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Mémoires secrets de Bachaumont/1763/Janvier

La bibliothèque libre.
Texte établi par M. J. Ravenel, Brissot-Thivars éditeurs & A. Sautelet et Compagnie (Tome I (1762-1765)p. 121-133).
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Janvier 1763



1763.

Ier Janvier. — On a donné dernièrement le Comte d’Essex. Il s’est passé ce jour-là un événement qui mérite d’être consacré. Lorsqu’il fut question de cette pièce à l’assemblée, mademoiselle Clairon demanda qui jouerait Élisabeth. Mademoiselle Dumesnil dit qu’elle s’en chargeait. « Je ferai donc la duchesse ? reprit la première. — Non pas, s’il vous plaît, s’écria mademoiselle Hus ; c’est mon rôle, et je ne m’en défais point. — Je ne veux rien vous enlever, répliqua mademoiselle Clairon ; cela étant, je ferai la confidente : il n’y a pas grand’chose à dire, c’est mon fait. » On crut qu’elle se moquait, et l’on se sépara. Le jour de la représentation, elle tint parole, au grand étonnement de mademoiselle Hus, qui en fut déconcertée. Elle en joua le double plus mal. Mademoiselle Clairon ne paraissait pas, que les battemens de mains ne recommençassent, et les sifflets pour l’autre… Ce fut avec grande peine qu’elle alla jusqu’au bout, et l’on présume qu’elle ne cherchera plus à se trouver en concurrence avec mademoiselle Clairon. Les niais du parterre ne pouvaient concevoir cela. « Nous voyons bien, disaient-ils, pourquoi l’une est huée, mais pourquoi applaudir l’autre, qui ne dit mot ? » Mademoiselle Clairon, pour se délasser, joua Cathos dans les Précieuses Ridicules, et s’amusa comme une reine.

2. — Épitaphe de M. de La Pouplinière.


IlSous ce tombeau repose un financier ;
Il fut de son état l’honneur et la critique ;
Généreux, bienfaisant, mais toujours singulier.
IlIl soulagea la misère publique.
Passant, priez pour lui, car il fut le premier.

3. — Il se répand un bon mot de cour, d’une espèce singulière ; il mérite d’être retenu. On l’attribue à M. de Souvré. Ce seigneur, à l’occasion de la réforme, disait qu’on s’y était mal pris, qu’il fallait la commencer par celle d’un sacrement. « Quel est-il ? — Le baptême. — Pourquoi ? Quel rapport entre lui et ce dont il est question ? — C’est que tout n’aurait pas été par compère ni par commère. »

4. — On a donne hier pour la seconde fois aux Italiens une pièce jouée pour la première le jour de l’an. C’est le Milicien, comédie en un acte, mêlée d’ariettes, paroles d’Anseaume, musique de Duni.

8. — Ce matin le Châtelet a décrété de prise de corps les deux ci-devant Jésuites, Bregis et Brothier, pour avoir corrigé les épreuves de l’Appel à la raison. Deux autres ne sont désignés que sous le nom de quidams, et ne sont pas encore connus. Un cinquième n’est décrété que d’ajournement personnel, pour avoir été employé à copier cet ouvrage, qu’on lui a dicté.

9. — On commence à parler beaucoup d’un Mandement de M. l’évêque de Lavaur, par lequel il défend la lecture et l’introduction dans son diocèse du livre des Assertions[1], comme faux, scandaleux et calomniateur. Il prétend que les passages cités sont ou absolument contraires à la doctrine des Jésuites, ou falsifiés et altérés, soit en tronquant, soit en divisant, soit en ajoutant, ou enfin pris dans un mauvais sens, étant dans leur sens naturel la doctrine constante et universelle de l’Église. Cet ouvrage, qui doit faire grand bruit, est, comme littéraire, fort bien fait, écrit avec feu et pathétique.

10. — M. de Soissons vient d’opposer au livre dont nous venons de parler un livre plus sage et plus judicieux ; c’est un Mandement par lequel, entrant dans les vues du parlement, il proscrit, comme évêque et comme juge de la foi, les propositions que celui-là condamne politiquement. Il est le premier qui ait opposé son bouclier à cette inondation de maximes abominables. Il avait eu la déférence de prévenir M. l’archevêque de Paris, de conjurer ce pasteur de remplir la promesse qu’il avait faite de donner quelque chose sur cette matière ; il l’avait assuré qu’il convenait qu’il marchât le premier, qu’il suivrait ses traces, etc. « Allez toujours devant, Monseigneur, lui a dit M. l’archevêque, nous ne marchons pas sur la même ligne. »

11. — L’Opéra a donné aujourd’hui Polixène, tragédie nouvelle en cinq actes, musique de M. Dauvergne et paroles de M. Joliveau, secrétaire perpétuel de l’Académie de Musique.

Le poëme est très-médiocre. On accuse le musicien de chercher toujours à peindre, et de ne jamais attraper ce qu’il cherche, de ne donner rien à chanter, d’être plein de réminiscences, presque toutes défigurées. Le spectacle est assez pompeux, autant que le comporte la scène. Les ballets sont pittoresques en quelques endroits, entre autres dans le quatrième acte, où la jalousie vient tourmenter Pyrrhus avec un chœur de Furies et de Démons. Cet endroit rappelle Psyché : mais quelle différence, pour l’intérêt, entre une jeune princesse effrayée de toutes les horreurs de l’enfer, et un prince guerrier et intrépide ! Doit-il avoir peur des diables ? peut-on le plaindre ?

On a admiré avec raison une décoration du second acte : il est question d’une tempête. Le fond du théâtre représente la mer et un ciel serein d’abord ; peu à peu, à mesure que l’orage se forme, on voit s’élever les nuages du sein de l’onde. Cette manœuvre bien exécutée pourrait faire l’illusion légère qu’on désire en pareille occasion ; il n’y a que les éclairs qui ne répondent pas à ce spectacle terrible.

12. — Les poètes ne le cèdent point à nos orateurs. Plusieurs de ces premiers sont entrés en lice pour défendre la mémoire du malheureux Calas. Aujourd’hui M. Barthe se met sur les rangs, et chante ce héros tragique dans une héroïde nouvelle, non encore imprimée.

Il en a fait une autre, où il fait parler l’abbé de Rancé : malheureusement le plus grand mérite de ces ouvrages, c’est d’être écrits en beaux vers.

13. — Les gens qui plaisantent sur tout ont fait à M. de La Pouplinière une épitaphe bien différente de celle qu’on a vue ci-dessus. On en jugera, la voici :


Pour être auteur, ci-gît qui paya bien :
Pour êC’est la coutume.
L’ouvrage seul qui ne lui coûta rien
Pour êC’est son posthume.

14. — Depuis quelque temps on parle beaucoup d’une Hollandaise jeune et jolie, nommée madame Pater. C’est la femme d’un riche négociant ; elle fait l’entretien des cercles et le sujet des épigrammes ou madrigaux. Voici ce qu’on a fait de moins mauvais : on ne le rapporte que pour faire époque :


Pater est dans notre cité ;
Spiritus je voudrais bien être ;
Et pour former la Trinité
Filius on en verrait naître.


Les seigneurs vont en procession chez elle pour la voir. Son mari, excédé de ces visites, dit un jour à des courtisans en les reconduisant : « Je suis très-sensible, messieurs, à l’honneur que vous me faites de venir ici ; mais je ne crois pas que vous vous y amusiez beaucoup : je suis toute la journée avec madame Pater, et la nuit je couche avec elle. »

15. — La réception de l’abbé de Voisenon est renvoyée à samedi : il se tue de dire à tout le monde que son discours est plat ; il serait fâché qu’on le crût.

— On a repris aujourd’hui le Milicien : on attribue cette pièce à M. Bertin dont Ânseaume est le prête-nom. En général, c’est une forte satire des militaires ; il y a plus de vérité que de finesse.

16. — Il court dans le monde une épigramme sur Fréron, qu’on dit être de M. de Voltaire ; elle est tapée, mais mal digérée : on en jugera.


Un jour loin du sacré vallon
Un serpent mordit Jean Fréron.
Savez-vous ce qu’il arriva ?
Ce fut le serpent qui creva.

Cette épigramme, originairement en grec, ensuite traduite en latin, enfin mise en français, se trouve dans le Dictionnaire de La Martinière[2].

17. — Après une longue attente, on a joué aujourd’hui à la Comédie Française Dupuis et Desronais, comédie en trois actes, en vers libres, de M. Collé.

Dupuis est un vieux libertin, qui a une fille dont est amoureux. Desronais ; celle-ci répond à sa passion : tous deux pressent le bonhomme de les marier ; il les aime tendrement, et n’en veut rien faire de son vivant. Il craint qu’on ne l’abandonne, et de rester seul. Enfin il se laisse émouvoir, et se rend à leurs sollicitations. Tel est le sujet, l’intrigue et le dénouement de la pièce. Il y a cinq acteurs, dont deux sont inutiles. On n’en parle point : c’est le valet et une espèce de confident de Dupuis.

Ce drame, tout simple, tout peu intrigué qu’il soit, a fait très-grand plaisir, par les détails et par une peinture de nos mœurs très-affligeante, mais très-vraie. Les femmes y sont on ne peut plus maltraitées.

Le coloris de l’auteur est peu saillant, naturel et raboteux : il y a plus de finesse que d’esprit dans cette pièce, plus de jeu que d’expression. Molé y a déployé une action brillante, beaucoup de feu, de grâces et de sentimens ; il est pénétré, outré : c’est un beau défaut dont il se corrigera. D’ailleurs, c’est un vice qui lui est commun avec tous les personnages de la pièce. Les caractères de Dupuis, de sa fille, et de Desronais, sont par delà la nature en voulant trop y atteindre.

18. — Il se trouve dans quelques maisons un petit almanach intitulé Étrennes aux Paillards. Il contient vingt-six couplets sur vingt-six danseuses de l’Opéra et leurs entreteneurs, fort méchans et fort bien faits dans leur espèce. Mademoiselle Lany ouvre le bal. Cet almanach est arrivé de Saint-Denis, par la poste, à plusieurs personnes. On l’attribue à M. Poinsinet le Mystifié, et à M. de Pressigny, fils du fameux Maisonrouge.

19. — On sait que M. de Voltaire travaille a une Histoire de l’expulsion des Jésuites. Plusieurs journaux font mention de cette nouvelle. On prétend qu’il travaille aussi à celle de la guerre qui vient de finir.

20. — On a vu, il y a quelque temps, les instances faites par l’impératrice des Russies à M. d’Alembert, pour l’engager à se charger de l’éducation de son fils[3]. Ce philosophe avait refusé l’impératrice, et l’on a des copies de sa seconde lettre ; la voici :


Lettre de l’impératrice de Russie à M. d’Alembert.
À Moscou, le 13 novembre 1762.

M. d’Alembert, je viens de lire la réponse que vous avez écrite au sieur Odar, par laquelle vous refusez de vous transplanter pour contribuer à l’éducation de mon fils. Philosophe comme vous êtes, je comprends qu’il ne vous coûte rien de mépriser ce qu’on appelle grandeurs et honneurs dans ce monde. À vos yeux, tout cela est peu de chose, et aisément je me range de votre avis. À envisager les choses sur ce pied, je regarderai comme très-petite la conduite de la reine Christine, qu’on a tant louée, et souvent blâmée à plus juste titre : mais être né et appelé pour contribuer au bonheur et même à l’instruction d’un peuple entier, et y renoncer, c’est refuser, ce me semble, le bien que vous avez à cœur. Votre philosophie est fondée sur l’humanité ; permettez-moi de vous dire que ne point se prêter à la servir tandis qu’on le peut, c’est manquer son but. Je vous sais trop honnête homme pour attribuer vos refus à la vanité : je sais que la cause n’en est que l’amour du repos, pour cultiver les lettres et l’amitié. Mais à quoi tient-il ? Venez avec tous, vos amis : je vous promets, et à eux aussi, tous les agrémens et facilités qui peuvent dépendre de moi ; et peut-être vous trouverez plus de liberté et de repos que chez vous. Vous ne vous prêtez point aux instances du roi de Prusse, et à la reconnaissance que vous lui devez. Mais ce prince n’a point de fils. J’avoue que l’éducation de ce fils me tient si fort à cœur, et vous m’êtes si nécessaire, que peut-être je vous presse trop. Pardonnez mon indiscrétion en faveur de la cause, et soyez assuré que c’est l’estime qui m’a rendue si intéressée.

Caterine.

P. S. Dans toute cette lettre, je n’ai employé que les sentimens que j’ai trouvés dans vos ouvrages. Vous ne voudriez pas vous contredire.

21. — On parle beaucoup du livre de l’Éducation publique ; on le cite avec le plus grand éloge ; et, quoiqu’il ne soit plein que de vues saines et d’une philosophie sage et usuelle, on l’attribue à M. Diderot[4]. C’est un plan très-bien fait et très-détaillé de la marche à suivre dans les études. Il entre à merveille dans les vues du parlement, et remplit le projet demandé[5].

22. — Aujourd’hui s’est faite la réception de M. l’abbé de Voisenon, avec toute l’affluence qu’on devait attendre. Son discours était plein d’esprit, quelquefois précieux, plus poétique qu’oratoire ; les images vives, brillantes, mais peu neuves. Il a traité de la façon la plus agréable les avantages réciproques que les grands et les gens de lettres ont trouvés à se rencontrer ensemble.

La réponse de M. le duc de Saint-Aignan était celle d’un grand seigneur, simple, noble, et plus dans le vrai genre ; il a fait, ainsi qu’il convenait, l’éloge de M. le duc de Nivernois, qu’il remplaçait dans ce moment-là.

M. Watelet a fini la séance par la lecture de la traduction libre du troisième chant du Tasse. Elle est fort allongée : en quelques endroits, il a enchéri sur son original. Cette traduction a du mérite. L’auteur a lu en déclamateur, en variant les tons suivant les images qu’il avait à peindre.

23. — M. Marin répand dans le monde, sous le titre de Lettre[6], un projet intéressant pour l’humanité : il voudrait qu’on fît une souscription pour faire des fonds en faveur des honnêtes gens malheureux qui ne peuvent poursuivre leurs procès.

24. — Amédée Vanloo, premier peintre du roi de Prusse, a exposé depuis quelques jours aux regards des curieux un tableau singulier : c’est une allégorie soutenue des vertus du roi personnifiées. Il y a huit figures, sans compter quelques animaux. On regarde par une lunette, et toutes ces figures se réduisent en une seule, qui représente en miniature le buste du roi très-distinct et très-ressemblant. Pendant que vous levez l’œil à la languette, le peintre passe le doigt sur les différentes parties du visage. Vous levez les yeux, et vous le voyez successivement toucher toutes les figures. Ce chef-d’œuvre d’optique devient bien moins surprenant par les exemples qu’on en a aux Minimes de la Place-Royale et à la bibliothèque de Sainte-Geneviève[7].

Le tableau naturel est médiocre : les figures même en paraissent lourdes et mal proportionnées.

27. — M. de Sauvigny presse pour faire paraître son Socrate. Suivant qu’on lui avait promis à la police, le mois de janvier était le terme fixé. Il prétend qu’il a des ennemis ; il présume que Voltaire, qui a traité le même sujet, pourrait sourdement cabaler contre lui : enfin, il est encore incertain de son sort.

28. — Il est venu de Nanci une Épître de Gresset à un ex-Jésuite, sur les revers que vient d’éprouver la Société[8] : elle est très-étendue ; il y a des choses onctueuses, et qui se ressentent du génie tendre et facile de l’auteur ; mais une ironie amère qu’il a placée sur la fin forme une disparate fâcheuse dans tout l’ouvrage.

29. — On rapporte une histoire des plus plaisantes arrivée à un certain intendant : on en pourrait faire un conte épigrammatique très-bon et très-salé. On la met ici pour les gens de lettres qui en voudront faire usage.

Une jeune fille très-jolie se trouvant à l’audience d’un intendant, un placet à la main, monseigneur la lorgne, la démêle, l’aborde, lui dit de passer dans son cabinet. Rien de plus pressé que d expédier le reste des supplians. Il rentre, l’amour dans le cœur, le feu dans les yeux : « Qu’y a-t-il pour votre ! service, belle enfant ! — C’est un placet, Monseigneur. — Un placet ? ah ! il n’y a rien que de juste sans doute : un ange comme vous doit avoir raison. Si vous étiez aussi favorable à ma demande ! » En même temps, il appuyait des baisers ardens ; ses mains libertines avaient laissé échapper le placet pour des attouchemens plus délicieux. « Eh ! mais, Monseigneur, vous n’y songez pas : vous ne savez pas ce que je vous demande : lisez. » En même temps, notre Agnès ramasse le placet, et en se baissant découvre à monseigneur de nouveaux charmes. Sa Grandeur n’y tient point, et, de gré ou de force, il fait exaucer sa requête. Revenu à lui, il jure à la demoiselle le plus inviolable attachement : sa cause est gagnée avant qu’il l’ait sue. Le bel ange s’envole rapidement, et monseigneur, n’ayant rien de mieux à faire, parcourt le placet. Il le relit à deux fois : quelle surprise ! c’était une plainte amère contre un chirurgien ignorant ou fripon… On devine le reste. Monseigneur a pris, depuis ce temps, la coutume de lire les placets avant de présenter le sien.

30. — La Renommée littéraire est de MM. Le Brun. Ce sont deux frères, dont l’un est déjà connu par ses démêlés avec Fréron. Ces deux Aristarques veulent prendre le sceptre de la littérature ; ils l’exercent durement sur les auteurs qui ne sont pas de leurs amis ; et, en particulier, M. Colardeau est une de leurs victimes les plus malheureuses. Ces messieurs louent quelquefois leurs amis, et comme il ne serait pas modeste de se louer soi-même, ils se passent la plume réciproquement, lorsqu’il est question de leurs ouvrages. On ne croit pas que cette feuille périodique, déjà à son second numéro, végète encore long-temps.

31. — M. Racine, dernier du nom, fils du grand Racine, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, est mort hier d’une fièvre maligne. Il ne faisait plus rien comme homme de lettres ; il était abruti par le vin et par la dévotion.

— Les propositions de l’impératrice de Russie à M. d’Alembert sont des plus favorables ; elles sont uniquement à la charge d’assister sans titre à l’éducation du prince, son fils, pendant le temps de six ans. Sa Majesté impériale lui offre un traitement semblable en tout à celui des ambassadeurs, avec toutes leurs franchises et tous leurs privilèges, un hôtel magnifique, et l’état de cent mille livres de rentes, dont les fonds, au bout de six ans, lui devront être assurés à perpétuité en terres, maisons ou autres effets à sa volonté, qu’on achèterait en France.

  1. Extraits des Assertions dangereuses en tout genre que les Jésuites ont dans tous les temps et persévéremment soutenues, enseignées et publiées dans, leurs livres avec l’approbation de leurs supérieurs et généraux, etc ; par Roussel de La Tour, aidé des abbés Minardel et Goujet. Paris, Simon, 1762, in-4o, et 4 vol. in-12. — R.
  2. Voici la version de Bruzen de La Martinière ;

    Un gros serpent mordit Aurèle :
    Que croyez-vous qu’il arriva ?
    — Qu’Aurèle en mourut. — Bagatelle !
    Ce fut le serpent qui creva.

    L’épigramme grecque est de Demodocus : Grotius l’a traduite en latin. — R.

  3. V. 23 octobre 1762. — R.
  4. Naigeon ne l’ayant pas compris dans l’édition qu’il a donnée des Œuvres de Diderot, il y a tout lieu de croire qu’il n’est point de ce philosophe. Cependant Grimm, qui devait être bien informé, dit qu’il se peut que Diderot ait vu le manuscrit, et qu’il y ait mis quelques phrases. Barbier, dans la seconde édition de son Dictionnaire des Anonymes, pense qu’on peut avec quelque vraisemblance l’attribuer au professeur Crévier. — R.
  5. V. 13 septembre 1762. — R.
  6. Lettre de M. Marin, censeur royal, etc, à madame la P*** de *** sur un projet intéressant pour l’humanité ; in-12, sans date ni millésime. — R.
  7. Le Mercure de France de juillet 1763 contient, premier volume, p. 156 ; une description de ces jeux d’optique de la bibliothèque Sainte-Geneviève. — R.
  8. Toutes nos recherches pour nous procurer cette pièce ont été infructueuses. Les différentes bibliographies que nous avons consultées n’en font pas mention, non plus que les journaux du temps. On ne la trouve dans aucune édition des Œuvres de Gresset. — R.