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Mélanges 1er trim. 1830

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Mélanges 1er trim. 1830

DÉPENSES DE L’EXPÉDITION D’ÉGYPTE.

Au moment où notre gouvernement prépare une grande expédition, dont le but paraît être, non-seulement de s’emparer de la ville, mais de tout le royaume d’Alger, il sera curieux de connaître les dépenses occasionnées par l’expédition d’Égypte sous Bonaparte. La somme totale a été de quatre-vingt-trois millions de francs, dans lesquels la France n’est pas entrée pour plus de vingt, bien que l’occupation ait duré plus de trois ans. Nous extrayons le document qui va suivre et qu’on peut regarder comme officiel, des notes précieuses qui accompagnent la relation inédite de cette brillante mais infructueuse campagne, par le cheïkh arabe abdurrahman-effendi, et dont nous avons déjà donné un fragment dans notre précédent cahier. Rédigées sur les lieux mêmes, ou peu après le retour de l’expédition, par l’un de nos compatriotes qui y prit une des parts les plus actives, ces notes renferment un grand nombre de détails jusqu’ici peu connus ou incomplets sur l’administration française en Afrique, et pourraient être consultées avec fruit par l’administration nouvelle qu’on destine à une portion de cette contrée. Nous espérons pouvoir faire paraître bientôt plusieurs autres fragmens de la relation du cheïkh arabe, en y joignant cette fois les observations importantes qui la suivent. Nous avons copié littéralement celles que nous publions aujourd’hui.

(M…)

L’esprit d’ordre qui a dirigé l’administration des finances en Égypte, m’impose le devoir de placer ici l’état général des recettes de toute nature, versées dans la caisse de l’armée, et provenant,

Soit du gouvernement français,
Soit de Malte,
Soit de l’Égypte,
Soit enfin de la Syrie.

Tous les fonds reçus ont été religieusement employés à solder toutes les dépenses de l’armée, depuis le jour où elle a été réunie à Toulon, jusqu’à son débarquement à Marseille.


Remises du Trésor.


Dépenses de l’armement à Toulon 
3,300,000 fr.
Solde des troupes destinées à être embarquées 
1,305,708 6,850,727
Frais d’administration 
88,471
Effets venus de France 
791
Restant en caisse des paiemens d’Italie 
2,155,757


Valeurs réalisées en France.


Versemens faits par les particuliers et remboursés en France 
2,392,704 13,717,231
Fonds provenant des successions 
679,808
Traites du payeur acquittées à Paris 
853,880
Dépenses jusqu’au dernier jour de l’an 9, liquidées à Marseille et payées à Paris 
8,550,862
Paiemens faits à Paris par les payeurs généraux du trésor 
1,239,977


Recettes faites à Malte.


Versé au payeur sur le produit des matières d’or et d’argent 
553,810 5,073,761
Produit du reste à la monnaie du Caire 
671,121
Vente des objets appartenant à l’Ordre 
1,316,923
Contribution des habitans 
777,782
Saisies et confiscations ordonnées par les conseils de guerre 
89,536
Dépôts de l’Ordre 
792,152
Fonds arrivés à l’Ordre pendant l’occupation des Français 
277,816
Versemens faits à Malte et remboursés à Paris 
585,545
Reliquats de compte versés au payeur 
6,717
Fonds provenant de la caisse des prises maritimes 
2,364


Contributions extraordinaires perçues en Égypte par ordre de Bonaparte.


Sur la ville du Caire 
3,119,642 3,809,017
Sur Alexandrie 
400,000
Sur Rosette 
116,357
Sur Damiette 
116,232
Sur Mansoura 
56,786


Contributions extraordinaires perçues par ordre de Kléber.


Sur Alexandrie 
76,780 13,189,308
Sur Rosette 
96,428
Sur Damiette 
68,267
Sur Tenta 
95,882
Sur Mansoura 
35,000
Sur Damenhour 
22,289
De divers villages de Benisourf 
51,748
Du village de Gaou, Haute-Égypte 
6,428
De Bagdad, province de Menouf 
6,428
De Beuna et autres, même province 
31,428
Du village de Myriet, province de Djizé 
4,825
De Boulaq, après sa révolte 
1,607,142 642,857
Elle avait fourni en marchandises 
964,285
Il lui reste à payer 
642,857
Sur le Caire, argent et marchandises 
10,000,000 9,000,000
On lui a fait remise de 
1,000,000
Il lui reste à payer 
9,000,000
De Damiette 
214,120
De Tenta 
321,428 298,358
On lui a fait remise de 
23,070
Elle a payé 
298,358
Sur Mehal et Kebir 
321,428
Sur Alexandrie 300 bourses imposées par le visir 
214,285
Sur Rosette pour divers droits 
2,857
Sur la nation cophte 
1,500,000
Sur la nation damasquène 
500,000


Amendes.


Produit des amendes payées par des individus dont la conduite méritait une punition 
130,083


Sauve-gardes.


Versemens faits pour sauve-gardes par les femmes des beys et des mamelouks, qui n’avaient pas suivi leurs maris 
480,642


Saisies et confiscations.


Vente des meubles et effets confisqués 
1,153,030


Emprunts.


Fonds provenant des prêts faits par des particuliers qui n’ont pu être remboursés 
862,347


Versemens faits par le grand visir.


Reçu sur les 3 000 bourses stipulées dans le traité d’Elarich[1] 
928,571


Prises maritimes.


Produit des marchandises déclarées de bonne prise 
660,685


Recettes diverses.


Reçu de divers 
65,541


Versemens en Syrie.


Vente de sel 
1,582 218,905
Douane de Jaffa 
6012
Produit des matières d’or et d’argent pris à Mont-Thabor 
2,224
Contribution de Jaffa 
174,107 146,322
On lui a fait une remise de 
27,785
Reste 
146,322
Contribution de Gaza 
71,428 60,037
On lui a fait une remise de 
11,391
Reste 
60,037
Droits de douane à Gaza 
2,728


Valeurs provenant de l’armée.


Ports de lettres 
10,106 603,334
Droits de quarantaine 
9,396
Vente de chevaux, chameaux, etc. 
450,164
Remboursement par les comptables 
4,931
Remboursement de frais de mission 
84,612
Versemens faits par le général Dumay 
2,386
Secours votés aux victimes de l’attentat du 3 nivôse 
1,184
Souscription pour les monumens Kléber et Desaix 
35,943
Vente de la vaisselle du général en chef 
4,612


Revenus ordinaires de l’Égypte.
An 1212 de l’hégire, 6me de la république. Versements faits par les Cophtes 
1,349,225
An 1213 de l’hégire, 7me de la république. Versements faits par les Cophtes 
8,084,228
An 1214 de l’hégire, 8me de la république. Versements faits par les Cophtes 
9,357,413
An 1215 de l’hégire, 9me de la république 
Versements faits par les Cophtes 
1,861,020 1,948,277
Versements faits par Mourat-Bey 
87,256


Revenus en nature.


Versements faits pour rachat de grains, an 1213 de l’hégire, jusqu’à la rupture du traité 
530,751 1,804,258
Rachat de grains, an 1214 de l’hégire 
83,700
Versemens faits par les contribuables, an 1215 de l’hégire 
1,145,095
Vente de grains à Thevenin 
44,712


Droits d’enregistrement.


Droits d’enregistrement pendant le temps où cette régie faisait partie de l’administration des domaines 
2,005,306


Domaines nationaux.


Pour locations de maisons, okelles et jardins 
496,297


Douanes.


Jusqu’à la rupture du traité d’Elarich 
880,298 1,685,838
Depuis notre rentrée au Caire, jusqu’à la fin de l’an 8 
203,764
Depuis le 1er vendémiaire an 9, jusqu’à la fin de ventose 
601,776


Droits affermés.


Versemens jusqu’au 1er vendémiaire an 9 
1,726,044 3,256,750
Versemens depuis le 1er vendémiaire an 9, jusqu’à l’évacuation 
1,530,706


Cheiks el belet.


Redevances auxquelles ils étaient soumis 
2,280,357


Corporations.


Redevances auxquelles elles étaient soumises 
533,794


Monnaie.


Bénéfices sur la fabrication 
2,684,933


Contrôle de l’or et de l’argent


Produit du contrôle 
16,171
L’expédition d’Égypte a donc occasionné une dépense de 
83,146,029

Quel a été le résultat de tant de dépenses, de tant de peines, de tant de sang répandu ?

La France a perdu 30,000 hommes d’élite, 20 millions, 20 vaisseaux de guerre, et 500 bâtimens de transport.
Malte privée d’un ordre qui fut long-temps son ornement et sa gloire, a perdu ses trésors et son indépendance.
L’Égypte appauvrie, a repris ses fers, et est rentrée dans le néant dont nous voulions la tirer.
La Syrie malheureuse victime des fureurs de la guerre, et toute couverte encore de ruines, de cendres et de sang, reste courbée sous le poignard du farouche Djezar.
. . . . . . . Sic transit gloria mundi.
A. P…
(Janvier 1802.)



SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE STATISTIQUE UNIVERSELLE.

La société française de statistique universelle, fondée il y a quelques mois, à Paris, place Vendôme, no 24, compte déjà près de quatre cents membres, résidant à Paris, ayant adhéré par écrit au but et aux statuts de cette utile institution.

Les travaux de la Société sont divisés en trois grandes classes, qui comprennent dix-neuf commissions.

La première classe compte deux commissions : Topographie (terraquée, hydrographique, atmosphérique) ; productions naturelles (minérales, végétales, animales) ; elle réunit les matériaux de la statistique physique et descriptive qui fait connaître les richesses fournies par la nature, le climat, le sol, etc.

La deuxième classe se compose de dix commissions : population, langues, religion, instruction publique, agriculture, industrie, commerce intérieur et extérieur, état scientifique, littérature, beaux-arts. Cette classe réunit les matériaux de la statistique morale et philosophique, qui fait connaître la culture intellectuelle, ainsi que l’état de la population, de l’industrie, de la civilisation, en un mot, les forces morales.

La troisième classe, comprend les sept commissions qui suivent : Pouvoir législatif, administration publique, pouvoir judiciaire et tribunaux, finances, armée, marine militaire et marchande. Elle réunit les matériaux de la statistique civile et politique, qui se rapporte au gouvernement, et entre dans tous les détails sur les institutions sociales et les relations extérieures.



SOCIÉTÉ DE CIVILISATION.

La Société de civilisation suit avec calme la route qu’elle s’est tracée par ses statuts ; elle présente aujourd’hui à l’adhésion de toutes les autres Sociétés philanthropiques, un projet d’association tel, que chacune, tout en conservant son indépendance et son action particulière, profitera des avantages de l’union, et contribuera efficacement à la propagation des lumières, au moyen d’un journal commun à toutes les sociétés.

Pour être membre de la Société de civilisation, il suffit de signer les statuts déposés, soit au bureau de chaque comité correspondant de la Société, soit à Paris, rue de Verneuil, no 17, chez M. de Moncey, président. Il sera envoyé des prospectus à tous les directeurs de journaux français et étrangers, à toutes les sociétés en général, et à quiconque en demandera.


UNION ENCYCLOPÉDIQUE POUR LA PROPAGATION DES CONNAISSANCES UTILES.

Souscription avec part dans les bénéfices[2].

Sous ce titre et à l’instar d’une société analogue qui existe en Angleterre depuis trois ans, et dont M. Brougham est président, il vient de s’organiser à Paris, sous la direction et par les soins de M. Bailly de Merlieux, une association qui se propose de faire composer et de répandre par toute la France, des traités élémentaires rédigés avec soin, sur chacune des branches des connaissances humaines. Toutes les combinaisons propres à lui faire produire les plus grands résultats s’y trouvent réunies.

Ainsi un Conseil de perfectionnement, composé de 60 membres-assistans et de 120 membres-auxiliaires, choisis parmi les savans les plus éminens dans tous les genres, doit présider à la rédaction des traités.

Le tableau donné dans le prospectus, de tous les ouvrages qui doivent composer cette Bibliothèque universelle, laquelle comprendra, dans trois séries, les Sciences, Lettres et Beaux-Arts, les Arts industriels, Manufactures et Métiers, l’Histoire, la Géographie et les Voyages, assure que le nombre des volumes fixés ne sera pas dépassé.

Un recueil mensuel, sous le titre de Mémorial Encyclopédique, destiné à enregistrer les progrès journaliers de chaque branche de connaissances, sert de supplément et de suite nécessaire à la collection, qui deviendra par là une véritable Encyclopédie progressive, toujours complète et toujours nouvelle.

Enfin le mode de souscription, tout-à-fait inusité, assure, mais aux premiers souscripteurs seulement : 1o l’avantage de ne payer les volumes que 2 fr. au lieu de 3 fr. 50 c. ; 2o les trois-quart dans les bénéfices de l’entreprise, bénéfices qui peuvent être tels, que, si les ouvrages publiés par la Société obtiennent même un succès six fois moindre que ceux publiés par la Société anglaise, ces souscripteurs auront gratis une Bibliothèque en 300 volumes avec un Recueil périodique, et en outre, un revenu annuel de 100 fr. Ces souscripteurs sont ainsi actionnaires intéressés dans l’entreprise, mais ils ne sont sujets à aucun appel de fonds, et les versemens ne se feront que par fractions de 2 fr., à mesure qu’aura lieu la réception des livraisons.

Nous ne pouvons entrer dans plus de détails sur cette vaste entreprise ; nous ajouterons seulement que le but principal de la société étant de répandre partout des connaissances positives, le nombre des souscriptions admissibles a été fixé, pour chaque ville et pour chaque département, en raison de la population.



COLLLECTION D’ANTIQUITÉS MEXICAINES.

On a long-temps cru que l’Amérique était toujours demeurée étrangère à la civilisation. M. le baron de Humboldt, dans son bel ouvrage sur ce continent, et M. Warden, dans un savant Mémoire sur ses antiquités, ont prouvé que les arts n’ont pas été inconnus à ses habitans. La précieuse collection que M. Baradère a apportée du Mexique, jette un nouveau jour sur l’histoire et l’industrie d’un peuple qui a dû précéder ces Mexicains dont Fernand Cortès triompha avec tant de facilité. Jusqu’ici on n’a vu que l’Égypte. Les monumens de l’Amérique sont également dignes de fixer l’attention des savans.

Vers la fin du siècle dernier, le colonel Dupaix fut chargé par le roi d’Espagne, Charles iv, d’explorer le Mexique, et de dessiner et décrire les monumens anciens qu’il y découvrirait. Il exécuta, pour cet objet, trois expéditions successives, qui eurent pour fruit la découverte de la ville de Palenquè, avec ses pyramides, ses temples, ses palais, ses ponts, ses aqueducs, etc. et celle du palais de Mitla, sépulture des rois Toltèques.

Ces expéditions coûtèrent au gouvernement une somme de cent mille dollars, qui toutefois ne furent point perdus pour la science, qu’elles enrichirent d’une foule de monumens curieux. M. de Humboldt, lors de son voyage à la Nouvelle-Espagne, se procura des renseignemens sur les ruines de Palenquè mais ne put les visiter. Il a même fait graver deux bas reliefs qui s’y trouvent, l’un représentant le triomphe d’un guerrier, et l’autre l’adoration d’une croix. Ce savant arriva à Mexico, au moment où la collection de Dupaix était en route pour Madrid. Oubliée à la Vera-Cruz, elle ne parvint point à sa destination, et, depuis la révolution, M. Esteva, ministre des finances, l’a renvoyée à Mexico.

Plus heureux que M. de Humboldt, M. Baradère, a acquis cent cinquante des dessins originaux, exécutés par Castenada, qui accompagna Dupaix en qualité de dessinateur, et dont la signature atteste l’authenticité de la collection. M. Baradère possède aussi quantité d’autres objets précieux, tels que : un tableau figurant un sacrifice humain, peint par les Astèques, sur papier d’Agave ; un plan du lac de Tezcuco et de la ville de Mexico, sur papier de palmier, qui remonte à l’établissement des Mexicains dans la plaine voisine ; un état des tributs payés à Montezuma, sur même papier ; une généalogie des premiers rois mexicains, comprenant une période de 145 ans ; un manuscrit de 800 pages, moitié en hiéroglyphes, moitié en espagnol, qu’on suppose être l’organisation fiscale du pays, sous les premiers conquérans espagnols ; une noix de coco, extraite d’un sépulcre aux environs de Mitla, un crâne en marbre sculpté en profil, provenant de Palenquè, une cinquantaine d’idoles en terre cuite, de forme plus ou moins bizarre, des flageolets aussi en terre cuite, un lapin en pierre, un miroir en lave, des caractères imprimés sur papier d’Agave, trois vases, dont un fort remarquable, un exposé de la doctrine chrétienne, envoyé à Montezuma par les espions qu’il avait auprès de Fernand Cortès, etc.

Le gouvernement mexicain s’est engagé de délivrer à M. Baradère une copie de l’itinéraire de l’expédition de Dupaix et de l’explication des monumens dont il possède les dessins. Ces derniers étaient ensevelis dans le cabinet d’histoire naturelle de Mexico. En les exhumant, ce voyageur a rendu un véritable service à la science et aux arts, et il est à désirer que sa collection ne passe point, comme celle de M. Latour-Allard dans des mains étrangères. M. Baradère espère, à l’aide de ses relations avec le Mexique, enrichir sa patrie de quantité d’autres monumens encore enfouis dans le palais de Mitla, dont les sépultures royales sont entièrement inconnues. Il est bon aussi de remarquer qu’il est le seul Européen auquel le gouvernement mexicain ait donné l’autorisation de recueillir les antiquités du pays et d’y exécuter des fouilles, depuis qu’il a été rendu une loi pour les défendre aux étrangers.

B…



DOCUMENS SUR LE COMMERCE DE LA RUSSIE AVEC LA CHINE.

Les rapports entre la Russie et la Chine ne se sont établis que vers le commencement du xviie siècle, lorsque la première de ces deux puissances, par ses conquêtes rapides, eut soumis la plus grande partie de la Sibérie.

Les Cosaques, par qui ces conquêtes avaient été faites, s’étaient emparés de plusieurs districts auprès de la rivière de l’Amûr, qui appartenaient au pays des Mantschoux. Mais lorsque ces derniers se furent plus tard soumis à la Chine, ils forcèrent les Russes de leur rendre les provinces que ceux-ci leur avaient enlevées. La cour de Moscou jugea que la possession de quelques terrains incultes ne pouvait entrer en compensation avec la perte d’un commerce avantageux avec les Chinois. Aussi céda-t-elle aux prétentions des Mantschoux, et conclut, en 1689, une paix par laquelle les limites furent fixées provisoirement et les commerçans russes obtinrent le privilége de pousser leurs caravanes jusqu’à Pékin. Plus tard cependant de nouvelles mésintelligences s’élevèrent, et les Chinois défendirent aux Russes de mettre le pied sur leur territoire. Ce ne fut qu’en 1727, que ces difficultés s’aplanirent : la frontière fut fixée définitivement, et il fut permis aux Russes d’envoyer tous les trois ans, une caravane à Pékin. Un entrepôt fut en même temps établi à Kiachta.

Lors de la cession, de la part de la Russie, des provinces de l’Amur, un assez grand nombre de Cosaques faits prisonniers par les Chinois préférèrent rester en Chine plutôt que de retourner dans leur patrie. Ils furent tous transférés à Pékin, où on leur permit de s’établir dans un des faubourgs de cette capitale. L’empereur, pour leur témoigner sa bienveillance, en choisit un certain nombre pour en former une compagnie de ses gardes, qui existe encore aujourd’hui sous le nom de compagnie russe. Quoique ces Cosaques eussent montré peu d’affection pour leur patrie, la cour de Russie n’en insista pas moins sur la fondation d’une église du rite grec à Pékin, qui serait desservie par un clergé russe. Le gouvernement chinois voulut bien s’y prêter, et depuis cette époque les Russes ont à Pékin un établissement de leur culte, dans lequel plusieurs jeunes Chinois et Mantschoux font leur éducation et se préparent à servir d’interprètes. Cet établissement est dirigé par un archimandrite, et le dernier, Hyacinthe Bitchourinski, nous a donné une description de Pékin.

Le peu de succès des caravanes qu’on envoyait à Pékin détermina l’impératrice Catherine ii à y renoncer entièrement, et depuis lors le commerce de Kiachta a repris une nouvelle vie. Les transports de marchandises y arrivent au mois de février. La majeure partie du thé est expédiée à Nijni-Nowgorod sur le Wolga. L’arrivée de cette marchandise dépend de l’époque de la débâcle des rivières de la Sibérie. On charge d’abord le thé à Kiachta sur des traîneaux, à un cheval pour aller jusqu’à Tomsk. Il y séjourne quelquefois plus de six semaines ; après quoi il est placé sur des bateaux qui descendent l’Obi. Transporté de nouveau sur des traîneaux jusqu’à douze werstes au-delà de Perm, il descend ensuite la Kama, entre dans le Wolga, et arrive à Nijni-Nowgorod sur la fin de juillet. On peut évaluer la quantité de thé qu’on y débarque tous les ans, à 150 ou 160,000 livres. Les frais de transport montent à 10 pour cent. On expédie aussi du nankin, et l’on peut évaluer le total du commerce russe à Kiachta à 7 ou 8 millions de roubles en papier.

K…



ACCROISSEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA POPULATION RUSSES, DEPUIS 1476.


milles géog. carrés hab.
En 1476, Ivan iii, dernier duc de Moscovie, hérita de 
18,208 6,000,000
En 1505, il mourut, laissant 
24,238 10,000,000
En 1535, le Ier czar Vassili iv mourut possesseur de 
37,217 »
En 1584, Ivan iv mourut, Id. 
144,040 12,000,000
En 1598, Féodor Ier Id. Id. 
150,414 »
En 1645, Michel Romanof Id. Id. 
237,933 »
En 1676, Alexis Id. Id. 
267,116 »
En 1682, Pierre-le-Grand hérita de 
271,371 15,000,000
En 1725, Pierre meurt, laissant 
280,379 20,000,000
En 1740, l’impératrice Anne meurt, laissant 
325,567 »
En 1762, Catherine ii, hérite de 
325,609 25,000,000

En 1795, Catherine meurt 
336,646 36,000,000
En 1825, Alexandre meurt et laisse à Nicolas Ier 
» 60,000,000


En admettant l’exactitude du tableau ci-dessus, cet empire aurait acquis quarante millions d’habitans dans l’espace d’un siècle.

B…



STATISTIQUE DE LA POPULATION DES DIX-HUIT PROVINCES ET DE L’ARMÉE CHINOISES, D’APRÈS LE DÉNOMBREMENT DE 1790.

La Chine, proprement dite, est divisée maintenant en dix-huit provinces, subdivisées chacune en plusieurs départemens, et toutes ayant une administration particulière dont l’administration générale est le centre.

1o La province de Tchi-li a pour capitale Péking. Elle est séparée de la Mongolie au nord, par la grande muraille. Elle se divise en dix-sept départemens, et compte une population de 3,504,038 individus.

2o et 3o Provinces de Kiang-su et de Ngan-hoei, formant ensemble l’ancien Kiang-nan. La capitale de la première de ces provinces est Nan-king ; celle de la seconde Ngan-king-fou. Elles sont divisées en vingt-quatre départemens, et ont ensemble une population de 30,405,258 habitans.

4o Province de Kiang-si capitale Nan-tchang-fou, population 5,922,000.

5o Province de Tche-kiang : capitale Hang-tchéou-fou, population 18,975,099, divisée en douze départemens.

6o Province de Fou-kian : capitale Fou-tchéou-fou, population 1,648,528, divisée en douze départemens.

7o Province de Hou-pe : capitale Vou-tchang-fou, divisée en douze départemens, population 24,604,369.

8o Province de Hou-nan : capitale Tchang-cha-fou, population 9,098,010, divisée en douze départemens.

9o Province de Ho-nan : capitale Khai-fung-fou, population 2,662,969, divisée en quatorze départemens.

10o Province de Chan-toung : capitale Tsi-nan-fou, population 25,447,633, divisée en douze départemens.

11o Province de Chan-si : capitale Thai-yuan-fou, population 1,860,816, divisée en dix-neuf départemens.

12o Province Chen-si : capitale Si-ngan-fou, population 257,704, divisée en douze départemens.

13o Province de Kan-su : capitale Lan-tchéou-fou, population 340,086, divisée en quinze départemens.

14o Province de Szu-tchonan : capitale Tching-tou-fou : population 7,789,782, divisée en vingt départemens.

15o Province de Kouang-toung : capitale Kouang-toung-fou, population 1,491,271, divisée en treize départemens.

16o Province de Kouang-si : capitale Kouei-lin-fou, population 2,569,518, divisée en treize départemens.

17o Province de Yun-Nan : capitale Y-un-nan-fou, population 2,255,459, divisée en vingt-un départemens.

18o Province de Kouei-tchéou : capitale Kouei-yang-fou, population 2,941,391, divisée en quatorze départemens.

La population de ces dix-huit provinces, telle qu’elle se trouve consignée dans la nouvelle édition de 1790 de la grande Géographie impériale, forme un total de 
142,326,734
Il faut ajouter à ce nombre la population des pays soumis au sceptre de l’empereur, et qui ne sont point compris dans les dix-huit provinces, s’élevant approximativement à 
12,000,000

Les officiers civils 
9,611
Les officiers militaires 
7,552
Troupes de terre et de mer 
906,000
Il en résulte 1o que la population totale de l’empire s’élevait, en 1790, à 
155,249,897

2o Que cette population a quadruplé depuis la conquête de la Chine par les Mantschoux en 1644, époque où l’empire venait d’être dévasté par des guerres longues et cruelles, et où le nombre des habitans ne s’élevait, d’après le dénombrement de cette année (1644) qu’à 26,000,000 de paysans contribuables, ce qui, en ajoutant approximativement les habitans des villes, ne donne pas une population de plus de 37,000,000.

T…



HOSPICE POUR LES ANIMAUX DANS L’INDE.

Dans une des dernières séances de la société Asiatique de Londres, le lieutenant Burnes, de l’armée de Bombay, a lu un mémoire sur l’hospice de Surate, fondé pour recevoir et nourrir les animaux, établissement qu’il a visité lui-même dans tous ses détails. Il y remarqua une très-grande quantité de buffles et de vaches, quelques chèvres et plusieurs poules, commençant à perdre leurs plumes par suite d’une extrême vieillesse. Du reste, tous les animaux, sans restriction de nombre, sans distinction d’espèces, sont admis dans ce singulier hospice, dont une des parties les plus curieuses, est une sorte de hangar de vingt-cinq pieds de long, avec un étage élevé d’environ huit pieds au-dessus du sol, et destiné à contenir les grains qui nourrissent les vers et les insectes. Ces hôtes y sont tellement abondans et tellement pressés, que ce n’est plus un tas de grains que l’on aperçoit, mais une matière animée et mouvante, au milieu de laquelle on distingue tous les insectes qui accompagnent la misère et la pauvreté. Les employés de l’hospice ne voulurent pas convenir du fait si souvent répété en Europe, que les Indiens pieux se dévouent quelquefois pendant une nuit, pour servir de pâture à ces animaux, et un médecin qui accompagnait le lieutenant Burnes déclara qu’il n’existe pas d’homme assez robuste pour résister pendant plus de deux heures au martyre que ferait éprouver ce singulier acte de dévotion. L’auteur affirme que des établissemens semblables existent dans toutes les villes considérables de l’Inde ; dans l’une d’elles, il vit un hôpital de rats qui en enfermait plus de 5,000, nourris avec de la farine perçue par des contributions publiques.

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ITINÉRAIRE DU THIBET.

L’un des plus intrépides explorateurs des monts Himalaya, M. Hodgson, a communiqué à la Société asiatique de Calcutta un itinéraire écrit sous la dictée d’un indigène du Thibet, qui, depuis vingt ans, sert d’interprète aux marchands qui vont du Népaul aux frontières de la Chine, à travers des contrées où nul Européen n’a encore pénétré. L’étendue de ce document plein d’intérêt nous oblige à n’en donner que quelques extraits.

On remarque de singuliers signes de civilisation à l’entrée même de ces pays perdus. Des piliers portant des inscriptions indiquent la démarcation du territoire ; on exige les passeports des voyageurs ; on les examine soigneusement, et on les échange contre d’autres. Une garnison de 500 hommes avec quatre pièces d’artillerie occupe la ville de Kouti, à l’extrême frontière du Boutan ; et de Tingri jusqu’à la Chine, à travers toute cette vaste région, il y a une ligne de postes avec des relais, qui permettent des communications régulières. Les voyageurs trouvent à louer des chevaux, des mules, et même des chameaux. La Cité sainte de Teschou-Chambhou est la résidence du grand Lama, on y voit plusieurs centaines de couvens ; mais c’est la ville de Natan qui semble la plus considérable. On assure qu’elle a 300,000 habitans. Digourchi, qui est gardée par une garnison de 5,000 hommes, est située près d’une rivière sur laquelle un ancien Lama a fait construire un pont en fer, long de 300 pieds et formé de treize arches. Lassa, qui est le siége du gouvernement, renferme une grande population ; elle est environnée de murs en pierre, et ses cinq portes sont soigneusement gardées. Il y a à Schouboudou un autre pont de fer de vingt-cinq arches ; un péage y est établi. Tazedo, qui se trouve plus rapprochée de la frontière de la Chine, paraît être encore une ville considérable ; et l’on est étonné du nombre de grandes cités qui sont signalées par cet itinéraire dans un pays que sa prodigieuse élévation et sa ceinture de montagnes neigeuses nous font regarder comme stérile et inhabité. Loin de là, on retrouve sur ce haut plateau du centre de l’ancien monde toutes les productions utiles de nos plus belles contrées, et, ce qui semble plus extraordinaire, tout ce qui paraît devoir appartenir en propre à la vieille civilisation de l’Europe. Par exemple, l’itinéraire constate qu’il y a, au Thibet, des ponts de fer, des maisons voûtées, des couvens à dômes dorés, des manufactures de draps, des teinturiers habiles, de grands marchés fermés au signal d’une cloche, des fonderies de canon, des officiers de police, des douaniers, des contrebandiers, des moines célibataires, riches et puissans, et enfin tout ce qui constitue, selon les idées européennes, une société complétement organisée.



ÉTAT DES FERMIERS DE LA GRANDE-BRETAGNE.

Il n’est pas de sujet d’économie sociale plus important que celui qu’on est convenu de désigner sous le titre de question agricole. Mais, quoiqu’elle ait été agitée de mille manières et dans tous les sens, et qu’il ait été bien démontré que la prospérité des fermiers et de chaque classe de la communauté des habitans, est une et indivisible, cependant il ne paraît pas que la condition réelle des fermiers de la Grande-Bretagne soit bien connue. Le Farmer’s Magazine, pour en donner une idée, trace l’histoire de la position du fermier anglais, depuis quarante ans ; il établit qu’avant 1793, sa situation était stable et prospère, mais que les secousses causées par la révolution française et la conflagration générale qui en fut la suite, vinrent tout-à-fait changer cet état de choses, en rendant incertaines les transactions commerciales et les entreprises industrielles ; en faisant hausser le prix du blé, et par conséquent, accroître le nombre des pauvres, enfin, en augmentant continuellement, et hors de toute proportion, les taxes de tout genre. Il en est résulté que, depuis la fin de la guerre, les rentes et les taxes étant restées à un taux aussi élevé, et les produits ayant baissé de valeur, la position des fermiers a décliné graduellement, et s’est embarrassée de mille difficultés. L’auteur de l’article du Farmer’s Magazine, conclut de ces observations, qu’un dérangement s’est introduit dans l’organisation de la société en ce qui touche la valeur relative de la propriété et du travail ; et que, tandis que le commerçant peut, sans risque matériel, retirer 20 à 25 pour cent et au moins 10 sur des objets qui ne font que passer entre les mains, pendant que le manufacturier, à l’aide de ses machines, fait mouvoir tout son capital deux ou trois fois par an, le fermier, avec toutes les dépenses et tous les risques causés par les saisons fâcheuses, et sous le poids de charges locales toujours croissantes, ne peut réaliser plus de cinq pour cent de son capital.

B. M.



LES DANSEUSES BEDOJO À L’ÎLE DE JAVA.

M. Pfyffer de Neueck qui a passé huit ans, de 1819 à 1827, à l’île de Java, au service de la compagnie hollandaise des Indes orientales, raconte ce qui suit au sujet d’une espèce de danseuses appelées Rougin ou Bedojo[3]. Leurs chants sont presque toujours improvisés et adaptés aux circonstances et aux spectateurs. Elles célèbrent la beauté de l’homme, la grâce extérieure de ses traits, l’élégance de son costume, et finissent toujours par vanter sa générosité. Ces filles ont aussi des chants populaires qui contiennent des histoires et des traditions des anciens habitans de l’île. Plusieurs de ces chants sont composés dans le goût des Métamorphoses d’Ovide, et font partie de la mythologie javanaise, les monjes (singes) y jouent un grand rôle. Il y avait entr’autres, disent-elles, un singe géant, qui transportait des montagnes. Une de ces montagnes, dont le sommet avait la forme d’un bateau, est appelée Gunong-prahve (la montagne du bateau) : l’arche de Haby Noah (prophète) s’est fixée, d’après la tradition, sur cette montagne après le déluge. Danser comme une Rougin, ou savoir bien danser avec elles, entre dans l’éducation des Javanais. Quant au caractère moral, ces danseuses peuvent être comparées aux courtisanes en Europe ; car elles vivent de leurs charmes. Lorsqu’un chef javanais a plusieurs de ces Rougins à son service, et qu’il veut faire honneur à un Européen qui loge chez lui, il en met une à sa disposition. Il est curieux de voir danser ces filles ; la tête, les yeux, la langue, les doigts de la main et des pieds sont toujours en mouvement. Elles battent la mesure avec un éventail dont elles frappent leur coude.

S. M.



JARDINS D’HIVER EN PRUSSE.

Il existe à Berlin quatre jardins d’hiver d’une assez grande étendue, où l’on entretient l’apparence d’un été continuel. Ce sont de vastes serres ou orangeries, chauffées par des poêles placés au dehors, et où l’on voit, dans des caisses, des orangers, des myrtes, et des plantes de la Nouvelle-Hollande, des bouquets d’arbres, des fleurs, quelquefois des ananas et des arbres fruitiers. On y trouve des tables dressées sous le feuillage, pour les rafraîchissemens ; des journaux et des brochures, un orchestre, un poète, un lecteur, un professeur, et souvent même on y joue la comédie. Le soir, le jardin est illuminé. Il y a aussi dans ces orangeries des salles de billard, d’autres pour les dames, que l’usage de la pipe incommode, etc. Le matin elles sont fréquentées par des vieillards, qui viennent y prendre du café, lire les journaux, et parler politique, et le soir elles deviennent le rendez-vous de la bonne compagnie.

B…



TRIBUTS PAYÉS PAR LES PUISSANCES CHRÉTIENNES AU DEY D’ALGER.


Royaume des Deux-Siciles 
128,400 fr.
Des présens pour la valeur de 
107,000
La Toscane, seulement en présens 
132,075
Le Portugal, en argent 
128,400
En présens 
107,000
L’Angleterre, malgré l’expédition de lord Exmouth, doit un présent de 600 liv. st. 
15,120
La Suède et le Danemark, tribut annuel, en munitions de mer et matériaux de guerre, à peu près 4,000 piastres 
21,400
De plus, et tous les dix ans, au renouvellement des traités (sans compter les cadeaux que font les consuls), une somme de 10,000 piastres, ou 53,500 fr., ce qui fait annuellement 
5,350
Les États-Unis, comme l’Angleterre 
15,120
Le Hanovre et Brême 
15,120
675,660

Les consuls doivent en outre payer des sommes considérables en arrivant à Alger.

Il faut remarquer encore que le gouvernement algérien, pour se dédommager des concessions qu’il a dû faire à quelques états d’un rang secondaire, s’étudie à amener de temps en temps des différends et des contestations avec eux. Il en résulte toujours une nouvelle transaction qui nécessite de nouveaux dons ou un changement de consul, ce qui revient au même.

Quoique la France ne doive rien payer, suivant la lettre de son traité, on a cependant conservé l’usage de faire des présens aux états barbaresques à l’occasion de l’envoi de nouveaux consuls.

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  3. Skizzen von der Insel Java, par Pfyffer de Neueck, in folio Schaffhouse, 1829.