Lettres à la princesse/Lettre155
Apparence
CLV
Ce vendredi 9.
Princesse,
Je comprends bien qu’on soit un peu triste, et même un peu maussade (si un tel mot peut jamais s’appliquer à votre disposition). — Je partage bien cet ennui, ce dégoût de tant de lenteurs dont est faite la vie. J’ai hâte d’avoir l’honneur de vous saluer : vous ne seriez pas trop surprise, Princesse, si vous me voyiez venir vous saluer un de ces matins à l’heure de votre déjeuner. Ce serait ma première sortie, et mon premier but serait la rue de Courcelles.
Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon tendre et respectueux attachement.
P.-S. — M. Giraud m’a pourtant parlé d’un noble et charmant costume, dont il a été le témoin — un témoin ravi.