Lettres de Pline le Jeune/Tome premier/Panckoucke 1826/L5 VI. À Apollinaire
J’ai été sensible à votre attention pour moi et à votre inquiétude, lorsqu’informé que je devais aller cet été à ma terre de Toscane, vous avez essayé de m’en détourner, parce que vous ne croyez pas que l’air en soit bon. Il est vrai que le canton de Toscane[1], qui s’étend le long de la mer, est malsain et dangereux ; mais ma terre en est fort éloignée. Elle est au pied de l’Apennin, dont l’air est plus pur que celui d’aucune autre montagne. Et afin que vous soyez bien guéri de votre peur, voici quelle est la température du climat, la situation du pays, la beauté de la maison. Vous aurez autant de plaisir à lire ma description, que moi à vous la faire[2].
En hiver, l’air y est froid et glacé ; le climat ne convient ni aux myrtes, ni aux oliviers, ni aux autres espèces d’arbres qui ont besoin d’une chaleur continuelle. Cependant il y vient des lauriers, dont l’éclat même se conserve long-temps : s’ils meurent quelquefois, ce n’est pas plus souvent qu’aux environs de Rome. L’été y est d’une douceur merveilleuse : un souffle rafraîchissant ne cesse d’agiter l’air ; mais, presque toujours, c’est moins du vent qu’une haleine bienfaisante. Aussi les vieillards y sont-ils nombreux : là, on voit les aïeuls et les bisaïeuls de jeunes gens déjà formés : là, on entend raconter de vieilles histoires, et on retrouve les conversations d’autrefois[3]. Quand vous êtes dans ce lieu, vous vous croyez d’un autre siècle.
La disposition du terrain est on ne peut, plus belle. Imaginez-vous un amphithéâtre immense, tel que la nature seule peut le faire, une vaste plaine, environnée de montagnes chargées sur leurs cîmes de bois très-hauts et très-anciens : le gibier de toute espèce y abonde. Des taillis couvrent la pente des montagnes. Entre ces taillis sont des collines, d’un terroir si bon et si gras, qu’il serait difficile d’y trouver une pierre, quand même on l’y chercherait. Leur fertilité ne le cède point à celle de la plaine ; et si les moissons y sont plus tardives, elles n’y mûrissent pas moins. Au pied de ces montagnes, le long du coteau, se prolongent des pièces de vignes, qui semblent se toucher et n’en former qu’une seule. Ces vignes sont bordées par quantité d’arbrisseaux. Ensuite sont des prairies et des terres labourables, si fortes, que les meilleures charrues et les bœufs les plus vigoureux ont peine à en ouvrir le sol. Comme la terre est très-compacte, le fer ne peut la fendre sans qu’elle se charge de glèbes énormes, et, pour les briser, il faut repasser le soc jusqu’à neuf fois.
Les prés, émaillés de fleurs, y fournissent du trèfle et d’autres sortes d’herbes, toujours aussi tendres et aussi pleines de suc que si elles venaient de naître. Ils tirent cette fertilité des ruisseaux qui les arrosent, et qui ne tarissent jamais. Cependant, en des lieux où l’on trouve tant d’eaux, l’on ne voit point de marécages, parce que la terre, disposée en pente, laisse couler dans le Tibre le reste de celles dont elle ne s’est point abreuvée. Ce fleuve, qui passe au milieu des champs, est navigable, et sert dans l’hiver et au printemps à transporter toutes les provisions à Rome. En été, il baisse si fort, que son lit est presque à sec : il faut attendre l’automne pour qu’il reprenne son nom de grand fleuve. Il y a un plaisir extrême à contempler le pays du haut d’une montagne. L’on croit voir, non une campagne ordinaire, mais un paysage dessiné d’après un modèle idéal ; tant les yeux, de quelque côté qu’ils se tournent, sont charmés par l’arrangement et par la variété des objets !
La maison, quoique située au bas de la colline, a la même vue que si elle était placée au sommet. Cette colline s’élève par une pente si douce, que l’on s’aperçoit que l’on est monté, sans avoir senti que l’on montait. Derrière la maison, mais assez loin d’elle, est l’Apennin. Dans les jours même les plus calmes et les plus sereins, elle en reçoit de fraîches haleines, qui n’ont plus rien de violent et d’impétueux : leur force s’est brisée en chemin. Son exposition est presque entièrement au midi, et semble inviter le soleil, en été vers le milieu du jour en hiver un peu plus tôt, à venir dans une galerie fort large, et longue à proportion[4].
La maison est composée de plusieurs ailes. L’entrée même est dans le goût antique. Devant le portique, on voit un parterre, dont les différentes figures sont tracées avec du buis. Ensuite est un lit de gazon peu élevé, et autour duquel le buis représente plusieurs animaux qui se regardent. Plus bas est une pelouse toute couverte d’acanthes, si tendres sous les pieds, qu’on les sent à peine[5]. Cette pelouse est environnée d’une allée d’arbres pressés les uns contre les autres, et diversement taillés. Auprès est une promenade tournante, en forme de cirque, au dedans de laquelle on trouve du buis taillé de différentes façons, et des arbres dont on arrête soigneusement la croissance. Tout cela est enclos de murailles, qu’un buis étage couvre et dérobe à la vue. De l’autre côté est une prairie, aussi remarquable par sa beauté naturelle, que les objets précédens par les efforts de l’art. Ensuite sont des champs, des prés et des arbrisseaux.
Au bout du portique est une salle à manger, dont la porte donne sur l’extrémité du parterre, et les fenêtres sur les prairies et sur une grande étendue de campagne. Par ces fenêtres on voit de côté le parterre, la partie de la maison qui s’avance en saillie, et le haut des arbres du manége. De l’un des côtés de la galerie et vers le milieu, on entre dans un appartement qui environne une petite cour ombragée de quatre platanes : au milieu de la cour est un bassin de marbre, d’où l’eau, qui s’échappe, entretient doucement la fraîcheur des platanes et des arbustes qui sont au dessous. Dans cet appartement est une chambre à coucher ; la voix, le bruit, ni le jour n’y pénètrent point : elle est accompagnée d’une salle à manger, où l’on traite ordinairement les intimes amis. Une autre galerie donne sur cette petite cour, et jouit de toutes les vues que je viens de décrire. Il y a encore une chambre, où l’un des platanes qui l’avoisinent répand son ombrage et les reflets de sa verdure : elle est revêtue de marbre, jusqu’à hauteur d’appui ; et, ce qui ne le cède point à la beauté du marbre, c’est une peinture qui représente un feuillage et des oiseaux sur les branches. Au dessous est une petite fontaine, et un bassin, où l’eau, en s’échappant par plusieurs tuyaux, produit un agréable murmure.
D’un coin de la galerie, on passe dans une grande chambre, qui est vis-à-vis la salle à manger : elle a ses fenêtres, d’un côté sur le parterre, de l’autre sur la prairie ; et immédiatement au dessous de ses fenêtres est une pièce d’eau qui réjouit également les yeux et les oreilles ; car l’eau tombe de haut dans un bassin de marbre, blanchissante d’écume. Cette chambre est fort chaude en hiver, parce que le soleil y donne de toutes parts. Auprès est un poêle, qui, lorsque le temps est couvert, supplée par sa chaleur aux rayons du soleil. De l’autre côté est une salle vaste et gaie, où l’on se déshabille pour prendre le bain, et ensuite la salle du bain d’eau froide, où est une baignoire spacieuse et sombre. Si vous voulez un bain plus large ou plus chaud, vous le trouvez dans la cour, et, tout auprès, un puits, qui fournit de l’eau froide quand la chaleur incommode. À côté de la salle du bain froid est celle du bain tiède, échauffée par le soleil, mais moins que celle du bain chaud, parce que celle-ci est en saillie. On descend dans cette dernière par trois escaliers, dont deux sont exposés au soleil ; le troisième l’est beaucoup moins, sans être pour cela plus obscur. Au dessus de la chambre, où l’on quitte ses habits pour le bain, est un jeu de paume, divisé en plusieurs parties, pour différentes sortes d’exercices.
Non loin du bain est un escalier qui conduit dans une galerie fermée, et, auparavant, dans trois appartemens, dont l’un a vue sur la petite cour ombragée de platanes, l’autre sur la prairie : le troisième, qui donne sur des vignes, a autant de points de vue que d’ouvertures différentes. À l’extrémité de la galerie fermée est une chambre prise dans la galerie même, et qui regarde le manége, les vignes, les montagnes. Près de cette chambre en est une autre, exposée au soleil, surtout pendant l’hiver. De là, on entre dans un appartement, qui joint le manége à la maison : tel est l’aspect qu’il présente de face. À l’un des côtés s’élève une galerie fermée, tournée vers le midi, et où l’on voit les vignes de si près, que l’on croit y toucher. Au milieu de cette galerie on trouve une salle à manger, qui reçoit des vallées de l’Apennin un souffle salutaire. La vue s’étend de là sur des vignes, par de très-grandes fenêtres, et même par les portes, en traversant l’étendue de la galerie. Du côté où cette salle n’a point de fenêtres est un escalier dérobé, destiné au service de la table. À l’extrémité est une chambre, pour laquelle le coup d’œil de la galerie n’est pas moins agréable que celui des vignes. Au dessous est une galerie presque souterraine, et si froide en été, que sa température naturelle lui suffit, et qu’elle ne reçoit ni ne laisse désirer aucun souffle rafraîchissant. Après ces deux galeries fermées est une salle à manger, suivie d’une galerie ouverte, froide avant midi, chaude quelques heures après. Elle conduit à deux appartemens : l’un est composé de quatre chambres ; l’autre de trois, que le soleil, en tournant, échauffe de ses rayons, ou laisse dans l’ombre.
Devant ces bâtimens, si agréables et si bien disposés, est un vaste manége[6] ; il est ouvert par le milieu, et s’offre d’abord tout entier à la vue de ceux qui entrent. Il est entouré de platanes ; et ces platanes sont revêtus de lierre : ainsi le haut de ces arbres est vert de son propre feuillage ; le bas est vert d’un feuillage étranger. Ce lierre court autour du tronc et des branches, et s’étendant d’un platane à l’autre, les lie ensemble. Entre ces platanes sont des buis ; et ces buis sont par dehors environnés de lauriers, qui mêlent leur ombrage à celui des platanes. L’allée du manége est droite ; mais à son extrémité elle change de figure, et se termine en demi-cercle. Ce manége est entouré et couvert de cyprès, qui en rendent l’ombre et plus épaisse et plus noire. Les allées circulaires, qui sont en grand nombre dans l’intérieur, sont au contraire éclairées du jour le plus vif. Les roses y naissent de tous côtés, et les rayons du soleil s’y mêlent agréablement à la fraîcheur de l’ombre. Après plusieurs détours, on rentre dans l’allée droite, qui, des deux côtés, en a beaucoup d’autres séparées par des buis. Là, est une petite prairie ; ici, le buis même est taillé en mille figures différentes, quelquefois en lettres, qui expriment le nom du maître, ou celui de l’ouvrier. Entre ces buis, vous voyez s’élever tantôt de petites pyramides, tantôt des arbres chargés de fruits : à l’ouvrage de l’art se mêle tout à coup l’imitation de la nature simple et rustique. Un double rang de platanes peu élevés occupe le milieu.
Aux platanes succède l’acanthe flexible, serpentant de tous côtés, et ensuite un plus grand nombre de figures et de noms tracés en verdure[7]. À l’extrémité est un lit de repos de marbre blanc, couvert d’une treille, soutenue par quatre colonnes de marbre de Caryste. On voit l’eau s’échapper du lit de repos, comme si le poids de celui qui s’y couche la faisait jaillir. De petits tuyaux la conduisent dans une pierre creusée exprès ; et de là, elle est reçue dans un bassin de marbre, d’où elle s’écoule par des conduits cachés, ménagés si adroitement, qu’il est toujours plein, et pourtant ne déborde jamais. Si l’on veut prendre un repas en ce lieu, on range les mets les plus solides sur les bords du bassin, et les plus légers flottent dans des corbeilles façonnées en navires et en oiseaux. À l’un des côtés est une fontaine jaillissante, qui donne et reçoit l’eau en même temps : car l’eau, après s’être élancée, retombe sur elle-même ; et, par deux ouvertures qui se joignent, elle descend et remonte sans cesse.
Vis-à-vis du lit de repos est une chambre, qui lui donne autant d’agrément qu’elle en reçoit. Elle est toute brillante de marbre ; ses portes sont entourées et comme bordées de verdure. Au dessus et au dessous des fenêtres[8], on ne voit aussi que verdure de toutes parts. Auprès, est un petit cabinet, qui semble comme s’enfoncer dans la même chambre, et qui en est pourtant séparé. On y trouve un lit ; et, malgré les fenêtres qui l’éclairent de tous côtés, l’ombrage qui l’environne, le rend sombre : en effet, une vigne agréable l’embrasse de son feuillage, et monte jusqu’au faîte. À la pluie près, que vous n’y sentez point, vous croyez être couché dans un bois. On y trouve aussi une fontaine, qui se perd dans le lieu même de sa source. En différens endroits sont placés des siéges de marbre, qui reçoivent, ainsi que la chambre, ceux qui sont fatigués de la promenade. Près de ces siéges, sont de petites fontaines ; et dans tout le manége vous entendez le doux murmure des ruisseaux qui, dociles à la main de l’ouvrier, suivent par de petits canaux le cours qu’il lui plaît de leur donner. Ainsi on arrose tantôt certaines plantes, tantôt d’autres, quelquefois toutes en même temps.
J’aurais abrégé depuis long-temps ces détails, qui vous paraîtront minutieux, si je n’eusse résolu de parcourir avec vous, dans cette lettre, tous les coins et recoins de ma maison. J’ai pensé que vous deviez lire sans ennui la description d’un lieu que vous auriez du plaisir à voir ; étant libre surtout d’interrompre votre lecture, de laisser là ma lettre, de vous reposer à loisir. D’ailleurs, j’ai cédé à mon penchant ; et j’avoue que j’en ai beaucoup pour tous mes ouvrages commencés ou achevés. En un mot (car pourquoi ne pas vous découvrir mon goût, ou, si vous voulez, mon entêtement ?), je crois que la première obligation de tout homme qui écrit, c’est de songer à son titre : il doit plus d’une fois se demander, quel est le sujet qu’il traite, et savoir que, s’il n’en sort point, il n’est jamais long ; mais qu’il est toujours très-long, s’il s’en écarte. Voyez combien de vers Homère et Virgile emploient à décrire, l’un les armes d’Achille, l’autre celles d’Énée. Ils sont courts pourtant, parce qu’ils ne font que ce qu’ils s’étaient proposé de faire. Voyez Aratus rechercher et rassembler les plus petites étoiles : cependant il ne s’étend point trop ; car ce n’est point une digression de son ouvrage ; c’est son sujet même. Ainsi, du petit au grand, dans la description que je vous fais de ma maison, si je ne m’égare point en récits étrangers, ce n’est pas ma lettre, c’est la maison elle-même qui est grande.
Je reviens à mon sujet, pour ne pas être condamné par mes propres règles, en faisant une digression trop longue. Vous voilà instruit des raisons que j’ai de préférer ma terre de Toscane à celles que j’ai à Tusculum, à Tibur, à Préneste. Outre tous les autres avantages dont je vous ai parlé, le loisir y est plus complet, plus sûr, et par conséquent plus doux[9] : point de cérémonial à observer[10] : les fâcheux ne sont point à votre porte : tout y est calme et paisible ; et ce profond repos ajoute encore à la salubrité du climat, à la sérénité du ciel, à la pureté de l’air[11]. Là, se fortifient à la fois mon corps et mon esprit : j’exerce l’un par la chasse, l’autre par l’étude. Mes gens aussi jouissent dans ce lieu d’une santé parfaite, et, grâce au ciel, je n’ai jusqu’ici perdu aucun de ceux que j’ai amenés avec moi. Puissent les dieux me continuer toujours la même faveur, et conserver toujours à ce lieu les mêmes priviléges ! Adieu.
- ↑ Il est vrai, etc. D’après une conjecture de Cortius, le texte portait est sane. J’ai rétabli et sane qui n’a pas besoin d’être corrigé et qui s’entend parfaitement.
- ↑ Ma description, etc. Voyez liv. ii, 17, la description de la maison du Laurentin.
- ↑ On y entend, etc. Il y avait dans le traducteur : « Rien n’est plus commun que d’y voir des jeunes gens qui ont encore leurs grands pères et leurs bisaïeux, que d’entendre ces jeunes gens raconter de vieilles histoires qu’ils ont apprises de leurs ancêtres. » Ce ne sont pas les jeunes gens qui racontent ; ce sont les vieillards eux-mêmes. Le contresens de De Sacy est une suite naturelle du tour qu’il a donné au premier membre de phrase. Il ne devait pas traduire « on y voit des jeunes gens qui ont leurs grands pères, etc. ; » il fallait dire, comme dans le latin, « on y voit les aïeux et les bisaïeux de jeunes gens déjà formés. »
- ↑ Longue à proportion. L’ancien éditeur de la traduction de De Sacy avait à tort admis dans le texte et prominulam. De Sacy avait évidemment traduit d’après la leçon pro modo longam ; et cette leçon, fort intelligible, a d’ailleurs pour elle l’autorité de plusieurs textes.
- ↑ D’acanthes, si tendres, etc. L’acanthe ou branc-ursine est une plante qu’on croit originaire d’Italie, mais que l’on cultive dans nos jardins.
- ↑ Un vaste manége. Le manége, ou hippodrome, était un endroit spacieux, ombragé, percé de chemins larges et demi-circulaires, où l’on prenait l’exercice du cheval ; quelquefois même on s’y faisait traîner en char par plusieurs chevaux.
- ↑ Et ensuite un plus grand nombre de figures, etc. Le comparatif plures se rapporte, je crois, à l’une des phrases précédentes, buxus intervertit in formas mille descripta, litteris interdum, etc. « Après l’acanthe flexible, viennent encore, mais en plus grand nombre, de ces figures et de ces noms, dont il a été parlé plus haut. » De Sacy traduisait inexactement : Vous entrez dans une pièce d’acanthe flexible, et qui se répand, où l’on voit encore quantité de figures et de noms que les plantes expriment.
- ↑ Au dessus et au dessous des fenêtres. Le traducteur ajoutait hautes et basses. Je pense que superiores inferioresque fenestræ, signifie seulement le haut et le bas des fenêtres, comme imus et summus mons veut dire seulement le bas et le haut d’une montagne.
- ↑ Le loisir y est plus complet, etc De Sacy avait rendu cette phrase avec une liberté, qui en altérait le sens : On y jouit d’un loisir d’autant plus sûr et d’autant plus tranquille, que les devoirs ne viennent point vous y relancer. C’est supprimer entièrement la relation d’idées altius eoque securius.
- ↑ Point de cérémonial à observer. Il y a dans le texte de Pline : « Point de nécessité de prendre la toge. » Il n’était indispensable de la prendre qu’à la ville et au barreau. Martial compte l’avantage de ne la porter que rarement (toga rara), au nombre des choses qui font le bonheur de la vie (x, 47).
- ↑ Et ce profond repos ajoute encore, etc. Voici un nouveau contresens de De Sacy : il traduit : Et comme la bonté du climat y rend le ciel plus serein et l’air plus pur, je m’y trouve aussi le corps plus sain et l’esprit plus libre. Cette liaison d’idées n’est point dans le texte, et il y a dans la première une relation totalement supprimée par le traducteur : ce profond repos (quod ipsum) ajoute à la salubrité du climat (accedit salubritati regionis), comme ajouterait un ciel encore plus serein, un air encore plus pur.