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CHAPITRE III
Les Germes de Personnalité
I. Le goût des questions morales
II. La sensibilité et le besoin de se raconter
III. Le libre examen et l’autorité religieuse
IV. Le libre examen et la soumission aux faits
LIVRE II
La Conquête de la Personnalité
CHAPITRE PREMIER
Le Courant moral
I. Le sentiment moral chez Montaigne. Son caractère. Transformations qu’il apporte dans les Essais : méditation morale personnelle, esprit critique, peinture du Moi
Section I. — Développement du Sentiment moral
II. Rupture avec la manière pédante du temps. Défaut de mémoire. Le chapitre Du Pedantisme et ses sources. Le jugement sur Guevara. Critique de la méthode pédante à toutes les époques dans les Essais
III. Développement du jugement personnel. Influence de Plutarque
IV. Les Vies de Plutarque et la psychologie dans les Essais. Les Vies de Plutarque apprennent à Montaigne à moraliser les histoires et à en juger. Conséquences : 1° rupture avec les essais très grêles du début ; 2° sentiment de la complexité psychologique
V. Les Opuscules de Plutarque, et la morale familière et réaliste. Influence des Opuscules sur les Essais. Montaigne commence à se détacher du stoïcisme. Morale de l’Académie. Polémique de Plutarque contre l’école stoïcienne. L’observation de la vie familière. Le réalisme moral de Plutarque par opposition à la morale stoïcienne. Conclusion : recul de l’influence de Sénèque
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Section III. — Transformation que la peinture du Moi détermine dans l’Essai
VIII. La matière de l’Essai. Eléments constitutifs. Abondance. Unité
IX. La composition de l’Essai. Vers 1572, effort pour composer. Incapacité de Montaigne à suivre un plan. Affectation de désordre : les essais des coches et de la vanité. Le sentiment de la nature et le désordre. Un essai est une causerie qui conserve l’imprévu de la vie
X. Le Style de l’Essai. Vers 1572 imitation de Sénèque. La personnalité du style de Montaigne s’affirme dans la peinture du Moi. Les caractères et les influences principales qu’il a subies. La simplicité et le goût pour les classiques. La force d’expression : influence de Senèque : les traits et le style haché. Influence des conteurs et les expressions prises à la langue populaire. Influence de Plutarque et l’emploi des images et des métaphores. Influence des poètes. Originalité du style de Montaigne : familiarité et poésie
CHAPITRE II
La Méthode de Montaigne
{{table|titre= I. Où en est le doute de Montaigne en 1588. Sentiment croissant de la relativité ; aucun scepticisme|page= 309}
II. La découverte du fait permanent dans le Moi
III. La méthode de Montaigne en morale
IV. Examen de quelques idées de Montaigne au point de vue de la méthode : son agnosticisme en matière de religion et son traditionalisme. Le catholicisme de Montaigne. Son évolution : 1° les domaines de la foi et de la raison sont confondus ; la foi de Montaigne est chancelante. 2° le pyrrhonisme en abattant l’orgueil de la raison affermit la foi. Divorce des deux domaines. 3° Réveil du rationalisme : grâce au divorce persistant de la foi et de la raison la foi reste stable, mais la vie, dégagée de la puissance religieuse, s’organise rationnellement
V. Le traditionalisme en matière politique. 1° Le conservatisme de Montaigne n’est d’abord que de la prudence inspirée par les troubles civils, et ressemble tout à fait à celui de ses contemporains. 2° la crise pyrrhonienne y apporte un fondement nouveau dans la faiblesse de l’entendement humain. 3° Réveil du rationalisme : impuissance de la raison à transformer un état politique dans ses grandes lignes ; son rôle dans les questions de détail
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VI. Critique des procès de sorcellerie et l’idée du merveilleux. La
sorcellerie à la fin du XVP siècle. Nombreux ouvrages sur
la question. L’opinion de Jean Bodin et celle d’Ambroise
Paré. L’originalité de Montaigne • . 344
VIL Critique de la torture et de la question. Silence des contem-
porains. La critique de Montaigne et l’expérience. Les
progrès de sa conviction 353
VIIL Distinction des domaines de la politique et de la morale, et la
critique du Machiavélisme. Le Machiavélisme au temps de
Montaigne. Originalité de sa critique. Son point de vue
très positif 357
IX. Opinion sur les monstres et idée de la Nature. Les superstitions
du temps au sujet des prodiges et des monstres. La littéra-
ture des cas merveilleux. Opinion d’Ambroise Paré. Origi-
nalité de la conception de Montaigne 362
X. Conclusion. Les Essais et la méthode expérimentale de Bacon.
La critique des fantômes. Importance du fait. La critique
des faits chez Montaigne : ses progrès et ses limites. L’inter-
prétation des faits chez Montaigne en vue de la connais-
sance, et ses limites. Le bon sens de Montaigne 367
CHAPITRE III
La Morale de Montaigne
Philosophie de la Nature
I. Philosophie stoïcienne et philosophie de la nature. Montaigne
se déclare nettement pour la philosophie de la nature. . . 375
IL La nature, perçue dans le Moi de Montaigne, se refuse à
accepter les règles stoïciennes. Nécessité de connaître la
nature, de faire reposer la morale sur une psychologie
exacte. Le principe de « se connaître soi-même ». La
connaissance du Moi condamne le stoïcisme. Chimériques
prétentions des stoïciens etvanitédu Moi. Le De Constantia
de Juste Lipse et l’essai Delà YaMté 381
III. La thérapeutique morale. La méthode stoïcienne de la prépa-
ration pour parvenir à l’impassibilité ; la méthode de la
diversion enseignée par la nature. Passage de la première
à la seconde 387
IV. L’idée de la mort. La méditation perpétuelle des stoïciens et
f l’insouciance que la nature enseigne au vulgaire. Transfor-
-./ mation des idées de Montaigne entre 1572 et 1588. Suprême
dignité que les stoïciens attachent à une belle mort et souci
de mourir doucement que la nature inspire. Transformation
des sentiments de Montaigne. C’est dans l’idée de la soumission aux lois de la nature qu’il puise sa sérénité devant la mort|page= 390}}
VI. La jouissance des biens et la purgation des passions. Montaigne croit aux biens méconnus par les stoïciens. Méthode pour se préserver des passions qu’ils font naître. Le détachement des stoïciens et le détachement de Montaigne ; l’impassibilité des stoïciens à dompter les passions et la prudence de Montaigne à les éviter. La balance des plaisirs. Applications pratiques : l’ambition ; l’avarice ; méthode de Montaigne pour jouir pleinement de sa fortune
VII. L’apologie des voluptés. Art de Montaigne à faire valoir les voluptés. Idées de l’amour et des plaisirs de la table. Union intime du corps et de l’âme
{{table|titre= VIII. L’idéal moral de Montaigne : la culture du Moi, Le bien souverain consiste à « conduire la vie conformément à sa « naturelle condition ». La principale qualité de l’âme est la variété et la souplesse. La sagesse consiste dans un jugement sain qui veille sans cesse sur le Moi et assure son parfait équilibre et l’adaptation exacte de son activité aux lois naturelles. La vertu consiste dans l’épanouissement harmonieux de toutes les facultés du Moi|page= 412}
IX. Les modèles de la sagesse antique. En 1572, admiration très vive pour Caton ; diminution progressive de ce sentiment. Jugement sur Épaminondas. Jugement sur Alcibiade. Prédilection croissante pour Socrate
X. Individualisme de la morale de Montaigne. Sentiment du devoir : le devoir de sincérité. Les devoirs envers le Moi écartent de la vie publique. L’égoïsme de Montaigne et les germes d’altruisme qui étaient en lui. L’influence de l’antiquité est l’une des principales causes de son individualisme
XI. Originalité de la morale de Montaigne et influence de l’antiquité
CHAPITRE IV
Montaigne honnête homme
L’Organisation de la Vie de Société
Section I. — Le milieu et les influences
I. La vie de société au XVIe siècle et l’influence italienne
II. Montaigne honnête homme
Section II. — La Pédagogie de l’honnête homme
III. Nécessite d’une pédagogie adaptée aux besoins des nobles. Ignorance de la noblesse française. Plaintes des contemporains à ce sujet. Causes de cet état de choses. Nécessité d’une réforme
IV. Programme de Montaigne. Partie négative : critique de la science. L’expérience personnelle de Montaigne. Ses différentes opinions sur la science. Critique de la grammaire, de la rhétorique, de la philosophie scolastique
V. Partie positive : étude de la philosophie morale et méthode pédagogique
VI. Application de la méthode. Critique des collèges et éducation privée. Réflexion sur tous les incidents de la vie. Le commerce du monde ; les voyages ; la lecture des histoires. Éducation physique et ses trois fins. Tous ces préceptes tirés de l’expérience personnelle de Montaigne, sont adaptés aux besoins de la noblesse et forment l’honnête homme. Résultats de la pédagogie de Montaigne
Section III. — Les Plaisirs de l’honnête homme
VII. Les livres et le goût comme critérium des œuvres littéraires. Plaisirs que l’honnête homme doit trouver dans les livres. La manière dont il les lit. L’objet de sa lecture. La composition de sa bibliothèque. Sa façon de juger les livres
VIII. La société des femmes et l’amour. Éducation de la femme ; critique de la femme savante. La conception de l’amour chez Montaigne. Réaction à la fois contre le platonisme italien et la corruption du temps
IX. La conversation de l’honnête homme. En quoi consiste pour Montaigne le plaisir de la conversation. Les conditions de l’honnête conversation : ne se formaliser de rien ; dépouiller toute vanité ; discuter avec ordre. L’idée de la conversation chez Montaigne et chez les mondains du XVIIe siècle
CONCLUSION
Coup d’œil sur l’influence des Essais
LIVRE IV
Les dernières Années (1588-1592)
Le Système des Additions
I. Les dernières années de Montaigne et la composition des Essais. Le dessein de se peindre. Les événements politiques et l’attitude de Montaigne. Ses préoccupations personnelles : la maladie, la vieillesse, la mort. La vie de Montaigne restant la même, les Essais ne se renouvellent pas
II. La philosophie de la nature dans l’édition de 1595. Les idées de Montaigne restent les mêmes. Quelquefois un peu plus de force ou de précision dans l’expression
III. Les additions et leurs caractères. Les additions personnelles. Les digressions. Les jugements sur les Essais
IV. Les lectures de Montaigne après 1588. Son goût de variété. Sa manière de lire. Le désir de se distraire, et le désir d’enrichir les Essais. La méthode des emprunts et ses progrès d’édition en édition. Les citations en prose latine
V. Les lectures historiques. Tite-Live. Diodore de Sicile. Hérodote. Le goût d’exotisme et les lectures d’histoire moderne : les histoires des Turcs et les ouvrages sur l’extrême Orient. Les exemples que Montaigne en tire pour appuyer ses idées. Les contes pour orner son livre. Variété et désordre qu’ils y portent. Anecdotes scabreuses. Montaigne conteur
VI. Les lectures philosophiques et morales. Montaigne y cherche des idées pour stimuler sa propre pensées. Platon et Xénophon et la morale de Montaigne. La Morale à Nicomaque. La Cite de Dieu, de saint Augustin et l’Apologie de Sebond. Cicéron séduit Montaigne par son souci de vulgariser les philosophies grecques, par son bon sens pratique, par son traditionalisme politique et religieux. Sénèque l’intéresse, moins comme maître de stoïcisme que comme médecin des âmes. Diogène Laerce le familiarise avec les morales du plaisir, et l’aide à faire la critique des coutumes ; il lui présente surtout une masse de sentences et d’apophtegmes. Le goût des maximes et les Politiques de Juste-Lipse. Multiplication
des additions
VII. Retour à la méthode pédante. L’amas des allégations. L’opposition avec les déclarations de 1586 et de 1587. Deux explications : le goût des contemporains, le désœuvrement de Montaigne et ses lectures. Sa tentative de justification : l’invention est de lui, les emprunts sont accessoires. Résultats de cette méthode : désordre et légères incohérences
VIII. Le travail du style. Images, tours populaires, antithèses et pointes. Les corrections de détail. Les suppressions pour alléger la phrase. Suppression de beaucoup d’expressions redoublées. Souci de brièveté. Montaigne plus conscient de ses procédés d’art qu’à toute autre époque de sa vie
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