Lettres à Sixtine/Pas deux jours de suite
Apparence
(p. 62-63).
3 juin 1887.
AS deux jours de suite, ni deux jours différents,
même, je n’éprouve des sensations
pareilles. Instrument sur lequel on peut jouer à
l’infini des mélodies diverses. Je souffre ou je
jouis de ma vie perpétuellement et jamais sur le
même mode : variété de rythmes.
— Il est assuré que de telles alternatives peuvent amener après d’étranges excitations des phases de lourde dépression.
— Est-ce ma vie que je joue après tout ?
Assez invraisemblable. Aussi, et dans le fond, je sais où je vais. L’alternative est entre un absolu de joies et le néant. C’est avoir la partie belle.