Lied (Guaita)
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6d/Collin_-_Trente_po%C3%A9sies_russes%2C_1894.djvu43.png/400px-Collin_-_Trente_po%C3%A9sies_russes%2C_1894.djvu43.png)
Lied
À Gaston Dubreuilh.
Si la voix du vent, voyageur frivole,
Dans les peupliers chante tristement,
C’est que l’hirondelle au midi s’envole.
— Si tant de sanglots vers le firmament
Montent aujourd’hui du seuil domestique
Où la mère prie et pleure à genoux,
C’est qu’un fils ingrat part du toit rustique.
— Imprudent oiseau, te reverrons-nous ?…
La bise est amère — et l’aïeule est triste.
— Enfant qui partez seul, à l’improviste,
Des lointains pays nous reviendrez-vous ?…
Morne est la forêt ; morne est la demeure :
La bise gémit — et la mère pleure.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/18/Guaita_-_Rosa_mystica%2C_1885_%28page_121_crop%29.jpg/70px-Guaita_-_Rosa_mystica%2C_1885_%28page_121_crop%29.jpg)