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Madrigal (Madeleine de Soudéry)

La bibliothèque libre.
Femmes-Poëtes de la France, Texte établi par H. BlanvaletLibrairie allemande de J. Kessmann (p. 24).

MADELEINE DE SCUDÉRY.

MADRIGAL.

L’eau qui caresse ce rivage,
La Rose qui s’ouvre au Zéphir,
Le vent qui rit sous ce feuillage,
Tout dit qu’aimer est un plaisir.

De deux amans l’égale flamme
Sçait doublement les rendre heureux,
Les indifférents n’ont qu’une âme ;
Lorsque l’on aime, on en a deux.