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Mémoires d’une danseuse russe/T2-02-2

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Sous les galeries du Palais Royal (1 à 3p. 138-150).

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II

CHAIR À PLAISIR ET À FESSÉES.



D ans l’après-midi du troisième jour une fille de chambre ouvrit la porte de l’atelier sans frapper, criant : « Vera » ! À l’appel de son nom, une grande fille blonde de dix-huit ans se leva, posa son ouvrage sur sa chaise, et se dirigea vers la porte, qui se referma derrière elle.

— Encore un client pressé, à moins que ce ne soit une cliente.

J’ouvris de grands yeux étonnés, interrogeant de l’œil mes compagnes dont l’une se chargea de me renseigner.

— Ma chère, les Orphelinats ne sont pas ce qu’un vain peuple Russe pense, un refuge sûr pour les orphelines qu’on y emprisonne. Ce sont, comme tu auras souvent l’occasion de le constater, des maisons de débauche, communément appelés b…els.

Véra en ce moment passe par les mains d’un homme ou d’une femme. La femme ne doit pas t’étonner, puisque tu en as déjà tâté, les premiers propres et parfumés, le dernier peu ragoûtant, et quelles que soient les mains par lesquelles elle passe, je t’assure qu’elle ne reviendra pas les fesses nettes. Ces clients mâles et femelles s’excitent par tous les moyens propres à les faire bander et le moyen le plus propre, c’est le fouet sur le cul des ouvrières de leurs plaisirs. Et ils savent s’arranger, la femme comme l’homme, pour les fouetter pendant qu’elles travaillent à leur bonheur.

Moi qui te parle, j’ai eu affaire il y a huit jours à une femme, qui a des fantaisies féroces quand on lui lèche le bouton. Elle me fit mettre comme c’est l’habitude toute nue. Elle me fit ensuite poser sur elle, comme si elle avait l’intention de me payer de retour. Je dus descendre ma croupe sur sa figure, tandis que je plongeais dans ses cuisses.

Je sentis ses crocs mordre dans mes chairs, serrant légèrement, pendant que sa main droite me giflait sur les hanches, sur mes fesses, sur mes cuisses, partout où elle pouvait atteindre. Quand son bouton se mit à frétiller, ses crocs s’enfoncèrent dans mes chairs, et je sentis un cruelle morsure. Je ne lâchai pas prise, elle aurait été capable d’emporter le morceau.

Je la léchai pendant une heure, toujours mordue par cette cannibale. Tu peux compter sur mes fesses le nombre de fois qu’elle a joui cette enragée, car la trace des crocs paraît encore.

Elle se troussa, et me mit ses fesses sous le nez. Il y avait douze râteliers bleus. Elle l’avait mordue toutes les cinq minutes cette enragée.

Une petite boulotte, qui pouvait avoir seize ans, prit la parole en ces termes :

— Moi, à mon arrivée dans ce b…el, lorsqu’on m’enleva à ma mère, il y a un an, je reçus deux fois le fouet à quelques jours d’intervalle. Trois jours après mon entrée, on vint m’appeler dans la lingerie où l’on m’avait placée. Je ne savais pas ce que l’on me voulait, n’étant pas au courant des us et coutumes de l’établissement.

On me conduisit dans un appartement, où je trouvai un monsieur qui commença par me caresser les seins par dessus la toile. Je trouvai cela déjà assez impertinent, cependant je le laissai faire, n’osant résister.

Il passa la main sous mes jupes, empoignant mon chat à pleine main. Pour le coup je me rebiffai, mais comme il me tenait sous son bras gauche, il avait toute facilité de me peloter. Cette résistance inattendue l’amusa tout d’abord, mais quand il s’aperçut que je résistais sérieusement, il me lâcha en me disant :

— Ah ! oui, tu résistes ! Eh ! bien, mets-toi toute nue. Tu ne m’entends pas ? Tu me regardes bouche bée, comme si je te demandais quelque chose d’extraordinaire. Ne sais-tu donc pas que je t’ai louée, et que toutes les pensionnaires doivent une obéissance passive aux clients qui les retiennent ? Mais on a ici de quoi dompter les rebelles.

Il alla pousser un bouton. Deux femmes de chambre entrèrent demandant en s’inclinant au monsieur ce qu’il désirait. Elles l’avaient deviné en me voyant vêtue de pied en cap.

— Voilà une donzelle, qui se refuse à se laisser peloter, et qui ne veut pas se mettre toute nue, malgré l’ordre que je lui en ai donné.

— C’est bien, nous allons l’y contraindre.

Ces deux filles très vigoureuses me saisissent, l’une me trousse, me fait pencher en pesant sur mes épaules, l’autre me tient par les jambes, pendant que le monsieur prend un martinet de cordes, et vient me fouetter à tour de bras. Je n’avais jamais été à pareille fête, ces nœuds tressés qui me froissaient la peau me causaient une vive douleur, et je hurlais comme une brûlée pendant que le fouetteur me chapitrait.

— Tu seras fouettée jusqu’à ce que tu consentes à te mettre toute nue, et à te prêter à tous mes caprices. D’ailleurs tu m’appartiens pour le quart d’heure, et je vais t’écorcher les fesses et les cuisses si tu ne veux pas te mettre toute nue.

— Oh ! oui, oui, je veux.

— Tu voudras bien mieux toute à l’heure.

Il me cingla les cuisses et l’entre-cuisse encore pendant deux minutes, m’obligeant à hurler comme une écorchée.

Les femmes de chambre disparurent. Je me déshabillai, me mettant toute nue, les larmes aux yeux et le feu au derrière. Puis je dus le dévêtir et lui retirer sa chemise. Il bandait plus fort que mon cousin, celui qui m’a dépucelée, et il avait la verge plus longue et plus grosse. Aussi j’éprouvai une certaine souffrance quand il me pénétra.

Je ne m’avisai plus de me refuser à me mettre toute nue. Mais quelques jours après un vieux débauché, après m’avoir lui-même dénudée, m’obligea à le déculotter. J’avais dû m’agenouiller pour cette opération, et j’avais devant les yeux l’objet qui pendait entre ses cuisses.

Il me dit de caresser ses bourses et de prendre sa pine dans mes lèvres. Je pris les bourses dans mes mains, mais j’hésitais à prendre l’objet dans mes lèvres, et je lui donnai quelques timides baisers.

— Eh ! mais ce n’est pas le prendre dans la bouche çà. Attends, je vais t’y encourager.

Il s’assied sur une chaise, me prend entre ses cuisses, et là, il m’applique une fessée, mais une fessée qui me faisait cuire affreusement la peau. C’était la première fessée sérieuse que je recevais, je ne compte pas celles que m’appliquait ma mère, ici, c’était une forte main d’homme qui me tannait le cuir, en m’arrachant des cris de détresse. Je sentais son objet grossir sous mes cuisses. Quand il eut fini de me fesser, il me dit :

— Bien qu’il n’en ait plus besoin, je veux que tu l’embrasses.

Je le pris dans ma bouche, l’enfonçant jusqu’au gosier. Comme s’il avait craint de perdre le bénéfice de la fessée, il se retira et m’enfila toute chaude. Je dois avouer que préparé ainsi, ce vieux se tira assez proprement d’affaire.

Pendant que Véra restait toujours absente, une troisième ouvrière raconta ce qui lui était arrivé dernièrement.

— Il y a trois semaines je fus appelée dans la matinée. On me fit monter dans un appartement, où un monsieur d’une quarantaine d’années m’attendait avec une grande levrette grise, qu’il tenait en laisse.

Je dus lever mes jupes par derrière, me pencher en avant, pendant qu’il se déculottait. Il planta son outil dans mes fesses assez difficilement, bien que le passage fut ouvert depuis longtemps, car il franchit la porte en prenant très peu de précautions. Puis il m’enjoignit de lever mes jupes par devant. Il lâcha la levrette, qui s’élança vers mon chat, plongeant son museau dans mes cuisses, léchant ces parages en chienne habituée.

Le monsieur ne faisait pas un mouvement, se fiant sans doute à l’effet que ne manquerait pas de produire l’épaisse langue du molosse sur mon clitoris léché, et qui se communiquerait assurément au muscle constricteur.

La première sensation, que j’éprouvai sous cette épaisse langue, fit que je me tordis sous l’horrible volupté que je ressentais. Le muscle se contracta, mais ce ne fut pas à la première contraction que l’effet se produisit, ni à la seconde, ni à la troisième. Ce ne fut qu’à la dixième qu’elle opéra.

J’étais un peu fatiguée après cette horrible lécherie répétée. Le monsieur appela la levrette, qui vint lécher le sirop gluant à la sortie du récipient.

Il me fit mettre toute nue et m’étendre sur le tapis, couchée sur le dos. La levrette vint me lécher des pieds à la tête, s’arrêtant entre mes cuisses que je dus écarter pour que le maître put assister à l’opération conduite par la fidèle compagne de ses yeux. Il s’amusait à voir l’affreuse grimace que je faisais, chaque fois que la langue du molosse m’arrachait des cris de volupté.

Comme il bandait après cette émoustillante scène, il me fit me mettre sur lui, les fesses écartées, cuisse de ci, cuisse de là, pour que la levrette put me lécher le cul pendant que je me tortillai sur lui. Il profitait de la lécherie, car l’épaisse langue léchait son membre à la sortie et à la rentrée.

Quand nous fûmes dégagés je dus me remettre sur le dos, pour permettre à la levrette de se régaler à la crème qui dégouttait le long de mes cuisses. Le nettoyage dura cinq minutes. Quand je me relevai le clitoris me cuisait, et je titubais comme une femme ivre de gin.

Pour me dégriser, le monsieur qui bandochait me donna à boire la crème qui restait dans ses réservoirs. J’avais dû m’agenouiller pour caresser les bourses, en même temps que je suçais le sucre d’orge, la levrette se remit à me lécher. Bien que ce fut la troisième lampée, elle sortit plus vite que les deux autres, mais cette fois je m’accroupis sur les talons et restai sans connaissance.

Je me réveillai sous une rude fessée que m’appliquait le monsieur sur ses genoux, tandis que l’infatigable levrette avait repris sa besogne. Les claques retentissaient bruyantes sur mes fesses et sur mes cuisses, m’arrachant des cris perçants, qui se changèrent bientôt en cris de volupté. Il me fessa pendant cinq minutes durant lesquelles ma chanson fut plusieurs fois variée.

Ce n’était pas fini. Comme il bandait encore, je dus le branler, moi étendue sur le tapis, lui à cheval sur ma gorge, et recevoir tout sur ma figure, où la levrette vint lécher la crème.

Il voulut me payer de retour. Il me prit sur ses genoux, me branla pendant un quart d’heure, me faisant un mal affreux avec ses deux doigts qui me frottaient furieusement le clitoris endolori, pour obtenir trois méchants succès. Il riait dans sa barbe de la souffrance, qu’il savait très bien me faire endurer.

Il vint s’informer de l’état de mon bouton de rose. Il le trouva à son gré, envenimé, rutilant, rouge comme un rubis. Alors il le prit entre le pouce et l’index et se remit à le branler, l’écrasant entre ses deux doigts. Je souffris une véritable torture. Il insista jusqu’à la réussite, mais cette fois je hurlais et non de plaisir.

Enfin il me renvoya. Je revins à l’atelier en assez mauvais état, me tenant avec peine sur mes quilles.

Je ne vous souhaite pas d’avoir affaire à cet homme là et à sa levrette. Huit jours d’un pareil régime aurait raison de la plus vigoureuse fouteuse.

Comme elle achevait ces paroles. Eva reparut. Il y avait une heure environ qu’elle était sortie. Elle avait les joues sillonnées de larmes, et marchait difficilement. Elle se dirigea vers l’ouvrière qui avait parlé la première, lui tourna le dos, se troussa, lui mettant sa croupe sous le nez.

— Parbleu, tu viens d’avoir affaire à l’enragée, je reconnais ses crocs. Mais elle t’a mordue jusqu’au vif. Tu as deux râteliers qui saignent sur les douze, — c’est sa dose, sans doute —, qu’elle a imprimés sur tes fesses. Tu as dû la mécontenter cette féroce mégère.

— Non, mais quand j’ai senti ses crocs s’enfoncer dans mes chairs, mes dents se sont crochetées malgré moi, et j’ai mordu son bouton. Elle a poussé un cri de bête fauve, et j’ai senti ses crocs s’enfoncer dans ma chair comme les dents aiguës d’un chien.

— Si tu y reviens, m’a-t-elle crié, j’emporte le morceau.

— Je n’y suis pas revenue. Çà ne l’a pas empêchée, au dernier assaut que je livrais, de me remordre cruellement.

Elle avait des taches de sang sur la chemise, qui provenaient des deux râteliers saignants, découpés par les dents cruelles de l’enragée.

La sous-maîtresse l’envoya avec un mot à l’une des femmes de chambre, qui sont chargées de fomenter les postérieurs endommagés par les clients.


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