Lettres à l’Abbé Le Monnier/05

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Lettres à l’Abbé Le Monnier
Lettres à l’Abbé Le Monnier, Texte établi par J. Assézat et M. TourneuxGarnierŒuvres complètes de Diderot, XIX (p. 366).


V


Langres, le 6 août 1770.

Voilà, monsieur et cher abbé, vos Adelphes expédiés ; je les ai lus deux fois ; peut-être l’épreuve, plus nette que votre manuscrit, me montrerait-elle des choses qui me sont échappées, mais j’ai fait de mon mieux. Je suis arrivé ici en trente-cinq heures. Je ne suis point fatigué. Je me porte à merveille. Je jouis du plaisir d’être à côté d’une sœur qui m’aime et que je chéris. J’arrange mes affaires, j’ai plus de temps à donner au travail ici qu’à Paris et j’en use bien. Lorsque le moment de mon retour sera venu, je vous en préviendrai, afin que nous puissions descendre à Isle tous les deux en même temps. Je vous salue et vous embrasse de tout mon cœur ; je vous adresse votre manuscrit à M. Bouret ; n’oubliez pas d’aller le retirer.