Lettres à la princesse/Lettre150

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Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 209-210).

CL


Ce 28 janvier 1866, dimanche,
huit heures du matin.
Princesse,

Je demande encore la permission de dicter. Je suis tout à fait mieux, mais seulement depuis ce matin quatre heures. Je suis vraiment honteux de tant occuper mes amis pour une petite maladie que mes médecins n’ont pu consentir même à appeler de ce nom. J’en suis, je l’espère, à ma semaine de convalescence. Une visite de Son Altesse lundi ou mardi me rendra très-heureux et me donnera le reste de patience dont j’ai bien besoin encore.

Mlle Marie C… passe mercredi son examen de commençante devant M. Auber. Il serait bien important qu’elle pût passer le plus tôt possible dans la classe de chant qui est son objet et qu’elle ne restât pas trop longtemps dans cette classe de solfège qui n’a été qu’un détour. — Vous voyez, Princesse, comme je sais que la vraie bonté est la bonté persévérante et qui ne s’ennuie de rien.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’expression de mon tendre et respectueux attachement.