Mémoires posthumes de Braz Cubas/Chapitre 114

La bibliothèque libre.
Traduction par Adrien Delpech.
Garnier Frères (p. 377-378).


CXIV

Fin de dialogue


— Oui, demain. Tu viendras à bord ?

— Es-tu folle ? c’est impossible.

— Alors, adieu !

— Adieu !

— N’oublie pas Dona Placida. Va la voir de temps à autre. La pauvre ! Elle est venue hier prendre congé de moi. Elle pleurait… elle me disait que je ne la verrai plus… C’est une bonne créature, n’est-il pas vrai ?

— Certainement.

— Si nous nous écrivons, elle recevra les Maintenant, d’ici à…

— Deux ans, peut-être.

— Allons donc ! Il dit qu’il va seulement présider aux élections.

— Oui. Alors à bientôt. Attention ! on nous regarde.

— Qui ?

— Là, sur le sopha. Séparons-nous.

— Si tu savais combien il m’en coûte !

— Oui ; mais il le faut. Adieu, Virgilia.

— À bientôt donc. Adieu.