Lettres à la princesse/Lettre168
CLXVIII
La petite Louison d’autrefois, aujourd’hui Mme Louise F…[1], demeure : no 6, rue Perceval (Plaisance), Paris.
J’avais lu les lignes des Débats : il y a en tout ceci un peu de ramollissement ; il faut aimer les femmes en son temps, afin de ne pas extravaguer à première vue quand on est hors d’âge.
La difficulté pour Soulié est aussi dans sa modestie : il se défie de ses forces. Je le verrai aujourd’hui et le tâterai à fond.
Je crains que ce qu’une haute dame veut demander à Lescure ne soit encore sur cette éternelle Marie-Antoinette. Nous le saurons.
Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon respectueux et bien tendre attachement.
P.-S. — Je reçois de Gavarni le mot ci-joint qui montre qu’au moins il apprécie celle qu’il avait trouvée du premier jour si… diantrement séduisante[2]. Quel dommage que de tels hommes s’immobilisent et s’inutilisent avant l’heure !
J’attends la visite de M. de Seilhac pour ce matin. Il me demandera sans doute comment la famille Morère pourra avoir l’honneur de vous porter l’expression de sa gratitude.