Lettres à la princesse/Lettre168

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Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 230-231).

CLXVIII

Ce 27 juillet.
Princesse,

La petite Louison d’autrefois, aujourd’hui Mme Louise F…[1], demeure : no 6, rue Perceval (Plaisance), Paris.

J’avais lu les lignes des Débats : il y a en tout ceci un peu de ramollissement ; il faut aimer les femmes en son temps, afin de ne pas extravaguer à première vue quand on est hors d’âge.

La difficulté pour Soulié est aussi dans sa modestie : il se défie de ses forces. Je le verrai aujourd’hui et le tâterai à fond.

Je crains que ce qu’une haute dame veut demander à Lescure ne soit encore sur cette éternelle Marie-Antoinette. Nous le saurons.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon respectueux et bien tendre attachement.


P.-S. — Je reçois de Gavarni le mot ci-joint qui montre qu’au moins il apprécie celle qu’il avait trouvée du premier jour si… diantrement séduisante[2]. Quel dommage que de tels hommes s’immobilisent et s’inutilisent avant l’heure !

J’attends la visite de M. de Seilhac pour ce matin. Il me demandera sans doute comment la famille Morère pourra avoir l’honneur de vous porter l’expression de sa gratitude.

  1. Il a été déjà question de cette nièce de Nodier, dans une lettre du 16 octobre 1863 (page 77).
  2. « Ah ! c’est une fière femme !

    » Merci ! — J’ai vu hier M. de Seilhac. — Je n’avais pas reçu votre billet. — Vous l’aurez vu aujourd’hui.

    » Mille bonnes amitiés.

    » gavarni. »