient dans les marais dont la ville était environnée. Transportée dans la chapelle de la Madeleine hors les murs de la ville, la statuette fut, le lendemain, retrouvée au milieu des mêmes marais, et, devant une intention aussi clairement manifestée, on se décida à élever une église, sous le vocable de Notre-Dame-des-Marais. Notre-Dame fut reconstruite vers 1450, en conservant l’ancien clocher
Fig. 75.
Collection de M. Damiron)

carré qui domine l’avant-chœur, et les parties voisines, de la fin du treizième siècle. En 1682, Mgr  Camille de Neuville érigea l’église en collégiale.

Tour le pays s’associa à cette reconstruction, mais une grande partie des ressources provient de la libéralité des sires de Beaujeu. Pierre de Bourbon, en particulier, affecta, en 1499, une somme de douze mille livres à la décoration du portail (fig. 76). Cette partie de l’édifice se distingue, en effet, par l’ornementation la plus riche, la plus fleurie, et le gâble qui la couronne est un morceau admirablement ouvragé où les chardons, la devise « Espérance » de la maison de Bourbon semblent former le fond de l’ornementation.

En pénétrant à l’intérieur de l’édifice, le regard est attiré tout d’abord par la hauteur de la nef centrale, encore exagérée par son étroitesse. Divisée en huit travées, elle est flanquée de deux nefs latérales, sur lesquelles s’ouvrent des chapelles éclairées par les vitraux que nous allons décrire.

Cl. L. B.
Fig. 76. — Portail de Notre-Dame-des-Marais
La collégiale Noue-Dame-des-Marais était primitivement fort riche en vitraux anciens, et on est autorisé à croire que toutes les baies en étaient garnies, dans les chapelles et le bras de croix tout au moins, où nous avons encore pu admirer en 1864 de très beaux et nombreux panneaux. Vers 1828, M. le curé de Notre-Dame-des-Marais, l’abbé Genevet, plus soucieux de donner du jour à son église que respectueux du cuivre du passé, n’hésita pas à remplacer quantité de vitraux anciens par du verre blanc et à les céder au marquis de Sermezy. Aujourd’hui, la plupart
Fig. 77.
Collection de M. Damiron)

ont disparu, successivement remplacées par des productions modernes.

Outre de multiples fragments disséminés fenêtres, deux seulement des anciennes verrières sont parvenues jusqu’à nous à peu près intactes, toutes deux d’un grand intérêt. Les recherches les plus minutieuses n’ont pu nous faire découvrir, sauf quelques débris (fig. 75-77), les traces des autres vitraux. Les notes de M. l'abbé Laverrière, relevées en 1852, époque où la destruction était moins complète qu'aujourd’hui, nous ont aidé à en mentionner quelque-uns.

Nous donnerons leur nomenclature, chapelle par chapelle, en commençant par celles de gauche à partir de la façade et en suivant le pourtour de l’église.

1re chapelle. — Grisaille moderne.

2e chapelle. Fonts baptismaux. — Au-dessus de l’autel une intéressante fresque de J.-B. Chatigny, datée de 1860, représente le Baptême de Clovis. Le vitrail moderne, un Baptême du Christ, de Miciol et Bégule, est de 1874.

Fig. 78. — Église Notre-Dame-des-Marais
Collatéral et chapelle, côté nord.)

3e chapelle. Sainte-Madeleine. — Anciennement, le lobe supérieur du remplage contenait un Christ en croix, accompagné de sa Mère et de saint Jean. Dix anges, répartis dans les soufflets inférieurs, portaient les instruments de la Passion. Aujourd’hui un vitrail de Maréchal, représentant Madeleine aux pieds de Notre-Seigneur, a remplacé la verrière du quinzième siècle.

4e chapelle. Sainte-Philomène. — Vitrail moderne par Thibaud, de Clermont.

5e chapelle. Saint-Louis-de-Gonzague. — Le vitrail actuel a remplacé une Vierge-Mère, vêtue d’un manteau de pourpre, doublé d’hermine tenant sur ses genoux un Enfant Jésus dont la nudité par trop complète semblait déplacée. Dans la partie droite du vitrail primitif, on reconnaissait, au témoignage de l’abbé Laverrière, une sainte nimbée, en manteau royal terrassant un monstre énorme. Il s’agit probablement de sainte Marthe.

6e chapelle. — Vitrail moderne.

7e chapelle. Sacré-Cœur, autrefois soin le vocable de saint Vincent. La fenêtre conserve encore son vitrail primitif, l’un des plus intéressants de la collégiale. Malgré les restaurations qu’il eut à subir, il est dans un état de conservation très satisfaisant. Les ajours et le soubassement sont modernes, sauf deux médaillons utilisés dans la base. Les quatre lancettes sont occupées par autant de grandes figures en pied, abritées sous des dais étagés et très ouvrages (Pl. VIII). Ce vitrail doit être attribué à deux époques différentes : les architectures, entièrement blanches relevées de jaune à l’argent, accusent franchement le quinzième siècle, tandis que les figures trahissent la fin du seizième et même le début du dix-septième siècle. Il est probable qu’à la suite de quelque accident lu personnages durent être remplacés, tandis que les architectures qui n’avaient pas soutien ont été conservées.

À gauche, un diacre vêtu de la dalmatique, saint Étienne ou saint Laurent, tient une palme et le livre des Évangiles. Sainte Anne apprend à lire à la Vierge enfant ; saint Christophe traverse un torrent, portant l’Enfant Jésus sur ses épaules, suivant la tradition ; la tête du saint, très expressive, est tournée du côté de l’Enfant qui, d’une main, le bénit, et de l’autre, porte la boule du monde. Contrairement à l’usage, la tête de saint Christophe n’a pas de nimbe et, celle de l’Enfant Jésus n’est pas crucifère. Enfin saint Louis, roi de France, vêtu du manteau de velours bleu fleurdelisé d’or et doublé d’hermine, tient le sceptre et la main de justice.

Dans le soubassement, on a mesuré deux petits sujets du seizième siècle, dont l’un représente la gracieuse légende de sainte Gudule, qui peut se rapporter aussi à sainte Germaine ; la sainte tient un cierge allumé que le diable s’efforce d’éteindre au noyau d’un soufflet, tandis que, du côté opposé, un ange le rallume sans relâche avec un flambeau. Malheureusement, les restaurations successives dont ce vitrail a été l’objet, notamment en 1853, ont fait disparaître une très précieuse inscription tracée dans le soubassement, qui indiquait sen origine et son auteur. Elle nous a été conservée par M. l’abbé Laverrière et en voici la teneur :

duc de motpens † a faict d(on)
facte par paul de boullongne en mai 1600.
« Le prince ici désigné est Henri de Bourbon-Montpensier, fils de François

de Bourbon-Montpensier et de Renée d’Anjou. Il était né le 12 mai 1573 et mourut le 27 février 1608. Sa qualité de sire de Beaujeu le mit à même de donner à l’église de Villefranche des marques de sa munificence. Ce fut lui qui chargea un peintre verrier célèbre, Paul de Boullongne, d’exécuter le vitrail de la chapelle des Princes, comme on appelait alors celle aujourd’hui dédiée au Sacré-Cœur[1]. » Cette date de 1600 correspond exactement au style des figures et à leur exécution. En effet, l’emploi des émaux est manifeste, en particulier dans certaines draperies. L'eau de la rivière traversée par saint Christophe est émaillée en bleu sur verre blanc, et le rouge capucine (oxyde de fer), est prodigué, notamment les carnations.

Fig. 79. Vitrail de sainte Anne
Tenture damassée.)

8e Chapelle. Saint-Martin. — Elle est formée par le bras de croix. Les deux de la fenêtre orientale possèdent encore les restes d’une Annonciation, surmontée d’une architecture du quinzième siècle. Les panneaux supérieurs sont relativement bien conservés, tandis que ceux du bas ne sont composés que de débris anciens, motifs d’architecture, draperies, pièces de fond, empruntés à d'autres vitraux et rapportés dans un lamentable désordre.

9e chapelle. — Fenêtre à l'extrémité du bas-côté septentrional.

Nous voici parvenus au vitrail le plus intéressant de l'église. C'est un ensemble formé de trois baies surmontées de sept ajours (pl. IX).

Des personnages chaudement colorés se détachent sur des draperies damassées et sont surmontés d’architectures d'un très beau style (fig. 80), qui s'enlèvent en une grisaille nacrée avec des applications de jaune sur des fonds rouges et bleus. Les personnages et les anges des ajours, traités en grisaille soutenue par quelques notes de couleur, sont posés sur des fonds uniformément bleus et d’une limpidité remarquable. Tout cet ensemble, d’une grande distinction de coloris et d’un dessin irréprochable, constitue l’une des plus belles verrières du quinzième siècle français. Ajoutons que la conservation est à peu près parfaite et que, lorsque nous fûmes, en 1886, chargé de la restaurer, nous n’eûmes qu’à compléter certaines parties des soubassements et quelques détails d’architecture.

Cl. L. B.)
Fig. 80. Architecture du vitrail de sainte Anne

Au centre, sainte Anne porte sur ses genoux deux fillettes qui semblent suivre attentivement la leçon sur le livre que la sainte tient à la main.

C’est une variante du groupe des trois générations, où sainte Arme est représentée, sur de nombreuses gravures allemandes du quinzième siècle, comme l’aïeule, avec la Vierge et l’Enfant Jésus. Mais, dans le vitrail, ni l’un ni l’autre des deux enfants ne porte le nimbe crucifère et tous deux ont les cheveux longs. De ces deux fillettes, l’une est certainement la Vierge et l’autre l’une des demi-sœurs de la vierge prédestinée, l’une des filles nées des deux maris que, d’après la légende, sainte Anne avait eus avant Joachim : Marie, fille de Cléophas ; Marie, fille de Salomé[2]. Le groupe du vitrail de Villefranche peut donc être signalé comme une véritable curiosité iconographique.

Peut-être la présence des deux Maries par celle de saint Jacques le Majeur qui était le fils de Marie Salomé. Le saint est debout dans la baie de droite, en costume de voyageur, s’appuyant sur son bourdon de pèlerin, la coquille au chapeau et la panetière suspendue au côté. Dans la baie de gauche, saint Pierre, caractérisé par la clef monumentale
Pl. viii
église notre-dame des marais
(villefranche-sur-saône)
L. B. phot. et del.
Phototypie ????, Lyon
vitrail de la chapelle du sacré-cœur
(xve et xvie siècles.)
Pl. ix
Phototypie ????, Versailles
L. Bégule restaur.
église notre-dame-des-marais
(Villefranche-sur-Saône)
Vitrail du bas-côté nord
XVe siècle
qu’il porte dans la main droite, lit dans un livre qu’il tient de la main gauche.

La Crucifixion, la Vierge, saint Jean et des anges thuriféraires occupent les ajouts supérieurs.

10e chapelle. Saint Nicolas — Traversant le chœur garni de vitraux modernes par Thibaud, datés de 1853, nous arrivons à l’extrémité du bas-côté méridional, dont la fenêtre est placée au-dessus de la porte de la sacristie. Là encore, l’intérêt que présentait le vitrail, en partie détruit, est attesté par les fragments qui sont restés. Dans le panneau de droite, la Vierge Marie, couronnée d’un somptueux diadème, est assise sur un trône et allaite l’Enfant Jésus : près d’elle, on reconnaît une élégante figure de saint Étienne.

Dans le panneau de gauche se trouvait la Crucifixion, mais les fragments conservés sont dans un état de mutilation lamentable. Le caractère et l’exécution de ces deux fragments semblent accuser la fin du quatorzième ou le commencement du quinzième siècle. C’est le vitrail le plus ancien de l’église et, au dire de l’abbé Laverrière, il occupait primitivement la fenêtre de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, aujourd’hui Saint-Joseph, la cinquième à droite.

11e chapelle. — La fenêtre qui suit occupe l’extrémité du bras de croix méridional. Son vitrail a disparu, mais le remplage flamboyant, disposé très élégamment en forme d’éventail, conserve encore intacts tous ses anciens panneaux. Dans l’ajout central, la Vierge, enveloppée dans un ample manteau bleu, monte au ciel, portée par les anges. Les ajours latéraux sont occupés par des anges musiciens ou soutenant des banderoles sur lesquelles on lit : Et sperate in Domino. (Ps. iv, 6, 1.)

Une particularité assez intéressante à signaler, c’est l’emploi très répété d’étoiles en verre jaune, encastrées à plomb vif dans le fond de ciel bleu, sans aucune fêlure. Ce mode d’exécution, très fréquent à cette époque et qui nous semblerait un peu puéril aujourd’hui, était, du moins, la preuve d’une dextérité surprenante chez les monteurs en plomb du seizième siècle. Nous l’avons constaté à l’Arbresle, à Rochefort, etc. Ici, la multiplicité de ces étoiles d’or rompt très heureusement la tonalité du fond bleu-gris sur lequel s’enlèvent les anges en blanc nacré, aux ailes d’un rouge orangé nuancé par l’application de jaune à l’argent.

12e chapelle. — En continuant à descendre la nef méridionale, la chapelle suivante est consacrée à la Sainte Vierge. L’ancien vitrail qui décorait sa fenêtre a été remplacé par un chef-d’œuvre de lourdeur et d’opacité, signé Maréchal, qui retrace la promulgation du dogme de l’Immaculée Conception. Les anciens panneaux des ajours longtemps conservés représentaient le Couronnement de la Vierge dans la partie supérieure et de nombreux anges musiciens ou adorateurs (fig. 81-82) tenant des banderoles avec les légendes : Dico vobis gaudium magnum. — Gloria in excelsis Deo. — Puer nobis nostitur, alleluia. Ces textes ne laissent aucun doute sur le sujet de la composition inférieure qui devait représenter le mystère de la Nativité. Vis-à-vis de l’autel, un vaste tableau, non sans valeur, du peintre lyonnais Sébastien Cornu, raconte la légende de la fondation de Notre-Dame-des-Marais.

Cl. L. B.
Fig. 81. — Ange musicien
(Collection de M. Damiton.)
Fig. 82. — Tête d’Ange
(Collection de M. Damiton.)

13e chapelle. Notre-Dame de Pitié. — Rien à signaler.

14e chapelle. Saint Joseph. — Le vitrail actuel, dû au pinceau de Steinheil, est assurément l’une des meilleures productions du maître verrier. Composée de quatre petits sujets tirés de la vie du saint Patriarche auquel la chapelle est dédiée, cette verrière, du plus pur style Renaissance, pourrait être signée Engrand Le Prince ou Laurence Fauconnier.

15e chapelle. Sainte Anne. — Les ajours de la fenêtre ont conservé, jusque vers 1870, leurs anciens vitraux. Dans l’un d’eux, on voyait une représentation de la Sainte Trinité, le Père tenant devant lui la Croix sur laquelle est attaché le Fils qui porte le Saint-Esprit sur sa poitrine. Dans la partie supérieure était représentée la Vierge couronnée par Dieu le Père et son Fils.

16e chapelle. Saint Roch, primitivement saint Crépin. — Antérieurement au vitrail moderne, œuvre de Lobin, une guirlande de feuillage, débris de l’ancienne verrière, portait la date de 1580. Au retable de l’autel, un ancien tableau représente un ange guérissant les plaies de saint Roch ; il est daté de 1633.

17e chapelle. Saint Antoine. — Une chapelle existait anciennement sous le vocable de la Sainte Trinité et c’était probablement celle qui est aujourd’hui dédiée à saint Antoine. Nous avons encore vu en place, vers 1870, une charmante bordure, seul reste de l’ancien vitrail, encadrant les deux baies. Elle consistait en un bâton noueux autour duquel s’enroulait une banderole chargée de la légende, plusieurs fois répétée en majuscules du seizième siècle :

Sancta Trinitas Unus Deux : Miserere Nobis.

La disparition de ce charmant spécimen de l’art du seizième siècle, traité en grisaille soutenue de jaune, est d’autant plus déplorable qu’il a été remplacé par une très médiocre production industrielle.

Le Laboureur, décrivant les tableaux et œuvres d’art de l’église de Villefranche, avait noté « une vitre faite aux dépents de M. André Guyonnet, conseiller du roi et garde du sel à Villefranche, perceveur du seigneur de Beaujeux ». Il y est représenté, dit-il, à genoux, en robe de pourpre, l’escarcelle au côté, ses deux femmes derrière lui, dont la première était Guillemette de Rancié et la seconde Jacquemette du Villars. Ce vitrail n’existe plus, mais il datait de la fin du quinzième siècle, car André Guyonnet est cité dans les actes de la ville en 1474 et en 1480[3].

Cette description, peut-être un peu longue, était nécessaire pour donner une idée suffisante de la collégiale et de l’importance de sa décoration ancienne. Devant la ruine de tant de richesses on ne peut que s’indigner contre le vandalisme ignorant de ceux qui en étaient les gardiens et avaient le devoir d’en assurer la conservation. Sous prétexte d’embellir l’édifice dont le soin leur était confié, ils n’ont pas hésité à anéantir, au lieu de les restaurer scrupuleusement, les œuvres de nos anciens maîtres, toujours si harmonieuses et si admirablement adaptées à l’édifice en vue duquel elles ont été conçues.

  1. Monographie des vitraux de l’église de Villefranche, 1858, sans nom d'auteur (l'abbé Laverrière).
    Ce peintre-verrier appartient incontestablement à la grande famille des artistes du même nom, dont le représentant le plus célèbre fut Bon de Boullongne, peintre ordinaire du roi, mort le 18 mai 1717. Au sujet de la famille de Paul de Boullongue voir la notice de M. le docteur Besançon, « les Vitraux et les verriers de Notre-Dame-des-Marais ») (Bulletin de la Société des Sciences et Arts du Beaujolais, 1909). L'auteur signale également, d'après les registres paroissiaux, les noms d'Antoine Riz, 1532, André Aleyne, 1543, Symon, 1592, dénommés « verriers, painctres et verriers de Villefranche », qui peuvent être les auteurs de quelques-uns des vitraux de Notre-Dame.
  2. Sur les anciennes gravures qui représentent la famille de sainte Anne, par exemple dans l’Encomium trium Mariarum de 1529, les deux demi-sœurs aînées de la Vierge apparaissent comme des mères de famille, assises sur un banc, à côté de sainte Anne, tandis que Marie, fille de Joachim, est assise sur les genou de sa vieille mère. Cf. É. Mâle, l’Art religieux de la fin du Moyen Âge en France, p. 227, fig. 102.
  3. Cf. docteur A. Besançon, les Vitraux et les verriers de Notre-Dame-des-Marais.