Lettres à la princesse/Lettre074

La bibliothèque libre.
Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 97-98).

LXXIV


Ce 16 mai.
Princesse,

Voici un lundi que je viens de passer en Commission, et qui, je le crois, n’a pas été un jour de cours, à cause de la demi-fête : j’ai donc moins de regret. J’ai toujours une secrète ambition ; savez-vous, Princesse, que j’oserais encore (bien que, cette fois, je n’y sois point encouragé par Girardin) désirer de vous posséder à dîner dans ce petit salon qui a gardé et qui conserve tant de souvenirs de vous ?

Ce mois-ci est un mois vague, qui n’est ni campagne, ni Paris. Vous voudriez bien choisir votre jour, votre heure, et quatre convives, Votre Altesse comprise ; moi, je ferais le cinquième, nombre qu’on ne peut excéder. Veuillez, Princesse, y songer comme au plus grand honneur et plaisir que vous me pourrez faire, et à la joie de la petite maison, qu’on n’osera plus songer à démolir lorsque vous y serez revenue la consacrer.

Daignez agréer, Princesse, l’expression de mon respectueux dévouement.