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Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette/Tome 3/10

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TABLE

DES MATIÈRES.

PREMIER VOLUME.

Pages

Avis des libraires-éditeurs.

Notice.
j

Avant-propos de l’auteur.
1

Chapitre premier. — Cour de Louis XV. — Son goût pour la chasse. — Son caractère. — Il vend des propriétés sous le seul nom de Louis de Bourbon. — Le déboter du roi. — Singuliers noms d’amitié qu’il donnait à ses filles. — Leur éducation tout-à-fait négligée. — Prières auprès d’un moribond. — Menuet couleur de rose. — Caractère de Mesdames. — Orgueil tempéré par la peur de l’orage. — Retraite de madame Louise aux Carmélites de Saint-Denis. — Madame Campan trouve la princesse faisant la lessive. — Paroles qu’on lui prête à sa mort. — Grave décision sur le maigre. — Abbé qui se permet d’officier comme un prélat. — Chagrins que cause aux filles de Louis XV son attachement pour madame Du Barry. — Elle assiste au Conseil-d’État. — Elle jette au feu tout un paquet de lettres cachetées adressées au roi. — La cour divisée entre le parti du duc de Choiseul et celui du duc d’Aiguillon. — Les filles de Louis XV peu disposées en faveur du mariage du dauphin avec une archiduchesse d’Autriche.
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Chap. II. — Naissance de Marie-Antoinette marquée par un désastre mémorable. — Vers du poëte Métastase. — Pressentimens de l’empereur François Ier. — Un trait du caractère de Marie-Thérèse. — Elle ordonne à l’archiduchesse Josèphe d’aller prier dans le caveau destiné à la famille impériale. — Éducation des archiduchesses. — Charlatanisme employé pour faire croire à des connaissances qu’elles n’avaient pas. — Marie-Antoinette a la bonne foi d’en convenir. — Sa modestie, sa facilité pour apprendre. — Instituteurs que lui avait donnés la cour de Vienne. — Instituteur que lui envoie la cour de France. — L’abbé de Vermond. — Comment il est admis au cercle de la famille impériale. — Rôle équivoque qu’il joue à la cour de France. — Son portrait. — Changement dans le ministère français. — Le cardinal de Rohan remplace le baron de Breteuil, comme ambassadeur à Vienne. — Portrait de ce prélat : son luxe, ses prodigalités, ses fautes à la cour de Marie-Thérèse.
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Chap. III. — Arrivée de l’archiduchesse en France. — Madame de Noailles, sa dame d’honneur. — Comment elle s’attira le surnom de madame l’Étiquette. — Brillante réception de la dauphine à Versailles. — Sa beauté, sa franchise : grâce et noblesse de son maintien. — Elle charme Louis XV. — Jalousie de madame Du Barry. — Événement malheureux de la place Louis XV. — Trait de sensibilité de la dauphine. — Mot spirituel. — Anecdotes. — Elle fait son entrée à Paris. — Enthousiasme des habitans. — Froideur du dauphin. — Intrigues de cour. — Société intime du dauphin, des princes ses frères, et de leurs épouses. — Les trois princesses et les deux frères du dauphin jouent la comédie en cachette. — Singulière circonstance qui interrompt ce genre d’amusement. — Les courtisans se rapprochent de Marie-Antoinette et du dauphin.
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Chap. IV. — Maladie de Louis XV. — Tableau de la cour. — Renvoi de madame Du Barry. — Bougie placée sur une fenêtre, et qu’on souffle au moment de la mort du roi. — Les courtisans quittent son antichambre pour se précipiter dans les appartemens de Louis XVI. — Départ de la cour pour Choisy. — Terme de la douleur sur la mort du feu roi. — M. de Maurepas, ministre. — Entretien de la reine avec M. Campan au sujet du duc de Choiseul. — L’abbé de Vermond en prend ombrage. — Louis XVI l’aimait peu. — Influence de l’exemple sur les courtisans. — Enthousiasme qu’inspire le nouveau règne. — Révérences de deuil à la Muette. — Anecdote à ce sujet. — On donne injustement à la reine le titre de moqueuse. — Premiers couplets contre elle. — Le roi et les princes, ses frères, se font inoculer. — Séjour à Marly. — La reine désire voir le lever de l’aurore. — Calomnies dont elle est l’objet. — Le joaillier Bœhmer. — Mademoiselle Bertin. — Changement dans les modes. — Hauteur des coiffures. — Étiquettes dont la reine ne peut supporter le joug. — Repas publics servis par des femmes. — Simplicité de la cour de Vienne. — Contributions levées d’une manière touchante par les princes de Lorraine. — Sobriété, décence et modestie extrêmes de Marie-Antoinette.
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Chap. V. — Révision des papiers de Louis XV par Louis XVI. — L’homme au masque de fer. — Intérêts qu’avait le feu roi dans les compagnies de finances. — Son égoïsme. — Représentation d’Iphigénie en Aulide à laquelle assiste Marie-Antoinette. — Ivresse générale. — Le roi donne le petit Trianon à la reine. — Plaisir qu’elle trouve à y vivre simplement. — Reproches sur sa prodigalité : combien ils sont injustes. — Ses ennemis font courir le bruit qu’elle a donné le nom de Schœnbrunn ou de petit Vienne à Trianon : elle en est indignée. — Voyage de l’archiduc Maximilien en France. — Questions de préséances. — Mésaventure de l’archiduc. — Couches de madame la comtesse d’Artois. — Les poissardes crient à la reine de donner des héritiers au trône. — Sa douleur. — Petit villageois recueilli par elle. — Mort du duc de La Vauguyon. — Anecdote. — Portrait de Louis XVI. — De M. le comte de Provence. — De M. le comte d’Artois. — Scènes d’intérieur. — Aiguille d’une pendule avancée chez la reine : à quelle occasion. — Réflexions.
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Chap. VI. — Hiver rigoureux. — Courses en traîneaux blâmées par les Parisiens. — Liaison de la reine avec madame la princesse de Lamballe. — Elle est nommée surintendante. — Libelle outrageant contre Marie-Antoinette. — Intrigues d’un inspecteur de police. — Il est découvert et puni. — Autre intrigante qui contrefait l’écriture de la reine, pour escroquer des sommes considérables. — Madame la comtesse Jules de Polignac paraît à la cour. — Son caractère noble et désintéressé. — Projets ambitieux de ses amis. — Moyens qu’ils mettent en usage. — Portrait de la comtesse Jules. — La reine se promet de goûter près d’elle les douceurs de la vie privée. — Le comte Jules obtient la place de premier écuyer. — La fortune de sa famille est long-temps médiocre. — La reine se félicite pour la comtesse du gain d’un billet de loterie. — Société de la comtesse Jules. — Portrait de M. de Vaudreuil. — Mot plaisant de la comtesse sur Homère. — La faveur dont jouit la famille de Polignac excite l’envie et la haine des courtisans. — Soirées passées chez le duc et la duchesse de Duras. — Jeux à la mode : guerre panpan, descampativos. — Paris se moque de ces jeux et les adopte. — Madame de Genlis y fait allusion dans une de ses pièces de théâtre.
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Chap. VII. — Le duc de Choiseul reparaît à la cour. — La reine ne peut obtenir sa rentrée au ministère. — Elle protége une tragédie de Guibert. — Paris et la cour en blâment la représentation. — Chute d’une pièce de Dorat-Cubières, qu’on trouvait charmante à la lecture. — Mustapha et Zéangir : la reine obtient une pension de 1200 fr. pour Chamfort. — Elle appelle Gluck en France, et protége avec succès la musique. — Iphigénie en Aulide : mot de Gluck. — Zémire et Azor : mot de Marmontel. — La reine a peu de connaissances en peinture. — Seul bon portrait qui existe de Marie-Antoinette. — Encouragemens donnés à l’art typographique. — Turgot ; M. de Saint-Germain. — Réforme des gendarmes et des chevau-légers : la reine témoigne sa satisfaction de ne plus voir d’habits rouges à Versailles. — Plaisirs de la cour. — Spectacles deux fois par jour. — Parodie jouée à Choisy par mademoiselle Guimard. — Fête ingénieuse et galante donnée par M. le comte de Provence à Brunoy. — À l’indifférence du roi pour Marie-Antoinette succèdent les sentimens les plus vifs. — Détails d’intérieur. — Bals masqués de l’Opéra. — Le roi s’y rend une fois et ne s’y amuse pas. — La reine y arrive un jour en fiacre : par quelle aventure. — Bruits calomnieux à ce sujet. — Fatuité des jeunes gens de la cour. — Anecdotes de la plume de héron. — Portrait du duc de Lauzun. — La reine le bannit pour jamais de sa présence. — Autres particularités. — Attachement de la reine pour la princesse de Lamballe et madame la duchesse de Polignac : pureté de cette liaison. — Anecdote concernant l’abbé de Vermond. — Il s’éloigne de la cour et revient ensuite y reprendre ses fonctions.
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Chap. VIII. — Voyage de Joseph II en France. — Son caractère. — Ses paroles. — L’étiquette est l’objet de ses railleries. — Leur amertume. — Il n’épargne ni les dames de la cour ni la reine elle-même. — Il critique le gouvernement et l’administration. — Anecdotes qu’il raconte sur la cour de Naples. — Il est présenté par la reine et accueilli avec transport à l’Opéra. — Fête d’un genre nouveau que donne la reine à Trianon. — Première grossesse de la reine. — Détails curieux. — Retour de Voltaire à Paris. — Mot de Joseph II. — On délibère sur la présentation de Voltaire à la cour. — Opposition du Clergé. — On décide qu’il ne sera point admis. — Réflexions de la reine à ce sujet. — Duel de M. le comte d’Artois avec le duc de Bourbon. — Assertions du baron de Besenval, dans ses Mémoires, réfutées. — Il ose faire une déclaration à la reine. — Conduite noble et généreuse de cette princesse. — Mot sensé qu’elle prononce. — Retour du chevalier d’Éon en France. — Détails sur ses missions et les causes de son travestissement. — Promenades pendant la nuit sur la terrasse de Trianon. — Anecdotes qui servent de texte aux libellistes. — Madame Du Barry se permet d’assister à l’une de ces soirées. — Concert donné dans un des bosquets. — Couplets contre la reine. — Indignation de Louis XVI contre d’aussi viles attaques. — Odieuse politique du comte de Maurepas. — La reine accouche de Madame. — Dangers auxquels est exposée la reine. — Réflexions.
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Chap. IX. — Paroles que la reine adresse à la princesse qui vient de naître. — Soins bienveillans de la reine pour les gens attachés à son service. — Réjouissances publiques. — Anneau nuptial volé à la reine et restitué sous le sceau de la confession. — L’attachement de la reine pour madame de Polignac s’accroît de jour en jour. — Fausse couche ignorée. — Mort de Marie-Thérèse ; douleur de la reine. — Louis XVI parle pour la première fois à l’abbé de Vermond. — Anecdotes sur Marie-Thérèse. — Naissance du dauphin. — Joie de Louis XVI. — Fêtes aussi brillantes qu’ingénieuses. — Discours et compliment des dames de la halle. — Banqueroute du prince de Guéménée. — La duchesse de Polignac est nommée gouvernante des Enfants de France. — Jalousie des courtisans. — Détails curieux sur les voyages de la cour à Marly. — Séjour à Trianon. — Manière d’y vivre. — La reine y joue la comédie avec les personnes de sa société intime. — Ces représentations amusent le roi. — Prétentions du duc de Fronsac. — Sollicitations que ces spectacles occasionent ; critiques dont ils sont l’objet. — Guerre d’Amérique. — Franklin. — Son séjour à la cour. — Fêtes qu’on lui donne. — Anecdote ignorée ; vers latin placé dans un vase de nuit avec le portrait de Franklin. — M. de La Fayette ; vers à sa louange copiés de la main de la reine. — Ordonnance qui n’admet que les gentilshommes au grade d’officier. — Esprit du tiers-état ; la cour ne veut porter que des familles nobles aux dignités de l’Église. — Anecdote.
205

Chap. X. — Voyage du comte et de la comtesse du Nord en France. — Leur réception à Versailles. — La reine éprouve un moment de timidité. — Réponse singulière du comte du Nord à une demande de Louis XVI. — Fête et souper à Trianon. — Le cardinal de Rohan pénètre dans le jardin pendant la fête, sans l’aveu de la reine. — Elle en est fort irritée. — Froide réception faite au comte d’Haga (Gustave III, roi du Suède). — Anecdotes. — Paix avec l’Angleterre. — Départ du commissaire anglais établi à Dunkerque. — Joie nationale. — Les Anglais accourent en France. — Détails intéressans. — Nuage léger qui s’élève entre le roi et la reine, promptement dissipé. — Conduite qu’il faut tenir à la cour. — Anecdote. — Mission du chevalier de Bressac auprès de la reine. — Cour de Naples. — Marie-Antoinette ne connaît rien de comparable à celle de France. — La reine Caroline ; le ministre Acton. — Débats de la cour de Naples avec celle de Madrid. — Réponse insolente de l’ambassadeur espagnol à la reine Caroline. — Intervention de la France. — Trait de bonté de Marie-Antoinette. — Homme devenu fou d’amour pour elle. — Anecdote. — Marie-Antoinette obtient la révision des jugemens portés contre le duc de Guines et contre MM. de Bellegarde et de Moutier. — Détails relatifs à ces derniers. — Leur famille reconnaissante vient embrasser les genoux de la reine. — Facilité de la reine à s’exprimer en public. — Elle déroge à l’usage adopté en pareil cas. — MM. de Ségur et de Castries, nommés ministres par le crédit de la reine. — Engagement pris par elle avec M. de Ségur. — Tour perfide joué par M. de Maurepas à M. Necker. — M. de Calonne est nommé contre le vœu de la reine. — Elle commence à sentir les inconvéniens d’une société intime. — Judicieuses réflexions de cette princesse.
239

Chap. XI. — La reine mécontente de la nomination de M. de Calonne. — Million qui lui est offert par ce ministre pour secourir les pauvres ; elle le refuse. — Par quels motifs. — Actes et secours de bienfaisance. — Acquisition de Saint-Cloud ; à quelle occasion. — Règlemens de police intérieure : de par la reine. — Ces mots excitent des murmures. — La reine en témoigne sa surprise. — État de la France. — Beaumarchais. — Le Mariage de Figaro. — Le roi veut connaître la pièce manuscrite. — Lecture qu’en fait madame Campan en présence de Leurs Majestés seules. — Jugement que Louis XVI porte sur la pièce. — Intrigues pour en favoriser la représentation. — Elle est défendue une première fois. — On la joue chez M. de Vaudreuil. — Nouvelles intrigues. — Elle est représentée. — Louis XVI et la reine surpris et mécontens. — Marie-Antoinette en conserve du ressentiment contre M. de Vaudreuil. — Caractère de M. de Vaudreuil. — Anecdote. — Il aspirait à devenir gouverneur du dauphin. — Réflexions de la reine à ce sujet.
268

Éclaircissemens historiques recueillis et mis en ordre par madame Campan.
285

Éclaircissemens historiques et pièces officielles.
321

DEUXIÈME VOLUME.

Chap. XII. — Affaire du collier. — Détails sur le joaillier Bœhmer. — Parure de diamans qu’il avait réunie à grands frais. — Le roi veut en faire présent à la reine qui la refuse. — Bœhmer se jette aux pieds de la reine qui le renvoie sans vouloir acheter le collier. — Il annonce qu’il a placé cette parure à Constantinople. — Billet énigmatique qu’il écrit à la reine. — Entretien de Bœhmer avec madame Campan : il est dupe d’une intrigue. — Madame Campan l’apprend à la reine. — Surprise, indignation de cette princesse. — Conseils du baron de Breteuil et de l’abbé de Vermond. — Le cardinal de Rohan, interrogé dans le cabinet du roi. — On l’arrête. — Détails sur madame de Lamotte et sa famille. — Démarches que font les parens du cardinal. — La reine, ni personne de son service n’avait jamais eu de relations avec la femme de Lamotte. — Détails relatifs au procès. — Le clergé fait des représentations. — Arrêt du parlement. — Douleur de la reine. — Paroles de Louis XVI.
1

Chap. XIII. — Nomination de l’archevêque de Sens au ministère : joie qu’éprouve l’abbé de Vermond. — La reine est forcée de prendre part aux affaires. — Argent envoyé à Vienne contre son gré. — Anecdotes. — La reine soutient l’archevêque de Sens au ministère. — Joie publique à l’époque de son renvoi. — États-généraux. — La reine et M. le comte d’Artois n’ont pas la même manière de voir. — Ouverture des états-généraux. — Cris de vive le duc d’Orléans ! — Leur effet sur la reine. — Mirabeau : il demande une ambassade. — Le malheur dispose la reine à des craintes superstitieuses : anecdotes. — Préventions des députés du tiers-état des provinces. — Causes de ces préventions. — Mort du premier dauphin. — Anecdotes.
27

Chap. XIV. — Serment du Jeu-de-Paume. — Insurrection du 14 juillet. — Le roi se rend à l’Assemblée nationale. — Anecdotes. — Spectacle que présentent les cours du château de Versailles. — Particularités singulières. — On feint de croire que la salle de l’Assemblée nationale est minée. — Discours du roi qui rejette ces odieux soupçons. — Anecdotes. — Esprit des troupes. — Départ du comte d’Artois, du prince de Condé, du duc et de la duchesse de Polignac. — Elle est reconnue par un postillon qui la sauve. — Le roi se rend à Paris. — Terreurs à Versailles. — La reine veut se rendre à l’Assemblée : discours touchant qu’elle prépare. — Retour du roi : la reine est blessée du discours de Bailly. — Assassinat de MM. Foulon et Berthier. — Plans présentés au roi par M. Foulon, pour arrêter la marche de la révolution. — Mot affreux de Barnave. — Son repentir.
46

Chap. XV. — Création de la garde nationale. — Anecdote à ce sujet. — Départ de l’abbé de Vermond. — La reine presse madame Campan de lui faire le portrait de l’abbé. — Anecdote. — L’abbé fait des conditions à la reine. — Les gardes-françaises quittent Versailles. — Fête donnée par les gardes-du-corps au régiment de Flandre. — Le roi, la reine et le dauphin y assistent. — Journées des 5 et 6 octobre : odieuses menaces proférées contre la reine. — Dévouement d’un garde-du-corps. — On en veut aux jours de Marie-Antoinette. — Fatale circonstance qui expose sa vie. — Il n’est pas vrai que les brigands aient pénétré jusqu’à la chambre de la reine. — On veut que la reine paraisse au balcon : dévouement sublime. — La famille royale se rend à Paris. Marche du sinistre cortége. — Arrivée à Paris : présence d’esprit de la reine. — Séjour aux Tuileries. — Changement dans les esprits : la reine applaudie avec transport par les femmes du peuple. — Elle refuse d’aller au spectacle. — Vie privée. — Mots spirituels du dauphin. — Anecdote touchante. — On propose à la reine de quitter sa famille et la France. — Noble refus. — Elle consacre ses soins à l’éducation de ses enfans. — Tableau de la cour. — Anecdote concernant Luckner. — Comment les ministres du roi avaient fait naître des préventions contre la reine. — Exaspération des esprits.
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Chap. XVI. — Affaire de Favras. — Son procès et sa mort. — On présente imprudemment ses enfans à la reine. — Projet formé pour enlever la famille royale. — Anecdote. — Étrange lettre de l’impératrice Catherine à Louis XVI. — La reine ne veut pas devoir aux émigrés le rétablissement du trône. — Anecdote. — Mort de l’empereur Joseph II. — Gravures envoyées par lui à Marie-Antoinette, qui représentaient des moines et des religieuses d’Espagne. — Premier pourparler entre la cour et Mirabeau. — Louis XVI et sa famille habitent Saint-Cloud. — Nouveaux projets d’évasion.
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Chap. XVII. — Première fédération. — Tentatives d’assassinat contre la reine. — Autre projet formé pour l’empoisonner. — Paroles remarquables de cette princesse. — Scène touchante. — Relation de l’affaire de Nancy écrite par madame Campan, la nuit dans la salle du conseil, sous la dictée du roi. — Madame Campan devient l’objet de dénonciations calomnieuses. — Marques de confiance que lui donne la reine. — Entrevue de cette princesse avec Mirabeau, dans les jardins de Saint-Cloud. — Il traite avec la cour. — Dérisions du parti révolutionnaire. — Pierres de la Bastille offertes au dauphin. — La reine sent augmenter son aversion pour M. de La Fayette. — Projet qu’avaient les princes de rentrer en France par Lyon. — Imprudence des personnes dévouées à la reine. — Anecdote relative à M. de La Fayette. — Départ de Mesdames. — Mort de Mirabeau.
118

Chap. XVIII. — Préparatifs du voyage de Varennes. — Par qui la reine est observée et trahie. — Anecdotes diverses. — Le départ de madame Campan pour l’Auvergne précède celui de la famille royale pour Varennes. — Madame Campan apprend l’arrestation du roi. — Billet que lui écrit la reine aussitôt son retour à Paris. — Anecdotes. — Mesures prises pour garder le roi aux Tuileries : elles sont insultantes. — Adoucissemens qu’y apportent plusieurs officiers de la garde nationale. — Les chagrins blanchissent les cheveux de la reine. — Barnave, pendant le retour de Varennes, s’attire l’estime et la confiance de Marie-Antoinette. — Sa conduite honorable et respectueuse : elle contraste avec celle de Pétion. — Trait courageux de Barnave. — Ses conseils à la reine. — Particularités sur le voyage de Varennes.
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Chap. XIX. — Acceptation de la constitution. — Avis de Barnave et de ses amis partagé par la cour de Vienne. — Politique secrète de la cour. — L’Assemblée législative délibère sur le cérémonial à suivre pour recevoir le roi. — Motion insultante. — Louis XVI est reçu avec transport par l’Assemblée. — Il laisse éclater dans son intérieur une douleur profonde. — Anecdote. — Fêtes et réjouissances publiques ; voix sinistre qui se mêle aux acclamations. — Entretien de M. de Montmorin avec madame Campan sur les imprudences continuelles des gens de la cour. — La famille royale va aux Français. — Spectacle changé ; par quel motif. — On se bat au parterre des Italiens. — Double correspondance de la cour avec l’étranger. — Maison civile. — Barnave insiste pour sa formation ; la reine s’y oppose. — Ses malheurs n’altèrent point la douceur de son caractère. — Anecdote sur l’abbé Grégoire. — Plan adopté par la reine pour sa correspondance secrète. — Conduite de madame Campan en butte aux attaques des deux partis. — Détails sur la conduite de M. Genet, son frère, chargé des affaires de France en Russie. — Lettre remarquable qu’elle reçoit de lui. — Témoignage écrit rendu par la reine au zèle et à la fidélité de madame Campan. — Le roi vient la voir et lui confirme ces témoignages de confiance et de satisfaction. — Projet d’entrevue entre Louis XVI et Barnave ; ce qui fait manquer l’entretien. — Tentatives d’empoisonnement contre Louis XVI. — Précautions prises. — La reine consulte Pitt sur la révolution. — Sa réponse ; la reine n’y voit rien que de sinistre. — Les émigrés s’opposent à toute alliance avec les constitutionnels. — Lettre de Barnave à la reine. — Elle est sans résultat.
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Chap. XX. — Nouveau libelle de la femme de Lamotte. — On propose à la reine de lui vendre le manuscrit : elle refuse. — Le roi l’achète. — Anecdote. — La reine fait ses Pâques en secret, en 1792. — Elle n’ose accorder sa confiance au général Dumouriez. — Derniers avis de Barnave. — Il quitte Paris et la reine qui lui donne, pour récompense, sa main à baiser. — Grossière insulte faite à la reine par un homme du peuple. — Abattement du roi. — Journée du 20 juin. — Détails, anecdotes. — Plastron porté par le roi lors de la seconde fédération. — Ses pressentimens funestes : sa résignation héroïque. — Douleur déchirante de la reine, en songeant à ses enfans. — Elle refuse de porter un plastron pour la cérémonie du 14 juillet 1792. — Bonté du roi pour madame Campan. — Armoire de fer. — Porte-feuille confié par Louis XVI à madame Campan. — Importance des pièces qu’il contenait. — Démarche de M. de La Fayette : pourquoi elle est sans succès. — Un assassin se cache dans les appartemens de la reine. — Trait honorable de cette princesse.
196

Chap. XXI. — Relations de madame Campan avec M. Bertrand de Molleville pour le service du roi. — Espoir d’une prochaine délivrance. — Réflexions de la reine sur le caractère de Louis XVI. — Outrage à la majesté royale. — Anecdote. — Sommes considérables offertes au roi par des serviteurs fidèles. — Enquête faite par la princesse de Lamballe sur les personnes de la maison de la reine. — Situation de la famille royale qu’on insulte même à la messe. — Dix août. — Particularités très-curieuses. — Combat. — Scènes de carnage. — Circonstances inespérées auxquelles madame Campan doit son salut. — Elle se rend auprès de la famille royale aux Feuillans. — Anecdotes. — Paroles remarquables et touchantes prononcées par la reine. — Détails pleins d’intérêt sur le séjour de la famille royale aux Feuillans. — Nobles mouvemens de la reine. — Traits qui peignent son attachement pour la France.
228

Conclusion. — Pétion refuse à madame Campan la permission de s’enfermer au Temple avec la reine. — Elle excite les soupçons de Robespierre. — Visites domiciliaires. — Madame Campan ouvre le porte-feuille qu’elle a reçu du roi. — Papiers qu’il renfermait avec les sceaux de l’État. — Correspondance secrète de Mirabeau avec la cour. — Elle est détruite ainsi que les autres papiers. — Seule pièce conservée. — Elle est remise à M. de Malesherbes au moment du procès de l’infortuné Louis XVI. — Fin des Mémoires.
262

Éclaircissemens historiques recueillis et mis en ordre par madame Campan.
274

Éclaircissemens historiques et pièces officielles.
342


TROISIÈME VOLUME.

SOUVENIRS, PORTRAITS ET ANECDOTES.

Avant-propos de l’auteur.
1

Anecdotes du règne de Louis XIV.

Sur les termes en usage dans le service de table à la cour. — Molière dédommagé par Louis XIV des dédains des officiers de la chambre.
8

Faveur accordée par le roi à un de ses contrôleurs qui avait été conduit de la salle de spectacle de Versailles par un chef de brigade des gardes-du-corps.
10

Réponse du roi à un de ses porteurs de chaise, nommé d’Aigremont, qui s’était permis de lui présenter le placet d’un abbé.
11

Bazire et Soulaigre, valets de chambre du roi, restent interdits par l’air imposant de Louis XIV, auprès de qui ils venaient en réclamation. — Réponse plaisante du roi.
13

Anecdotes du règne de Louis XV.

Nouvelle de l’assassinat du roi apportée dans une maison où madame Campan se trouvait dans son enfance. — Aveux de Damiens qui prouvent l’excès de sa scélératesse.
19

Propos brusques qu’emploie M. de Landsmath auprès du roi qui venait d’être frappé par Damiens, pour le rassurer sur le danger de sa situation.
22

Réponse de M. de Landsmath au roi qui avait voulu savoir son âge.
26

Épreuve que fait le roi de la fermeté d’ame de M. de Landsmath, et réponse de celui-ci.
27

Mot du roi en accordant à M. Campan une charge de maître de la garde-robe dans sa maison.
28

Comment mademoiselle de Romans devient maîtresse du roi. — L’abbé de Bourbon, son fils, meurt à Rome au moment où il allait avoir le chapeau de cardinal.
29

Louis XV, pendant plusieurs hivers, fréquente incognito les bals du bas-peuple.
32

Trois écoliers se déguisent en Arméniens pour être bien reçus à Versailles.
37

Le roi aimait à parler de la mort, quoique la craignant. — Réponse que lui fait un paysan.
39

Madame de Marchais, femme du premier valet de chambre du roi, célèbre par son esprit et par son crédit qu’elle employait avec succès en faveur des prétendans aux fauteuils de l’Académie. — Elle vivait encore à Versailles dans les premières années du règne de Napoléon.
40

Contrat de vente passé entre Sévin, premier commis de la guerre, et Louis XV, qui avait pris l’habitude de séparer roi de France de Louis de Bourbon, et traitait sous ce nom de ses affaires personnelles comme un simple particulier.
42

Madame de Périgord refuse les bonnes grâces du roi, qui lui écrit par la suite une lettre flatteuse en lui accordant la place de dame d’honneur de Mesdames ses filles.
46

Le comte d’Halville, d’une très-ancienne maison de la Suisse, arrête les propos légers d’un garde-du-corps envers la noblesse de son pays.
47

Mot de Louis XV, qui prouve que les parlemens n’auraient jamais obtenu son consentement pour la convocation des états-généraux.
49

Causes naturelles de la mort du dauphin, père de Louis XVI, et de la dauphine, princesse saxonne, en réponse à tous les bruits d’empoisonnemens répandus par Soulavie.
50

Anecdotes relatives à Marie Leckzinska.

Marie Leckzinska devait épouser le duc d’Estrées. — Mot de cette princesse à la duchesse de ce nom qui était venue lui faire sa cour à Versailles. — Son portrait. — Elle avait peur des revenans.
57

Douleur que ressent la reine lors de la nomination de madame Le Normand d’Étioles, marquise de Pompadour, à la place de dame de son palais. — Éloges humilians qu’elle accorde à la beauté de la marquise, et petite vengeance qu’en tire celle-ci, malgré le respect qu’elle avait pour la reine.
59

Réponse d’une ambassadrice à la reine qui lui avait fait souvent la question si elle était grosse. — Contraste entre Marie Leckzinska et Marie-Antoinette relativement à l’étiquette.
63

Marie Leckzinska passait pour avoir de grands talens. — Doutes à ce sujet, et preuves dont ils sont appuyés.
68

Le duc, la duchesse et le cardinal de Luynes étaient les amis particuliers de la reine. — Amabilité du président Hénault ; il conçoit le plan d’une fête pour madame de Civrac sur la route qu’elle devait parcourir en se rendant aux eaux. — Le cardinal de Luynes, dans sa vieillesse, avait l’habitude de débiter ses homélies dès cinq heures du matin, à la paroisse de Fontainebleau.
71

Préventions de la reine contre la princesse de Saxe, qui avait épousé le dauphin en secondes noces.
76

La princesse de Tallard, gouvernante des enfans de France, se retire de la cour. — Chagrin de la reine à ce sujet.
77

Naïveté du comte de Tessé, premier écuyer de la reine.
78

La canne du maréchal de Villars.
79

Courage et gaieté que montre Stanislas Leckzinski, lors de l’accident dont il mourut.
80

Anecdotes du règne de Louis XVI.

La reine Marie-Antoinette va visiter à Marly une personne qu’on croyait d’un haut rang, et qui s’était retirée dans une chaumière. — Ce qu’était cette femme.
85

Moyens employés par l’abbé de Vermond pour faire secouer à Marie-Antoinette, encore dauphine, le joug de l’étiquette.
87

Le théâtre était à la cour le fond de toutes les conversations.
88

Madame Louise, dans sa retraite, se livrait aux intrigues du clergé.
89

Motifs de l’inimitié qui s’était établie entre la reine et madame de Genlis.
90

Douleur du roi à la mort de M. de Maurepas. — Il avait le mérite de dérober la faiblesse du caractère de Louis XVI aux yeux de l’Europe entière.
92

Reconnaissance des Parisiens pour les secours qui leur sont accordés par le roi et la reine dans l’hiver de 1788.
93


Dès l’âge de vingt-cinq ans, la reine ne se livrait plus à la parure, excepté les jours de grande réunion à la cour, et les jours de cérémonie.
97

Fausse démarche de M. Augeard, secrétaire des commandemens de la reine et fermier-général, qui fit croire que cette princesse disposait de tous les emplois de finance. — La reine en est affligée, et fait rendre justice à des particuliers qui avaient réclamé auprès d’elle plusieurs de ces emplois qui leur étaient dus.
99

La reine se fait la protectrice du chevalier d’Orville qui sollicitait en vain depuis quatre ans, auprès du ministre de la guerre, une place de major ou de lieutenant de roi.
101

Mot plein de sensibilité adressé par la reine à M. Loustonneau, lorsqu’il fut nommé premier chirurgien du roi.
102

Appréhensions de la reine, lors de la convocation des états-généraux.
104

Extrait des différentes lettres de madame Campan, première femme de chambre de la reine, du 5 octobre au 31 décembre 1789.
106

Opinion de la reine sur la noblesse.
111

Fautes politiques qui ont amené la révolution française.
112

Contestation entre l’empereur Joseph II et les Provinces-Unies.
121

Anecdotes diverses.

La femme de Lamotte a causé en grande partie les malheurs de Marie-Antoinette. — Effronterie d’une jeune fille qui prétendait avoir été séduite par M. Baret, curé de Saint-Louis.
127

L’abbé de cour.
132

Sur la cour.
133

Réponse à M. Lacretelle le jeune, au sujet de son ouvrage.
136

Sur un portrait de Marie-Thérèse.
140

Pour mon fils. (Le 6 brumaire an v de la république, 29 novembre 1797.) À Saint-Germain-en-Laye.
141

Pour mon fils : sa famille maternelle.
147

Fragment d’une lettre de madame Campan à son fils.
156

Quelques notes sur sa conduite auprès de la reine.
159

LETTRES DE DEUX JEUNES AMIES,
SUR LA MAISON D’ÉCOUEN.

Avis des libraires-éditeurs.
171

Lettres.
173

Éclaircissemens historiques et pièces officielles.
305

FIN.