Lettres de Madame Roland de 1780 à 1793/Table

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TABLE GÉNÉRALE DES LETTRES.



I

LETTRES DE MARIE PHLIPON.


Les 320 lettres connues de Marie Phlipon antérieures à son mariage, allant de 1767 à 1780, se trouvent presque toutes, ainsi que nous l’avons dit, dans deux recueils :

1o Les Lettres aux demoiselles Cannet, publiées par M. Breuil en 1841, et en 1867 (plus complètes, 244 lettres) par M. Dauban. Tous deux disent avoir eu à leur disposition les autographes.

M. Breuil a pris de grandes libertés, tantôt supprimant des lettres, tantôt en retranchant de longs passages, parfois réunissant plusieurs lettres en une ou d’une seule lettre en faisant deux, ou transférant de l’une à l’autre des paragraphes entiers, etc.

M. Dauban a donné beaucoup plus de lettres et paraît avoir mieux respecté le texte. Mais il a négligé de rectifier des dates manifestement inexactes et, chose plus fâcheuse, a assigné à un certain nombre de lettres des dates tout à fait fausses, plaçant en 1772 telle lettre de 1774, en 1777 six lettres impor­tantes de 1778, etc. C’est néanmoins à son édition que nous renverrons, comme la plus complète et la plus récente, sauf à rectifier quand il y aura lieu.

2o Les 63 lettres publiées en 1896 par M. Join-Lambert, tirées des Papiers Roland (ms. 6238). Les erreurs et confusions sont moins nombreuses et moins graves. Il y en a cependant quelques-unes, que nous avons pu corriger à l’aide des manuscrits.

3o Il faut ajouter aux lettres fournies par ces deux recueils 13 lettres tirées de sources diverses (dont 4 des Papiers Roland provenant du legs Faugère).

Dans la colonne du tableau où sont indiquées les provenances,


D. signifie le recueil de M. Dauban.
J. L. signifie le recueil de M. Join-Lambert.
Faug. signifie l’édition des Mémoires, de M. Faugère.
Chp. signifie l’édition de Champagneux.
Catal, signifie les catalogues des ventes d’autographes.


Dans notre travail de rectification, nous nous sommes guidé, toutes les fois que nous n’avions pas de preuves directes et précises, sur deux principes généralement admis :

D’abord, on sait qu’il arrive aux personnes qui écrivent beaucoup de continuer pendant quelque temps, au commencement d’une année ou d’un mois, à dater de l’année ou du mois précédent ;

En second lieu, qu’elles se trompent plus souvent sur le quantième du mois que sur le jour lui-même ; lorsque, par exemple, le mardi 15 octobre, l’écrivain a une distraction, il met plus volontiers mardi 14, que mercredi 15.

Les dates que nous rejetons seront mises entre parenthèses ( ). Celles que nous restituons (pour les lettres Join-Lambert) seront entre crochets [ ]. Quant au texte même des lettres aux demoiselles Cannet, nous ne pouvions songer à en faire une étude critique, en comparant les éditions Breuil et Dauban, parfois si différentes. Il y aurait un travail plus utile, ce serait de consulter les autographes, qui sont aux archives du château d’Agy, près Bayeux, chez Mme de Gomiecourt, veuve du petit-fils de Sophie Cannet. Tant qu’on n’aura pas travaillé sur les originaux, il restera bien des détails à éclaircir.