Lettre de Siméon Pagnuelo à Alphonse Desjardins 1874-07-10
Mon cher ami,
Je viens de lire votre article "Le premier à la Convention", que j’attendais depuis lundi. Excusez moi, si j’en reviens toujours à ce que je vous ai dit, à savoir que vous devriez préciser ce qui s’est fait et dit à la Convention ce jour là au sujet de Riel et de l’amnistie. Les articles des Laurentides sur la question méritent aussi d’être connus : je crois que vous fortifieriez considérablement votre position en les reproduisant : ils contiennent toute ma pensée mieux que je n’aurais pu l’écrire moi même. J’avais l’intention de vous passer quelqu’article à ce sujet, mais après ceux des Laurentides, je suis resté convaincu que je ne pouvais faire mieux. Il y en a deux que j’ai gardés. Ne laissez pas tomber la question, et fortifiez ⁁vous du sentiment de notre Confrère.
Votre tout dévoué
P. S. ayant été accusé par le Canadien, le National et d’autres de tête chaude, de brouillon, d’ambitieux, je tiens à ce que la question soit bien connue et bien posée, et je pense que le nouveau monde ne me laissera pas maltraiter : ceci est à part du mérite de la question elle même, qui doit être discutée pour la pousser et la faire triompher.

