AU TEMPS DES JUGES
Au temps des juges, il arriva qu’un jeune marchand nommé Joël, de la tribu de Nephtali, partit pour Jérusalem.
Il n’emportait rien qu’un manteau, et un bâton à la main et une lourde bourse pendue à la ceinture ; et à tous les carrefours il priait le Seigneur afin de suivre la bonne voie.
Et comme il marchait, une nuit, le long du lac de Génésareth, il rencontra deux filles qui venaient au-devant de lui ; deux sœurs de même visage et de même vêtement.
Lorsqu’elles furent en face de lui et sous la clarté de la lune, elles tournèrent leurs robes ensemble depuis leurs chevilles, jusqu’à leurs nombrils et montrèrent leurs parties honteuses et murmurèrent : « Couche avec nous. »
Joël cracha par terre à gauche, et il leva son bâton et cria :
« Allez-vous-en ! Allez-vous-en de ma route, putains ! »
« Oui, nous sommes putains, dit Michol, la plus jeune des deux sœurs, en lissant les poils de son ventre. Oui, nous sommes putains pour le plaisir des hommes. Voici nos vulves noires que nous te présentons. Choisis. »
Disant cela, elle prenait le membre de Joël, et le sentant déjà dressé elle lui dit en élargissant les cuisses : « Viens : mon ventre a soif de la semence chaude. Donne-moi une pièce d’argent et couche avec moi. »
Et tandis que Michol, nue jusqu’à la taille, tenait le membre par le bout, Salomith, l’aînée, le prit par la racine et dit : « Couche avec la petite. Elle est en chaleur. » Et Joël se laissa conduire par le membre et donna une pièce d’argent.
Entre les buissons et la rive du lac, Michol se mit à genoux dans l’herbe pour ne pas souiller sa robe, et des deux mains elle s’appuya sur la terre. Comme un taureau qui va monter sur une génisse. Et Salomith empoigna de la main droite le membre de Joël, comme la vachère empoigne le membre du taureau et elle le planta droit dans le trou disant… « Béni soit l’Éternel, celui qui sème sa semence dans le ventre de ma sœur. » Le membre pénétra jusqu’au fond et refoula du bout la petite matrice qui n’avait point encore conçu. Et Joël fit avec vigueur les mouvements de la copulation. Tant qu’enfin le plaisir de ses reins le fît trembler sur les genoux, et sept longs jets de sperme jaillirent de son membre dans la chair chaude de Michol qui remuait ses hanches fines et souriait par-dessus l’épaule. Quand il eut fait, elle s’accroupit dans l’eau du lac, et de ses doigts, elle tira le sperme de son ventre. Puis, se tournant vers la lune, elle pissa sur les eaux pour conjurer la conception. Et Joël lui aussi s’ablua sur la rive ; mais quand il revint, Salomith, la sœur aînée, lui essuya le membre avec ses cheveux noirs, si délicatement que les testicules vides se regonflèrent. Alors Salomith plaça le membre entre ses deux mamelles qu’elle serra sur lui comme des cuisses amoureuses et elle dit : « Tu aimes mes seins ? » Il répondit : « J’aime tes seins. Ils sont plus beaux que ceux de ta sœur. » Alors Salomith fit glisser le membre le long de son corps jusqu’aux poils de son ventre qui poussaient comme les herbes hautes sur les bords du lac de Génésareth, et de ses deux mains, elle ouvrit les lèvres rouges de sa vulve.
« Tu aimes ma vulve ? » lui dit-elle. Et comme il essayait d’y entrer d’un coup, tel qu’un cheval en rut qui couvre une femelle, Salomith lui dit : « Non, non, non. Ne sais-tu pas quelle fille je suis ? Je suis une putain : tu me l’as dit. Une putain fille de putain ; ma mère était putain. Si Dieu me donne des filles, j’en ferai des putains qui feront fouiller leur chair par la chair des passants. Ne me baise pas la bouche : c’est une bouche de putain. » Mais il lui baisait la bouche et la heurtait entre les jambes. « Tu aimes ma vulve de putain ? » répéta-t-elle. Et il dit tout bas : « J’aime ta vulve. »
Alors, cessant de le railler, elle releva sa robe plus haut que ses épaules et Michol la prit pour la pendre à un arbre et Salomith complètement nue se jeta sur le corps de Joël.
Et elle serra les flancs de l’homme entre ses genoux et en faisant remuer sa croupe jusqu’à terre comme une danseuse de Sido, elle s’assit doucement sur la pointe du membre qui entra jusqu’au fond et la fit frémir.
Quand cela fut, elle frotta ses poils sur ceux de Joël, puis en soulevant les reins et en les abaissant, elle fit elle-même, soixante fois, les mouvements de la copulation.
Et Michol, accroupie derrière, caressait les testicules et quand elle sentit le sperme jaillir, elle murmura elle aussi : « Béni soit de l’Éternel celui qui sème sa semence dans la matrice de ma sœur. »
Bientôt Salomith se releva et le membre sortit de son ventre et retomba dans l’herbe fraîche, et elle recueillit sur ses doigts le sperme qui coulait de sa vulve et elle le mit dans son anus pour conjurer la conception.
Puis elle se mit à genoux en frappant le sol du front et en tournant ses fesses vers la pleine lune et elle pissa par-derrière de façon que le jet de son urine retomba dans les eaux du lac. Puis elle arracha une poignée d’herbe et s’en bourra la vulve, et elle entra dans le lac jusqu’à la ceinture et laissa tomber l’herbe avec le sperme. Et elle faisait des sortilèges parce qu’elle ne voulait point d’enfant.
Et Joël lui aussi s’ablua sur la rive. Et Salomith lui dit alors : « Tu es las. Remettons nos vêtements et suis-nous. Notre maison est ta maison. Notre servante est ta servante. Tu dormiras entre ma sœur et moi. »
Mais Joël répondit : « Je ne suis pas si las. Je paillarderai jusqu’au jour sur toi, sur ta sœur et sur ta servante. » Et Salomith dit : « Gloire à Dieu qui t’a mis sur notre route. Je prostituerai ma servante comme ma sœur, sur mon propre lit. »