Méliador/Introduction - IV

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Texte établi par Auguste Longnon (Ip. lxii-lxxiv).
IV. — Froissart et Wenceslas.

Après les travaux que lui ont consacré le baron Kervyn de Lettenhove[1] et Mme  Mary Darmesteter[2], la biographie de Froissart n’est plus à faire. Nous ne saurions non plus songer à retracer la vie du duc Wenceslas de Luxembourg, pour lequel notre auteur entreprit la seconde rédaction de Meliador, afin d’y insérer les poésies lyriques de ce prince. Mais il nous a paru que, dans une publication destinée à faire connaître un poème de Froissart qui renferme les productions de la muse de Wenceslas, on serait heureux de trouver réuni tout ce qui a trait aux relations du plus grand écrivain français du xive siècle avec ce grand et noble seigneur.

Le prince et l’écrivain étaient à peu près du même âge. On s’accorde généralement à placer la naissance de Froissart en 1337 et c’est précisément en cette même année, le 28 février, que naquit Wenceslas[3]. Il avait pour père Jean de Luxembourg, roi de Bohême, cet ami de la France qui, durant trente ans, eut au nombre de ses serviteurs le meilleur poète français de son temps, Guillaume de Machaut, et qui périt glorieusement, en 1346, à la bataille de Crécy, dans les rangs de l’armée française ; quant à sa mère, Béatrix de Bourbon, elle appartenait à la maison royale de France. D’abord comte de Luxembourg, il en devint duc en 1354, lorsque son frère consanguin l’empereur Charles IV eut érigé le comté de Luxembourg en duché, et l’année suivante, il joignit à ce titre celui du duc de Brabant, après la mort du duc Jean III, dont il avait épousé la fille et unique héritière. Il mourut le 8 décembre 1383, à l’âge de quarante-six ans, sans autre postérité que deux bâtards, dont la duchesse, sa veuve, s’occupait encore en 1386[4].

À l’exemple de beaucoup de seigneurs de son temps, Wenceslas aimait les poètes et il ne dédaignait pas de commettre de temps à autre quelques pièces de vers. C’est ainsi qu’on a de lui 11 ballades, 16 virelais et 52 rondeaux que Froissart prit la peine d’introduire dans le roman de Meliador[5], les dérobant ainsi à l’oubli. À vrai dire, ces pièces ne donnent point une haute idée du talent de leur auteur et les vers du duc de Luxembourg et de Brabant ne gagneraient pas à être rapprochées de ceux dont la réunion forme le Livre des cent ballades et qui ont été composées par des chevaliers de l’entourage d’un petit-neveu de Wenceslas, le duc Louis d’Orléans.

Wenceslas a rendu de plus signalés services aux lettres françaises de son époque par les encouragements qu’il prodigua si noblement à Froissart durant plus de seize années. C’est en 1366, peu de temps après son premier voyage que le clerc de la reine Philippe de Hainaut, alors âgé de vingt-neuf ans, paraît pour la première fois à la cour du duc et de la duchesse de Brabant, où les poètes et les artistes étaient toujours assurés d’un bon accueil à Bruxelles, ce rendez-vous de « compaignie douce et courtoises gens[6] ». Froissart prend plaisir, dans ses chroniques, à citer cette luxueuse résidence où Wenceslas et Jeanne recevaient les princes étrangers « grandement et liement en disners, en soupers, en reviaus et en esbatemens ; car bien faire le savoient[7] ». On y voyait souvent « grosse feste de joutes et de behourt » où toute la noblesse des Pays-Bas était assemblée[8].

Le 15 avril 1366, Froissart reçut une somme de six moutons sur la cassette de la duchesse[9]. Dès cette même année, la reine Philippe était fort souffrante et l’on pouvait prévoir sa fin prochaine. Elle mourut en effet le 15 août 1369, Froissart, privé de la protectrice de sa première jeunesse, se rendit alors auprès de la duchesse de Brabant et lui offrit un livre écrit en français, un poème sans doute, — serait-ce la première rédaction de Meliador ? — qui, à la date du 29 août de cette même année, lui valut un don de vingt moutons d’or[10].

On prétend que le poème de la Prison amoureuse composé par Froissart en 1371 est une allégorie à la captivité de Wenceslas que le duc de Gueldre avait vaincu et fait prisonnier, le 22 août de cette année, à la bataille de Bastweiler[11] ; mais, malgré tout le respect que nous inspirent les travaux de Kervyn de Lettenhove et de Scheler, les allusions signalées sont trop incertaines pour que nous partagions la conviction de ces savants hommes. Rien même ne prouve que la date si précise de la guerre déclarée à Orgueil, le printemps de 1371, réponde à celle de l’entrée en campagne contre le duc de Juliers. Au reste, Scheler ne va pas aussi loin que Kervyn, et il se refuse à penser que, dans la Prison amoureuse, Froissart ait mêlé à ses propres vers ceux du duc de Brabant. « On peut bien admettre, dit-il, que le poète ait voulu, dans le personnage de Rose, honorer le prince auquel il avait tant d’obligations, mais il nous semble trop hardi de considérer les pièces diverses qui sont attribuées dans le poème au correspondant de Flos, comme les productions réelles de Wenceslas. S’il fallait voir dans ces attributions autre chose qu’une fiction la conséquence nous forcerait de trouver aussi dans la Prison amoureuse des vers de la duchesse de Brabant[12]. »

Wenceslas recouvra la liberté le 21 juin 1372 et ce fut sans doute à sa haute protection que Froissart fut redevable de la cure d’Estinnes-au-Mont, dont on le trouve pourvu dès le 19 septembre 1373. Estinnes-au-Mont est un gros village situé à 6 kilomètres de la ville de Binche, en Hainaut, alors chef-lieu d’une châtellenie que le duc de Brabant tenait, depuis 1366, à titre d’engagement. Au point de vue ecclésiastique, il faisait partie du diocèse de Cambrai et sa cure[13], l’un des cent seize bénéfices compris dans le doyenné de Binche, était au nombre des dix plus importants de cette circonscription divisionnaire du diocèse : au xive siècle, en effet, les rôles diocésains évaluent à 40 livres tournois le revenu net de la cure d’Estinnes-au-Mont, tandis que celui du doyen capitulaire de Lobbes, le plus gros bénéficiaire de la contrée, n’est pas jugé supérieur à 56 livres[14].

Froissart était donc fort convenablement pourvu et les dix années qu’il passa dans la cure d’Estinnes-au-Mont furent certainement les plus paisibles de sa vie. Consacrant alors à la poésie la plus grande partie des loisirs que lui laissaient l’accomplissement de ses devoirs de pasteur, il acheva en 1373, dans cette calme résidence, le poème intitulé le Buisson de Jonece. Il y écrivit aussi la seconde rédaction de Meliador et sans doute plusieurs autres de ses productions poétiques. C’est là encore qu’il composa un certain nombre de morceaux où sont gracieusement retracées les mœurs rurales d’Estinnes et des environs[15]. Tandis que, protégé et guidé par la reine d’Angleterre, Froissart avait écrit le premier livre des Chroniques, il obéissait maintenant aux goûts de son nouveau patron en s’occupant presque uniquement de poésie[16], et, bien que le paiement de la rançon ducale eût fait réduire toutes les dépenses de la cour de Brabant, Wenceslas lui témoigna sa satisfaction par de fréquents dons en argent ou en blé. Nous transcrivons ici les mentions que Pinchart et Kervyn de Lettenhove ont relevé de ces dons dans les documents de comptabilité des archives ducales de Brabant[17] :

1373, 19 septembre. — A monseigneur Jehan Frouissart, cureit a Lestinez ou Mont, par i plakiet soubs le sinet de Monseigneur, donneit le xixe jour de septembre l’an lxxiii, delivreit xx petits moutons qui valent, a xxvii s. le pieche, xxvii livres[18].

1374 (n. st.), 2 mars. — De par le duc de Lucembourc et de Braibant. Mandons et commandons a vous [Girart d’Obies], nostre prevost a Binch, que vous donnés et paiés au nom de nous a messire Jehan Froissart, curet de Lestines ou Mont, porteur de cestez, la somme de xii frans franchois que nous lui devons, pour certainez besoignes qu’il nous a baillies et délivrées ; laquelle somme vous rabatterons en votre premier compte par ces presentes plackies de notre saiel. Donnet a Bruxelles, l’an de grasce mil ccc lxxiiie, le secont jour de march, selon costume de la cour de Cambray[19].

1374 (n. st.), 2 mars. — Par les lettres ouviertes de Monseigneur sous le plakiet de sen sayaul, donneit à monsieur Jehan Froissart, cureit de Lestines ou Mont, le secont jour dou dit mois, dont nuls ne doibt compter, si qu’il appert par le dit plakiet, xii frans françois : [au dit fuer] vallent xxii l. iiii s[20].

1374, 30 octobre. — Par un plakiet de Monseigneur a messire Jehan Froissart, curet de Lestines ou Mont, le penultiesme jour du mois d’octobre l’an lxxiiii, delivret vi muis[21].

1375, 18 octobre. — Par un plakiet de monseigneur le duc donnet a messire Jehan Frouissart, curet de Lestinnes ou Mont, le xviiie jour dou dit mois, delivret a lui viii muis de blet[22].

1376, 4 juin. — Par lettres de monseigneur le ducq, donneit a Brouselles le quart de juing l’an lxxvi, delivret a monseigneur Frouissart viii moutons qui valent vi frans françois : monte au dit pris vii l. iiii s[23].

1376, 4 juin. — Par i plakiet de Monseigneur, donneit a messire Jehan Froissart, cureit de Lextines, iiiie jour de juing l’an lxxvi, dont nuls ne doit compter, delivreit iiii doubles moutons : vallent vii l. iiii s[24].

1376, 4 juin. — Par les lettrez de monsieur le duc, donneit a Brouxelle, le quart jour de juing l’an lxxvi, delivreit a monsieur Fruussart vii[i] moutons de Braibant qui valent vi frans franchois[25].

1376, 11 décembre. — Par un plakiet de monseigneur le ducq, donnet le xie jour de decembre l’an lxxvi, a monsieur Jehan Froissart, curet de Lestines ou Mont, delivret si qu’il appert par celui plakiet, iiii muis[26].

1377, 4 juin. — Le duc de Luccembourg et de Brabant. Provost de Binche, nous vous mandons et volons que vous delivreis a nostre bien ameit messire Jehan Froissart, cureit de Lestines, wyt petis mottons, un double motton de nostre monnoye de Filvorde pour deus des dis mottons conteit, lesquels donneit li avons. Et ou cas que les li donneir ne pueis, vous mandons que vous le assegneis en aulcun lieu sur une amende ou il les puisse avoir ; ce ne laissiez aulcunement, et nous vous les ferons rabattre en vos premiers comptes par ces lettres plakies de nostre sael. Donneit a Bruxelles, iiii jours en juing, l’an mil trois cent soixante [dis] sept[27].

1379, 27 avril. — Le duc de Luccembourch et de Brabant. Jakemin de la Tour, lieutenant de nostre receveur de Binch, nous vous mandons et commandons que a messire Froissart, porteur de cestes, vous payés et delivrés de par nous sys frans franchois, que donné ly avons sur aucuns œuvrages que commandé li avons a faire et les mettez en vostre compte ; nous les vous y ferons rabattre parmi ceste cedulle infichie de nostre seal. Donné a Bruexelles, le xxviie jour d’avril l’an mccc soissante et dys noef[28].

1379, 27 avril. — Par lettrez monseigneur le duc, donneit a messire Jehan Fruissart, le xxviie jour d’avril l’an lxxix, delivreit a lui, si qu’il appert par laditte lettre, vi frans franchois : valent vii l. x s.[29].

1382, 25 juillet. — A messire Jehan Froissart, curet de Lestinnez ou Mont, pour i livre qu’il fist pour Monseigneur, payet a lui pour sen salaire, au command Monseigneur, par ses lettrez données le xxve jour de jullé, l’an iiiixx ii : x frans ; valent xii lb. x s.[30].


Mais Froissart faisait bonne chère et les taverniers d’Estinnes recueillirent la meilleure partie du revenu de sa cure et des sommes qu’il recevait du duc de Brabant. Lui-même le confesse :


Et les tavreniers de Lestines
En ont bien eü cinq cents francs[31].


Seize mois après la date du dernier des articles qu’on vient de lire, Wenceslas mourait. Ce fut le signal d’un nouveau changement dans l’existence de Froissart. À l’âge de quarante-six ans, il quitta la cure d’Estinnes-au-Mont et s’attacha définitivement à un autre seigneur fort libéral aussi, le comte Guy de Blois, dont il devint le chapelain. Guy de Blois, qui possédait en Hainaut les deux importantes seigneuries de Beaumont et de Chimay, lui donna en outre l’une des douze prébendes canoniales du chapitre de Chimay, au diocèse de Liège[32]. Désormais plus libre d’allures, il se reprit à voyager comme par le passé, accompagnant le comte de Blois en ses fréquents déplacements, ou chevauchant pour son propre compte en quête de récits sur les événements de son temps. Le poète sédentaire avait disparu pour faire place de nouveau au chroniqueur, désireux de pousser plus avant l’ouvrage historique qui avait si agréablement occupé les années de sa jeunesse. Toutefois il ne renonça pas complètement à la poésie : la mort de Wenceslas ne l’empêcha point de terminer le roman de Meliador, et c’est dans cette dernière phase de sa vie active qu’il composa non seulement diverses pastourelles qui portent avec elles leur date, mais encore une de ses plus jolies pièces de vers, le Dit du Florin, dont on a lu un extrait au début de la présente étude.




  1. Froissart. Étude littéraire sur le xive siècle (Paris, 2 vol. in-12, 1857). Sous un titre différent : Étude sur la vie de Froissart, cet ouvrage, très sensiblement remanié, fait partie de l’introduction qui ouvre l’édition des Chroniques de Froissart, du baron Kervyn de Lettenhove (tome Ier, première partie, Bruxelles, in-8o, 1870).
  2. Froissart (Paris, 1894, in-12), dans la collection intitulée : Les grands écrivains de la France.
  3. Le 28 février 1337 (vieux style).
  4. Voir au sujet de Wenceslas, la Table chronologique des chartes et diplômes relatifs à l’histoire de l’ancien pays de Luxembourg, pour le règne de ce prince, de M. Wurth-Paquet, qui forme la plus grande partie (pages 1–202) de tome XXIV des Publications de la section historique de l’Institut grand-ducal ; on y trouvera (pages 1 à 6) une courte notice biographique sur le protecteur et l’ami de Froissart.
  5. On trouvera, dans notre tome III, l’index des œuvres poétiques du duc de Wenceslas.
  6. Œuvres complètes d’Eustache des Champs, édition Queux de Saint-Hilaire et Raynaud, t. IV, p. 6 (vers 10 de la pièce dlii).
  7. Œuvres de Froissart, édition de l’Académie royale de Belgique, t. VI des Chroniques, p. 375.
  8. Ibidem, t. IX des Chroniques, p. 213. — On trouvera d’intéressants détails sur les tournois qui eurent lieu à Bruxelles durant le règne de Wenceslas dans un curieux travail de Pinchart intitulé : La cour de Jeanne et de Wenceslas et les arts en Brabant pendant la seconde moitié du xive siècle, publié par la Revue trimestrielle, de Bruxelles (VIe volume, pp. 11 et suivantes).
  9. « Item, quos domina ducissa jussit dare uni Fritsardo, dictori, qui est cum regina Anglie, dicto die, vi mottones. » Cette mention, ainsi que la plupart des mentions analogues, a été mise au jour par Pinchart, dans la Revue trimestrielle, de Bruxelles, XIIIe volume, 1857, page 59, note 70. Dix-sept mois plus tard, le 19 septembre 1367, Froissart recevait de la duchesse un autre don de dix moutons : « Item, eodem die, uni Fritsardo dictori, qui est cum regina Anglie, jussu ducisse, x motones » (Ibidem, p. 59, note 71).
  10. « Domine ducisse quos ulterius dederat uni Frissardo, dictatori, de uno novo libro gallico, sibi liberato circa Decollationem beati Johannis Baptiste, xvi francos valentes xx mutones » (Pinchart, La cour de Jeanne et de Wenceslas dans la Revue trimestrielle, t. XIII, p. 59, note 73). Cf. Kervyn, Froissart, t. Ier, p. 90, note ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 179, note, où se trouve indiquée la vraie date de cette gratification, antérieurement fixée à juin 1370.
  11. Kervyn de Lettenhove, Froissart, t. Ier, p. 97 t. II, p. 269–271 ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 264–265.
  12. Œuvres de Froissart, édition de l’Académie royale de Belgique, t. Ier des Poésies, introduction, p. xxxii.
  13. La cure d’Estinnes-au-Mont était à la collation du chapitre de Cambrai, comme en témoignent les pouillés de ce diocèse, et c’est par erreur que Siméon Luce (Chroniques de Froissart, tome Ier de son édition, p. lvi) a supposé qu’elle était à la présentation du seigneur de Beaumont, Guy de Blois.
  14. Ces renseignements sont extraits d’un compte de décimes pour le diocèse de Cambrai, en date de l’an 1362, compte dont nous publierons prochainement le texte en un des volumes de la collection de pouillés qui fait partie du Recueil des historiens de France. Cf. Le Glay, Cameracum christianum, p. 498.
  15. Voyez en l’indication dans Kervyn de Lettenhove, Étude sur la vie de Froissart, p. 270–272.
  16. Nous ne nous prononçons pas ici sur la question de savoir si, durant sa retraite à Estinnes-au-Mont, Froissart songea à remanier le premier livre de ses Chroniques dont la rédaction originale, arrêtée dès 1369 en certains manuscrits, se continue en d’autres jusqu’en 1373 ; mais nous ferons remarquer que rien ne prouve absolument que la seconde rédaction soit antérieure à l’entrée définitive du chroniqueur au service du comte de Blois, après la mort de Wenceslas.
  17. La plupart de ces extraits ont été publiés par Pinchart en divers endroits et particulièrement en ses articles intitulés : La cour de Jeanne et de Wenceslas et les arts en Brabant pendant la seconde moitié du xive siècle, publiés en 1855 et 1857 dans la Revue trimestrielle, de Bruxelles, VIe et XIIIe volumes, et ils ont été reproduits plus ou moins exactement et complètement par Kervyn de Lettenhove en 1857 d’abord, dans Froissart, étude littéraire sur le xive siècle, en 1870, ensuite, en son Étude sur la vie de Froissart. Il convient d’ajouter que le savant éditeur belge des Chroniques de Froissart y a ajouté quelques articles de comptes que n’avait point connu Pinchart.
  18. Pinchart, Revue trimestrielle, XIIIe volume, pp. 59–60 (note 74). Cf. Kervyn, Froissart, t. Ier, p. 103, note 2 ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 247, note 1.
  19. Pinchart, Archives des arts, des sciences et des lettres, t. Ier, p. 2. Cf. Kervyn, t. Ier, p. 2, Froissart, t. Ier, p. 110, note 2 ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 247, note 1.
  20. Pinchart, Revue trimestrielle, VIe volume, p. 29, note 66. Cf. Kervyn, Étude sur la vie de Froissart, p. 247, note 1, qui seul, donne les mots au dit fuer.
  21. Kervyn de Lettenhove, Froissart, t. Ier, p. 103, note 3 ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 243, note.
  22. Kervyn de Lettenhove, Froissart, t. Ier, pp. 103–104, note ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 243, note.
  23. Kervyn de Lettenhove, Froissart, t. Ier, p. 104, note ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 243, note.
  24. Pinchart, Revue trimestrielle, VIe volume, p. 29, note 66, où les 4 doubles moutons sont évalues 7 l. 10 s. au lieu de 7 l. 4 s., leçon que justifie la comparaison avec l’article précédent. Kervyn de Lettenhove (Froissart, t. Ier, p. 103, note 2) a tout d’abord reproduit la lecture de Pinchart, mais depuis il a imprimé : 7 l. 4 s., dans l’Étude sur la vie de Froissart, p. 247, note.
  25. Pinchart, Revue trimestrielle, XIIIe volume, p. 60, note 76. Cf. Kervyn, Froissart, t. Ier, p. 103, note 2 ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 247, note. — La correction viii moutons, que nous introduisons dans notre texte, est exigée par la comparaison avec les deux articles qui précèdent.
  26. Kervyn de Lettenhove, Froissart, t. Ier, p. 104, note ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 243, note.
  27. Pinchart, en mettant au jour ce document dans ses Archives des arts, des sciences et des lettres, t. Ier, p. 1, l’a daté de 1367 (l’an mil trois cent soixante-sept) et il a été inséré sous la même date dans la Table chronologique des chartes et diplômes relatifs à l’histoire de l’ancien pays de Luxembourg, pour le règne de Wenceslas, p. 106 ; mais il est bien réellement de 1377, date que donne Pinchart même dans la Revue trimestrielle, XIIIe volume, p. 38, aussi bien que Kervyn de Lettenhove, Froissart, t. Ier, p. 110, note 2 ; cf. le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 248, note.
  28. Pinchart, Archives des arts, des sciences et des lettres, t. III, p. 42. — Cf. Kervyn de Lettenhove, Étude sur la vie de Froissart, p. 248, note.
  29. Pinchart, Revue trimestrielle, XIIIe volume, p. 60, note 78 ; le même, Archives des arts, sciences et lettres, t. III, pp. 41–42. — Cf. Kervyn, Froissart, t. Ier, p. 103, note 2 ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 248, note.
  30. Pinchart, Revue trimestrielle, XIIIe volume, p. 60, note 79 (où salaire est imprimé à tort solaire). Cf. Kervyn, Froissart, p. 129, note 2 ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 286, note 1. Les comptes de la prévôté de Binche, auxquels Pinchart et Kervyn de Lettenhove ont emprunté la plupart des textes qui précèdent, font aussi mention en 1372 d’un « Jehan Froissart », qui empruntait alors de l’argent aux Lombards et dont la situation financière semble avoir été assez embarrassée (Kervyn de Lettenhove, Étude sur la vie de Froissart, p. 241); mais le nom de Jean était des plus répandus et nous ne pensons pas qu’il convienne d’identifier, comme on l’a fait, ce Jean Froissart avec le chroniqueur. Ce peut être tout aussi bien un membre de cette famille Froissart qu’on trouve établie à Estinnes au xive siècle, et à laquelle appartenaient Henri Froissart et Évrard Froissart (Ibidem, p. 238, note 2).
  31. Œuvres de Froissart, édition de l’Académie royale de Belgique, t. III des Poésies, t. III, p. 226 (vers 208–209 du Dit du Florin).
  32. Kervyn de Lettenhove, Froissart, t. Ier, p. 132–133 ; le même, Étude sur la vie de Froissart, p. 293.