Lettres à une inconnue/124

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CXXIV

Paris, 13 mai 1848.

J’espérais que vous ne partiriez pas si vite et sans me dire adieu. Je vous avais même écrit hier, espérant vous voir aujourd’hui. Je ne sais pourquoi je ne me réconcilie pas à ce voyage. Mais vous ne me dites pas combien de temps vous prétendez demeurer à boire du lait, et c’était pourtant le point capital. J’aimerais bien que vous fussiez à Paris avec un chapeau neuf pour la réception de jeudi à l’Académie, où les chapeaux neufs seront rares, je le crains. C’est dans un intérêt purement académique que je vous fais cette demande. Dans le mien, je compte sur vous samedi prochain pour une belle promenade. Si vous voulez aller jeudi prochain à l’Académie, faites prendre des billets chez moi jusqu’à midi.