Lettres d’un Provençal à son épouse/14

La bibliothèque libre.
, par M. H……Y
(p. 61-62).
Réponse sixième

RÉPONSE SIXIÈME

Marseille, le……


Que ton foyer de Montansier doit être un lieu de délices ! Que je serais contente d’y être avec toi, mon bon ami ! Chacun de notre côté nous ferions des conquêtes qui finiraient par nous devenir communes dans nos orgies. Mais puisque je n’ai pas ce bonheur, il faut que je m’en dédommage en me faisant foutre à couillons rabattus. J’ai fait une découverte précieuse, principalement pour ton sexe, en ce qu’elle rappelle subitement les forces d’un homme épuisé. Toutes les fois que ta pine se refusera à l’érection, il faudra la tremper dans de l’eau de Cologne pure, tu en verras aussitôt les heureux effets. Je sors à l’instant même de me laver avec cette eau admirable ; et malgré que j’aie été foutue pendant trente-six heures consécutives, j’ai le con aussi étroit qu’une pucelle, et aussi brûlant que s’il n’avait été fourragé depuis longtemps. L’irritation que cette eau m’occasionne est telle, qu’en posant ma main sur ma motte, mon foutre part naturellement. Fais-en usage et recommande-la aux femmes voluptueuses. Je termine cette lettre pour sacrifier à Vénus, afin d’apaiser le feu qui me consume. Je donne ce soir bal, pour m’en donner à tire-la-rigot, et pour satisfaire en même temps les désirs que la danse fait naître ; j’aurai toujours un godmiché dans mon vagin.

Bonjour, mon bon, mon aimable mari !
B…