Lettres de Madame Roland de 1780 à 1793/Appendices/P

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Imprimerie nationale (p. 729-735).

Appendice P.



BRISSOT.

§ 1er.

Il s’agit uniquement ici de noter l’origine et de marquer la nature des relations entre Brissot et les Roland. La vie du courageux publiciste et de l’honnête homme si calomnié reste à faire. Cet Appendice pourra y être une utile contribution.

Dans le livre de Brissot et de Clavière, publié aux premièrs mois de 1787, De la France et des États-Unis ou de l’importance de la révolution de l’Amérique pour le bonheur de la France (1 vol. in-8o), Roland était cité en plusieurs endroits ; ici[1], c’était un passage des Lettres d’Italie ; plus loin[2], c’étaient des extraits du Dictionnaire des manufactures, accompagnés d’éloges très vifs : « Une saine logique, un patriotisme courageux, une raison exercée caractérisent ses écrits. Il voit les causes du mal, et, ce qui est plus rare, il a le courage de les publier. Son style rêche, mais énergique, décèle une âme trop profondément frappée des abus pour s’occuper des mots. Voilà les hommes précieux qu’on devrait encourager… On a traité M. de La Platière de tête exaltée. Ce nom ne doit pas l’offenser… » Ailleurs, Brissot regrette que tous les volumes de l’Encyclopédie méthodique ne soient pas écrits « avec l’énergie et les lumières qui brillent dans ceux rédigés par M. de La Platière… »

En même temps, Brissot écrivait à Roland, qu’il ne connaissait que par ses écrits, et lui promettait l’envoi de son livre. Puis, avec sa négligence ordinaire, il oubliait. L’auteur de province, qui jusqu’alors n’avait pas été gâté par les critiques, et qui attendait avec impatience les louanges annoncées, s’informait auprès de Bosc[3] ; « Ce Brissot de Warville m’a écrit, m’a annoncé le bien qu’il avait dit de moi, m’a offert de me faire passer son ouvrage ; j’ai accepté, j’ai plus fait : je lui ai écrit une lettre très honnête[4] ; il y a de cela plus de trois ou quatre mois. Je n’en ai plus eu de nouvelles. Je ne voudrais pas acheter son ouvrage. Je voudrais pourtant bien savoir ce qu’il dit de moi, ce qu’on dit et pense de son ouvrage, et singulièrement s’il se sert de l’expression de style rêche… ».

Puis, huit jours après (Ibid., 11 juin) : « Je ne suis pas d’avis de récrire à Brissot, je ne concilie point assez la démarche avec son silence ; il faut voir ce que cela deviendra. J’avais bien entendu rêche et non pas riche ; c’est que l’expression n’est pas noble, ni du bon style… ».

Mais, à ce moment même, Roland recevait enfin l’exemplaire annoncé et en accusait réception par une lettre du 15 juin, que nous ne connaissons que par la réponse de Brissot dont nous allons parler. Cette lettre de Roland devait être bien naïve ; pour témoigner sa reconnaissance au publiciste, en pardonnant décidément cet adjectif rèche qui l’avait chagriné, il ne trouvait rien de mieux à lui offrir que… de le faire admettre à l’Académie de Villefranche !

Il est vrai que cette Académie était dans un des apanages du duc d’Orléans et avait ce prince pour protecteur, et que Brissot était précisément alors « lieutenant général de sa chancellerie » (Mémoires de Brissot, II, 432), logé au Palais-Royal même, auprès de son ami le marquis Du Crest, chancelier du prince. Cette circonstance atténue un peu la candeur de la proposition. Brissot, dans sa réponse, qui est du 27 juin#1, décline l’offre provinciale avec une parfaite bonne grâce… « J’ai jusqu’ici refusé d’être d’aucune Académie en France. Elles ne s’occupent pas d’objets assez utiles, elles ne s’en occupent pas librement… Je ne puis donc accepter l’offre infiniment gracieuse que me fait M. Dessertines au nom de sa compagnie… Si je suis académicien, ce ne sera jamais qu’à Boston, Philadelphie ou à Londres, parce que là on n’enchaînera point mes idées et que je pourrais être moi… Cela ne m’empêchera pas d’être utile à l’Académie de Villefranche autant qu’il dépendra de moi… » Ce qui suit est d’un intérêt plus général : « Je dois ici vous parler franchement. M. le marquis Du Crest n’aime pas les Sociétés purement littéraires. Il croit, et avec raison, qu’elles sont au moins inutiles ; mais les Sociétés qui s’occupent du bien public, soit en soulageant, soit en éclairant sur les Arts utiles, voilà celles qu’il aime à encourager. Il se propose véritablement d’établir une Société philanthropique à Villefranche. Mais il veut auparavant finir celles de Montargis et de Chartres. Voici, d’après ce que je vous confie, ce qu’il convient de faire à Villefranche, et qui pourrait entrer dans les vues du prince. »

Ainsi, c’est à l’instigation de Brissot, et par l’intermédiaire de Roland, que fut fondée à Villefranche cette Maison philanthropique qui s’ouvrit le 1er janvier 1788 avec Chasset pour secrétaire, et dont nous avons parlé déjà à l’Appendice M. Si on se rappelle que celle de Lyon, fondée un peu plus tard, en octobre 1789, eut pour secrétaire un autre Chartrain, Blot, l’ami d’enfance de Brissot ; si surtout on se reporte à une lettre du 13 mars 1787#2, où « Petion de Villeneuve », avocat à Chartres, écrivant à son ami « Monsieur Brissot de Warville, secrétaire général de la chancellerie de S.A.S. Mgr le duc d’Orléans », lui rend compte des mesures prises pour fonder une Maison philanthropique dans cette ville, on comprendra mieux l’intérêt de la page des Mémoires de Brissot (II, 432) sur la tentative faite par Du Crest et par lui pour organiser ces Maisons dans les apanages du prince. Roland, d’ailleurs, ne fut pas en reste de compliments avec Brissot. Dans une note de son Dictionnaire, écrite entre août et décembre 1788#3, il adressa de chaleureux remerciements « à M. de Warville » : « Je ne connaissais cet écrivain courageux et sensible que par ses ouvrages, tous dictés par l’amour de la vérité, le zèle du bien public, tous remplis de ces principes de justice et d’humanité sur lesquels doit être établi le bonheur des sociétés. Je[5][6][7] n’ai jamais vu sa personne et je ne puis attribuer les témoignagne de son estime qu’à l’analogie de nos sentiments ».

Au moment où Roland s’exprimait ainsi, Brissot n’était plus en France. En mai 1788, il était parti pour les États-Unis, avec une mission de Clavière : il s’agissait de « traiter avec le congrès de la dette qu’il avait contractée avec la France, sauf ensuite de s’arranger avec le gouvernement français »[8]. Mais, avant qu’il ne partît, un autre lien s’était établi entre les Roland et lui : il avait fondé à Paris, en février 1788, sa Société des Amis des noirs, et Lanthenas, toujours prêt aux affiliations, y était entré, présenté par le fondateur lui-même (Mémoires de Brissot, III, 88). Bientôt admis dans la famille de Brissot, Lanthenas lui parla des Roland, de même qu’en écrivant à ceux-ci il les entretenait de son nouvel ami. Il ne tarda pas à servir d’intermédiaire pour un commencement de correspondance[9] : « … Un de nos amis, résidant à Paris et avec lequel nous étions en correspondance habituelle, nous manda qu’il avait fait la connaissance de Brissot, et qu’il avait trouvé en lui un philosophe dont la vie simple, les bonnes mœurs et le caractère facile n’offraient point de contradiction avec ses écrits. Édifié de sa famille et de sa manière de vivre au milieu d’elle, attiré par son esprit, il le voyait souvent et nous en entretenait à proportion, d’autant plus qu’il fut chargé de quelques lettres que R. et B. s’écrivirent réciproquement, par suite de la première communication littéraire qui s’était faite entre eux…[10].


§ 2.

Quand Brissot revint d’Amérique, aux premiers jours de l’année 1789, c’est avec les amis de Roland et avec la collaboration des Roland eux-mêmes qu’il s’apprête à fonder son journal. Les prospectus du Patriote français du 16 mars et du 1er avril annonçaient l’apparition du journal pour le 10 avril[11]. Or, dès le 3 avril, il semble bien (lettre 320) que ce soit pour ce journal que Madame Roland envoie à Bosc des renseignements sur Lyon. Mais, le 15 avril, le directeur de la librairie, M. de Maissemy, ayant demandé l’interdiction du journal qu’annonçait, « sans aucune permission, M. Brissot de Warville, arrivé au dernier degré de l’audace enhardie par l’impunité » (Tuetey, t. II, n° 2882), un premier numéro paru, soit aux premiers jours d’avril, soit au commencement de mai, n’eut pas de suite immédiate. Ce n’est que le 28 juillet, deux semaines après la prise de la Bastille, que put commencer la publication régulière du journal, et presque aussitôt (n° du 12 août 1789) nous y trouvons deux lettres de Madame Roland (323, 324). Ses amis les plus particuliers, Lanthenas, Bosc, font partie de la rédaction habituelle du journal ; on y annonce, on y analyse avec complaisance les brochures politiques de son mari ; on y publie de nombreuses correspondances de Lyon, qui, lorsqu’elles ne sont pas des Roland, semblent faites par leurs amis, sous leur inspiration. Nous ne pouvons que renvoyer au dépouillement que nous avons donné, dans la Révolution française de mai 1898, des articles du Patriote français émanant des Roland et de leur groupe. Cette longue nomenclature, bien qu’encore incomplète, établit pleinement cette incessante collaboration, déjà signalée d’ailleurs par les historiens du journalisme français. Au reste, Madame Roland nous l’apprend elle-même, dans le cahier inédit de ses Mémoires que nous avons cité : « Brissot fit beaucoup d’écrits du moment, qui nous étaient tous envoyés, et commença son journal, et nous lui communiquions toutes nos idées. Chargée ordinairement de la correspondance, je trouvais cette tâche d’autant plus agréable dans les circonstances ; mes lettres, faites avec feu, plaisaient assez à Brissot, qui souvent en composait quelques morceaux dans son journal, où je les retrouvais avec plaisir[12]. Ces communications, devenues fréquentes, nous lièrent d’amitié… ». Toute la Correspondance des années 1790 et 1791 que nous publions atteste que ces lettres arrivaient à Brissot tantôt directement, tantôt par Bosc ou Lanthenas, ou plutôt par tous les deux à la fois, car elles leur étaient alors presque toujours communes.


§ 3.

C’est au cours de l’année 1790 que Brissot, qui rêva toute sa vie de créer pour sa famille, soit en Amérique, soit en France, un établissement plus sûr et paisible que son métier de publiciste, parla d’entrer dans la combinaison que nous avons déjà exposée à propos de Bosc et de Lanthenas, l’achat d’un des domaines ecclésiastiques alors mis en vente, pour y faire en commun de l’agriculture, de l’imprimerie, etc. Nous avons dit qu’il rédigea même les statuts de l’association projetée. Bancal des Issarts, un des collaborateurs du Patriote français de la première heure, et que Lanthenas venait de mettre en rapports avec les Roland (juin 1790), s’était rendu au Clos, à la fin d’août, avec ce même Lanthenas, pour traiter de l’affaire. Brissot leur y adressa deux lettres : l’une du 6 septembre[13], qui se termine ainsi : … « Ma petite vous fait ses amitiés. Faites les miennes à M. et Mme de La Platière, que je désire bien voir. Amitiés aussi à M. Pigott[14], que je crois maintenant avec vous. J’ai eu aussi une lettre de Valady. Il habite Villefranche[15]. Dites-lui mille choses… Tout à vous mes amis. — J.-P. Brissot ». L’autre lettre, adressée spécialement à Lanthenas, est plus importante ; en voici les principaux passages[16] :


Paris, ce 18 septembre 1790.

Cette lettre vous parviendra, mon cher ami, par M. Servan, qui va faire ses vendanges à Condrieu et qui vous verra sans doute. Je crains bien qu’il n’ait dit tout à fait adieu à Paris. C’est un membre fervent que perd la Société[17] ; Dieu veuille qu’il répande là-bas du patriotisme… j’ai lu avec plaisir les détails que vous m’envoyez sur les abbayes que vous avez vues. Continuez. Le plan est bien entre vos mains et celles de Bancal, et je m’en rapporte à lui pour les bases. M. Servan me paraît bien désirer qu’il s’exécute, et en être. À propos, recommandez-le à M. de La Platière. Ils sont bien dignes de se connaître et de devenir amis. J’ai reçu des lettres d’Amérique qui me confirment le bonheur de mon beau-frère[18]. J’ai reçu aussi le projet et l’offre de vente de la belle terre de Spring-Hill de M. Légaux dont je vous avais parlé. Je vois ici que beaucoup de gens de la ferme[19] se disposent à passer en Amérique. Ce sera notre refuge, si la liberté ne peut pas se soutenir…


J.-P. Brissot.

Ainsi, c’est Brissot qui adresse Servan aux Rolaud[20]. Le ministère Roland-Servan-Clavière de mai 1792 sera donc bien, dans toute la force du terme, un ministère « brissotin ».

On voit aussi combien ce rêve d’Amérique, dont se berçait Lanthenas, fut aussi toujours celui de Brissot, comme il fut celui de Madame Roland aux jours de l’adversité[21].


§ 4.

Quand les Roland arrivèrent à Paris, à la fin de février 1791, et s’installèrent à l’hôtel Britannique, rue Guénégaud, Brissot, avec qui ils correspondaient depuis plus de quatre ans sans l’avoir encore vu, fut naturellement une de leurs premières relations. « Brissot vînt nous visiter ; nous nous trouvâmes liés comme d’anciens amis… (Mém., I, 54). « Grégoire doit venir passer la soirée chez nous aujourd’hui, avec Brissot, Garran et plusieurs autres », écrit, le 28 février, Roland à Champagneux (ms. 6241, fol. 18). Brissot conduisit les Roland chez Pétion, ce qui les lia avec Buzot et Robespierre, et bientôt le salon du premier étage de l’hôtel Britannique devint, « quatre fois par semaine, après les séances de l’Assemblée et avant celle des Jacobins[22], « le lieu de réunion de ce petit comité », comme dit Madame Roland, c’est-à-dire du groupe militant qui représentait l’extrême gauche de la Constituante.

Mais on se voyait aussi en famille ; Madame Roland apprécia vite Mme Brissot, dont elle fait, dans ses Mémoires, en maint endroit (notamment I, 56-57 ; cf. lettre 414), un éloge bien mérité, que confirment tous les témoignages de l’histoire.

Quand les Roland, après être retournés en Beaujolais, rentrèrent définitivement à Paris, le 15 décembre 1791, le groupe était dispersé, le salon avait vécu. « Il n’y avait plus de point de ralliement et nous vîmes beaucoup moins Brissot lui-même » (Mém., I, 67). Membre de la Législative, il n’avait plus guère le temps d’aller rue Guénégaud. Mais Roland le retrouvait aux Jacobins, où le journaliste était alors tout-puissant, et où l’ancien inspecteur commençait à se faire une place. Nous avons raconté, dans l’Avertissement de l’année 1792, comment, dans la crise ministérielle qui amena pour la première fois le parti patriote aux affaires, ce fut Brissot qui désigna Roland pur l’Intérieur en même temps que Clavière pour les Contributions publiques. Le rédacteur du Patriote avait donc, dès le début, deux hommes à lui dans la place ; il en eut trois lorsque Roland y eut introduit Servan (9 mai). Il les soutint énergiquement avant et après leur chute (voir le Patriote, passim.). Il triompha avec eux le 10 août, et put se croire alors maître de la situation. C’est à ce moment sans doute qu’il écrivait à Madame Roland une lettre (saisie dans les papiers de son mari[23] en avril 1793), qui se terminait ainsi : "Je serai libre demain et aux ordres de Madame Roland. Je lui envoie pour son mari et pour Lanthenas une liste de patriotes à placer. Car il doit toujours avoir une pareille liste sous les yeux. — Tout aux amis, J.-P. Brissot ». Le crime était véniel.

Lorsque Roland voulut, en septembre 1792, quitter le ministère pour accepter le mandat de député de la Somme, Brissot insista pour qu’il restât à son poste de combat (lettre 499). Il avait évidemment trop d’intérêt à vouloir l’y maintenir. La retraite de Roland eût dès lors livré le pouvoir au parti montagnard.


§. 5.

À l’heure de l’irréparable défaite (31 mai-2 juin 1793), Brissot, porté un des premiers sur les listes d’arrestation, prit la fuite. Sans raconter ici sa lamentable odyssée, disons seulement que ce chef de parti, qui depuis quatre ans dirigeait un journal considérable, qui avait fait des ministres, resta d’abord trente-six heures à Paris faute d’argent pour se mettre en route[24]. Ce n’est que le 4 juin qu’il put partir. On sait qu’il fut arrêté à Moulins le 10, ramené à Paris le 22 et écroué le 23 à l’Abbaye. Madame Roland y était depuis le 1er juin. Ils allaient donc se retrouver. Soit que le Comité de sûreté générale craignit de les laisser ensemble, comme le prétend Madame Roland (lettres 538, 541), soit pour tout autre motif, c’est à Sainte-Pélagie que la prisonnière, après son élargissement dérisoire du 24, fut réintégrée. Mais, bien que séparés, ils trouvèrent le moyen de correspondre. C’est sur le conseil de Madame Roland, « dans une lettre qu’elle me lut, dit Champagneux (Disc., prélim., p. l), et où elle avait réuni tout ce que la philosophie et l’amitié ont de plus sublime », que Brissot employa sa captivité à écrire, ou plutôt à continuer ses Mémoires. On voit d’ailleurs qu’en juillet Madame Roland est au courant de sa situation et en informe Buzot. À la fin de septembre, elle communique avec le prisonnier de l’Abbaye par l’intermédiaire d’un ami commun, Mentelle. Cet excellent homme, dont nous avons démontré l’identité avec Jany, son mystérieux correspondant des derniers temp[25], mais auquel nous n’avions pas rendu une justice suffisante, va faire l’objet d’un Appendice particulier. Dans ces lugubres mois de septembre et octobre 1793, il allait de l’Abbaye et de la Conciergerie à Sainte-Pélagie, de Brissot à Madame Roland, leur portant des consolations, des nouvelles du dehors, recevant le dépôt périlleux de leurs manuscrits (lettres 545, 550), essayant vainement d’émouvoir en leur faveur les Parisiens tremblants. Nous avons vu que Bosc se prodiguait de même, pénétrant à Sainte-Pélagie tant que ce fut possible, puis, pendant qu’on jugeait et exécutait Brissot, assistant sa malheureuse famille. Le dévouement de ces deux amis de Madame Roland, l’un de la première, l’autre de la dernière heure, fut le dernier lien entre les deux prisonniers.

  1. Page 77 de la réimpression de 1791.
  2. Pages 167 et 171, id..
  3. Lettre du 4 juin 1787, collection Alfred Morrison.
  4. Le 29 avril.
  5. Ms. 9534, fol. 331.
  6. Publié en 1835 par la Revue rétrospective, t. I, 2e série, p. 317.
  7. T. II, 2e partie, p.70.
  8. Notice sur Brissot, par Pétion, publiée par M. Vatel, II, 236. Dans son projet de défense devant le tribunal révolutionnaire, Brissot donne d’autres motifs : « Y apprendre les moyens d’opérer dans mon pays une révolution semblable, ou y fixer ma famille, s’il fallait renoncer à l’espoir de cette révolution ». Tous ces motifs existaient.
  9. Voir notre article de la Révolution française, mai 1898, sur « Brissot et les Roland ».
  10. Mémoires inédits de Madame Roland, Bibl. nat. n. a. fr. ms. 4697. — Nous venons de dire que cet ami commun devait être Lanthenas. Les dernières lignes de ce passage permettraient aussi de songer à Bosc, en raison des facilités postales qu’il procurait à ses amis.
  11. Tourneux, 10196 ; Hatin, Bibliogr., p. 142, et Histoire de la presse, t. V, p. 8-11. Le prospectus promettait un journal « politique, national, libre, indépendants de la censure… ».
  12. Voir particulièrement les lettres 323, 324, 328, 421, 429 et les notes que nous y avons jointes. Mais il y en avait un plus grand nombre, que M. de Montrol avait entre les mains en 1835 et qu’il communiqua alors à Sainte-Beuve.
  13. Ms. 9534, fol. 350.
  14. Voir lettre 373.
  15. Valady, qui avait fondé avec Brissot la Société des Amis des noirs en 1788 et qui était un des familiers de sa maison, se trouvait alors à Villefranche-de-Rouergue. Brissot savait mal la géographie, — ou était singulièrement distrait.
  16. Ms. 9534, fol. 54.
  17. Quelle Société ? Probablement celle des Amis des noirs.
  18. Le beau-frère de Brissot, François Dupont, était établi comme colon aux environs de Philadelphie depuis le commencement de 1789.
  19. Mot peu lisible au manuscrit.
  20. Servan, toutefois, n’alla pas au Clos. Il se rendit directement à Lyon et chargez Mme Blot de faire parvenir à Lanthenas la lettre de Brissot (ms. 9534, fol. 243-244). Ce n’est qu’en décembre que les Roland firent sa connaissance à Lyon (lettre 396).
  21. Cf. Mémoires, I, 57 ; II, 44, 64, 103. — C’est là qu’elle veut envoyer Buzot proscrit (lettre 542). Cf Mémoires de Louvet, éd. Aulard, I, 130.
  22. Cahier inédit des Mémoires, ms. 4697.
  23. Rapport de Brival, du 19 mai 1793. Brival a défiguré le texte. Nous le rétablissons d’après Lanthenas.
  24. Lettre de Barbaroux au Marseillais, citée par A. Duchâtellier, Histoire de la Révolution en Bretagne, t. I, p. 407.
  25. Révolution française de janvier et mars 1896.