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Livre:Depping - Le Japon (3e édition).djvu

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TitreLe Japon (3e édition)
Sous-titreOuvrage illustré de 58 gravures sur bois et accompagné d'une carte du Japon
AuteurGuillaume Depping Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionCombet & Cie
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1895
BibliothèqueBibliothèque nationale de France
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TABLE DES MATIÈRES
PREMIÈRE PARTIE

Carte du Japon 
CHAPITRE PREMIER.
comment le japon a été enfin ouvert aux étrangers.
Ancien isolement du Japon. — Le pays ouvert seulement aux Hollandais. — Factorerie hollandaise de Décima. — Apparition d’une escadre américaine en 1853. — Changement de situation. — Traités conclus avec les Barbares. — Ouverture du Japon. — Découverte du pays par les Portugais, au seizième siècle. — Intelligence et esprit d’imitation des indigènes. — Les missionnaires après les marchands. — Saint François Xavier, apôtre du Japon. — Progrès du christianisme ; persécutions contre les chrétiens. — Affreux massacre. 
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CHAPITRE II.
histoire du japon. — de quelques grands hommes de l’empire japonais.


Les grands noms de l’histoire du Japon : Yoritomo, Nobunaga, Hidéyoshi, Yéyas. — Yoritomo, au douzième siècle, commence l’organisation de la féodalité japonaise. — Il parvient à la dignité de shôgun ou généralissime. — Ce qu’étaient les shôguns. — Yoshitsné, son frère, le héros populaire du Japon. — Ses aventures. — Il a été surnommé le Bayard japonais. — Son fidèle compagnon Benkei, l’Hercule ou le Goliath du Japon. — Yoritomo, pacificateur du pays. — Sa résidence à Kamakura. — Nobunaga, au seizième siècle, fait la guerre au bouddhisme. — Ses grands projets continués par ses deux successeurs. — Hidéyoshi ou Taiko-Sama. — Sa naissance obscure. — Ses talents militaires. — Son rôle comparé à celui de Henri IV. — Après lui, Yéyas, le Richelieu du Japon. — Il est élevé au shôgunat ; à la fois guerrier et législateur. — Son code, connu sous le nom de Testament de Gongensama. — L’ère des guerres civiles fermée. — Yédo, la capitale, en partie son œuvre 
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CHAPITRE III.
LE JAPON ANCIEN.
Ancien système politique du Japon. — En tête, le mikado ou empereur, fils des dieux. — Son autorité annihilée par celle des shôguns, véritables maîtres du pays. — Terres distribuées par ces derniers à leurs compagnons d’armes. — Féodalité japonaise. — Aristocratie militaire : les daïmios. — Leurs fiefs. — Revenus de ces fiefs. — Redevance payée en nature, en riz. — Les daïmios obligés d’avoir une installation à Yédo, et d’y laisser leur famille. — Les daïmios ont à leur tour des vassaux, les samuraï. — Les samuraï, ou petite noblesse, tout dévoués à leurs maîtres. — Leur existence tapageuse. — Les shiro ou châteaux forts de la noblesse féodale. — Le shiro des shôguns, à Yédo. — Les hatamoto, petits vassaux des samuraï. — Les rônin, ou irréguliers, hommes d’armes qui ne sont plus au service d’un seigneur. — Cour brillante des daïmios. — La basse classe. — La dernière classe, ou les parias.  
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CHAPITRE IV.
LE JAPON NOUVEAU.


À l’ouverture du pays, les Européens peu au courant de la constitution intérieure de l’empire. — Ils traitent avec le shôgun, dont l’intérêt était de prolonger l’erreur et le malentendu. — Le shôgun, simple maire du palais. — Le mikado, seul souverain en titre. — Les daïmios soulevés contre le shôgun, appelé aussi taïkoun par les étrangers. — Dix années de troubles et de luttes — Abdication du shôgun, et abolition du shôgunat. — Triomphe de la révolution (1868). — Commencement d’une ère nouvelle. — Le jeune empereur Mitsu-Hitzo, 124e de sa dynastie. — Sa résidence transportée de Kioto a Yédo, ville des shôguns. — Le nom de la capitale changé en celui de Tokio. — Les daïmios abdiquent à leur tour. — Ils deviennent pensionnaires du gouvernement. — L’administration divisée en ministères, comme en Europe. — L’empereur se montre en public. — L’impératrice. — Télégraphes et chemins de fer introduits au Japon. — Écoles sur le modèle des écoles européennes. — Instruction de l’armée japonaise dévolue à des Français. — Des Français également réforment la législation japonaise ; M. Georges Bousquet. — L’État accapareur. — Réformes trop hâtives. — Manque de routes. — La voiture aujourd’hui à la mode au Japon. — Anciens modes de transport pour les personnes : le norimon ou palanquin ; le kango, panier à voyageurs. — Le tatouage défendu. — Ordonnance pour réformer la chevelure et couper les queues. — Défense de porter le sabre, attribut de l’ancienne noblesse militaire. — Le Japonais de la nouvelle école. — Imitation servile des usages étrangers. — D’autres repoussent ces innovations diaboliques. — Introduction de la vaccine. — Usage de la lampe à pétrole. 
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CHAPITRE V.
LE PAYS ET LE PEUPLE AU JAPON.
Les diverses appellations du Japon : Nippon, l’Empire du Soleil levant, etc. — Les trois grandes îles, avec près de quatre mille satellites. — Les îles Liu-Kiu et les îles Bonin. — Différences de climat au Japon. — Sol volcanique. — Le Fusi-Yama, la montagne sacrée des Japonais. — Pèlerinages. — Autre volcan : l’Asama-Yama. — Éruptions volcaniques ; tremblements de terre ; typhons. — Riche végétation. — La flore japonaise. — La race ; premiers habitants. — Les Aïnos ; leur abondante chevelure, leur malpropreté. — L’île de Yézo et sa capitale ; tentatives de colonisation. — Deux types principaux dans la race japonaise. — La femme au Japon. — Caractère national. 
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CHAPITRE VI.
LES PORTS OUVERTS AUX ÉTRANGERS PAR LES DERNIERS TRAITÉS ; LES VILLES HISTORIQUES.


Les ports ouverts aux étrangers. — Tokio, naguère Yédo, la capitale. — Sa superficie égale à celle de Paris. — Chiffre de sa population. — Le shiro, ancienne résidence des shôguns. — Les yashikis, habitations féodales. — La ville marchande. — Boutiques de jouets. — Toutes les classes aiment à jouer à la manière des enfants. — Nouveau boulevard. — Le pont du Soleil levant. — Les temples. — Nombreuses fêtes religieuses. — Yokohama, de fondation récente. — Mouvement commercial de ce port. — Ressources dans le quartier européen. — Osaka, la Venise japonaise. — Étangs sacrés. — Hôtel des monnaies, à l’européenne. — Kobé-Hiogo : deux villes en une. — Le lac Biwa. — Niigata, seul port sur la côte occidentale ouvert aux étrangers. — Hakodaté, dans l’île de Yézo. — Le port de Nagasaki, le mieux abrité de tout le Japon. — Le Pappenberg, calvaire d’où les chrétiens furent précipités. — Les cités historiques : Kioto, ex-capitale de l’empire, et ancienne résidence des mikados ; le tombeau des Nez et des Oreilles. — Nikko, le Versailles ou le Saint-Denis japonais. — Magnificence de ses mausolées. — Kamakura, ville morte. 
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CHAPITRE VII.
LES MAISONS ET LES INTÉRIEURS JAPONAIS.
La maison japonaise. — Absence complète de mobilier. — Peu de solidité des habitations. — Construction en bois. — Pas de fondations. — La maison n’a pas de murailles. — Parois formées de châssis en papier. — Architecture uniforme. — Pas de chambres fixes. — Chambres ad libitum au moyen de châssis mobiles. — Les nattes. — Ni sièges, ni lits. — Où se dissimule la literie. — Propreté des intérieurs japonais. — Le hibachi, brasero toujours allumé, servant de poêle. — Toujours du feu pour la pipe et de l’eau chaude pour le thé. — Couvertures remplaçant les matelas. — Robes de chambre tenant lieu de chemises de nuit. — Oreiller japonais, en forme de fer à repasser. — Comment le dormeur y tient sa tête. — Fenêtres sans vitres ; carreaux en papier. — La maison ouverte à tous les regards. — Pas de vie intime parmi les Japonais. — Le home des Anglais, inconnu chez eux. — Les sentiments tendres ignorés des Japonais. — Ils ne connaissent ni la poignée de main, ni le baiser. — Singulier équivalent, pour ce dernier mot, dans la langue japonaise. — Tristesse des veillées à cause du mode d’éclairage. — Les habitations japonaises souvent incendiées. — Statistique des incendies. — Les compagnies d’assurances ne feraient pas leurs frais. 
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CHAPITRE VIII.
MŒURS ET USAGES JAPONAIS.


Décret impérial sur le costume, avec gravures de modes à l’appui. — L’habit européen à queue de morue. — L’ancien costume féodal abandonné. — L’empereur lui-même porte un pantalon. — Singulière figure du samuraï s’il s’avisait de porter encore ses deux sabres. — Le samuraï devenu bureaucrate ; il va à son ministère. — En dehors de la capitale persistance des anciens usages. — Costume national : celui des hommes ; celui des femmes. — Les manches des robes servent de poches. — Carrés de papier en guise de mouchoirs — Les femmes aussi fument la pipe. — Passion de toutes les classes pour le tabac. — Habillements du peuple. — La chaussure : les getas, les sandales en paille de riz — La coiffure. — Bonnets en papier huilé. — Parapluies en même matière. — Soins des femmes pour leur chevelure. — Maquillage des Japonaises. — La femme traitée moins mal ici qu’en d’autres pays d’Orient. — Les liens du mariage assez relâchés au Japon. — L’autorité civile et la religion n’intervenaient jadis aucunement dans les unions conjugales. — Facilité du mariage… et du divorce — Devenue femme, la jeune fille se noircit les dents et se rase les cheveux. — Depuis l’introduction des Européens, la femme plus considérée au Japon. — À quoi se borne l’éducation des Japonaises. — Soumission de la femme. — Le Japon, paradis des enfants. — Sollicitude des parents pour amuser leur progéniture. — Les enfants allaités jusqu’à l’âge de cinq ans. — Petits Japonais très gâtés.  
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CHAPITRE IX.
MŒURS ET USAGES JAPONAIS (suite).
Emploi de la journée d’un japonais. — Ses trois repas. — Le riz, base de l’alimentation. — L’usage de la viande de bœuf commence à se répandre. Poissons : le taï. — Repas au Restaurant de la Lune et des Fleurs. — Gibier. — Fruits. — Boissons : le thé, le saki. — Posture du Japonais pour manger. — Baguettes en guise de fourchettes. — Le Japonais se baigne tous les jours. — Bains extrêmement chauds. — Quand le Japonais se baigne dans l’eau froide, c’est par mortification — Vieillard se douchant à l’eau froide par dévotion. — Baignoire japonaise — La même eau pour tous. — Bains publics très fréquentés. — Piscines japonaises. — Depuis l’arrivée des Européens, disposition des bains publics modifiée. — Côté des hommes ; rôle des femmes. — Le massage, corollaire de l’usage fréquent des bains. — Les masseurs sont des aveugles. — Grand nombre d’aveugles au Japon. 
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CHAPITRE X.
DE QUELQUES CÉRÉMONIES DOMESTIQUES ; LA CRÉMATION DES CORPS.


Difficulté pour les étrangers d’assister aux cérémonies domestiques. — Le mariage japonais. — Tentatives pour constituer une manière d’élat civil. — Funérailles japonaises. — Horreur des indigènes pour le corps inanimé, pour le cadavre. — De là leur tendance à brûler les corps. — Ancienneté de cette coutume. — Sur qui elle fut pratiquée pour la première fois au Japon. — Cendres dispersées par le vent. — Crémation du corps d’une impératrice. — Secte bouddhique qui pratique cet usage. — Scrupules d’un marchand de poisson. — La coutume est abolie. — La crémation de nouveau autorisée et pratiquée depuis 1876. — Singulière raison de cette pratique chez les sectes bouddhistes. — Mode de sépulture le plus économique. — La crémation, pratiquée jadis à ciel ouvert, a lieu aujourd’hui dans des espaces fermés. — Pas d’appareils compliqués ; un simple bûcher. — L’opération se fait de nuit. — Les cendres enfermées dans des urnes. — Dents enlevées au défunt. — Locaux pour la crémation. 
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CHAPITRE XI.
LE HARAKIRI, OU L’ANCIENNE COUTUME JAPONAISE DE S’OUVRIR LE VENTRE.
Le sentiment de l’honneur très vif chez la noblesse japonaise. — Les samuraï, porteurs de deux sabres. — Ce que sont ces deux sabres. — Enfant allant armé à l’école. — Culte de la noblesse japonaise pour ses armes. — Les armuriers en haute estime au Japon. — Chevalet ou râtelier, dans les maisons, pour y déposer les sabres. — Harakiri, mode particulier de suicide, usage très ancien au Japon. — Les premiers qui le pratiquèrent. — Le suicide ordinaire très rare pourtant, en ce pays. — Le harakiri, mort donnée de sa propre main, est une sauvegarde de l’honneur. — La défense de porter des armes devait tuer le harakiri. — Code du cérémonial suivi dans ce genre de mort. — L’acte accompli en plein air : réglementation spéciale en ce cas. — Les nattes, les chandeliers et autres accessoires : comment on les disposait. — Quelquefois le harakiri n’était que la conséquence d’une condamnation. — Le condamné laissé en garde à un seigneur. — Le blanc, couleur du deuil au Japon. — Le kaishaku, sorte de bourreau. — Il tranchait la tête du condamné, quand celui-ci s’était ouvert le ventre. — Les derniers préparatifs de l’exécution. — L’exécution elle-même. — La tête présentée aux témoins. — Les quarante-sept rônins. — Suppression de cette coutume barbare après la révolution de 1868. — Dernières manifestations de harakiri. — Description d’une scène de ce genre par un témoin oculaire. — Fanatisme japonais. 
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CHAPITRE XII.
LA RELIGION AU JAPON.


Deux religions au Japon — Grand nombre de temples pour les deux cultes. — Trente mille divinités. — La religion primitive et nationale des Japonais. — En quoi consiste le shintoïsme. — Création des îles du Japon. — Temple shintoïste. — Le tori, ou portique servant d’introduction. — La prière, acte très rare chez les Japonais. — Le shintoïsme est un culte domestique. — Le bouddhisme beaucoup plus répandu. — Comment il a réussi au Japon. — En quoi il consiste. — Rapprochement entre les deux cultes, opéré par un moine, en l’an 800. — Le bouddhisme et la civilisation au Japon. — La passion des Japonais pour les beautés de la nature leur vient aussi de cette religion. — Temples bouddhiques. — Pas de prières en commun. — Offices solitaires accomplis par le clergé seul. — Ex-voto. — La foule afflue seulement aux jours de fête, et encore autour des temples. — Comment les fidèles font appel à la divinité. — Boulettes de papier mâché qu’ils lui jettent à la face. — Figures colossales de Bouddha. — Le Daïbuts. — Vie de Bouddha. — Doctrine de Confucius, le philosophe chinois. — Le christianisme au Japon. — Saint François-Xavier. — Persécutions et interdiction. 
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CHAPITRE XIII.
FÊTES RELIGIEUSES ET AUTRES.
Temples toujours situés au milieu de la verdure. — Amour des Japonais pour la nature. — Leur goût des voyages. — Fêtes religieuses ou matsuri. — Cortège avec chars, rappelant les fêtes païennes de l’antiquité. — Pèlerinages au Fusi-Yama, au Tsusendji. — Les jardins d’Asaksa. — Foire perpétuelle tenue en ce lieu. — Sandales en ex-voto. — Cheval sacré de la déesse Kwannon. — Boulettes lancées à la face de la déesse. — Pierres dont la figure des dieux est bombardée. — Expositions florales. — Passion des Japonais pour les fleurs. — Fêtes des fleurs. — Calendrier floral. — La fleur du prunier et du cerisier. — En mai et juin, la glycine. — L’iris. — À l’automne, le chrysanthème. — Figures de grandeur naturelle, entièrement composées de fleurs. — Mosaïques reproduisant, par des fleurs, certains contes populaires. — Histoire d’un noyau de pêche. — Momotaro chez Philémon et Baucis. — Un saint Antoine japonais. 
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CHAPITRE XIV.
LE JOUR DE L’AN AU JAPON.


La principale fête populaire, celle du jour de l’an. — Les Japonais paresseux avec délices. — La pluie, occasion de chômage universel au Japon. — Maisons décorées de fleurs et de guirlandes pour le jour de l’an. — Pains et gâteaux de riz. — Procession des garçons brasseurs. — Souhaits de bonne année. — Visites. — Le chemin de fer ce jour-là. — Suspension de la vie habituelle. — C’est la fête des enfants. — Autres fêtes pour eux : celle des poupées et celle des banderolles. — Comment l’introduction des coutumes européennes a dénaturé la fête du jour de l’an japonais. 
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CHAPITRE XV.
DE LA LANGUE ET DE LA LITTÉRATURE JAPONAISES ; CONTES ET PROVERBES.
Effet de la civilisation européenne sur les habitudes séculaires du Japon. — Tables et chaises pour les employés japonais. — Révolution que l’introduction de ces deux meubles fait pressentir. — L’écriture s’en ressentira. — Caractère de l’écriture japonaise. — La langue nationale. — Projet d’y substituer l’anglais. — Esprit peu créateur des indigènes. — Poésie froide. — Richesse de la littérature populaire. — Contes japonais. — Une gerbe de proverbes japonais. 
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CHAPITRE XVI.
LE THÉÂTRE JAPONAIS.
Les théâtres au Japon. — Disposition de l’entrée. — On dépose ses chaussures, comme ailleurs ses parapluies. — Le parterre divisé en compartiments. — Corniches sur lesquelles circulent les marchands de programmes et de gâteaux. — Annexes de la scène. — Mères venues avec leurs bébés qu’elles allaitent. — Spectateurs qui se mettent à leur aise — Bruit de pipes que l’on vide. — Foule qui rappelle le public athénien. — Personnages étrangers à l’action qui circulent sur la scène. — Troupes théâtrales de femmes, d’enfants. — Popularité des acteurs. — Plaques tournantes pour le changement de décors. — Lever et chute du rideau. — Changement de rideaux pendant la soirée. — Rideaux appartenant aux acteurs. — Caractère de l’art théâtral au Japon. — Le genre comique. — Analyse d’une comédie représentée devant le duc d’Édimbourg. — Les drames lyriques, appelés utaï. — Anciennes salles de spectacle des daïmios. — Le pin de Takasago, légende populaire transportée sur le théâtre. 
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CHAPITRE XVII.
EXERCICES DU CORPS ; LES LUTTEURS AU JAPON ; L’ESCRIME JAPONAISE.
Le théâtre fréquenté surtout par les classes populaires. — Les gens comme il faut assistent seulement aux exercices des lutteurs. — Caractère particulier de la lutte corps à corps au Japon. — La corpulence préférée à la vigueur des muscles. — L’arène. — Préliminaires de la lutte. — Paris engagés. — Ancienneté de ces jeux athlétiques. — Défi porté devant l’empereur. — Victoire de Sikuné. — Autres mérites de cet athlète. — Sacrifices humains à la mort des empereurs japonais. — Figures en terre substituées aux créatures vivantes, sur le conseil de Sikuné. — Trône du Japon disputé à la force du poignet. — Ces jeux institués pour des fêtes en l’honneur de la moisson. — Champion de l’empire. — Le Prince des Lions, dit aussi : le Vent qui renverse. — Autrefois, les luttes étaient un appendice du culte. — Installation des jeux à Yédo, au dix-septième siècle. — La classe des lutteurs. — Leur roi. — Lutteurs à la cour des daïmios, et chez les riches. 
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CHAPITRE XVIII.
L’ART ET L’INDUSTRIE AU JAPON.


Caractère de l’art japonais. — Il est plutôt industriel. — Les Japonais coloristes habiles, mais dessinateurs maladroits. — La couleur sous le ciel japonais. — L’éducation première habitue pourtant l’écolier à la pratique du dessin. — Avantage du pinceau servant pour écrire. — Méthode japonaise comparée à la méthode européenne. — Porcelaine au Japon ; sa décoration. — Ancienneté de cette fabrication. — Différentes espèces de porcelaine. — Société de peintres sur porcelaine, à Tokio. — Les bronzes ; habileté dans cette fabrication. — Grandes pièces de fonte métallique. — Énorme Bouddha en fonte. — Un vol d’oiseaux, de même matière. — Procédés japonais pour la fusion du métal inconnus aux Européens. — Ornementation variée des œuvres en métal. — Habileté des ouvriers japonais. Leur art pour colorer les métaux. — Application du métal sur les ouvrages en laque. — D’où vient la laque ? — Histoire de sa fabrication au Japon. — Manière des Japonais de travailler la laque. — Ouvrages en relief. — Insectes incrustés dans la laque et formés par un mélange avec des poudres métalliques. — Temples décorés d’énormes panneaux en laque. — Pavés en laque. — Pont entier couvert, en laque rouge. — Bon marché de la substance. — La mise en œuvre est tout. — L’éventail japonais : son utilité ; son langage. — De quelques éventails japonais. — Fabrication de cet article, à Osaka. — Les Japonais inventeurs de l’éventail brisé. — Le papier, matière première de l’éventail. — Parti qu’on tire du papier au Japon. — Différentes espèces de papier. — Applications non moins nombreuses du bambou ; ses différents usages. — Industrie du thé. — Maisons de thé. — Industrie de la soie au Japon. 
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DEUXIÈME PARTIE

CHAPITRE PREMIER.
EFFET DES RÉFORMES AU JAPON.
Une révolution sociale ne s’opère pas en un jour. — Le passé reparaît sous le présent. — Changement dans le costume masculin et dans la toilette féminine. — Le kimodo répondait mieux aux exigences du climat. — Taille exiguë des hommes et des femmes. — Jeunes Japonais cherchant à imiter nos attachés de cabinet des ministères en France. — Inauguration d’un théâtre avec rampe à gaz. — Aspect des acteurs. — Les indigènes mal à l’aise dans leur costume européen, se hâtent de s’en débarrasser rentrés chez eux. 
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CHAPITRE II.
EFFET DES RÉFORMES AU JAPON
(SUITE).


Alimentation nouvelle pour les Japonais : pain et viande. — Cependant le riz et le poisson forment toujours la base de la nourriture. — Rareté du lait, des œufs, du fromage. — Les vaches servant plutôt comme animaux de travail que comme laitières. — Aussi les enfants sont-ils sevrés tard ; ils tettent jusqu’à cinq ans. — L’indigène prend toujours ses repas accroupi, à la japonaise. — Le Japonais à table. — La femme mange de son côté. — Les gaishas. — La civilité puérile et honnête au Japon. — Quand on dîne en ville. — Économie de toilette des Japonaises. — Suppression du mobilier dans la maison japonaise. — Propreté des habitations. — Européens redoutés comme locataires. — Peu de solidité des maisons et absence de confortable. 
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CHAPITRE III.
EFFET DES RÉFORMES AU JAPON
(SUITE).
Le home japonais. — Goûts différents de ceux des Européens. — Le Japonais préfère toujours la position accroupie. — Manière de s’asseoir des différentes races. — L’indigène malheureux en chemin de fer, à cause de la position perpendiculaire de ses jambes. — Les deux meubles indispensables d’une maison japonaise. — Le tabac. — Le lit japonais. — Constructions à l’européenne. — Maisons à plusieurs étages. — Réceptions officielles. — Un bal à l’européenne au Rokou-Meïkan. — Contredanses françaises ; valses allemandes. — Feux d’artifice ; fumées de couleur 
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CHAPITRE IV.
UN PEUPLE QUI RETOURNE À L’ÉCOLE
Le Japon retournant à l’école pour se former aux mœurs et aux idées de l’Occident. — Éducateurs appelés du dehors. — Difficulté pour le professeur de s’entendre avec ses élèves et réciproquement. — Hommes d’un âge mûr et même vieillards venant apprendre les langues. — Spectacle curieux d’une classe. — Les élèves armés. — Travail d’Hercule du professeur. — Cerveaux garnis d’autres idées. — École buissonnière. — Professeurs singulièrement recrutés. — Le personnel enseignant accompagné de gardes du corps pour le protéger contre le fanatisme des indigènes. — Heureuse influence des étrangers pour la moralité, la décence. — Éclosion de sentiments nouveaux. — Les mères embrassent maintenant leurs enfants. — Jusqu’alors le baiser était inconnu, la poignée de main également. — Introduction du shake-hand
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CHAPITRE V.
RÉORGANISATION DE L’ARMÉE ET DE LA MARINE
Le Japon renouvelant toutes ses institutions, devait changer aussi son ancien système militaire. — Organisation féodale. — Aujourd’hui service militaire obligatoire. — Officiers français, premiers instructeurs de l’armée japonaise. — École militaire sur le modèle de Saint-Cyr. — Les officiers et les soldats. — Leur tenue. — La marine. — Les Japonais très bons marins autrefois. Décadence dans les temps modernes. — Reconstitution de la marine : état de la flotte. — Proclamation de l’empereur : appel au patriotisme des armées de terre et de mer. 
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CHAPITRE VI.
LA GUERRE ENTRE LE JAPON ET LA CHINE (1894-1895)
Les origines de la guerre de 1894 entre le Japon et la Chine. — La Corée cause ou prétexte. — Le pays de la « Sérénité du Matin » pomme de discorde, depuis des siècles, entre la Chine et le Japon. — La Russie, troisième compétiteur et le plus redoutable. — La Corée offerte, dit-on, à la France. — Avances du Japon qui sont repoussées. — Navire japonais insulté. — Réparation demandée et obtenue. — Traité signé (1876), à Séoul, capitale de la Corée. — Avantages accordés au Japon. — Autres traités avec les puissances occidentales. — Deux partis en Corée : celui du progrès et celui du statu quo. — Troubles en 1882 et 1884. — Soldats japonais et soldats chinois en Corée. — Convention de Tient-sin (1885), qui est une source de conflits. — La Corée fait appel à la Chine, à l’occasion de soulèvements dans le pays (1894). — Le Japon intervient à son tour. — Réformes qu’il réclame. — Ses réclamations sont repoussées. — Attaque contre le cortège du ministre japonais. — Représailles : le roi détrôné et son père nommé régent. — Premières hostilités. — Déclaration officielle de la guerre (1er août 1894) 
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CHAPITRE VII.
LA GUERRE ENTRE LE JAPON ET LA CHINE (1894-1895)


Le peuple favorable à la guerre contre la Chine. — Parlement japonais : sa composition. — L’empereur Mutsu-Hito. — Les Chinois chassés de la Corée en trois mois. — Bataille de Pyng-Yang. — Combat naval du Ya-lu. — Le vainqueur de Pyng-Yang, maréchal Yamagata. — Le territoire chinois envahi. — Moukden, la ville sainte, nécropole de la dynastie chinoise régnante. — Le métier des armes méprisé en Chine. — Soldats et officiers chinois. — Li-Hung-Chang, le Bismarck chinois : ses efforts pour constituer une armée et une marine. — Apathie, indiscipline et corruption. — Les deux grands arsenaux maritimes de la Chine, Port-Arthur et Weï-haï-Weï, tombés au pouvoir des Japonais. — Fin de la guerre (avril 1895). 
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FIN DE LA TABLE.

Paris. — Typ. du Magasin pittoresque.